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sur 1417 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Je regarde les nuages et je songe aux fantômes...Savez-vous que les fantômes mangent les nuages ?
Je vois l'ombre s'accrocher aux portes et aux meubles, lorsque la nuit tombe...Savez-vous que l'ombre est une porte sur le monde des morts ?
Je touche l'écorce des arbres...Savez-vous que les géants adorent l'écorce farcie aux limaces ? Enfin, non, pas « les » géants, je devrais plutôt dire le géant Jack, « docteur en ombrologie, médecine par les ombres, qui soigne les gens atteints de deuil en leur administrant plâtres et cataplasmes pour le coeur, fabriqués à partir de son ombre ».

Car oui, nous sommes en plein dans le deuil, dès la première page. le narrateur de 30 ans vient de perdre sa maman et n'en peut plus de sentir le vide en lui. Les premières pages explosent de douleur, de poésie et de tendresse, et je m'y suis coulée avec une infinie compassion lorsqu'il s'adresse à sa maman : « Est-ce que ça va mieux, est-ce que c'est léger comme une bulle de laisser son corps juste là, tel un vêtement abîmé que l'on ne peut plus porter ? C'est fini ce poids qui écrasait ton sourire ? qui écrasait ton ventre, qui t'écrasait ? Tu as pu t'échapper, dis ? Avec ton sourire en poche maintenant qu'il fait tout le temps nuit sur toi ? »
Une ode à l'amour, à la douleur, à la souffrance véritablement bouleversante traverse les premières pages, pour tourner en récit comico-grinçant à l'arrivée de Jack le Géant venu sauver le narrateur attiré par le vide. J'aurais préféré plus de profondeur, moins de « timburtonnades ». Mon esprit était dérangé par cette fantaisie vertigineuse, et je suis restée sur ma faim, malgré moi.

Peut-être devrais-je croquer un petit nuage ?
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« Et j'ai souvent souhaité
Partir avant les miens
Pour ne pas hériter
de leur flamme qui s'éteint
Et m'en aller
En gardant le sentiment
Qu'ils vivront éternellement »
(D. Balavoine – Partir avant les miens).

Non, non, ça va plutôt pas mal, je peux attendre encore. Là c'est ce qui m'est venu comme ça en refermant « Maintenant qu'il fait tout le temps nuit sur toi » de Mathias Malzieu. le type même de bouquin qui te détend bien l'atmosphère en cette période anxiogène ou le « con con bre » masqué cours les rues assoiffé de mise au pilori du rebelle découvert.
La mort d'une maman, les derniers instants, le dernier souffle, l'annonce du décès, l'hôpital, l'enterrement, l'après, la vie qui contre toute attente continue… comme on peut.
Pas gai gai mais la mort c'est la vie à ce qu'il parait alors inutile de faire comme si on ne voulait pas y penser en détournant son chemin si on croise un jour ce genre de bouquin et c'est conseillé par Pierre Krout que j'ai succombé, si je puis dire.
Pour cette dernière danse, je pourrai dire : Pierre ton bal… commence plutôt pas mal mais… si me t(i)aire serait parfois une bonne idée, ici je vais malgré tout faire part de mes impressions sans me faire mousser par cette mise en bière en cave oh.
Mathias Malzieu, c'est Dionysos et c'est depuis toujours pour moi synonyme de Malzoreilles aussi bien au niveau des harmonies musicales, vocales que textuelles. S'il y a bien un truc qui me crispe musicalement à part le biniou et autres instruments improbables Bretons, c'est Dionysos.
Le bouquin est bien écrit et quiconque ayant perdu un être cher se retrouvera et sera forcément touché par cette histoire commune à chacun. Rien à redire quant au style ni à la manière d'aborder le sujet, l'ensemble tient bien la route et ça partait pour un bon quatre étoiles et puis … je suis à des années lumière des délires de Mathias Malzieu et les merveilles de son « Alice » sous les traits du géant vert l'emmenant au pays des morts ben, ça m'a un peu fait tomber la libido niveau ressenti.
Le pays des ombres avec tous les produits dérivés genre le mug faux cils ou faucille, je sais plus, c'est pas mon truc.
Chacun sa manière de s'évader, de rêver, d'évacuer, de « guérir », je n'ai pas l'envie ni le besoin d'aller dans les directions qui sont celles de l'auteur même si elles lui ont été bénéfiques. Malgré ça, aux urnes je voterai quand même pour la lecture de ce bouquin même si j'aurais pu le descendre car l'écriture est plaisante et qu'il répondra forcément aux attentes d'un grand nombre d'amateurs de contes fantastiques.
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Mathias perd sa mère alors qu'il est âgé de trente ans après une maladie et un séjour à l'hôpital.
Le jour de sa mort, son père et sa soeur sont partis chercher des vêtements pour la dernière toilette et il reste seul sur le parking de l'hôpital. C'est alors qu'apparaît Jack, un géant noir, rassurant, enveloppant. C'est le moyen onirique que l'auteur trouve pour apaiser son deuil : un ami tout noir qui n'apparaît qu'à la nuit tombée. Mathias entoure d'ailleurs tous les objets de son milieu d'ombres.
Les phrases sont magnifiques, remplies de poésie et de musicalité dans les mots.
L'ambiance entre le père et les deux enfants est emplie de respect. Parfois, un membre de la famille peut se montrer agressif dans sa douleur. Ici, pas question c'est calme. J'ai apprécié cette attitude.
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Lequel d'entre nous refuserait de croire qu'il existe un "ailleurs " ? N'avons-nous pas, tous autant que nous sommes, secrètement espéré que nos chers disparus vivent tout simplement dans "cet ailleurs " ? C'est aussi le cas de Mathias, jeune homme d'une trentaine d'années qui perd sa mère, et qui, en compagnie d'un géant âgé de 140 ans, fait un voyage dans le monde des morts, dans l'unique espoir de la revoir. Bien que je ne sois pas friande de fantastique, pour ne pas dire pas du tout, au regard des critiques plutôt enthousiastes, j'ai décidé de lire ce livre. Je n'ai pas du tout aimé. Ce monde imaginaire, les désirs et les pensées que prête l'auteur aux morts m'a rendue plus mal à l'aise qu' autre chose. Je ne voudrais pour rien au monde, que ceux que j'ai aimés évoluent dans ce monde, et encore moins qu'ils soient dans cet état d'esprit. Si tel était le cas, je souffrirais encore plus de leur absence. L'auteur semble cependant avoir une très belle plume, donc il n'est pas dit que je ne lise pas un autre ouvrage de lui, moins glauque.
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J'avais hâte de lire un livre de Mathias Malzieu. C'est un homme que j'apprécie à la fois en temps qu'artiste et en temps que personne: il est profondément humain et touchant, et il a traversé beaucoup de choses difficiles. On ne peut qu'être sensible à la fragilité et la poésie de sa plume. Il aborde ici le thème du deuil d'une manière sensible est décalée, parfois même légère, souvent émouvante. "Maintenant qu'il fait tout le temps nuit sur toi" est une longue métaphore filée aux accents Burtoniens.

L'écriture de Mathias Malzieu est pure et naïve, à l'image de l'éternel enfant qui sommeille (voire qui est bien réveillé...) en lui. Pour tout vous dire, j'ai pleuré dès la 2ème page! le début de l'histoire est vraiment bouleversant. Plus tard dans l'histoire, une fois toutes les "formalités de la mort" remplies, Giant Jack fait son apparition. Ce personnage étrange et grinçant est là pour aider l'auteur à faire son deuil, et ils vont cheminer côte à côte durant tout le reste du récit.

L'image de ce géant protecteur, des "ombres" qui peuplent la maison de Mathias est très jolie, mais cependant le ton de l'histoire change. Il devient presque burlesque, et j'ai fini par me perdre un peu dans les méandres de tous ces souvenirs, qui ont fini par m'engluer comme un caramel menaçant de m'étouffer. C'est très dur de critiquer une telle déclaration d'amour, et c'est vrai que j'ai apprécié la + grande partie de ce livre. Mais parfois le récit m'a paru tellement personnel qu'il en devenait obscur, et je l'ai parfois même trouvé presque impudique. Certains passages sont tellement intimes que je trouve qu'ils auraient + eu leur place dans un journal intime -ou destiné aux proches et à la famille- que dans un livre destiné à être lu par un public.

Cependant cette décision revenait à Mathias Malzieu et à lui seul, et il a choisi de transcender cet épisode douloureux en en faisant un témoignage romancé. Je ne doute pas que pour quelqu'un d'une telle sensibilité l'écriture revêt une fonction cathartique. J'admire son imagination, sa capacité à embellir le réel que je trouve sublime. J'ai particulièrement été touchée par sa vision du "monde des morts", ce paysage éthéré ressemblant à un négatif de photo. Mathias a un corps d'adulte, mais un coeur d'enfant. Et ce récit est à son image: beau et fragile.
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Mathias Malzieu vient de perdre sa maman. de l'hôpital à l'enterrement, puis dans cette vie d'après qui ressemble étrangement à celle d'avant, il essaye de retrouver goût à la vie malgré la douleur.
Giant Jack lui apparaît. Spécialiste en ombrologie, ce géant va l'accompagner sur le chemin du deuil.

Si la plume de Malzieu est séduisante, ce récit tres onirique est un brin trop décalé pour moi.
Je préfère quand l'auteur met sa plume débordante d'imagination au service d'une histoire plus réelle.

De l'auteur, je recommande vivement Journal d'un vampire en pyjama et le guerrier de porcelaine, véritables coups de coeur me concernant.
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Dés le début j'ai eu l'impression d'être dans un film de Tim Burton avec comme personnage principal le ténébreux Johnny Depp !! Mathias Malzieu nous livre içi un conte poignant sur la perte d'un être cher et le deuil qui s'ensuit.

Le texte est très poétique avec des passages très forts et d'autres tellement abstraits que l'on perd un peu pied dans toutes les métaphores qu'utilise l'auteur pour évoquer ce deuil.

J'ai aimé le premier tiers du livre qui relate si bien ce que crée le décès d'un parent, le reste de ce petit ouvrage m'a plus laissé dubitative car je préfère les livres à l'écriture directe et non métaphorique, c'est une affaire de gout très personnel car la plume est exquise.
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J'avais déjà lu un autre titre du même auteur-chanteur. En fait, celui-ci est son premier roman. Il y évoque le deuil en lien avec le départ de sa maman. C'est touchant et comme dans son autre livre, un mélange de réalité et de fantastique avec des personnages étonnants...
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Quand Mathias perd sa mère, les ombres et le vide envahissent alors sa vie. Mais Giant Jack est là! Ce docteur en ombrologie compte bien tout faire pour l'empêcher de sombrer et d'être pris par la mort lui aussi.

Mathias est un personnage attachant et le lecteur partage rapidement la douleur de sa lourde perte. Les questions qu'il se pose sur la mort et sur ce qu'il y a après touchent et nous rendent proche de lui. On ressent le vide, les ombres. On se demande comment nous réagirions à une telle perte: réussirions-nous à survivre ou sombrerions-nous dans le désespoir?

C'est à travers Giant Jack, ce géant au grand coeur, plein de bonne humeur et de sagesse et sortant tout droit d'un rêve, que l'auteur illustre la phase d'acceptation du deuil et le retour à la vie.

Ce roman qui a tout d'un conte sublime et onirique transporte, fait réfléchir et touche profondément. L'écriture de Mathias Malzieu est poétique et intimiste, accompagnée de métaphores magnifiques, illustrant très bien ses propos (même si certaines manquent parfois un peu de clareté).

Un récit poignant qui ne plaira pas à tout le monde de part son sujet et son style d'écriture, mais qu'il faut découvrir absolument!
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Mathias Malzieu prouve encore ici qu'il a du talent. "Maintenant qu'il fait tout le temps nuit sur toi" est un livre à la fois personnel et universel: le décès d'un proche, d'un parent, qui est souvent dévastateur. Dans ce livre, le narrateur, Mathias, vient de perdre sa mère. Il nous entraîne alors dans un univers onirique et boulersant, qui redonne le sourire.
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