Rapetisser devant l'immensité du monde, s'exposer au sublime. Vérifier la houle comme on vérifie son courrier, partir pour se retrouver. S'inventer de nouveaux souvenirs. Se donner les moyens d'être surpris. Imaginer et travailler dur pour réduire l'écart entre rêve et réalité. Souder. Se souder. Résister. Tenir. Soutenir. Résister. Ne plus se contenter de regarder, apprendre à voir. Trouver. Se retrouver. Se perdre. Perdre. Donner. Recommencer. Vivre en accéléré pour tenir en équilibre entre le futur et le passé.
" Échapper, s'échapper, travailler à son rêve jusqu'à le transformer en réalité." Un art de vivre et de résister même en temps de guerre, surtout en temps de guerre. Une malice, un pas de côté. Une invitation à voir plus encore qu'à regarder. Destruction de l'esprit de sérieux, ardeur poétique.
Les seuls gens vrais pour moi sont les fous, ceux qui sont fous d’envie de vivre, fous d’envie de parler, d’être sauvés, fous de désir pour tout à la fois, ceux qui ne bâillent jamais et qui ne disent jamais de banalités, mais qui brûlent, brûlent, comme des feux d’artifice extraordinaires qui explosent comme des araignées dans les étoiles, et en leur centre on peut voir la lueur bleue qui éclate et tout le monde fait "Waouh !".
Jack Kerouac, Sur la route
L'ingrédient magique, c'est l'amour. Car il permet la cristallisation du rêve. Saupoudrez le tout d'une pincée de surprise, et votre vie aura un goût exquis.
S’inventer de nouveaux souvenirs. Se donner les moyens d'être surpris. Imaginer et travailler dur pour réduire l’écart entre rêve et réalité. Sonder. Se sonder. Résister. Tenir. Soutenir. résister. Ne plus se contenter de regarder, apprendre à voir. Trouver. Se retrouver. Se perdre. Perdre. Donner. Recommencer. Vivre en accéléré pour tenir en équilibre entre le futur et le passé. Lula avait réparé la machine à rêver. Tout pouvait arriver désormais, tout pouvait continuer.
Ça n’existe pas les sirènes. Gaspard était expert en rêverie. Il pouvait imaginer toutes sortes de choses. Mais là, c’était la réalité. Il n’avait bu que du thé à la menthe, et à part un Doliprane et de la vitamine C, il n’avait consommé aucune drogue.
La nuit tombait sur Paris. Les peintres de crépuscule avaient fait du bon boulot : les ocres explosaient sur les quais humides, les nuages éventrés saignaient le long du fleuve. L'un d'eux, accroché aux aiguilles des horloges du quai d'Orsay, s'effilochait comme une pelote de laine. Le vent les retricotait, avec ses façons de vieille folle, jamais la même forme, jamais la même taille.
Paris s’était endormi sans se démaquiller. Il lui restait quelques étoiles au bout des branches.
Le son d'un instrument qui se brise vous arrache le cœur. C'est un des plus tristes bruits de l'histoire des bruits.
Le ciel est la salle de bain d'un dieu bordélique qui laisse traîner ses cotons partout.