Comment imaginer un pays qui s'appelle « Péninsule », coupé en deux après une guerre civile et ethnique en opposant un « Nord » et un « Sud », et ayant fait l'objet d'un « génocide »? Une devise grotesque « Paix, Prospérité, Propreté »
Les dialogues sont crus, les personages exacerbés. le jeu consiste à rechercher ce qui reste de dignité parmi les barbares, les héros parmi les survivants, les éveillés parmi les plus opprimés. La description de la barbarie y est directe, la scénarisation est volontairement glauque. Les sujets de haine religieuse, ethnique y sont violemment abordés, ainsi qu'un passage sur le capitalisme et ses effets délétères. Enfin la gouvernance du maintien de la paix fait inéluctablement penser aux efforts parfois vains de la « communauté internationale ». L'espoir et l'espérance ne sont jamais loin dans cet océan de violences.
Le style est très direct, la parole intacte. le metteur en scène d'une telle oeuvre devra faire montre d'une belle expérience pour la rendre dans toute sa nudité.
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Des mots et débat du 10/01/2014 Mamadou Mahmoud N'dongo