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Le personnage central de ce livre n'est ni Alice, ni Lucy, mais Tanger.

1956.
Tanger... le Maroc encore foulé aux pieds par les Nations, mais qui s'éveille à l'indépendance...

Tanger..ses odeurs.. Des odeurs d'épices, de fruits, de fleurs, de viande, de poissons, d'humains...

Tanger...cette chaleur... étouffante, semblable à un four en céramique...

Tanger... cette lueur d'une beauté sans pareil, ce bleu océan si captivant...cette odeur de thé à la menthe, le parfum des orangers en fleurs...

Tanger....et Alice...Alice qui s'ennuie dans cette ville qu'elle fuit et qu'elle veut fuir....

Tanger...puis Lucy...Lucy qui se pointe un beau matin, comme il en existe, à la porte d'Alice...

Tanger...et son destin qui bascule, tout comme celui d'Alice et de Lucy...

Tanger.... ancrée à jamais dans notre mémoire, une fois le livre fermé...
Mais à ce qu'il parait la mémoire est un livre qui ne se ferme jamais...

"Tangerine" est étouffant comme si vous le lisiez en plein soleil, amer comme une orange bigarade, sucré comme un thé à la menthe...
"Tangerine" est comme ces petites mandarines qu'il faut éplucher, lentement, sans meurtrir le fruit, pour en savourer le jus...
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Tangerine est un thriller psychologique qui nous plonge dans le Tanger des années 50, à l'aube de son indépendance.

Alice y vit avec son mari John mais n'arrive pas à se faire à la chaleur de la ville et l'ambiance.
Un jour, son ancienne amie, Lucy, débarque du jour au lendemain et va totalement bouleverser son petit quotidien. le passé va ressurgir et un piège va insidieusement se refermer sur les personnages...

Premier roman de l'auteure, Tangerine est un thriller psychologique à ambiance. Récit à deux narrateurs s'alternant tout au long du roman, on alterne sur du Hitchcock et du Clouzot, avec des portraits de femmes aux antipodes et aux sensibilités diverses.

Je n'ai pas pu m'empêcher de penser aux Diaboliques tout au long de la lecture avec ces deux héroïnes si différentes et la présence d'un homme aux intérêts troubles. La similitude s'arrête là, si ce n'est l'ambiance qui est assez similaire également.

Lecture totalement immersive avec la découverte de cette ville marocaine à l'aube de l'Indépendance, avec ses paysages, ses sentiers, ses épices et le fameux thé à la menthe, incontournable.

Ce fut une lecture agréable où la dualité entre les personnages féminins, doublée d'une ambiguïté de tous les instants, perverse s'opposent à des moments de pure évasion avec la description de la ville de Tanger.

Quelques longueurs cependant, ainsi que la tendance à la soumission d'un des personnages assez agaçant, qui plombe l'intérêt du duel entre ces femmes et qui ne fait qu'accepter ce qui lui arrive sans rébellion...

Un premier roman prometteur qui se lit avec plaisir, quelques petits défauts, comme je le disais, mais une lecture agréable cependant.

Lien : https://aufildesevasionslivr..
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Tanger. Maroc. 1956.
Alice a quitté le Vermont pour y vivre avec son mari John.

Tanger, une ville envoûtante, entêtante. Si prégnante qu'elle se fait personnage.
Tantôt menaçante. Tantôt protectrice.

Tanger, une ville vivante, dynamique, bouillonnante.
L'opposée d'Alice qui vit recluse dans le calme et le silence de son appartement.

Tanger, une ville construite par plusieurs civilisations. Comme une accumulation de trésors qui en ont fait sa richesse.
Alice, construite par une succession de rencontres , de découvertes et de drames. Comme une accumulation d'épreuves qui ont forgé sa personnalité.

Tanger, une ville qui veut être maître de son destin en cette année d'indépendance du Maroc.
Quand Alice, passive, subit les évènements.

Quand l'une prend en main son avenir, l'autre fuit son passé.

Tanger.
Alice.
Si proches et pourtant si différentes.

L'une miroir inversé de l'autre.
Toutes en symétrie.

Jusqu'à l'arrivée de Lucy.

Ancienne meilleure amie d'Alice, elle va bouleverser cet équilibre.
Lucy a traversé l'immense espace de l'océan Atlantique quand Alice traversera le temps:
Lucy amène avec elle le passé.
Celui de cette fameuse nuit.
Celui auquel Alice essaie d'échapper.

Mais peut on échapper à son passé ?
Le temps n'est-il pas un éternel recommencement ?
Une accumulation d'événements qui nous forgent et font ce que nous sommes?

Quand le passé se fera on ne peut plus présent , le présent ressemblera dangereusement au passé...


Lucy et Alice, prises au piège du temps , entraîneront le lecteur dans une spirale infernale.
Atmosphérique et intense , ce roman vous envoûtera et vous laissera à bout de souffle!
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Alice et Lucy se sont connues à l'internat de Bennington dans le Vermont. Toutes deux orphelines, elles se sont rapprochées. Leur caractère est toutefois bien différent.

Alice souffre d'angoisses depuis la mort de ses parents dont elle se sent responsable. C'est une fille peu sûre d'elle, très dépendante. Sous tutelle, sa fortune est gérée par tante Maude jusqu'à sa majorité. Lucy semble beaucoup plus mature et insaisissable. Les deux filles se quittent fâchées suite à un étrange accident qui laisse Alice soupçonneuse.

Nous retrouvons Alice à Tanger en 1956. Toujours perturbée et assistée, elle a suivi son mari, John, un homme arriviste qui est surtout intéressé par sa fortune. Alice s'isole de plus en plus dans cette ville qui l'effraie. Jusqu'au jour où Lucy débarque chez elle. Très vite, l'américaine se coule dans l'ambiance de cette ville surchauffée, dangereuse qui s'apprête à accéder à l'indépendance.

Lucy ouvre les yeux d'Alice tant sur le véritable comportement de son mari que sur la beauté de Tanger. Une ville mystérieuse comme Lucy, qui se cache sous plusieurs noms. Tingis cache en sous-sol le cimetière de la cité phénicienne. Que cache l'énigmatique Alice derrière son passé et ses manigances?

Dans un va et vient perturbant entre les pensées d'Alice et de Lucy, Christine Mangan crée une atmosphère hitchcokienne dans la touffeur d'une Tanger en ébullition. Les sentiments d'Alice sont assez insaisissables : manipulation, amour, jalousie. Lucy nous entraîne elle aussi dans le doute au fur et à mesure que l'étau se resserre autour d'elle.

Le récit est plutôt bien men sur le plan de l'analyse psychologique. Si la ville de Tanger est un personnage à part entière, j'aurais aimé qu'elle prenne encore davantage d'espace. Les personnages secondaires restent trop insaisissables. Est-ce une façon de surenchérir sur le mystère? C'est peut-être ce qui m'a gênée dans ce face à face sulfureux.

Mais pour un premier roman, c'est une belle maîtrise de la tension psychologique entre plusieurs personnages. Les studios de cinéma ne se sont pas trompés et nous promettent une belle adaptatIon avec Scarlett Johansson dans le rôle d'Alice.
Lien : https://surlaroutedejostein...
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Tangerine est un roman noir, à l'atmosphère envoutante et étouffante dans lequel la ville de Tanger tient un rôle primordial. L'intrigue est racontée alternativement par les deux personnages principaux, Alice et Lucy, ce qui donne au lecteur deux points de vue souvent différents pour une même scène. le roman commence par les retrouvailles entre Lucy et Alice de longues années après leur séparation dramatique. Des retrouvailles qui commencent dans la joie et qui peu à peu, insidieusement, vont laisser place aux doutes et à la suspicion. Commence pour l'héroïne une lente descente aux enfers où la perte de la raison et la folie ne sont jamais loin. Un thriller psychologique parfaitement menée jusqu'au dénouement implacable et inéluctable qui laisse au lecteur un arrière gout d'amertume. Les personnages principaux, Alice, Lucy, John et la ville de Tanger par leurs complexités et leurs interactions donnent au roman toutes sa richesse et sa finesse. Un polar vénéneux qui diffuse peu à peu son poison tout au long du roman et qui laisse le lecteur sous le choc.

Un grand merci à Babélio et aux éditions Harper Collins Noir pour m'avoir permis de découvrir ce très bon polar.
Lien : http://desgoutsetdeslivres.o..
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Tangerine

Difficile de dire bravo quand les bannières qui lacèrent les quatre couvertures de ce livre abusent des dithyrambes et des comparaisons avec les plus grands (ou les plus célèbres, ou les plus morts !) :

« Imaginez Dona Tart, Gylian Flynn et Patricia Highsmith écrivant ensemble le scénario d'un film d'Hitchcock » trompette Joyce Carol Oates romancière visiblement sans limite.
Et aussi à la rescousse, Daphné du Maurier et Paul Bowles

Non je n'imagine pas.
Un peu de mesure ferait bien.

C'est un bon livre. Un très bon scénario avec des bons dialogues.
Mais est-ce plus que cela ? Et doit-on demander d'avantage à un premier polar même si l'auteure a fréquenté l'Université collège de Dublin et l'Université sud du Maine où elle a sans doute tâté des dortoirs de campus à l'anglaise (à l'irlandaise…) et à l'américaine ?

Une chose est certaine, faute d'obsessions et de confusions perverses, Christine Mangan n'est pas Laura Kasichke.

Comme l'éditeur m'a adressé une épreuve non corrigée (parfaitement écrite et traduite au demeurant), j'imagine qu'il sera possible de tempérer le marketing sauvage qui ne sert pas le roman.

Dans cette intrigue très Highsmithienne effectivement, le choix de Tanger et de l'époque (1956 indépendance du Maroc) n'est pas anodin :

Les personnages un peu perdus qui se retrouvent dans cette ville improbable, belle, troublante et fascinante ont un avantage sur nous autres zombies du 21 siècle : ils n'ont pas de smartphones, ils ne connaissent que peu de choses sur l'histoire et évoluent dans l'ignorance de l'avenir. Imaginerait-on Sarita Montiel dans « Aquel hombre de Tanger » envoyer un texto. Non, bien sûr.

C'est plus simple de construire une énigme « à la Hitch » quand rien de la technologie future (et contemporaine) n'est censé exister. Alfred doit utiliser un doigt géant en carton-pâte dans « le crime était presque parfait » sans pour autant mettre en cause la crédibilité de son récit ni des sentiments qui animent ses personnages.

Dans ce roman, Christine Mangan s'émancipe des contraintes et c'est là, et aujourd'hui, sa plus grande concession à l'effort. Rien ne pourrait perdurer si on n'était pas en 1956 date à laquelle, elle était à des lustres de naître.

Si elle n'y prend pas garde, Christine M. se fera manger toute crue et son histoire finira en série sur je ne sais quel machin point 3.

On est bien dans son livre, on aime et on déteste ses personnages qui ont cependant déjà existé dans d'autres oeuvres, d'autres temps et dans les mêmes situations.

Difficile de choisir entre la naïveté et l'indifférence. Une bonne note quand même







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De Tanger en 1956 à Bennington quelques années plus tôt, un livre qui nous dévoile l'histoire de deux femmes, Alice et Lucy. Des femmes aux personnalités très travaillées, simplement étrange, trop gentille ou à la limite de la folie, victime ou instigatrice de sombres évènements, d'angoisses. On ne sait trop à quel saint se vouer lorsque, chacune à leur tour, elles nous racontent leur rencontre et ce qui les a amené à être où elles en sont aujourd'hui.

Un récit à l'ambiance particulière, souvent lourde autour de ces deux femmes dont l'une m'aura touchée quand l'autre me paraissait sournoise et dangereuse. Au départ on pense que le danger va venir de l'extérieur mais très vite on ouvre les yeux et sa proximité nous fait craindre le pire.

Une intrigue très bien orchestrée, diabolique, avec un rythme entraînant qui tient le lecteur en haleine jusqu'à la toute dernière ligne. Une fin qui m'aura surprise et, qu'en même temps, j'ai trouvé parfaite. L'auteur n'aura rien laissé au hasard. Un très bon thriller psychologique.
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Tanger, 1956, une atmosphère particulière. Une chaleur étouffante s'abat sur tous ceux qui débarquent, les odeurs assaillent les narines trop sensibles et la sueur se colle sur les corps trop fragiles, les rues sont surpeuplées, la violence est tapie, presque physique.
Tanger est une zone internationale qui voit venir sa fin. L'autonomie arrive à grand pas. C'est la fin du protectorat et dans cette ville, les occidentaux ressemblent à des aventuriers échoués.
Voilà pour le décor.
On frôle Paul Bowles. Pourtant, on verse davantage vers du Highsmith lorsque l'on fait connaissance avec Alice Shipley. Elle se morfond. N'osant pas sortir, elle passe son temps enfermée à attendre le retour de son mari, John. C'est à ce moment que son ancienne colocataire, Lucy débarque de New York. Lucy est décidée à démarrer une nouvelle vie. Pour ce faire, elle force Alice à renouer le contact. Lucy est trop bienveillance. Et John disparaît.
Tangerine est un subtil thriller psychologique. Un roman noir qui s'étire. Mais il n'a rien de langoureux. La chaleur comme les personnages, sont oppressants.
Le 1er roman de Christine Mangan est très bien traduit. L'écriture y est belle et presque trop douce. Langoureuse. Les chapitres alternent les narrations entre Alice et Lucy.
La fragilité de ces héroïnes, se fissure, s'en suit une ambiguïté à la hauteur de cette ville. Tout semble se jouer entre mensonges et manipulations. le lecteur est attaché à ce jeu de dupes dans ce Hitchcock littéraire ensoleillé.
Nota : je préférais la couverture originale, bien plus versée dans l'esprit du roman

Lien : https://nigrafolia.fr
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Je tiens tout d'abord à remercier les éditions Harper Collins France et le site BePolar pour ce partenariat qui m'a permis de me plonger dans Tangerine, premier roman de Christine Mangan, qui sort le 02 mai.

Je vous dirais que la première chose qui m'a attiré dans ce roman, c'est le fait qu'il prend place à Tanger, et que, soyons honnêtes, j'ai très peu eu l'occasion de lire des romans en dehors des pays nordiques ou anglophones, voilà donc une occasion parfaite pour découvrir d'autres paysages. le résumé a fini d'achever mes convictions.

Excellente nouvelle et gage de qualité, il faut à peine trois pages, le temps du prologue, pour me happer dans l'histoire de Lucy et Alice, le tout porté par une écriture sans fausse note, parfois hypnotisante. Elle nous emporte directement sur les bords de Tanger, dans une période trouble qui précède l'Indépendance.

La rencontre avec chaque personnage est un délice ! Alice, fragile et docile. Lucy, déterminée et intelligente. John, méprisable et artificiel. La relation entre Alice et Lucy est ternie par les fantômes d'un passé que l'on découvre peu à peu au travers des pages, et qui nous glace le dos. Tangerine est un thriller psychologique qui réussit à capter l'attention du lecteur. Pas ou peu d'ennui, le tout articulé en trois parties et divisé en des chapitres courts qui alternent les points de vue d'Alice et Lucy. Toutes deux fascinent le lecteur comme pas permis, leur relation, leur passé… bref, s'il y a quelques temps morts, ils sont vite passés aux oubliettes !

Lucy est dangereuse et toxique, elle fascine autant qu'elle dérange. Se dégage d'elle une aura particulière et personne dans le roman ne semble capable d'échapper à son emprise. En ce sens, la fin a l'air inéluctable. On espère de tout coeur se tromper, un revirement de situation, mais la fin reste la même, inévitable. La saveur de cette fin ? Un goût amer et machiavélique. On ressort de cette lecture complètement ahuri, et comblé ! Et frustré, oui certes, mais c'est cette fin, ah !

Bref, coup de coeur, il ne peut en être autrement ! La descente aux enfers dans les bras de Tanger et les fantômes du passé de deux amies vouées à ne jamais se réconcilier, c'est Tangerine, premier roman de Christine Mangan. Et pour le coup, je félicite l'auteure et l'encourage vivement à continuer, car je la suivrais dans ses prochains romans avec plaisir !
Lien : https://saveurlitteraire.wor..
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Tanger, 1956. Alice Shipley n'y arrive pas.

Cette violence palpable, ces rues surpeuplées, cette chaleur constante : à croire que la ville la rejette, lui veut du mal.

L'arrivée de son ancienne colocataire, Lucy, transforme son quotidien mortifère. Ses journées ne se résument plus à attendre le retour de son mari, John. Son amie lui donne la force d'affronter la ville, de sortir de son isolement.

Puis advient ce glissement, lent, insidieux. La joie des retrouvailles fait place à une sensation d'étouffement, à la certitude d'être observée. La bienveillance de Lucy, sa propre lucidité, tout semble soudain si fragile... surtout quand John disparaît.

Il m'a fallu 30 pages pour rentrer dans le roman, pas beaucoup donc, et une fois dedans... Impossible de le lâcher. Je l'ai dévoré.

J'ai été captivée par cette histoire, par ce thriller psychologique. Ce polar tourne autour de la manipulation et de relations malsaines.

On y trouve une double narration qui me plaît. Dans cette double narration le présent est entrecoupé de flash-backs qui nous permettent de mieux comprendre l'histoire de Lucy et Alice.

Seul petit bémol, certains chapitres me semblaient parfois longs.

J'ai aimé l'ambiance méditerranéenne de ce roman et j'ai également aimé être projetée dans une autre époque.

Ce polar est donc pour moi une belle découverte, le suspense est présent même si, parfois quelque peu prévisible. C'est fluide et bien ficelé, tout ce qui fait un polar efficace.

Je vous conseille donc ce thriller!
Lien : https://livresquement-djusti..
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