Un avis mitigé pour ce roman de Mankell, vite lu mais une histoire trop lente à mon goût, trop répétitive sur certains aspects et trop superficielle.
Cela ne ressemble pas aux autres de cet auteur donc ça ne sera pas un coup de coeur pour moi, tant pis.
Pourtant l'écriture est toujours aussi délicate et agréable et même à la limite du conte philosophique.
Du coup, ce n'est sans doute pas le moment pour que je m' y attarde. Malgré tout, les thèmes les plus chers à Mankell y sont abordés et méritent d'être vivement appréciés.
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Version audio qui a contribué à un manque d'attention; je pensais aux "chaussures italiennes" que j'avais bien apprécié.
Ici, j'ai été très émue par le petit orphelin qu'on déracine du Kalahari pour la Suède: bêtise et cruauté. On le baptise Daniel et on l'exhibe sans tenir compte de ses sentiments et de son désir de retourner au pays. Cela se passe en 1875.
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Lecture de voiture.
Lecture dans laquelle j'ai mis beaucoup de temps à entrer.
Il y avait tout d'abord la diction du lecteur.... j'ai beaucoup été gênée par sa lenteur, et ses longues pauses à la fin de chaque phrase.
Sur une grosse partie du livre, j'ai écouté sans particulièrement écouté, c'était un son dans la voiture, qui ne m'intéressait pas particulièrement.
C'est dans la toute fin du récit que j'ai été curieuse. Je suis enfin entrée en empathie avec le personnage principal, et j'ai espéré, souhaité et attendu qu'il réussisse enfin dans son projet de rentrer chez lui.
Je me dit que certes, il y a beaucoup de chose dans ce roman, qu'il aurait du me plaire... je me demande si le format n'a pas été un frein.
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1875. Hans Bengler se rend en Afrique à la recherche d'un insecte inconnu, y trouve un petit garçon orphelin qu'il décide de ramener en Scanie. Il tente de l' « éduquer », lui apprendre sa langue ainsi que les usages du pays, avant de vouloir gagner sa vie grâce à lui en le « montrant » (à cette époque les noirs étaient inconnus du peuple suédois), et finalement il le laissera dans une famille, avant de repartir pour l'Afrique.
Le garçon, Molo, rebaptisé Daniel, ne cessera de rêver et d'être habité par les voix de ses parents défunts. Il ne pensera qu'à rentrer chez lui, voulant même apprendre à marcher sur l'eau, ne se confiant ni ne se fiant à personne, à quelques rares exceptions près. Il finira par mourir dans ce pays qu'il ne connaît pas.
Le livre dépeint très justement le fossé existant entre deux cultures, l'ignorance, les fausses interprétations et donne à montrer, à travers le manque d'intérêt total que ressent Bengler pour son fils adoptif à qui il n'a même jamais demandé comment il s'appelait, le ressenti de ce petit garçon noir par le filtre de sa culture et de ses croyances ; mais parce qu'elles sont si éloignées de la façon de penser suédoise, elles en deviennent inconcevables (pas seulement incompréhensibles) et Molo fait figure de fou ou d'attardé alors que tous ses actes sont justifiés (par ses croyances à lui car lorsqu'il tue Sanna, la jeune fille qui fut son amie mais qu'il considèrera comme une traitresse)…
Ce qui est assez surprenant c'est que le style laisse peu de place aux sentiments : les descriptions y sont plutôt concises, les faits sont exposés plus que les états d'âme, c'est un style qui m'a semblé vouloir me tenir un peu « à l'écart » ; et pourtant impossible de ne pas s'attacher à ce garçon, de ne pas être troublé par les phénomènes qu'il projette (les esprits de ses ancêtres, la maladie qui est un trou puant de son corps, l'antilope gravée dont son père lui a laissé la garde…) et de ne pas rester interdite par l'étrangeté de sa fin…
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Livre surprenant !
Nous sommes en 1875.
Je croyais qu'il serait question d'une enquête policière, vu qu'un meurtre est découvert très vite, mais pas du tout !
C'est l'histoire d'un enfant africain, adopté par un entomologiste suédois au cours d'un voyage en Afrique. Ce dernier le ramène dans son pays, croyant bien faire car la famille du garçon a été tuée. Un enfant africain, à cette époque va être objet de curiosité et de répulsion.
Mon avis est plutôt mitigé. Je n'ai pas tout aimé dans ce livre mais il faut reconnaître que l'auteur nous fait réfléchir sur les thèmes de l'adoption, le déracinement, l'immigration et les différences culturelles.
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