Intrigue assez moyenne , bien que les rapports URSS- Etats - Unis sont bien analysés , tout en nuances .
Ce qui est le plus intéressant , c'est le côté psychologique , la découverte de la vie en Suède .
J'ai épinglé l'emploi généralisé du ' Tu ' , le fait que les enfants ont la possibilité de prendre le nom de famille de leur mère , le long congé de maternité , les traditions , ici , la fête de la St Jean .
Kurt Wallander qui nous fait part de sa peur de vieillir , enfin , surtout , la peur d'être dépendant , la solitude , la peur de la retraite , les relations du commissaire avec son propre père , ses relations parfois houleuses avec sa fille .
Nous partageons le temps de l'enquête la vie de K. Wallender , les insomnies , les soirées trop arrosées dues à un trop grande solitude , le café du matin , les repas pris sur le pouce mais aussi des moments de bonheur , la vie quoi.
C'est tout cela qui rend le personnage si attachant , le thème du temps qui passe trop vite , arrivé à un certain âge , la peur de la vieillessse étant bien des thèmes universels .
Avec les trous de mémoire de plus en plus fréquents , de plus en plus graves de K . Wallender, l'auteur nous prépare doucement à faire le deuil de son personnage , à notre plus grand regret .
J'ai eu l'impression de perdre un ami , et me suis dit , ouf , je n'ai pas encore lu toutes les enquêtes , et tant pis si ce n'est pas dans l'ordre .
Décidemment ,
Hennig Mankell est bien talentueux ; et les lecteurs qui n'aiment pas les policiers sont perdants .
Beau moment de lecture , d'une grande humanité .
Je dois dire aussi qu'il y a beaucoup de critiques de qualité sur ce livre et que je m'excuse de ne pas écrire à chacun pour leur en faire part .