Alors nous avons deux affaires sans cadavre et deux suspects sans mémoire. Et un sniper après lequel on ne fait que courir.
Ça devrait sonner comme la base d'une bonne intrigue et d'un bon suspens.
Le problème c'est que, en rapport à l'intrigue, on part constamment en vrille.
De piste en piste on ne cesse de se perdre. Ça frise le ridicule, le non-sens et la confusion.
Pour au moins les deux tiers de ce polar, nous avons droit à des séances de hot pot, galipettes, fanfaronnades, baises sans lendemain de ce cher Kornelius.
Et s'ajoute les crises de jalousie de Ida et Botti.
Et s'ajoute, au nom de l'humour, les bavardages esthétiques et philosophiques des policiers Komsi et
Spinoza.
L'intrigue prend un rythme intéressant que dans les cent dernières pages. Suit une conclusion plus que confuse.
« Têtu, solitaire, irrespectueux des hiérarchies et des procédures, c'est vraiment un mauvais officier de police, ça c'est sûr. Mais c'est un bon flic. Il a l'intuition, l'art de l'opportunité, le courage physique, le sens de la déduction. »
Qui reconnaissez-vous? Kornelius ou Yeruldegger?
Et c'est là que je débarque.
Je n'apprécie pas le copier-coller d'un personnage.
En soi, les paysages et les lieux iconiques de l'Islande méritent mieux que ce subterfuge.
Ian Manook a pris l'habitude de développer ses histoires en trilogies. Pas sûr d'être partant pour un 3ème tome.