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Citations sur L'oiseau bleu d'Erzeroum (195)

La guerre est une histoire de défaites et de victoires, mais la paix n’est faite que de mensonges et de trahisons. On va vous mentir et vous trahir encore et encore, ceux qui vous ont massacrés et ceux qui les ont laissés faire, de nouveau copains comme cochons. Vrais ennemis et faux alliés.
(page 240)
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La misère entraîne la colère et c’est sur la colère des peuples que se nourrissent et grandissent les dictatures. Regardez ce qu’il se passe en Allemagne : plus leur économie s’écroule, plus ce Hitler monte en puissance.
(page 389)
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À l’approche de la côte, ils s’accoudent au bastingage, émerveillés par la découverte du golfe de Smyrne qu’ils remontent encore pendant deux heures. Quand la ville apparaît au pied du mont Pagos, étageant en amphithéâtre ses maisons claires aux tuiles orangées, l’émotion les saisit face à tant de beauté harmonieuse. Entre les bâtiments se devinent des jardins ombragés aux rondes canopées épaisses et verdoyantes, que percent les minarets bleus des cyprès. C’est une ville grecque de cœur. Blanche et lumineuse comme n’en ont encore jamais vu les trois garçons.
(page 230)
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Après le repas ils trouvent un square près de l’hôtel et s’assoient sur un banc, à regarder – elle tient à ce qu’il les lui décrive – les neiges de l’Elbrouz virer du rose au parme dans le crépuscule, et s’éteindre de bleu en bleu, plus sombre à chaque fois, jusqu’à disparaître dans la nuit mauve. Noire enfin.
(page 432)
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Les religions reposent sur la crainte de la punition divine, mais regardez ces guerres autour de nous. Nous sommes désormais capables de nous détruire nous-mêmes. Que peut faire l’amour d’un Dieu contre un tel déferlement de haine ? Pourquoi craindrions-nous sa colère, alors que nous déchaînons contre nous-mêmes une fureur bien pire encore ?
(page 186)
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De la victoire, aucun des Alliés n’attendait la paix. La Russie ne voulait que le contrôle d’Istamboul et des détroits pour ouvrir son commerce à la Méditerranée. L’Angleterre s’était réservé, dès le début du conflit, l’Arabie et les lieux saints musulmans pour assurer la sécurité de sa route des Indes. La France, elle, s’était octroyé par avance de grands territoires avec une façade sur la Méditerranée dans l’espoir de fructueuses concessions commerciales. Mais dans leur précipitation à se partager l’Empire turc, les Alliés avaient négligé deux choses : consulter leurs autres alliés méditerranéens grecs et italiens, et surtout désarmer l’armée vaincue. Ce qui permit à un géant blond aux yeux clairs de reprendre le flambeau nationaliste. Oublié des Alliés, Mustapha Kemal repartit aussitôt au combat. Une fois massacrés les derniers Arméniens du Caucase sous les yeux des nouveaux Russes, puis ceux de Cilicie sous les yeux des Français hypocrites, il ne lui resta plus qu’à se débarrasser de ceux qui, à l’ouest, soutenaient l’invasion grecque.
(pages 264-265)
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Les tchété ne sont que des pillards. Des paysans turcs à qui le comité Union et Progrès a donné un fez et des bottes pour tout uniforme. Des auxiliaires. Des supplétifs qui ont pouvoir de mort sur ces infidèles de giavour. Dans les cafés, chez le barbier, sur les places des villages, ils se vantent des hommes qu’ils égorgent et des femmes qu’ils éventrent.
(page 15)
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Des pères de famille enhardis par l’odeur de la poudre et du sang veulent leur petite part misérable de la victoire. Ils y laissent leur vie et leur famille à jamais détruite. Et la mort de chacun de ces pères imprudents va aigrir la vengeance d’autant de fils. La guerre est ainsi faite d’une multitude de petites guerres qui s’emboîtent les unes dans les autres, chaque victime de la précédente devenant le bourreau de la suivante, et ainsi de suite jusqu’à l’absurde.
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Smyrne la cosmopolite n’est plus. Elle est Izmir dorénavant, ville turque et croyante.
(page 279)
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Mustapha Kemal, soutenu et armé par la France et les anciens ennemis de l’Empire turc, contre-attaqua et rejeta l’armée grecque à la mer. Ce fut la débandade. Et l’occasion pour Kemal d’exterminer les derniers chrétiens de l’ex-Empire et de réduire Smyrne, leur ville symbole, en cendres.
(page 266)
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