L'oiseau bleu d'Erzeroum

Quelle tragédie que ce génocide arménien ! A travers la déportation de deux petites filles qui nous montrent de l intérieur ces convois de la mort! Inimaginable la cruauté de ceux qui ont le pouvoir. Tout ça sous le couvert de la religion qui justifie cette haine. Les hommes sont les maîtres et ont tout les droits.
Dans ce monde de noirceur l amour de ces deux soeurs, leurs coeurs sauvés par les souvenirs et la poésie montre le courage de ceux qui ont survécu.
Je reste très émue par cette histoire qui se transmet de génération en génération par le souvenir de leur culture.

Une lecture de Danielle, grande fan de Ian Manook. Elle a été transportée par cette lecture, mais nous indique bien que ce n'est pas un livre à mettre entre toutes les mains. En effet, si le titre peut sembler léger, le résumé nous montre direct que la lecture sera dure, et elle s'avère l'être encore plus que ce que pensait Danielle. Des moments sombres, des passages difficiles à lire, mais une lecture extraordinaire qui nous en apprend beaucoup sur la vie en Arménie turque au début des années 1900. Avis aux lectrices et lecteurs au coeur bien accroché : foncez !

J'ai beaucoup apprécié cette saga, d'autant plus qu'elle est basée sur des faits réels. On découvre ou on re-découvre l'histoire politique du siècle dernier, en espérant que le 21ème siècle ne verra pas, à nouveau, toutes les bassesses de l'être humain. J'attends de lire la suite avec impatience.

Ce livre commence en 1915 dans les environs d'Erzeroum en Turquie
Deux petites filles Araxie et Haïganouch dont le père est parti à la guerre et n'est pas revenu voient arriver des cavaliers pour piller leur maison. La mère est massacrée de façon horrible sous leurs yeux et Haïganouch devient aveugle.
Les deux petites filles sont confiées à leur oncle Krikor, mais c'est la déportation du peuple arménien qui va à nouveau les plonger dans l'horreur du génocide. L'oncle et tous les arméniens voient leurs biens confisqués ( plutôt pillés). Les autorités les obligent à quitter la ville et le cauchemar de la déportation commence.
En lisant ce livre, au début je n'ai pas pu m'empêcher de raprocher cette histoire de ce qui a èté vécu quelques années plutard par le peuple juif.
J'ai beaucoup aimé ce livre que j'ai lu avec beaucoup d'intérêt car c'est un morceau de la grande histoire dont on ne parle pas beaucoup.
Ian Manouk à un talent d'écrivain et d'historien.
L'oiseau bleu d'Erzéroum est suivi d'un autre livre : le chant d'Haïganouch.

Roman singulièrement éprouvant dans ses descriptions (longues et relativement détaillées) des atrocités dont peuvent se rendre coupables les hommes. Récit intéressant (car reposant sur des éléments vécus par la grand-mêre de l'auteur et/ou documentés du génocide arménien) mais qui trouve ses limites dans le côté un peu trop romancé du croisement incessant des principaux personnages. le monde est petit, certes, mais tout de même pas tant que ça.