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3,97

sur 207 notes

Critiques filtrées sur 2 étoiles  
C'est l'histoire d'une rencontre ratée, entre ce roman et moi. Et pourtant, je l'avais repéré dès sa sortie, je me réjouissais de le lire, et je me préparais à l'aimer. Las, ça n'a pas pris.

L'intrigue avait tout pour me plaire : sous la forme d'un polar, Dominique Manotti raconte les assassinats d'Arabes survenus d'Août à Novembre 1973 à Marseille. J'ignorais tout de ces événements, et ce roman m'a permis de mesurer combien la Guerre d'Algérie continuait de ronger le cerveau des Pieds-Noirs rapatriés à Marseille, et de découvrir comment les politiciens de l'époque (de Defferre à Pasqua) soufflaient sur les braises pour servir leurs intérêts et ceux de leurs amis. Dans ce contexte, s'inspirant de faits réels, l'auteur brode une enquête policière autour de la mort d'un adolescent d'origine algérienne.
Cependant, la multiplicité des personnages, et les rivalités entre les différents services policiers, les nombreux clans, les associations en tous genres, se sont heurtées aux limites de mes capacités de concentration. Surtout, je n'ai pas réussi à adhérer au style de Manotti, beaucoup trop sec et journalistique à mon goût. J'ai donc eu du mal à terminer ce livre, et j'en suis vraiment déçue, d'autant que l'indignation de l'auteur face à cette page arrachée des livres d'Histoire est palpable, et que je la partage.

Mais ceci n'est que mon ressenti ; surtout, qu'il ne vous empêche pas de vous faire vous-même votre opinion, car ce roman mérite d'être lu pour qui aime gratter où ça fait un peu mal.
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Lecture un chouïa laborieuse.

Le fond historico-politique est très intéressant. Nous sommes, comme le titre l'indique, à Marseille en 1973. La communauté algérienne est victime d'une série de meurtres. La guerre d'Algérie est terminée depuis 11 ans mais pour les anciens de l'OAS, amnistiés puis intégrés dans la police, pour certains pieds noirs revanchards et pour le tout jeune Front National elle continue. Collusions dans les hautes sphères, compromissions, magouilles et compagnie, ces meurtres racistes sont étouffés. le commissaire Daquin va tenter de trouver l'assassin d'un jeune algérien de 16 ans et se retrouver confronté à ce monde marseillais franchement pourri.

J'ai eu un gros problème avec le style de l'autrice. Sec, haché, syncopé, factuel. C'est un enchaînement de faits pas un roman. On a l'impression de lire des rapports de police, des minutes judiciaires, des articles de presse, collés les uns aux autres.

Du coup, la profondeur psychologique des personnages n'est pas du tout creusée, ce qui est bien dommage parce qu'il y avait franchement matière.

Alors oui c'est très documenté, très instructif d'un point de vue historique, révoltant aussi, mais ça manque d'âme.
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