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EAN : 9782490630080
298 pages
INCEPTIO ÉDITIONS (28/11/2018)
3.78/5   16 notes
Résumé :
Depuis que l’air est devenu irrespirable, les gens ne sortent plus de leur appartement. Les portes des immeubles sont scellées, tel l’entrejambe d’une chrétienne prémaritale.

Alors Vincent, programmeur, occupe ses journées de lignes de code, de sandwichs lyophilisés et de porno sur le web.

Sa vie est insipide.

Jusqu’au jour où apparaît sur son écran un message gouvernemental. Roulements de tambours et musique à crissement... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (11) Voir plus Ajouter une critique
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Prêt.e.s à découvrir une société où l'air est devenu irrespirable, obligeant les citoyen.ne.s à rester confiné.e.s dans leur appartement? ⁣
Impossible de quitter son immeuble, limitant ainsi les activités au cadre strict du domicile.⁣
La réalité a depuis dépassé la fiction!⁣

Vincent passe donc ces journées devant son ordinateur.⁣
À l'image de Néo dans Matrix, il va devoir lui aussi choisir entre la pilule bleue ou la pilule rouge le jour où, après le décès de son cousin, il découvre des fichiers cachés qu'il va décider d'ouvrir sans en avertir le duché (autorité dirigeante).⁣

J'ai énormément aimé la première moitié de l'histoire.⁣
On y découvre la personnalité de Vincent, son histoire, l'auteur le met face à des choix cruciaux, le pousse dans ses retranchements.⁣
Même si le décor est restreint, Geoffrey Marchand arrive à amener une certaine diversité ce qui fait que l'on ne s'ennuie pas une seconde.⁣

La deuxième partie, celle consacrée à la résistance, a été moins attrayante pour moi. ⁣
J'ai perdu l'essence de ce qui m'attirait au début de l'histoire et j'ai été quelque peu déstabilisée par la fin, peut-être un peu trop rapide à mon goût.⁣

Cette dystopie qui sonne comme quelque chose de bien trop familier depuis près d'une année a quelque chose de très atypique dans la forme.
L'humour y est très présent et ce n'est pas pour me déplaire.⁣
Si l'idée d'un univers confiné / décalé vous séduit, cette histoire est faite pour vous !
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Avez-vous lu des romans traitant d'enfermement, de confinement, de pandémie ces derniers mois? Avez-vous plutôt eu besoin d'évasion et d'univers complètement différents?
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J'ai adoré cette lecture. Les dystopies aujourd'hui sont souvent assez sombres et violentes, trop centrées sur les problèmes qu'ils dénoncent et avec des personnages qui se prennent trop au sérieux. Eh bah, ici, c'est totalement le contraire. Geoffrey Marchand vous entraîne dans un monde totalement décalé, avec des situations très inattendues et inédites, et des personnages hauts en couleurs. J'ai pris grand, grand plaisir à lire ce livre que j'ai dévoré en seulement quelques heures. Parlons un peu des détails.

Pour commencer, le titre est assez étrange et pourrait rebuter au premier abord. Pour ma part, il a piqué ma curiosité, puisque ces longs titres, on les trouve davantage sur des ouvrages scientifiques (le traumatisme des théories littéraires, si vous saviez). Sauf que voilà, le « chaussette trouée », il est quand même génial. le titre est en réalité un coup de génie et prend tout son sens au moment pivot du livre, que vous découvrirez en courant l'acheter.

Ensuite, j'aimerais parler du style de l'auteur. Il est ouf. Genre, juste ouf. On passe du rire aux questionnements philosophiques en quelques secondes, tout est super fluide et assez complexe à la fois. Mais le plus gros, gros atout du texte, ce sont les comparaisons. Elles m'ont tuée, littéralement. Si vous aimez les surréalistes et leur manie à comparer des choses randoms à d'autres choses randoms qui n'ont rien à voir, vous allez adorer voir ce phénomène se reproduire ici avec des références contemporaines. Il y en a une dans le résumé du livre d'ailleurs : « Les portes des immeubles sont scellées, tel l'entrejambe d'une chrétienne prémaritale. » Je pense que ça vous donne la couleur xD le style cynique et moqueur de l'auteur est totalement approprié et donne un décalage à l'intrigue qui devient de plus en plus drôle au fil des lignes.

J'ai eu également un énorme coup de coeur sur l'univers de l'auteur. le côté dystopique est hyper original et très, très bien trouvé, à l'heure de la cyber-dépendance. Ça donne l'occasion de pointer du doigt quelques mécanismes polémiques du web (ça m'a beaucoup rappelé la course à la popularité Wattpad -omg elle trashtalk tuez la-), avec par exemple un système de notation des gens, ce qui permet d'avoir de meilleur choix de relations amoureuses, puisque les meufs s'intéressent pas aux mecs « bas de gamme ». Dans la même veine, il y a le personnage du Duc, le gérant du Duché, qui cache bien son jeu. J'ai adoré ce personnage, mi-figue, mi-raisin, avec lequel le lecteur ne sait pas trop quoi penser.

Le traitement des sujets « tabous » est également excellent, avec de la dénonciation pas trop trash et de la banalisation de sujets qui ne devraient même pas faire polémique, comme la pornographie ou l'homosexualité. Il y a plein de messages dont la portée peut être plus ou moins comprise selon ce que vous connaissez du monde. J'ai pris pour ma part un grand plaisir à les découvrir !

Le personnage de Vincent, ensuite, c'est aussi une énorme réussite. En un chapitre, je me suis directement attachée à lui. C'est ce genre de personnage au centre de l'intrigue, mais qui est là complètement malgré lui. Il est un peu le relai du lecteur, coincé dans un bordel monstrueux qu'il ne contrôle absolument pas sans savoir comment il va pouvoir s'en tirer. On finit par avoir peur pour lui, en vrai, on finit surtout par avoir envie de lui faire un câlin parce que c'est pas vraiment lui qui a voulu tout ce qui se passe. C'est un cas génial d'anti-héros, très agréable à suivre et à découvrir.

En bref, ce livre est une petite pépite que je vous invite grandement à découvrir. L'écriture, l'intrigue et les personnages sont bourrés de charme et on ne s'ennuie pas une seconde ! Il y a un potentiel de ouf pour cet auteur et je l'encourage grandement à se lancer dans l'écriture d'autres bouquins, j'ai trop hâte d'en voir plus !
Lien : https://lantredemyfanwi.word..
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Je crois que je suis totalement passée à côté de ce livre.
A part quelques réflexions de Léon, le bot de compagnie, qui font sourire, je n'ai pas retrouvé l'humour dont on parle tant au sujet de ce bouquin.
Mais bon, admettons, l'humour est subjectif et je ne partage clairement pas celui de l'auteur.
Mais ce n'est pas la seule chose qui m'ait dérangée dans ce livre.
D'abord, coquilles ou style de l'auteur, j'ai trouvé plusieurs phrases (ou ensemble de phrases) incohérentes, comme s'il manquait des mots ou des phrases. J'ai deux exemples à l'esprit :
« Qu'importe, devait-elle penser, il est là ; lui de s'y opposer ». On d'accord que la seconde partie ne veut rien dire ?
« le résumé de l'épisode précédent ne lui dit rien du tout. Pour autant, Vincent n'en fit rien. » Il n'en fit rien ? de quoi ?
L'utilisation excessive d'adjectifs fantaisistes devient également vite pénible.
Lire « un silence cadavérique » au lieu d'un « silence de mort », ça prête à sourire. Mais quand ce petit jeu se répète trop souvent, ça devient indigeste (quand ce ne sont pas carrément des mots sortis de nulle part tels que procrastinativement… j'ai eu beau chercher, aucun dictionnaire ne connait cet adverbe).
J'ai eu énormément de mal à entrer dans l'histoire, j'ai failli abandonner plusieurs fois. Ce n'est que dans les 80 dernières pages que j'ai été un peu plus prise dans l'histoire.
Pourtant, j'aimais bien le sujet du roman. Entre l'addiction à la technologie et les problèmes climatiques, il avait tout pour plaire. Il y avait également cet aspect, très présent de nos jours, qui veut qu'on prétende s'inquiéter du sort de la planète alors qu'on ne s'inquiète en réalité que pour notre peau.
J'ai trouvé que ce livre montrait jusqu'où certaines personnes étaient capables d'aller pour la « survie de l'espèce » alors que, soyons réaliste, la planète se remettra très vite et très bien de notre passage quand nous aurons disparus. Il faut peut-être commencer à admette que l'espèce humaine arrive simplement en fin de cycle.
Enfin bref, tout ça pour dire que le sujet était sympa mais je l'ai trouvé mal traité, surtout à cause du style d'écriture, et s'il y a une suite, ce que la fin laisse entendre, ce sera très certainement sans moi.
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Tiens donc, une histoire de gens enfermés, penchés au travail sur leurs écrans, n'osant pas sortir par peur de respirer, voilà qui devrait me changer les idées, me suis-je dit en sélectionnant parmi les titres d'Inceptio, une maison d'édition que je voulais découvrir.
Il s'agit seulement d'une dystopie, après tout.

Je dois avouer l'avoir lu à la peine, au moins pour la première moitié, mais d'une traite pour la suite. Contrairement au héros pour qui la situation empire et dégénère tout au long du livre, pour le lecteur, la situation ne fait au contraire que s'améliorer. On part d'une espèce de contemplation un peu morne, enfermés avec Vincent dans son appartement avec une intelligence artificielle qui ne semble n'être là que pour réveiller un peu le texte à coups de sarcasmes, qui permet une présentation de l'univers et de ses règles, indispensable au genre, mais bien trop longue. le pari du huis-clos angoissant est hélas perdu, en partie à cause des interventions du bot (Léon), et surtout car de nombreuses échappatoires à travers les rêveries un peu mièvres du personnages principales viennent casser cet enfermement. Un peu dommage, mais ces plongées douceâtres rendent au moins le personnage bien plus complexe et attachant qu'il ne se voudrait, lui qui n'aspire au début qu'à la banalité la plus sordide.

La situation se met finalement en place, tout doucement, et on a une formidable cassure de rythme après cette langoureuse introduction de cent cinquante pages quand tout s'emballe enfin, et se précipite vers une espèce de chaos d'action et de discours bien construits, bien imaginés, et bien écrit. L'auteur a un talent indéniable pour les comparaisons amusantes, et le prouve, le reprouve, et le reprouve encore, tant et si bien que si les figures de style demeurent isolément percutantes et drôles, leur accumulation semble un peu artificielle.

Le twist concernant le désormais héros de l'aventure est un peu gros, trop même pour qu'on y adhère complètement, mais embarqués dans l'action, on s'y laisse prendre, avide de comprendre et de savoir la fin.
Et cette fin, mes amis, croyez-moi, elle vaut le coup, avec une réflexion d'une intelligence pointue, pertinente et créative sur les possibles mutations de la société et les actions politiques (c'est bien plus précis que ça, mais qu'on m'arrache la langue et les doigts plutôt que de vous gâcher cette fin). Je ne regrette absolument pas de m'être un peu forcée à continuer ma lecture, et j'attends avec impatience les prochains ouvrages de Geoffrey Marchand.
Lien : https://guensorde.home.blog/..
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Geoffrey Marchand, ou l'art de la comparaison qui interpelle…

Dans ce roman, nous suivons Vincent, programmeur, qui vit dans un univers où l'air est devenu irrespirable. Personne ne sort plus de chez soi et tout se fait par internet… Toute sa vie change le jour où il apprend que l'un de ses cousins inconnus est décédé. Il va alors, de fil en aiguille, être confronté au cyber-terrorisme…

J'ai plutôt bien aimé ce roman qui m'a à la fois interrogé et fait sourire…

L'univers raconté est franchement intéressant, et permet à l'auteur de questionner notre mode de vie actuel et notamment notre rapport aux nouvelles technologies. Où cela va-t-il s'arrêter ? Va-t-on aussi finir par ne plus sortir en restant branché H24 ?

Je dois avouer que le protagoniste est trop souvent totalement perdu et peu sur de lui, ce qui peut en agacer certains… Cependant, je pense que ce personnage principal est justement nécessaire, il permet de montrer à quel point on peut devenir dépendant d'un système, mais aussi et surtout, de ses habitudes.

La plume de l'auteur est très originale. Geoffrey Marchand pratique avec brio l'art de la comparaison qui questionne et il n'hésite pas à interpeller directement le lecteur, quitte à parler de façon très crue, histoire de le garder bien concentré dans son récit. Ce roman est quelque peu déroutant et m'a demandé une bonne part de concentration car il contient beaucoup de réflexions profondes disséminées au cours de l'histoire… Un grand nombre de messages sont véhiculés dans ce roman, et je ne me risquerai pas à en établir la liste, de peur d'en oublier. Cependant, j'ai été fascinée d'observer les différentes manières employées par l'auteur pour nous faire passer tous ces messages…

Enfin, je dois dire que j'ai été conquise par la vision décalée de l'auteur, les petites touches d'humour, mais aussi par cette nouvelle façon d'écrire une dystopie… C'est très différent des autres romans du même genre que j'ai pu découvrir, et j'ai adoré ce côté-là, même si je n'ai pas été plus convaincue que ça par les dernières lignes… qui demandent une suite !

La déréliction de la chaussette trouée est un roman original et parfois cru, porteur de réflexions profondes qui questionnent notre situation actuelle. Il s'agit là d'une dystopie comme vous n'en avez jamais lu pour sur !
Lien : http://vibrationlitteraire.c..
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Citations et extraits (1) Ajouter une citation
Il fallait passer en revue ses données, déterminer, dans la vie de l'être disparu, ce qui méritait d'être gardé et ce que le duché pouvait supprimer. Question d'écologie; pour ne pas avoir à construire des serveurs inutilement.
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Video de Geoffrey Marchand (1) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Geoffrey Marchand
Geoffrey Marchand lit un extrait de La Déréliction De La Chaussette Trouée
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