Jimmie et les esprits Kachinas

Découvrir les Hopis, vivre dans un pueblo, chevaucher dans le désert, devenir un hopi le temps des vacances. Quel programme pour Victor qui accompagne son papa, médecin et sa maman, sage-femme venus enquêter sur les causes des nombreux décès de nourrissons.
Victor fera la connaissance de Jimmie dont la papa parle français. Mais devenir amis demandent de gros efforts face à la barrière du langage et à un mode de vie complètement différent.
Les Hopis préservent leurs croyances, leurs coutumes et leurs superstitions, parfois une simple plaisanterie peut tourner au désastre mais tout fini par s'arranger.
C'est un récit avec de jolies illustrations qui permet d'en apprendre plus sur un peuple doté d'une prophétie mystérieuse, et qui maintient ses croyances , ses fêtes avec ces jolies poupées : les esprits Kachinas mais qui ne nous cache pas les difficultés rencontrées par les hopis de nos jours.
Florence Marguerie dans « Jimmie et les esprits Kachinas » donne beaucoup de détails. C'est une leçon de tolérance, de respect de l'autre mais aussi de curiosité car voyager c'est comprendre un mode de vie différent et une autre façon de penser, de voir le monde.
Le plus de ce livre si l'on est un petit curieux c'est la section « Pour en savoir plus »
Avec de nombreux mots expliqués, une carte des États-Unis, du vocabulaire Hopi, le célèbre code navajo. Une recette de pain de maïs pour les plus gourmands. Quelques sites à visiter et encore plus de livres à lire.
Une lecture passionnante et éducative très agréable à lire pour de futurs voyageurs.
Merci aux éditions In Octavo et Babelio.

Je tiens à commencer en remerciant grandement les éditions In Octavo pour l'envoi de cet ouvrage. Je remercie également Babelio pour l'organisation de la Masse Critique qui m'a permis de le recevoir.

Les populations amérindiennes sont sujet de nombreuses idées reçues et de fantasmes. de ce fait, il est toujours intéressant d'en apprendre plus, y compris sur les aspects spirituels et folkloriques.

Jimmie et les esprtis kachinas propose aux plus jeunes de justement en apprendre plus sur ce sujet. Florence Marguerie fait le choix de nous introduire à cette civilisation à travers une fiction. Nous suivons donc le personnage principal, Victor (oui, pas Jimmie). Ce choix du titre révèle d'ailleurs le principal problème avec l'aspect narratif de l'ouvrage. Les personnages sont à peine établis et développés et l'intrigue n'est qu'un prétexte pour la présentation de la civilisation Hopis. La tentative d'en lancer une dans le dernier chapitre donne un résultat maladroit et trop rapide pour proposer des enjeux ou un réel intérêt.

L'aspect narratif n'est donc pas la force du livre. Fort heureusement il ne s'agit pas là de son sujet premier. L'objectif principal est d'apporter un ensemble d'informations sur les Hopis. Là malheureusement je m'y connais trop mal pour juger de la justesse des informations transmises. Mes très rapides recherches (principalement sur Wikipédia il faut bien l'avouer) semble les confirmer. le livre louvoie avec plus ou moins d'habilité entre les clichés sur les populations amérindiennes. Ainsi l'on nous montre que toutes ces populations ne sont pas pacifiques, et c'est louable, mais d'un autre coté, on réduit cet aspect à une opposition plus ou moins manichéenne entre les « gentils » Hopis et les « méchants » Apaches.

Il faut également toucher un mot sur le renferment des populations amérindiennes. le livre semble défendre l'idée qu'il est préférable que ces civilisations demeurent isolées et refusent que les étrangers ne les connaissent mieux. En soit c'est une position qui se comprend et se défend, mais le livre n'en donne jamais réellement les raisons. Et il est dommage de ressentir un tel propos dans un ouvrage qui a justement pour but de présenter ces cultures aux jeunes lecteurs.

Sur le plan technique, le style de Florence Marguerie est une réussite. Les chapitres sont très correctement équilibrés entre narration, dialogue et description, et le tout se déroule avec beaucoup de fluidité (à l'exception d'un dernier chapitre très précipité). Et les dialogues sont souvent assez justes et naturels.

Je terminerai par les annexes de fin du livre. Bon déjà on retrouve cette habitude que, à titre très personnel je déteste, de mettre les notes de bas de page (en l'occurrence le lexique) en fin d'ouvrage. Bon ça ça concerne uniquement moi et mes obsessions absurdes. Pour le reste le contenu est assez variés, et bien qu'anecdotique sur certains aspects (par exemple, je trouve qu'une vingtaine de mots de vocabulaire c'est un peu court) mais continue bien l'objectif du livre. Et la présence d'une bibliographie et d'une sitographie est également un ajout bienvenu.

En bref un ouvrage efficace, qui remplie très correctement sa fonction informative destiné à un jeune publique, qui ne propose pas forcément plus, mais finalement on ne lui en demande pas plus.

Merci Babelio et les Editions In Octavo. C'est toujours un réel plaisir de recevoir un nouveau livre, vers lequel je ne me serais pas tournée en médiathèque. En effet, la taille de l'ouvrage montre immédiatement que le sujet qui semble passionnant ne sera que survolé. Et c'est bien dommage ! Survoler un peuple, une tribu, une nation ce n'est pas un exercice évident et j'ai l'impression que l'auteure surfe sur sa série de petits romans. On est loin du roman initiatique alors qu'on est sur de bonnes bases. Pendant la lecture je n'ai accroché à aucun personnage tant ils sont survolés. La fête des esprits Kachinas, c'est le sujet principal du livre et leur annulation n'est pas vraiment crédible.... Bien sûr je n'ai plus 8 ans, je pense que c'est à cette tranche d'âge que s'adresse ce livre, alors je reste objective en me disant que ça peut plaire. J'avoue que c'est un livre à la fois très plein d'informations, avec le souci du vocabulaire en fin de livre, et à la fois très creux. Un regard trop adultiste pour un livre d'enfant ? Et comme je n'ai pas non plus aimé les illustrations, je referme le livre sans émotions positives. A peine une envie de creuser un peu le sujet au sujet des Kachinas. Je proposerai le livre à des enfants du 7-9 ans autour de moi pour voir leur avis... finalement, ces critiques seraient plus constructives si elles venaient directement du public concerné. J'éditerai ma critique si le retour est différent du mien.