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C'est une histoire de vengeance assez spéciale.
Corman, un marchand d'art crapuleux,membre d'une corporation secrète,est arrêté par le jeune commissaire Delmar, pour une vague histoire d'homosexualité, alors que l'arbre cache la forêt. L'homme emprisonné ne s'en remet pas, prépare un plan de vengeance machiavélique sur seize années, qu'il rédige dans une lettre-fleuve adressée à Delmar, et se suicide le 24 décembre 1974. C'est cette lettre que recevra Delmar exactement seize années plus tard......
Une histoire rocambolesque, qui m'a parue peu crédible, bourrée de détails visuels digne de séries policières américaines.
Suite aux superbes critiques de ce livre,j'attendais un petit bijou, malheureusement ça n'a pas été le cas,trés déçue !
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« Je me suis suicidé il y a seize ans ». Voici les premiers mots de ce roman. Intriguant, non ? J'ai accroché immédiatement. L'idée d'un décalage temporel, d'une machination, j'aime.

Corman raconte dans une longue lettre envoyée à son pire ennemi, Delmar, les seize années qu'il a imaginées pour lui avant son suicide. Ou plutôt après son suicide. Euh je crois que ce n'est peut-être pas très clair... Bref, « une sensation terrible, inexplicable à ce moment-là et dont je vais vous révéler l'origine », voilà qui est mieux dit.

Un plan machiavélique, réglé au millimètre pour que Delmar revoie ses dernières années sous un autre angle en découvrant cette lettre. « Delmar sentit avec horreur qu'il se reflétait dans un miroir maléfique. » Il y a cette sensation étrange non seulement de lire sa vie, mais en plus de s'apercevoir qu'elle a été écrite par un autre. « Delmar, mon bouffon... »

C'est là que j'ai dérapé un peu, juste un peu. Il est des rebondissements tellement énormes que parfois j'ai regretté que l'auteur s'engouffre dans cette voie. Comme Fernando Marias le dit « les grandes idées sont dans le fond les plus simples ».

Mais reste malgré tout que j'ai plongé ! Ça a fonctionné. Sans doute parce que ce roman est très court, cela a l'avantage de pouvoir maintenir cette folie crescendo... et « la réalité s'est tortillée comme une vipère sur le point de mordre et (...) la nuit s'est mise à vibrer dans un bras de fer avec la folie » et je me suis régalée. « Cette fois le Pire allait prendre un raccourci. » J'ai lu ce livre comme une plongée en apnée dans la folie, et c'est ce qui m'a bien plu. Une folie double, celle de l'auteur de la lettre et celle de son lecteur.
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Le titre, déjà, fait froid dans le dos.

Une lettre est déposée le 24 décembre 1990 à l'attention d'un homme anéanti, au bout de sa déchéance.
Le récit est donc cette lettre, écrite seize ans plus tôt par un homme en prison qui va se suicider, marchand d'art membre d'une organisation secrète, arrêté à l'époque par Delbar alors jeune commissaire prometteur.

Une histoire de machiavélique vengeance absolue, par la manipulation extrême et totale.
Pour assouvir sa vengeance, l'homme fera de son ennemi, sa marionnette impuissante et soumise à son terrible plan.
Une perversion hallucinante de virtuosité horrible ; mais dont l'audace est assez rocambolesque.

Lu d'une traite. Fou. Glaçant.
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Histoire d'une vengeance inéluctable et cruelle d'un condamné envers le substitut qui a encouru à sa perte.

Un peu plus de cent pages, qui égrène l'insatiable soif de pouvoir que peuvent avoir des individus à l'ego surdimensionné qu'il soit du côté de la justice ou de la délinquance financière qui se croit à l'abri de tout et qui décrit la haine de l'autre qui entraîne à toutes les extrémités.

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Je me suis suicidé il y'a 16 ans
Ainsi commence ce livre hors norme et fascinant mais à ne pas mettre entre toutes les mains ( parution en 1996 mais traduit bien plus tard)
Je l'ai récemment présenté à mon groupe de lecture mais j'ai été obligé de faire une mise en garde auprès de mes amis lectrices qui, de toute évidence, ne peuvent pas supporter un texte aussi glacial et machiavélique
C'est l' histoire d' un marchand d'art , pas du tout honnête, membre d'une confrérie mercantile qui ne recule devant rien pour arriver à ses fins, une confrérie qui existe depuis une éternité
Elle est dans le temps long , très long même, ce qui explique la longueur de la vengeance sur de plusieurs années
De l'autre côté, il y a le commissaire Delmar ,récipiendaire de la fameuse lettre seize après . C'est lui qui, à l' époque, à arrêté l'antiquaire.Je n'en dirai pas plus
Pourquoi cette histoire est-elle si troublante alors que des histoires de vengeance , nous en avons beaucoup lues?
Grâce à la virtuosité de Fernando Marias que beaucoup considèreront comme malsaine
Il faut effectivement s' accrocher pour ne pas lâcher le livre devant cette vengeance brillantissime et perverse
De la pure manipulation
C'est sûr : il faut aimer ce genre de livre
L'auteur est très connu dans son pays. A découvrir car il a vraiment une signature littéraire bien à lui
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Un homme trafiquant d'art, membre d'une organisation secrète a été arrêté par le jeune commissaire de police Delmar.
Avant de mettre fin à ses jours, cet homme écrit une lettre que le policier recevra seize ans plus tard. Une lettre où il explique la vengeance, digne de son génie, de son talent créatif et de sa haine, qu'il a mise au point pour détruire la vie du policier.

Court roman espagnol , très bien écrit, qui fait froid dans le dos.
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Le litre, Je vais mourir cette nuit de Fernando Maria peut surprendre. On peut se dire, encore un roman triste et dépressif sur une personne qui va se suicider. Mais pas du tout. L'auteur va nous prendre directement dès la première page par surprise et il va bien être difficile fermer le roman sans en savoir la fin.

Ici, tout est question de vengeance. le 24 décembre 1990, Delmar reçoit une lettre-fleuve. A sa grande surprise, elle va être rédigé par un homme qu'il a mis en prison seize ans plus tôt. Mais ce n'était pas un homme ordinaire, pas un criminel comme on peut l'imaginer. Il fait partie d'un groupe qui mise sur l'avenir pour gagner de l'argent. Comme par exemple, faire écrire à Dostoïevski une biographie en échange de ne plus avoir de dettes et ce livre sera conservé jusqu'au moment dans le temps où il atteindra sa plus grosse valeur. Alors avant de se suicider, Corman, a mis en place une terrible vengeance contre ce policier et va lui demander pour clôturer ces années de déchéance de se suicider.

Cette longue lettre raconte la vie de Delmar point par point avec détails, les rencontres qu'il va faire et sa longue et douce chute dans les abîmes. Il va perdre sa main, perdre son travail, perdre sa femme, perdre sa maison, perdre son amante, perdre sa fille, perdre ces amis et avoir pour unique compagnon d'infortune l'alcool et la drogue. Une chute dans la noirceur où tout a été calculé avec minutie. Comment le croire? Mais surtout comment ne pas le croire vue l'exactitude où presque des faits relatés? L'horreur et la peur le saisissent et même le vin n'arrive pas tellement à le rassurer. A t'il vraiment le choix alors de son avenir? La mort l'attend t'elle vraiment au coin de la rue à cette veille de Noël?

Un récit incroyable avec une magnifique plume. L'horreur côtoie la fascination pour une histoire vraiment incroyable et surprenante. Un auteur espagnol qui n'hésite pas à utiliser la mort et la dureté de la vie pour son récit autour d'une longue lettre qui m'a totalement bluffée. Une vengeance terriblement cruelle et avec un machiavélisme réfléchit et travaillé. L'auteur a vraiment une imagination très surprenante et déroutante. J'ai eu bien des difficulté à m'arrêter de lire car j'avais envie de savoir ce qui allait se passer et que ferait Delmar à la fin de la lecture de la lettre. La lecture finie, il m'a fallu digérer un bon moment le livre pour en commencer un autre.

Un livre saisissant qui ne pourra pas vous laisser indemne. Il vous prend par la main dès la première page et à bien des difficulté à vous la laisser lorsque vous arriver à la dernière.
Lien : https://22h05ruedesdames.wor..
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Le deuxième roman de l'écrivain espagnol Fernando Marías est à l'image de son titre : il fait froid dans le dos...

"Je vais mourir cette nuit" est l'histoire d'une vengeance, une vengeance machiavélique, dont l'exécution a demandé de colossaux moyens humains et financiers.
Et pourtant... elle ne vise qu'un seul homme. Cet homme, c'est Delmar, inspecteur de police qui a, pour son malheur, mis fin à la brillante carrière d'un marchand d'art sans scrupule, qui s'est suicidé au cours de sa quatrième année de prison.

Pour nous raconter le déroulement de cette vengeance, l'auteur utilise un moyen tout aussi machiavélique ...

Son récit est une longue lettre, celle que l'auteur de la vengeance adresse d'outre-tombe à sa victime, seize ans après sa mort. Il y détaille toutes les étapes du plan qu'il a minutieusement élaboré avant de mettre fin à ses jours, et qui, se déroulant sur presque deux décennies, a pour objectif de plonger progressivement sa cible dans le plus noir des désespoirs.

C'est ainsi que le lecteur découvre, en même temps que Delmar, la macabre missive, sans savoir si ce qui y est relaté s'est déroulé comme le défunt l'avait prévu, et s'il a pu, par l'intermédiaire de son projet dément mais extraordinairement bien huilé, prendre le contrôle de l'existence de l'inspecteur et la transformer en cauchemar.

C'est avec effroi que l'on progresse au fil de ce long monologue, qui interpelle sans pitié son lecteur. Fort de l'agressive assurance que son plan a abouti, son auteur se permet même des supputations sur l'état d'esprit (et d'ébriété) dans lequel se trouve le destinataire de la lettre au moment de sa lecture, l'imaginant au bout du rouleau. La machination que dévoile le marchand d'art est d'une envergure impressionnante, et son absence de tout scrupule atterrante.

Paradoxalement, le style soigné de cette confession d'une arrogance perverse, riche de métaphores souvent lyriques, rend d'autant plus glaçant son diabolique propos.

Et c'est avec une sorte de fascination horrifiée que l'on dévore ce texte certes court mais très fort.
Lien : http://bookin-inganmic.blogs..
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Un petit livre dense et particulièrement glaçant. Un homme qui tire les ficelles de la vie de celui qui a lui a pris sa liberté et pour qui il nourri une haine farouche même après s'être donné la mort. Machiavélique et remarquablement maîtrisé.
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Un petit roman qui n'a l'air de rien mais que l'on lit d'une traite. La vengeance à son paroxysme.
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