La première de couverture de Roma, Roma… est pour le moins aussi inquiétante que tentante : Alix jouant les gladiateurs, mais pourquoi ?
Cette couverture nous invite à attendre un album rythmé mais se révèle être la simple annonce de la conclusion de l'album, soit (en comptant large) ses cinq dernières pages. La déception est donc grande, d'autant que l'album est caractérisé par un manque d'inspiration, un manque de rythme, de rebondissements, bref un manque de tout… ou presque.
Le scénario est trop superficiel : Alix est piégé par un sosie dans le cadre d'une manipulation de Pompée à l'encontre de
Jules César. Voilà… tout est dit ! Ladite conspiration étant éventée aussi rapidement qu'elle est mise en place, elle n'offre que le prétexte à commettre un album de plus d'une série à succès qui peine à produire du neuf.
Quelques tentatives pour apporter de nouvelles idées semblent pourtant avoir été expérimentées. Ainsi les premières planches nous offrent une surprise plutôt audacieuse pour une introduction, mais hélas l'effet recherché fait long feu. Évoquer le monde du théâtre et des jeux est également bien vu, mais cela dure trop peu de temps pour être apprécié. En revanche, il est plutôt scandaleux de voir apparaître des effusions de sang et des références (plus au moins subtiles) à l'amour et à la sexualité absolument superfétatoires et hors de propos. Nous ne sommes pas dans Murena !
Le constant est donc cinglant : les didascalies et les dessins nous donnent l'impression d'être dans un Alix « de la vieille école », hélas celle-ci reste fugace et ne résiste pas à la lecture des premières planches. Roma, Roma… est donc une belle déception. L'album fera toutefois l'unanimité puisqu'il est à déconseiller aux grands (qui ont connu les heures de gloire de la série) et aux petits (qui ne la connaissent pas encore).