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Critique de micky05


[M'étant trompé de livre (Du domaine de l'ombre) je reviens sur la bonne page maintenant. Vos critiques me donnent envie de lire ce livre. Mais en attendant voici une anecdote (si l'on peut dire) à son sujet et au sujet de l'auteure.
Carole Marinez écrit ce roman et Gallimard le prend. Quelques mois plus tard au salon de Voiron (38) elle se plaint de voir son livre enterré. Personne ne parle d'elle et elle a du mal à le trouver en librairie. Quand on sait qu'un "grand éditeur" mise sur une dizaine d'auteurs et de titres par ans pour faire son beurre, on comprend la situation. Elle rencontre au cours de ce salon Véronique Ovaldé auprès de qui elle se plaint de sa situation. Celle-ci prend son livre et est enthousiasmée à sa lecture. le livre triomphe (2007) et quelques années plus tard (2011) "Du domaine des Murmures" sera Prix Goncourt des Lycéens. L'ami auteur qui m'a rapporté ce fait a conclu par "Il n'est pas suffisant d'être accepté par un éditeur prestigieux pour sortir de l'ombre". Méditons !]

J'ai été frappé dans un premier temps par la quatrième de couverture qui me semblait révéler trop de points de l'histoire. Très rapidement dès les tout premiers chapitres m'est venue une constatation : nous étions dans le « réalisme magique ». Ainsi Carole Martinez allait nous faire du Gabriel Garcia Márquez. Chouette me dis-je ! « Cent ans de solitude » est un livre que j'emporterai volontiers sur mon île déserte le moment venu.
Mais à l'enthousiasme à succédé la déception. le texte est découpé en petits chapitres qui sont eux-mêmes structurés comme une histoire, redondants, de peu d'intérêt, la quatrième de couverture avait tout dit et c'eut été bien suffisant. L'éditeur en avait-il conscience ? L'écriture souffrait d'une certaine platitude et les ressorts en étaient éculés. Pas de souffle, pas de magie, un comble ! Aussi je décidais d'abandonner le livre. Mais néanmoins je tenais à terminer cette première partie qui constitue presque la moitié du livre. Et là, surprise ! Brusquement l'expression change, devient plus vive, plus intéressante. Sur cette lancée j'entamai la seconde partie. le changement y était aussi au rendez-vous. J'étais donc sur une interrogation. Qui était l'auteur du coeur cousu ?
Las, quelques chapitres suffirent à me faire perdre les quelques illusions du début de cette deuxième partie. Si l'écriture semblait changer dans les premiers paragraphes, je retrouvais les errements de la première moitié, laissant encore davantage cette impression disparate d'écriture et d'inspiration. L'intérêt était retombé. Venait s'y ajouter une écriture bâclée. Les fautes laissées par l'éditeur ajoutaient à l'idée qu'il n'avait pas parié sur ce livre (mais c'est ici une interprétation qui n'engage que moi, au regard de l'information que j'en avais eue). À mon tour de bâcler la lecture, je me débarrassais de la deuxième partie. La troisième nous mène de tableaux (à la nuit dans la cour, la page blanche) à des développements qui font de certains chapitres de petites nouvelles. Mais il y manque la densité et certains sont vraiment trop longs pour le propos.
Bilan bien terne d'un livre dont j'attendais sans doute trop. Mélange disparate et mal équilibré, inspiration fluctuante, manque de rigueur dans le fond et la forme. Et bien sûr, ce n'est que mon avis c'est-à-dire …
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