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EAN : 9782100821839
184 pages
Dunod (13/10/2021)
4/5   12 notes
Résumé :
Guide pour une philosophie antiproductiviste: Guide pour une philosophie antiproductiviste

Pourquoi nous sentons-nous aliénés par le travail ? D'où vient l'injonction à être toujours plus productifs ? De quels jobs avons-nous vraiment besoin ? La crise du covid-19 a renversé la hiérarchie entre les emplois, en révélant le caractère essentiel des emplois les plus précaires, les moins rémunérés, et surtout les moins valorisés de nos sociétés.
Dan... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
Voilà un livre d'un intérêt majeur. L'autrice s'appuie sur la pensée d'André Gorse et d'autres philosophes et sociologues. Et même si elle ne cite jamais Edgard Morin, cet ouvrage est en résonance avec ce grand penseur. Dans la société contemporaine, dirigée par un système économique capitaliste, néo-libéral, fondé sur la recherche du profit maximum, nos activités professionnelles sont devenues ce par quoi nous sommes reconnus ou pas. Notre "travail" dévore nos vies car il est devenu omniprésent. Et ce, dès l'école car tout écolier est censé se projeter dans un métier futur. Il n'est pas bon aujourd'hui de ne pas aimer son travail, de vouloir travailler moins, de vouloir privilégier sa vie personnelle. Sauf, si celle-ci est au service d'une carrière. La recherche de gains toujours plus grands conduit à vouloir travailler plus, pour gagner plus, pour consommer plus. Or, cette croissance incessante a des effets délétère, sur la qualité de nos vies en générant du stress, du surmenage, sur l'environnement également par un gaspillage sans nom. Dans la lignée des penseurs à l'origine de la notion d'écologie, Céline Marty préconise de s'émanciper du productivisme, de revenir à une niveau de production plus raisonnable, répondant mieux aux véritables besoins humains. Et puis, elle enjoint à déculpabiliser lorsque nous nous octroyons des temps non travaillés, non rentabilisés, en d'autres termes à travailler moins pour vivre mieux.
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Livre super intéréssant, qui touche à un thème tabou: le travail n'est pas inhérent à l'être humain, ce n'est pas naturel de travailler mais plutôt une invention que le capitalisme nous a vendu (et imposé) comme inquestionnable. Travailler c'était une honte dans le passé et maintenant on pense que ne pas travailler est un échac vital. Ce livre m'a beaucoup fait réflechir; je ne peux que recommander!
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Citations et extraits (13) Voir plus Ajouter une citation
Décentrer le travail de nos vies n'implique pas de ne rien faire de nos journées, mais de ne plus rendre de comptes sur ce que nous faisons quotidiennement aux institutions capitalistes et étatiques.
On agit, on crée, on réalise des projets, sans avoir besoin qu'une institution, marchande ou publique, appelle cela travail en apposant un tampon "utilité sociale", potentiellement arbitraire. Nos activités ont une valeur existentielle en elles-mêmes : celle que nous leur accordons !
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De même que les mouvements de consommateurs revendiquent que consommer est politique, parce que "c'est voter avec son porte-monnaie",
travailler est politique, parce que c'est "voter" avec son action quotidienne.
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Le fait que les philosophes ne soient pas concernés par l'activité de travail comme activité commandée nécessaire à leur survie matérielle explique que le thème du travail reste longtemps impensé en philosophie. (...) La philosophie du travail naît avec Hegel (...)
Jusque-là, la philosophie parle peu du travail, qui est plutôt un thème d'analyse économique.
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La décroissance est explicitement anticapitaliste : elle rompt avec la logique productiviste du "toujours plus", qui détruit nos êtres et nos ressources.
Elle rejette les valeurs dominantes actuellement : le "progrès" supposément infini, le "neuf" qui disqualifie le produit de l'an passé, la "liberté de choix" qui implique un gaspillage de la production inouï ou le "toujours moins cher" qui réduit sans cesse le prix du travail humain.
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Enfin, nos sociétés se heurtent au problème écologique de la finitude des ressources et des conséquences néfastes de notre production.
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