Crois-moi, la peur fait autant partie de mon existence que l'oxygène que je respire. Le plus pénible, pour toi et moi, ce sera de faire comme s'il n'y avait rien entre nous. Quoiqu'il puisse arriver, ne laisse personne deviner, ne serait-ce qu'une parcelle de l'affection qui nous unit. C'est difficile, mais nos vies en dépendent.
Sans être attirée par ce genre d'homme, je devais reconnaître qu'il était d'une rare prestance. Séduisant,intelligent, il avait, d'après Lucas, un prodigieux sens des affaires.Malheureusement, le fruit était pourri de l'intérieur. Il fallait qu'il domine.Et ceux qu'il ne pouvait dominer, il les détruisait. Cet homme-là ignorait sans doute le sens du mot «bonheur ».
Pour mon morceau de bravoure. Ma joue nécessitait encore un peu de camouflage. Et vive le maquillage ! Les séquelles du manque de sommeil, l'inquiétude, la frustration, la tristesse, tout disparaissait sous la magie des cosmétiques ! Le maquillage pouvait masquer la vérité. Or,c'était précisément de cela qu'il s'agissait, dans ce jeu meurtrier de la supercherie.
En amitié, toutes pensées, tous désirs,toutes attentes naissent et se partagent sans paroles, dans une joie muette.
J'ai toujours trouvé pathétique et révélateur de la fragilité de l'humanité que notre organisme, même en pleine catastrophe et en danger de mort, demande à être sustenté.