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EAN : 9782725663494
148 pages
Retz (07/11/2013)
4/5   3 notes
Résumé :
Comment concilier son désir de liberté et les contraintes qui règlent l'existence de tout un chacun ? Comment affirmer sa personnalité tout en s'ajustant au monde ? Comment se nourrir des échanges avec autrui sans perdre son autonomie ? C'est à ses interrogations essentielles que répond la Gestalt-thérapie.Courant majeur de la psychologie humaniste, ce courant psychothérapique met l'accent sur l'importance de la communication et du contact, sur la façon dont nous so... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique

Ce livre est plutôt bien fait. Une lecture intéressante, basique concernant une forme de thérapie, si je peux dire sans être pléonastique ou répétitif.

Un livre court, qui va à l'essentiel. Qui prétend s'adresser au plus grand nombre quitte à décevoir les professionnels. Dont je suis. Mais je ne suis pas déçu. Certes, plus d'exemples cliniques autour des concepts ne m'auraient pas gêné mais pas spécialement plus de théorie ou de débat-discussion sur ces concepts. Non non. C'est suffisant comme cela. Je trouve que les liens entre la philosophie existentialiste et la Gestalt n'apportent pas beaucoup plus. L'auteur développe cela un peu, sans doute pas assez pour ceux qui aiment vraiment savoir d' « où c'est qu'on parle », mais ce sont des subtilités. L'idée Gestaltienne est claire en soi et même suffisante pour être utile et faire son travail. (On peut aimer et comprendre le français sans nécessairement être au fait des subtilités de la langue grecque ou latine. Certes ça donne du relief, un peu plus de sens, mais le français en soi a largement de quoi passionner. Soit.)


Pour poser la Gestalt-thérapie :

« La Gestalt-thérapie a plus de cinquante années d'existence. Elle est née dans un contexte d'après-guerre, de baby boom, de relance économique. Elle a développé un paradigme de croissance illimitée : l'organisme trouve ce qui est bon pour lui dans l'environnement grâce à ses facultés d'ajustement créateur et l'achèvement des Gestalts est une source de croissance. L'objectif de la thérapie est fluidifier le déroulement des cycles et de remettre en mouvement les Gestalts inachevées. »


Les chapitres sont courts, en paragraphe courts aussi, lecture simplifiée, pour ne pas ennuyer. On peut s'arrêter quasi à tout moment, histoire de laisser cogiter, de laisser décanter les idées. Masquelier y ajoute des propos tout personnels et des petites vignettes cliniques personnelles bien à propos.

« Mon choix littéraire d'illustrer des points de théorie par des cas cliniques présente le risque de mettre en lumière des « événements » thérapeutiques et de laisser dans l'ombre le processus, c'est-à-dire la lente alchimie qui modifie en profondeur la psyché d'une personne. »


Les aspects historiques sont utilisés à bon escient, on comprend bien l'esprit. L'esprit double en fait, puisqu'il y a Perls ET Goodman. (Essentiellement.) Avec deux vues partiellement différentes, auxquelles s'attachent ou se détachent ensuite tous les Gestalt-thérapeutes.


Il y a un paradoxe pour moi dans le fait que les institutions de Gestalt proposent une formation tellement longue, tellement pointue aussi et le fait qu'on explique, en gros, que chacun fait à sa sauce, avec qui il est, comment il est, et que cet aspect idiosyncratique est fondamental. J'ai du mal à comprendre.

J'adhère personnellement à toutes ces idées et à l'esprit Gestalt, d'unité, de globalité, d'entièreté, je trouve les perspectives thérapeutiques vraiment intéressantes, mais… je ne suis pas Gestalt-thérapeute, car je n'ai pas « 7 années » formatives… Ou alors je suis un Gestalt-thérapeute, mais ne le disons pas. J'ai du mal à avec ces copyrights, la prétention de s'arroger termes et idées… Comme si on en était vraiment propriétaire. Soit.


Les concepts de self, de contact-frontière, de résistances (déflexion, etc.) sont très compréhensibles et tout à fait opératoires. L'implication du thérapeute est intéressante, la différence entre sympathie, empathie et apathie (celle de l'analyste). (Clairement au passage, dans la lignée de Perls, ce livre est plutôt critique de l'analyse freudienne, mais plus pour faire ressortir les avantages ou spécificités de la Gestalt. Pareil dans les différences avec Jung, notamment concernant les rêves.)


La dimension groupale me semble particulièrement intéressante également, dans le travail thérapeutique.


Les débouchés ou utilisations variées de la Gestalt m'ont moins passionnés, ils sont expliqués assez brièvement, ce n'est pas le but de l'ouvrage. Un peu embêtant ou à débattre les différences entre psycho-thérapie, thérapie vs développement personnel…




Pour l'auteur « Une thérapie approfondie est une véritable exploration de son propre psychisme, avec ses zones de lumière et ses zones d'ombre. Elle s'inscrit donc nécessairement dans la durée, de l'ordre de quelques années. » Oui, enfin, peut-être...



Le développement de la Gestalt en France, etc. ont un intérêt historique, de second ordre, selon moi.

Intéressant, le lexique à la fin. le dictionnaire-traduction anglo-franco-espagnole des termes gestaltiens est accessoire, à mon goût.


Bref, un bon livre, qui remet les concepts essentiels de la Gestalt en évidence, qui replace la Gestalt dans l'univers « psy » etc. et qui fait juste un peu de bien. Parce que la Gestalt c'est vraiment bien !


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Citations et extraits (129) Voir plus Ajouter une citation
Certains professionnels font une différence entre :

- la Gestalt en groupe, où chaque individu poursuit sa propre évolution devant le groupe qui est utilisé comme terrain d'expérimentation, de feed-back et de support affectif. C'est la formule que je pratique habituellement.

- La Gestalt de groupe, dans laquelle le développement de la personne est obtenu comme résultat du développement du groupe. Le thérapeute considère alors le groupe dans son ensemble comme étant le client.

Dans un groupe de thérapie, trois dynamiques interfèrent : intrapsychique (pour chacun), interpersonnelle (entre les individus) et groupale (en considérant le groupe comme un organisme). Ceux qui développe une pratique en groupe se centrent principalement sur les deux premières dynamiques, ceux qui ont une pratique de groupe, sur les deux dernières. Perls et Goodman ont tous les deux beaucoup pratiqué la Gestalt en groupe, mais ont décrit le self à la frontière-contact d'un seul organisme avec son environnement. Peut-on, au moins comme une métaphore, parler de self—groupal ?
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Bluma Zeigarnik a montré en 1927, dans une expérience désormais classique, qu'une tâche inachevée laisse dans le souvenir une trace plus importante.
Elle demandait à des enfants d'accomplir une vingtaine de travaux manuels sur une journée : certains pouvaient être achevés et d'autres non. Une semaine plus tard, les travaux inachevés étaient remémorés deux fois plus souvent que les autres. Cet "effet Zeigarnik" est souvent utilisé, dans les
médias par exemple lorsque la "pause publicité" intervient au moment clé du feuilleton !
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… la théorie du self. Celle-ci occupe une place très curieuse dans la conception de la Gestalt-thérapie. Elle en détient la place centrale, fondatrice, et en même temps elle est impossible à définir, à saisir , du mins en termes simples. « Pour comprendre la Gestalt, il faut lire ce livre, mais pour comprendre ce livre, il faut connaître la Gestalt », précisent Perls et Goodman dans l'introduction de Gestalt thérapie.
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... je voudrais insister une ide qui m'est chère, à savoir que le monde n'est jamais bipolaire. Il y a toujours de multiples contraires ) une idée ou à une situation donnée. Ainsi, lors du séminaire [...], un participant a choisi comme opposé à "courageux", le mot "réaliste" ; il signifiait par là qu'avec le salaire insuffisant qu'il recevait, travailler beaucoup serait de la bêtise...
En thérapie de couple par exemple, le contraire d'"être marié" n'est pas nécessairement "être divorcé". Il peut y avoir de multiples facettes pour un réaménagement du statut conjugal.
C'est Noël Salathé, inspiré par les travaux du psychiatre américain Irvin Yalom qui a le mieux formalisé les apports de la philosophie existentialiste à la thérapie gestaltiste ; il définit d'ailleurs la Gestalt comme "l'antenne thérapeutique de l'existentialisme".
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[...] rien n’est jamais joué et que nous ne sommes ni prédestinés, ni conditionnés, ni marqués à tout jamais par notre passé. La vie nous est offerte voir imposée, mais notre existence est à créer chaque jour.
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