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Citations sur Descendance (27)

Un vieil homme avec un cardigan belge informe et un visage de la couleur d'une saucisse de foie nous fit rentrer au n°5. Franck [le chien ndlr] essaya si furieusement de happer les pantoufles usées du vieil homme que celui-ci fut presque obligé d'exécuter une petite danse pour se mettre hors de sa portée.
- Il ne vous fera aucun mal, le rassurai-je. Je vous le promets, il est ami avec tout le monde.
- Je n'ai pas d'amis qui essayaient de me mordre les pieds, rétorqua le vieil homme.
- Ce ne sont pas vos pieds, monsieur, ce sont vos pantoufles. Il croit que ce sont des rats morts.
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Au cours de ma formation militaire, on m’avait appris à tirer avec une foultitude d’armes, depuis les arbalètes jusqu’aux bazookas, et comment venir à bout d’une porte blindée à l’aide d’explosifs, mais on ne m’avait jamais montré comment forcer la serrure d’une voiture.
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Papa fulminait. Il n’aimait pas les secrets et n’aimait pas tout ce qui avait trait à l’autorité. Son père, un biochimiste, jouait du violon et tricotait lui-même ses chandails, le plus souvent verts avec des zigzags orange. Il avait élevé papa dans la croyance qu’un homme de devait rendre des comptes qu’à son intelligence, et à Dieu, dans cet ordre.
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Le dîner était étrange mais délicieux. Je n’avais encore jamais mangé de curry, et c’était un curry birman, avec du riz au goût de poisson, du poulet mijoté dans du lait de coco et un assortiment étonnant de légumes verts marinés, de piments rouges frits et de feuilles de cilantro hachées menu.
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Je n’avais jamais été effrayé par la façon de conduire de quelqu’un auparavant, même durant le Seconde Guerre Mondiale, quand j’avais fait le trajet de Bruxelles à Nimègue à bord d'une Jeep conduite par un sergent des marines qui mâchonnait un petit cigare et avait bu une bouteille et demie de cognac Napoléon. Mais George conduisait à une telle allure que j'étais obligé de m'agripper à la poignée de la portière pour ne pas glisser d'un côté de mon siège à l'autre, et j'appuyais continuellement mon pied sur une pédale de frein imaginaire.
George descendait rarement en dessous de quatre-vingts kilomètres à l'heure. Il roulait du mauvais côté sur les routes à deux voies. Il franchit même le milieu d'un rond-point et laissa des traces de pneu parallèles dans l'herbe. Il brûla d'innombrables feux rouges et donnait des coups d'avertisseur à tout automobiliste qui donnait l'impression d'être susceptible de le ralentir. Pendant tout ce temps, il fumait cigarette sur cigarette, en allumant une avec le mégot incandescent de la précédente.
-Vous savez qui j'admire le plus ? me demanda-t-il, comme nous nous engagions dans un crissement de pneus dans Havant High Street. Fangio. Quel coureur automobile ! Dans le dernier tour du circuit du Grand Prix d'Allemagne, il roulait à une moyenne de plus de cent cinquante kilomètres à l'heure. Vous vous rendez compte !
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Je n’étais pas revenu en Angleterre depuis la fin de la guerre, mais cela n’avait pas beaucoup changé : le même arôme fade des cigarettes anglaises, les mêmes odeurs corporelles ; les mêmes petites voitures élégantes, les mêmes bus à impériale rouge ; les mêmes accents écourtés, comme si tout le monde avait suivi des cours de diction.
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L'un des immigrés roumains assez âgés que j'avais interviewé m'avait parlé de son cousin, qui était devenu un strigoï morti. « C'était le plus bel homme que l'on ait jamais vu. Très grand, svelte, et irrésistible pour les femmes. Mais il pouvait être très mélancolique, également. Un jour, alors qu'il était venu nous rendre visite, il se tenait devant la fenêtre, et je vis qu'il y avait des larmes dans ses yeux. Je lui demandai ce qui n'allait pas, et il répondit: «Regarde." Il a avancé la main, et elle est passée à travers le verre du carreau de la fenêtre sans le briser. Je voyais sa main à l'extérieur de la fenêtre, avec son alliance en or. Puis il a retiré sa main, et le verre était parfaitement intact. J'ai ressenti un frisson, comme je n'en avais encore jamais éprouvé. Il a dit : "Je suis mort, Daniel, et je ne pourrai jamais rentrer chez moi. Jamais."»
C'est cet homme qui fit un dessin à mon intention de la roue que les strigoï mortii portent à leur cou — une croix en diagonale qui symbolise un baiser, entourée d'un cercle qui représente l'éternité. Habituellement, les strigoï mortii façonnent cette roue eux-mêmes. Ils utilisent l'or des bagues qu'ils portaient quand ils étaient encore humains, en ajoutant du cuivre pour augmenter sa conductibilité électrique. La roue est bien plus que symbolique : elle procure aux strigoï mortii une vision nocturne exceptionnelle, et elle contient le pouvoir protecteur du mal absolu. Plusieurs érudits respectés ont avancé l'hypothèse que J.R.R. Tolkien s'était inspiré de la roue quand il a écrit Le Seigneur des Anneaux, et que la dégénérescence physique et spirituelle de Gollum était un parallèle avec ce qui arrive aux gens quand ils ont été infectés par des strigoï. Tu te rappelles certainement que les yeux de Gollum s'allument pour lui permettre de mieux voir dans l'obscurité, exactement comme ceux des strigoï mortii quand ils portent la croix.
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Au fond de la mallette, il y avait un miroir circulaire en argent d’un beau poli, un gros davier de dentiste et un maillet de sculpteur. Traquer des Screechers était toujours un mélange de science, de religion, de bon sens et de magie, et il vous fallait des outils qui allaient de pair avec chacun de ces domaines. On devait également être disposé à croire qu’un être humain pouvait défier les lois de la gravité.
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Ce fut au cours de mes séances d’entraînement que nous commençâmes à appeler les strigoï des « Screechers ». Le mot « strigoï » vient du romain « striga » qui signifie « sorcière », lequel vient de latin « strega » qui tire son origine du mot « strix », « chouette effraie » ou « screech owl » en anglais. De surcroît, mon instructeur en armes blanches avait coutumes du dire : « Si vous voulez immobiliser ces créatures, il faut les toucher en plein dans le mille ». Et il articulait si mal, escamotant des syllabes, que « ces créatures » ressemblaient toujours à « Screechers ».
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La Brigade blanche était la Résistance belge. En ce moment même, ils aidaient les Britanniques et les Canadiens à maintenir leur prise sur le port d’Anvers. Anvers était un endroit très étrange en automne 1944. La fièvre de la libération s’était emparée de toute la ville. C’était presque une hystérie, bien que les Allemands continuent d’occuper la plupart des banlieues nord. Des Belges se rendaient même en vélo de la partie tenue par les Alliés vers la partie de la ville tenue par les Allemands pour aller travailler, et rentraient chaque soir.
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