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Un petit livre de chasse aux vampires sans aucune prétention, qui mine de rien fait du bien car il rompt avec la déferlante des vampires de paranormal romance ou de paranormal porno. Et j’ai trouvé assez bien senti que l’auteur alterne tout au long du roman entre le vampire gothique, tendance classique, et le vampire virologique, tendance moderne (car cela nous donne un dénouement particulièrement malin !). Et pour ne rien gâcher nous nos amis les chiens ont la part belle du début à la fin !


La mise en place du livre, partie sans doute la plus réussie du récit, nous montre d'Omaha Beach à Anvers, la traque de créatures de la nuit par une unité militaire d’un genre bien particulier. Les chasseurs deviennent chassés, les vampires ramenés des Carpates par les Nazis pour traquer les résistants alliés étant traqués à leur tour. On est entre le récit d'espionnage, de guerre et d’horreur, et quand on pourchasse le vampire alpha dans les rues sous les pluies de V2 allemands, on touche du doigt le survival.
Oui mais non. La majorité du roman est consacré à un remake de Dracula : 7 ans après les faits, James Falcon revient en Europe pour mettre fin aux agissements du vampire alpha, qui s'en donne à cœur joie grâce à une boulette des services secrets britanniques... Duda remplace Dracula dans le rôle du vampire roumain, l’américain James Falcon remplace l’anglais Jonathan Harker dans le rôle du chasseur de vampires énamouré, et Jill Foxley celle de Mina Harker, demoiselle en détresse prise en étau entre les sentiments amoureux de James Facon et les désirs fantasmatiques de Duda... Et le Londres des années 1950 remplace agréablement le Londres de la reine Victoria. Pour un peu le paquebot Normandy remplaçait le Déméter (ce qu'avait plus ou moins fait dans les années 1980 le mangaka Hirohiko Araki dans "Phantom Blood", le premier arc de la saga "JoJo's Bizarre Adventure").


Au bout de quelques livres, je commence à connaître les us et coutumes du prolifique auteur horrifique écossais. Ancien rédac-chef du magazine érotique Penthouse, il est célèbre pour son mélange humour / cul / gore. Mais ici force est de constater que mis à part le passage du gynécologue vampire, il est plus sage qu'à l'accoutumée...
La méthode Masterton, c'est bien souvent un background travaillé difficile à prendre en défaut. Ici nous avons la « grippe coréenne », le vaccin Salt, la Guerre Froide en Occident, la décolonisation au Moyen-Orient et réorganisation des services secrets britanniques après la trahison des Philby...
La méthode Masterton, c'est aussi l'alternance entre clins d’œil à la culture classique et clins d’œil à la culture populaire : d'une côté on a des références à Dante Gabrielle Rossetti, Mary Shelley, Bram Stoker ,Oscar Wilde, J.R.R. Tolkien, Paul Anka et Frank Sinatra… et d'un autre côté on a des références à Superman, Bela Lugosi, Loretta Young, Christopher Lee, Peter Cushing, le pilote Fangio ou les gâteaux spéculoos… Il peut donc réconcilier différents types de publics en offrant des petits plaisirs à tous ses lecteurs... ^^
Mais le plus gros clin d’œil du roman c’est celui fait à la saga "Indiana Jones" : ben oui, on a quand même pour héros un universitaire aventurier armé d’un fouet, affublé du surnom de junior par sa littéraire de père (et je ne parle même pas de la scène où le héros explique le concept de vampire à deux agente du gouvernement venus l’embaucher, entièrement tirée des "Aventuriers de l’arche perdue" ^^).
Sinon l’auteur continue d’explorer les rapports compliques entre la perfide Albion et l’Oncle Sam… blink


J’ai longtemps trouvé le personnage de Jill Foxley superfétatoire avant que je comprenne le truc… Déjà c’est l’alter ego de Mina Harker qui fait écho au personnage de Bram Stoker, mais l’auteur a bien souvent inclus un roman sympa dans ses œuvres et c’est ici le cas. Car James Falcon, fils d’un Américain de souche irlandaise et d’une immigrée roumaine, se reconnaît davantage dans Jill Foxley, fille d’un Anglais et d’une Birmane, que dans la copine de lycée qu’il a épousé avec pour seul point commun le mal de vivre post WWII…

Mais c’est vraiment dommage qu’il faille attendre les derniers chapitres pour enfin entrer dans les mystères qui donnent son titre au roman…
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Une histoire de vampires qui se déroule durant la seconde guerre mondiale, voilà qui me tentait bien.
Le héros de ce roman est à la poursuite d'un vampire très particulier, qu'il va traquer des années durant, ce qui nous amènera aux années 60.
J'ai bien aimé l'originalité de l'intrigue, les ambiances des deux époques décrites et la personnalité du héros.
Un roman de vampires assez sympa, distrayant et qui change un peu des vampires traditionnels.
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Je crois que «Descendance» c'est mon 17e livres que je lis, de mon auteur, que j'affectionne particulièrement. Il est écrit en 2006, il est apparu chez les éditions Bragelonne, il fait partie de ses livres les plus récents. C'est avec notre lecture commune, une idée d'Alberthenri, que je décide de me lancer dans l'aventure.

«Frank était un chien très obéissant, mais il avait de temps en temps un petit grain de folie. Roger du Croix m'avait dit que cela se produisait quand il sentait l'odeur des rats morts.»

Espionnage, Créature, Attaque

Dans «Descendance», je reste totalement surprise car je découvre une nouvelle histoire qui nous amène dans le monde des vampires. Je me familiarise avec sa nouvelle plume et je me laisse enchanter par ce récit qui se lit très bien, au fil des pages. Tu découvres qu'à chaque chapitre, il écrit des sous-titres révélateurs et que tu accompagnes James dans sa traque.

Le récit :
En 1957, le gouvernement engage notre héros James Falcon pour éliminer les créatures. On se rend compte qu'il y a beaucoup de meurtres étranges dont on soupçonne leurs existences. C'est une mission dangereuse et totalement confidentielle. Au cours du récit, on fait un retour dans le passé, on comprend l'histoire de notre héros et comment sa mission est partie pour en comprendre le sens.

Dès le début, on s'attache tout de suite à James Falcon, à son chien nommé Franck. Il nous amène avec lui, il ne pense qu'à bien mener sa quête. Je trouve que l'intrigue est bien construite, le suspense est présent et au fur et à mesure que l'histoire avance, on voit des nouveaux décors, avec des passages mêlés de l'histoire, autour de la guerre. Avec Jim Falcon, on va aussi à la rencontre de d'autres personnages. Lorsqu'il ne peut plus avoir son chien Franck, il doit avoir un autre chien. Et c'est là qu'il rencontre Jill et sa chienne. Elle va jouer un rôle très important dans l'histoire. Il va même lui arriver quelque chose, en lien avec James. Avec Jill, on voit un autre côté de lui, il se laisse attendrir, elle amène un peu de légèreté à l'histoire.

«Descendance», c'est avant tout une histoire fantastique où on rencontre des créatures étranges. On ajoute également les ingrédients comme la peur, la souffrance, l'horreur sont au rendez-vous. On reconnaît bien ici son côté surnaturel, qui insère bien dans son récit : «Comment ils ont fait pour entrer, il n'a aucune trace ? Est-ce qu'ils passent par le mur, par les fenêtres ?» Il reste fidèle à sa thématique, il aime bien faire douter ses personnages et le lecteur par la même occasion. Graham Masterton possède le tour de nous faire souvent lever le coeur. Il décrit bien les tortures qu'on inflige aux victimes, ainsi ce que James fait à ses créatures quand ils les attrapent. La violence, le sang, le supplice sont présents lors de ses scènes. Il ne faut pas tout comprendre car c'est un peu irréalisme par moments, l'auteur détient une imagination débordante.



Dans l'ensemble, c'est une écriture fluide, l'auteur est capable de maintenir ton attention. On constate que les chapitres ne sont pas longs au début, car ça peut amener parfois de la frustration mais ça se replace, en avançant dans le livre.
On poursuit donc notre lecture car on veut savoir ce qui va arriver. Tu es toujours sur le qui-vive, car tu ressens une atmosphère sous-tension, on sent dans l'air que c'est fragile et que ça peut exploser en tout temps.



À travers cette histoire, je suis fascinée par ses étranges créatures, la chasse est mise à l'avant. On est également impressionnée par son matériel. Je fais un clin d'oeil également à Duca, qu'il possède un rôle important à jouer dans les événements. Je me demande également ce qui est arrivé à Terence, le collègue de James. Je ne sais pas si c'est l'auteur qui oublie de le dire, ou je n'ai pas porté attention. Ce qui est très intéressant dans le récit, c'est qu'on apprend un peu plus sur la vie de James Falcon. En cours de route, il découvre alors, des secrets dans sa famille. Je trouve que la fin m'a laissée sur mon appétit, je suis un peu déçue de ne pas en savoir plus.

Pour terminer, c'est une belle lecture où on voit bien que l'histoire comporte ses forces et ses faiblesses. Je suis ravie de découvrir un nouveau style de mon auteur, qui nous transporte dans tout un univers. Je reconnais son talent de conteur ainsi que sa touche d'humour, qui ajoute comme à son habitude. Je constate encore une fois que c'est une histoire qui est bien écrite, elle se lit facilement. J'en garde un bon souvenir, surtout celui que je partage un bel échange avec mes ami(e)s. La lecture ouvre la porte aux discussions et à l'amitié. (Je remercie également Saiwhisper, avec qui j'ai partagée beaucoup nos ressentis par courriel et c'est très agréable d'échanger avec toi. ) Est-ce qu'on est alors en danger ? C'est certain qu'après cette lecture, il faut être sur nos gardes, n'est-ce pas ? Je vous laisse, alors sur ses mots : «Les vampires ne vous pardonnent jamais rien. Jamais rien. »

Ma note : 3.5/5

Siabelle
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Un bon petit roman d'épouvante qui me reste en tête depuis pas mal de temps.

Pourtant rien de très original : des vampires, un maître vampire, un chasseur de vampires, une enquête, une poursuite.
Et pourtant si : des vampires revisités à la sauce bien gore, carnage et éventration au programme, un chasseur de vampire mi-espion pour les services secrets américains mi-chercheur universitaire, une femme fatale maître-chien pour la police britannique, une enquête pleine de revers et de rebondissements, une ambiance so british, des révélations bien dosées dans l'ensemble.
Bref, ça passe plutôt bien.

J'en attendais rien mais j'ai passé un bon moment. Plus surprenant, cette histoire et ses détails restent gravés dans ma mémoire. Un bon point pour ce roman.

Pour les amateurs de vampires bien cruels qui déchiquettent du nourrisson sans sourciller : âmes sensibles s'abstenir.

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Un bon petit roman horrifique, un peu gore, pas du tout sexe, bien écrit et plutôt prenant.
Il est réjouissant de trouver des vampires méchants, affreux et sans scrupules dans un roman contemporain ! le livre se lit facilement, pour ainsi dire d'une traite !

Après, les références sont très nombreuses (comme le dit Alfaric mais que j'ai également notées pendant ma lecture, et dont Dracula et Indiana Jones sont les plus évidentes dans les "non-dites" par l'auteur, et "le portrait de Dorian Gray" qui lui est carrément cité, lol), l'intrigue plutôt cousue de fil blanc (je n'ai pas eu vraiment de surprises à la fin, lol), et pour moi, il y a une incohérence dans le fait que des femmes mortes puissent avoir des bébés, mais bon, on est dans dans du fantastique, alors admettons...

C'est du roman "de divertissement", qui tombe à pic en cette période de vacances, léger (pour de l'horreur) et sans prétention qui remplit sa fonction : faire passer un bon moment ! (ma note : 3,5/5)
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Pour ses dix ans, Bragelonne nous fait profiter de dix titres brochés à prix poche. Parmi ces romans : « Descendance » de Graham Masterton. Belle initiative sachant que les éditions du Maître de l'horreur se font rares.
Sur le papier, il y avait tout pour plaire. Une histoire de vampires durant la Seconde Guerre mondiale à la sauce Masterton, cela ne pouvait présager que du bon. En 1944 une unité est détachée en Europe pour traquer, non pas des nazis, mais des créatures démoniaques. James Falcon est un tueur, un spécialiste de ces êtres.

S'il y a bien un style dont j'ai horreur, c'est la narration à la première personne. L'auteur nous oblige à ressentir les émotions à partir d'un personnage. Je trouve ce mode de procédé littéraire très impersonnel. C'est risible de lire un personnage décrire ce qu'il fait. Ce type d'écriture est un frein à l'action. J'ai donc eu une désagréable surprise en découvrant que Graham Masterton avait décidé d'utiliser la narration à la première personne pour son histoire.
Si on met de côté le rythme lent – qui semble être une obligation pour toutes ces histoires vampiriques (« Salem » de Stephen King, « Les fils des ténèbres » de Dan Simmons, la série Lestat de Anne Rice, la série de Anita Blake par Laurell K. Hamilton,…) –, ce livre se veut original. Tout d'abord, le mot vampire n'apparaît que deux fois dans « Descendance ». Graham Masterton préfère utiliser les termes de Strigoï et de Screechers. Une différence marquée et voulut tout au long de l'histoire même dans le détail pour se débarrasser de ces êtres démoniaques. le pieux ou les balles en argents ne sont pas efficaces et la solution que préconise le Maître est bien évidemment plus écoeurante. Je passerai les détails dessus et laisserai le soin aux futurs lecteurs cette découverte.

Tel un Simon Belmont, le fouet est l'une des armes de la panoplie de James Falcon. le personnage principal possède de nombreux outils pour faire souffrir ces Strigoï et Screechers, pour notre plus grand plaisir.
L'histoire se déroule, principalement, sur deux périodes. On découvre l'adversaire de James Falcon durant la Seconde Guerre mondiale. La suite se passera en 1957 pour une nouvelle chasse aux Screechers et Strigoï.

Comme je l'ai évoqué un peu plus haut, il s'agit d'un roman original dans sa perception des vampires. Graham Masterton s'est bien documenté sur le folklore roumain, c'est avec délice qu'il nous distille par moments de ces explications. Une originalité jusqu'à un combat étonnant avec une finalité qui l'est tout autant.
Parfois décalé, j'ai l'impression que « Descendance » veut se démarquer des autres écrits sur le vampirisme. Il s'agit au final d'une oeuvre mineur de l'auteur qui nous a habitués à mieux. Toutefois j'ai passé un bon moment de lecture avec des scènes pleines d'hémoglobine, de viandes faisandées et d'horreur. J'ai été toutefois déçu par la fin, celle qui intervient après le dernier face à face. L'histoire se termine abruptement et on continue – pour ma part – à se poser des questions. Une fin ouverte qui pourrait n'être qu'un prélude à une série de romans ?
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Un anti-Twilight sympathique mais un peu plat par moments et surtout prévisible

J'ai globalement apprécié ma lecture (particulièrement le long épilogue -même s'il aurait gagné à l'être encore plus-, la traque de l'antagoniste dans Londres, et le personnage principal qui combine John Constantine, Indiana Jones et Jack Bauer), ainsi que le fait que nous ayons affaire à un anti-Twilight qui respecte les fondamentaux du vampirisme, sexe, érotisme, séduction, côté classe du Vampire et dimension bête sauvage et inhumaine respectée. L'histoire, qui se balade entre Seconde Guerre Mondiale, 1957 et début des années 2000, est intéressante, tout comme le genre, qui peut, selon votre vision de la chose, relever de l'uchronie (variante Histoire secrète) de Fantasy ou de la Fantasy Historique.

Toutefois, une immersion qui tarde à se mettre en place, un roman trop court pour vraiment développer ses personnages, de très gros points communs sur le fond avec Dracula et une révélation finale téléphonée font que je ne classifierais tout de même pas ce livre dans mes « romans vampiriques de référence ». Malgré tout, si vous voulez faire comprendre à un inconditionnel de Twilight ce qu'est un vrai roman de vampires, voilà un candidat assez intéressant, notamment sur le plan gore (sur le plan sexe, Masterton est tout de même un poil en-dessous de sa réputation sur ce livre).

Vous trouverez la version détaillée de cette critique sur mon blog.
Lien : https://lecultedapophis.word..
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Comme à chaque fois, Graham Masterton réussit à capter son lecteur. Dans ce nouveau chaos sanglant, il met en scène un chasseur de vampires et les Strigoï, des bêtes sanguinaires venus de Roumanie semant la terreur en Angleterre. James Falcon les ayant déjà chassé dans le passé, est encore une fois contacté par l'armée pour les traquer et les tuer.
Des vampires à la sauce Masterton, vous pouvez être certain que le sang va couler à flot et que la peur va être intense !
D'accord ce n'est pas son meilleur roman. L'intrigue est assez simpliste et les personnages souvent trop survolés, mais dans l'ensemble, sa signature macabre est toujours plaisante.
Et cette couverture, n'est-elle pas attirante ? Votre curiosité n'est-elle pas aiguisée par cette sombre silhouette?
Ce n'est certes pas de la grande littérature, d'ailleurs ce ne doit pas être dans les espérances de l'auteur, mais c'est un réel plaisir et un très grand moment de détente de plonger dans les bizarreries de Graham. Donc ne vous attendez pas à une histoire profonde mais plutôt à une chasse aux monstres divertissante. du bonheur quoi !

Bref, j'ai bien aimé ce roman de Graham Masterton qui m'a permis de me détendre pendant quelques heures. de plus, juste pour mon plaisir, je dois vous signaler que c'est mon premier livre numérique et je suis vraiment ravie d'avoir fait cette première expérience avec un de mes auteurs préférés.

Lien : http://lacaveauxlivres.blogs..
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*Début de la transmission* Scrrrrtch... "Descendance" était un titre que j'ai précommandé en avant-première lorsque j'ai vu que Bragelonne rééditait cet ouvrage avec une main ensanglantée en couverture. Je me suis dit que ce serait parfait pour frémir cet été ! Siabelle et Alberthenri ont proposé d'en faire une lecture commune sur le forum de Babelio, ce que j'ai accepté avec grand plaisir ! D'autant plus que je ne savais pas vraiment à quoi m'attendre. le résumé me faisait fortement songer à "The strain" une série TV adaptée d'une saga de Guillermo del Toro et de Chuck Hogan. En effet, dans cette oeuvre, il est également question de guerre mondiale et de strigoï. Pleine de questions, je me demandais ce que le Maître de l'Horreur nous avait réservé...

Globalement, je suis satisfaite. Même si la plume est vraiment différente de ce que j'avais lu jusqu'à présent avec cet auteur, j'ai rapidement été prise dans le récit. le rythme est bien mené, c'est dynamique : il y a plusieurs révélations, des scènes de crimes avec des groupes de personnes éventrées et des rebondissements. C'est très fluide et ça "bouge" pas mal, surtout lorsque l'on quitte l'année 1944 et que l'on fait la rencontre de la douce Jill. le fait que les chapitres soient très courts donnent également du rythme. Bon, certes, certains passages sont vraiment trop attendus, mais cela se laisse lire. Par ailleurs, je n'avais encore jamais découvert une histoire de vampires signée Masterton... Et je dois avouer que je suis rassurée de les voir cruels, sanguinaires et agressifs. On est loin de l'image des buveurs de sang que l'on croise dans la Bit-Lit ou dans certaines sagas young-adult ! Non pas que je sois contre cette version des vampires, mais cela fait du bien de les voir plus menaçants. Ici, ce sont des monstres qui n'hésitent pas à ouvrir le ventre des enfants ou à décapiter les membres de familles innocentes. C'est un véritable fléau macabre qu'il faut absolument éradiquer !

Bon, il faut l'avouer, j'aime quand les événements horrifiques s'installent crescendo... Ce qui n'est pas le cas ici. On est directement plongés dans une enquête surnaturelle et on découvre rapidement ce qui cause autant de massacres. C'est un parti-pris comme un autre : au moins, on ne s'ennuie pas. Même si je m'attendais à une montée d'adrénaline ou à des moments terrifiants comme j'en ai l'habitude avec cet auteur, j'ai pris plaisir à suivre Jim, ce chasseur de strigoï qui a besoin de sa valise contenant toute sorte d'armes anti-vampires et qui a besoin d'un maître-chien pour traquer ses cibles. Jim est un protagoniste assez franc qui fait bien son travail, mais qui agit surtout pour des raisons personnelles (la vengeance -classique-). J'ai également apprécié ceux qui l'accompagnaient dans sa quête comme Terence (D'ailleurs, il faudra me dire ce qu'il lui arrive après son enlèvement... J'ai mes suppositions, mais rien n'est dit à son sujet !), Jill ou encore Frank et Bullet, deux compagnons à quatre pattes à l'odorat affuté. Ils apportent tous un petit quelque chose à l'ambiance de ce roman. Quant au grand maître des strigoï, Dorin Duca, il m'a fait songer au premier "Dracula" que j'ai vu en film avec Keanu Reeves (Jill incarnant alors à merveille le rôle de Mina). Cette lecture m'a donc fait ressurgir divers souvenirs de jeunesse. Pour ma part, je n'ai pas remarqué beaucoup de clins d'oeil à d'autres univers. Il faut dire que je n'y ai pas fait très attention...

Après un combat final prenant, la conclusion de ce livre m'a plutôt surprise... Je me demandais comment Graham Masterton allait retomber sur ses pattes et je dois avouer que, même si c'est rapide, c'est bien trouvé. C'est surtout le chapitre "Qui a fait les doïna" qui m'a étonnée... Même si ce n'est pas la meilleure oeuvre de l'auteur, "Descendance" m'a plu... J'avoue que c'est surtout dû au fait que l'on s'attendait entre les chapitres avec Siabelle afin que l'on en discute ensemble. C'était très agréable.

Voilà... Vous savez tout. mais, chut, vous n'avez rien lu. Secret défense, d'accord ? Normalement, il m'est défendu de divulguer cette histoire à quiconque. Vous ne m'avez jamais lue et n'avez pas intérêt à en parler, ni à votre père, votre mère, votre meilleur ami, même votre chat. Si jamais "Ils" apprennent que je n'ai fait ne serait-ce que la plus infime allusion à ce qu'il s'est passé, je pourrai bien le payer de ma vie... Et vous aussi ! Jim m'annonce que cette critique a été classée top-secret, tout comme les autres qui ont été postées avant moi ou qui le seront. Surtout, surveillez vos arrières et faites attention... Scrrrrtch... *Fin de la transmission*

Lien : https://lespagesquitournent...
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Graham Masterton visite le mythe du vampire, dans un roman horrifique bien loin des bluettes végétariennes hollywoodiennes. Dans ce récit, les carpaccios de tripes copieusement arrosés sont au programme, accompagnés d'un cocktail aortique de prime fraîcheur. le lecteur assiste au maniement du couteau de cuisine avec plus ou moins de maestria des apprentis-bouchers, progéniture malade et nauséabonde des immortels assoiffés de sang et affublés d'un lourd complexe de domination.

Les Strigoï vii sont des vampires en puissance, à la condition d'opérer leur transformation complète en buvant une dernière gorgée du sang de leur maître, les Strigoï mortii. Ce dernier est représentatif du mythe vampirique véhiculé par la plupart des romans du genre avec les forces et faiblesses typiques de cette créature fantastique (ail, crucifix, argent, religion,…). L'auteur écossais ne fait qu'une petite concession à l'époque moderne, mais elle demeure une belle trouvaille dans ce domaine.

Le roman est court, sans grande originalité ou étincelle, avec une trame assez prévisible. Mais tout est globalement bien fait et le récit est suffisamment prenant, l'aspect horrifique plutôt réussi pour qu'il se lise d'une traite. le lecteur se retrouve à tourner les pages pour étancher sa soif de manière compulsive.

Critique plus complète sur mon blog
Lien : https://albdoblog.wordpress...
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