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Critique de Masa


Le genre de l'horreur est dominé par un auteur. Graham Masterton est le Maître incontesté. Il arrive qu'on lui colle à la peau les étiquettes : humour / cul / gore. Il est vrai qu'il utilise ces trois éléments. Je peux affirmer qu'il les utilise à bonne dose. Les scènes sont moins pornographiques qu'un « Coldhert Canyon » de Clive Barker). Pourtant, si on creuse un peu plus, Graham Masterton est bien plus qu'un écrivain à sensation. Passionné d'arts, il nous fait découvrir des peintures insolites (« Le portrait du Mal ») ou bien le plu souvent des antiquités. Parce que chaque meuble à sa propre histoire, sa propre dose d'envoûtement, qu'il sait très bien nous retranscrire ces malédictions. Il a une très bonne connaissance dans les langues étrangères (« La nuit des salamandres », « Le jour J du jugement » pour ne citer qu'eux).
En 1982, Graham n'est encore qu'au tout début de sa carrière. Après un « Manitou » pas franchement bon, mais aux idées intéressantes, l'auteur a écrit quelques romans de moyenne facture. Avec « Le trône de Satan », nous avons un récit bien mieux élaboré. Son expérience littéraire se construit pour atteindre l'apothéose quelques années plus tard.
Rick Delatolla est un antiquaire. Ce dimanche après-midi, un de ses confrères passe le voir et veut se débarrasser d'un étrange fauteuil. Rick flaire la bonne affaire lorsqu'il découvre le meuble et s'engage sans le savoir vers l'horreur.

C'est propre, c'est fluide et ça se laisse lire très facilement. Il suffit de fermer les écoutilles de cartésien. Comme à l'accoutumé, nous avons une lutte déloyale contre un démon, mais pas n'importe lequel puisqu'il s'agit de Satan. C'est un peu pour cela que j'aime lire du Masterton. On y découvre des divinités maléfiques de notre culture, mais aussi d'autres origines (comme « Sang impure » l'une de légendes tchèques). Alors que les personnages sont torturés au sens physique et psychologique, on arrive quasiment toujours à un point critique où le retour à la normale semble impossible. J'aime aussi ses scènes gore si bien détaillées et décrites de belles façons.
De l'humour comme s'il en pleuvait… Une de ses marques de fabrique, est bien sûr l'humour. Ce petit roman en est gorgé comme une éponge. Je n'ai pas toujours apprécié ces quelques verves de dérisions.
Dans ce livre, Graham nous expose son amour pour l'art. L'autre point qui lui colle à la peau : le sexe. Dans ce livre, il n'y a qu'une mini-scène, tout comme dans mon livre préféré « Démences ». Il arrive parfois que dans ses livres il n'y en n'a pas ou de trop. Qu'importe. Pour moi, ces scènes sont juste un supplément et ce n'est pas ce que je recherche.

« Le trône de Satan » est une bonne cuvée Masterton, millésimé de 1982. Un bon cru qui apporte ce que l'on demande d'un livre d'horreur. Sa dose de terreur et gore est suavement bien dosée. Un bouquet d'humour, un peu relevé, apporte un goût aux palets les plus délicats. Toutefois, je l'ai trouvé un ton au-dessous de ses glorieux millésimes et ce n'est pas dû à ma répugnance pour la narration à la première personne.
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