J'ai eu une grosse déception avec mon livre précédent, le lâchant au bout de cinquante pages. Pour remédier à cela, quoi de mieux qu'un petit
Masterton pour rebondir et reprendre goût à la lecture ? Petit est le qualificatif qui lui convient. Déjà c'est un court roman, environ deux-cents pages. Ensuite, l'histoire se concentre uniquement sur Bonnie avec de très courts chapitres. Mais dites donc ? Cela me rappelle quelque chose. Oui, l'insignifiant «
Corbeau ». Les deux livres ont beaucoup de points communs. À commencer par la date de parution, deux ans les séparent – dans les années 2000 où l'auteur semble avoir perdu sa plume, ce qu'il faisait sa force, abandonnant le fantastique et l'horreur pour se consacrer au suspens (thriller). Sacrilège ! Voir tomber aussi bas le Maître de l'horreur, me rend malade. Continuons le jeu des ressemblances. Ensuite, ce sont deux femmes qui sont les personnages principaux et de plus, elles travaillent toutes deux en relations avec la police.
J'avoue que si je n'avais pas lu «
Corbeau » avant, j'aurai pu me demander si c'était vraiment
Graham Masterton, le Maître de l'horreur, qui avait écrit ce bouquin. Rien de se qu'il faisait sa force ne se retrouve ici, un
Masterton trop soft, quasi censuré. Pire que cela, l'auteur ajoute des pages inutiles comme la recette du poulet à la mexicaine, la commande à un restaurant avec le nombre de calories.,…
Mouais, mais tout n'est pas mauvais, c'est juste que quand je lis un
Masterton, je veux lire du
Masterton et donc retrouver une folie pur à son imaginaire. L'histoire se lit facilement, l'écriture est simple, les pages s'enchaînent aisément, le récit est court et l'auteur distille quelques phrases humoristique de temps à autres.
Pourtant plus le livre avance et plus, une gêne s'installe. On découvre l'évolution psychologique de Bonnie, démontrant les situations d'humiliations. En parallèle, l'auteur nous narre quelques passages morbides sans aller plus loin.
Ce livre est bien mieux construit et plus intéressant que l'insipide «
Corbeau ». Il n'en reste pas moins en deçà de ce qu'il nous propose habituellement. Une mutation dans son écriture qui s'est opéré. Cela dit, je reste toutefois convaincu que ce court roman n'est pas mauvais, il est juste différent. Après avoir tourné la dernière page, je me pose toujours des questions. Une réussite donc, puisque c'était ce que voulait l'écossais.
Mieux vaut se tourner vers les romans de son apogée que de lire ces récentes parutions.