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EAN : 9782416010774
226 pages
Eyrolles (21/09/2023)
4.12/5   97 notes
Résumé :
Alice adore Fatima, sa nounou. Ses parents, Valentine et Pierre, sont des personnes importantes, occupées, trop occupées pour s'occuper d'elle. Au gré des années et des soins, Fatima devient la mère que la vie concède à Alice, même si elle en fait parfois trop. Alice a huit ans quand Valentine, cherchant à reprendre en main l'éducation de sa fille, licencie brutalement Fatima. Cette décision va changer irrémédiablement le cours des vies de chacune...
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Critiques, Analyses et Avis (47) Voir plus Ajouter une critique
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Dès la naissance, Valentine et Pierre confient l'éducation de leur fille à une nounou. Au gré des années Fatima devient ainsi une sorte de mère de substitution pour Alice, qui ne voit que très peu sa mère biologique, absorbée par sa carrière professionnelle. du coup, lorsqu'après huit ans de bons et loyaux services, Valentine décide subitement de licencier Fatima, bien déterminée à reprendre elle-même l'éducation de sa fille en main, tout l'univers de la petite se retrouve bouleversé !

Dans ce roman à trois voix, Amélia Matar donne alternativement la parole à Alice, à sa mère et à sa nounou, permettant ainsi d'alterner les points de vue au fil des chapitres, chacun étant d'ailleurs précédé par une citation pleine de sagesse de Maria Montessori. L'autrice dévoile non seulement les liens qui se tissent progressivement entre les différents personnages, mais également le passé de Valentine et de Fatima, invitant ainsi à mieux comprendre la manière dont elles éduquent chacune la petite Alice, reproduisant le schéma familial de leur propre enfance.

Outre ces schémas familiaux dont il est difficile de s'extraire, l'autrice aborde essentiellement le thème de l'amour maternel, comme suggéré par le titre de l'ouvrage, que ce soient les liens avec une mère de sang ou ceux avec une mère de coeur. le résultat est un roman bourré de tendresse et débordant d'humour, emmené par une jeune héroïne terriblement attachante. J'ai donc passé un excellent moment de lecture malgré une conclusion/épilogue légèrement trop précipitée à mon goût.
Lien : https://brusselsboy.wordpres..
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Ainsi naissent les mamans de Amélia Matar.
Quel joli petit livre, 165 pages sur ma liseuse, lu en quelques heures. J'ai passé un très bon moment. Il est rempli de tendresse et beaucoup d'humour.

C'est une histoire à trois voix : Valentine, Alice sa fille, Fatima la nounou.
La première a été élevée, par une mère indifférente, aucune caresse, pas de tendresse, le néant côté amour maternel. Tout ce qui comptait, c'était son rang dans la haute bourgeoisie, l'apparence et la réussite. Une éducation très rigide qui ne laisse pas de place aux émotions. Cela fait froid dans le dos.
Suivant le schéma familial, Valentine s'élève dans la société et réussit pleinement tout ce qu'elle entreprend.
Vient le moment, où elle est enceinte d'Alice, ne se voyant pas dans le rôle de mère, elle décide d'engager une nounou, qui aura la tâche d'en être une à sa place.
Fatima, au contraire de Valentine, a été entourée d'amour, d'enfants et d'une mère toujours à l'écoute.
A une semaine, ce beau bébé, sera aimé, entouré, caressé, cajolé. Fatima sera sa seconde maman dans tous les sens du terme. Elle l'élèvera durant ses huit premières années. Une enfant très intelligente et aimante.
"Allez, Fatima, tu sais bien que je vais bien et que c'est pour être avec toi. Et moi je sais bien que, toi aussi, tu en as très envie. C'est toi qui le dis, il faut savourer les cadeaux que Dieu nous envoie. Et là, ton Dieu nous amène sur un plateau d'argent des morceaux de bonheur. D'alléchantes tranches de plaisir et de rires. Il ne nous reste plus qu'à les croquer à pleines dents. Faisons de cette journée un festin de gaieté, un gueuleton de rires, un banquet d'amusements. Ma Fati chérie, dis oui, dis oui, dis oui.
Je la serre contre moi. Je m'enfonce dans ses bras. J'attends sa réponse."
Malgré la négligence de ses parents, Alice sera la plus heureuse, jusqu'au jour où Fatima sera licenciée. Pour elle, c'est la fin de tout cet amour qu'elle reçoit. Elle a huit ans et se battra contre les principes, la méchanceté, les codes d'une société, qui bien souvent ne prend pas en compte le bonheur des enfants.
Alice, se bat aussi avec ses mots, elle est très drôle dans ses réparties. Un moyen de cacher ses sentiments.

Un vrai bonheur ce roman, de l'amour qui fait du bien, le poids de l'éducation familiale, l'écoute. Tout est amené par des citations de Maria Montessori, au début de chaque chapitre.

Laissez-vous aller et plongez dans ce petit bijou.
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Mais quel merveilleux livre!
Je ne m'attendais pas à être à ce point emportée par cette histoire. Alors oui, bien évidemment, le résumé me plaisait mais à l'origine j'avais prévu de le lire en 4 jours avec une amie (à raison d'une 50aine de pages par jour) mais, à peine les premières pages lues, il nous a été impossible de le lâcher, il a donc été lu dans la journée.

C'est un roman polyphonique, les chapitres alternent avec les points de vue d'Alice, 8 ans, de sa mère Valentine et de sa nounou Fatima.
Il y a donc Valentine, élevée dans la grande bourgeoisie ou seules les apparences et la réussite comptent. Sa mère ne s'est jamais montée aimante et alors qu'elle est désormais adulte, Valentine peine à se sortir de ce schéma familial.
Fatima, elle, a connu l'amour d'une mère bien que celle-ci ait eu de grandes ambitions pour ses enfants. Elle n'a jamais pu avoir d'enfant mais elle a consacré sa vie à ceux des autres. Fatima est une mère dans l'âme, ses enfants elle ne les a pas porté dans sa chair mais dans son coeur.
Et enfin, il y a Alice, cette petite fille remarquablement intelligente laissée aux soins de sa nounou alors qu'elle n'avait qu'1 semaine à peine. Si ses parents la néglige au quotidien, elle a pourtant grandi dans l'amour grâce à Fatima.

Dans ce roman il est donc essentiellement question d'amour, et du poids de "l'héritage" familial. Valentine et Fatima ont beau être de milieux différents et être déjà des adultes, elles restent les filles de leurs mères et subissent encore leurs jugements. On se rend compte qu'il est difficile de s'affranchir de l'éducation qu'on a reçue et que celle-ci forge à jamais l'adulte que l'on deviendra.
L'importance de bien réussir l'éducation de nos enfants dans l'amour et l'écoute est appuyée à chaque début de chapitre par une citation de Maria Montessori dont les méthodes éducatives longtemps utilisées puis mises de côté un temps reviennent au goût du jour.

C'est vraiment une lecture que j'ai énormément appréciée et que j'ai trouvée très touchante. J'ai beaucoup aimé l'approche de l'auteure et cela m'a poussée à en savoir davantage et à aller voir ce qu'était le projet COLORI dont elle est la cofondatrice. Je peux vous dire que je regrette que mon fils soit déjà trop grand car j'aurai adoré qu'il s'initie à cette méthode!

Bref vous l'aurez compris, je suis totalement charmée et je ne peux que vous inciter à lire ce très beau roman!
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Ce n'est pas un coup de coeur, mais un très bon moment de lecture loin de ma zone de confort. Ce roman est rempli d'émotions, de tendresse, d'amour, de sourires parfois.
Trois personnages principaux vont faire entendre alternativement leurs voix.
La jeune Alice : une petite fille de 8 ans issue d'une famille aisée à qui les câlins de sa maman manquent énormément. Elle trouve du réconfort avec sa nounou.
Valentine, la maman. Elle aime sa fille, mais est incapable de tendresse, reproduisant en cela ce qu'elle a vécu avec sa propre mère. Elle parait plus intéressée par son travail et le paraître que par son enfant. Elle a confié Alice, âgée d'une semaine, à une nourrice.
Fatima, la nourrice. L'opposée de Valentine. Par un milieu social différent déjà, mais aussi par l'amour qu'elle porte aux enfants. Elle a eu une enfance choyée. A son grand dam, elle ne peut pas avoir d'enfant. Garder celui des autres lui permet de projeter son amour maternel.
J'ai été tout de suite touchée par Alice, qui aimerait tant avoir la tendresse de sa maman. Valentine l'aime, mais elle ne sait pas comment s'y prendre, peut-être par peur de bousculer ce que lui a enseigné sa mère. Elle s'est forgée au fil des ans une carapace et parle elle-même « d'enfance aride ». Au départ, je ne savais pas si je la plaignais ou si elle m'horripilait. Un peu des deux sans doute. Et puis elle évolue dans la relation avec sa fille.
Quant à Fatima, c'est quelqu'un qui inspire d'emblée le réconfort et la sympathie. Elle s'investit beaucoup, trop peut-être. Cette enfant n'est pas la sienne et elle sait qu'un jour viendra où elle devra la quitter . « Nous payons la primeur de leurs câlins par la douleur d'en voir la fin ».
Après 8 ans passés auprès d'Alice, Fatima est licenciée. Un énorme changement pour les trois personnages. Comment Alice va-t-elle surmonter cette séparation brutale ? Comment va réagir Fatima ? Et si c'était pour Valentine l'occasion d'apprendre à devenir maman ?
J'ai beaucoup aimé suivre l'évolution de Valentine et le parcours d'Alice. L'auteure a su rendre ses personnages attachants et vivants, ce qui fait qu'on les suit avec plaisir.
Le thème de ce roman est bien sûr l'amour maternel. Il peut sembler évident mais ne l'est pas forcément pour toutes les mères. Il n'y a pas qu'une façon d'aimer un enfant. C'est parfois maladroit, on fait des erreurs, on apprend, toujours.
On ressent dans ce livre le poids de l'éducation reçue, le fait aussi que, même lorsqu'on est adulte, le regard de sa maman est important. Ce livre, c'est la difficulté du rôle de maman, mais aussi du rôle de nounou. Qui doit veiller à ne pas aller trop loin.
J'ai bien aimé avoir les trois points de vue. Ça apporte du rythme et ça permet, même si les chapitres sont courts, de mieux comprendre et cerner les personnages.
La fin est un peu rapide à mon goût, mais sans doute est-ce parce que je n'avais pas vraiment envie de quitter Alice, Valentine et Fatima.
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📘Au premier chapitre, la voix d'Alice-l'enfant-traduit l'atmosphère familiale sans qu'il soit besoin de douter des heures durant de l'absence d'affection. Lorsque le second chapitre donne la parole à Valentine-sa mère- il justifie le titre du roman : "Ainsi naissent les mères".
➡️ Amélie Matar donne tantôt la voix à la fillette, tantôt à sa mère ou sa nounou mais selon moi, elle raconte surtout une histoire d'enfances.
Ce que l'on a reçu sera-t-il ce que l'on donnera ?
➡️L'auteure décrit la manifestation protéiforme de la parentalité, de la maternité et la féminité chez Valentine et Fatima (la nounou). Ces femmes restituent ce qui les ont nourries.
La tâche de l'éducation semble aussi naturelle et simple à Fatima qu'incongrue et déshonorante pour Valentine. L'éducation qu'elle mène est dépourvue d'affection patente, s'apparentant davantage à une tâche à accomplir et qui ne réjouit pas (voire agace) qu'à une manifestation d'amour.
➡️Finalement, ce n'est pas tant une incapacité à aimer chez Valentine qu'une incapacité à signifier l'amour qui essaie pourtant de se faufiler un chemin à travers son corps et son cerveau corsetés, emprisonnés dans des diktats maternels et normatifs.
➡️Ces deux femmes ont reçu une éducation avec un but commun unique malgré un milieu social différent : réussir socialement, à savoir se marier avec un beau parti et avoir un travail que l'on situe en haut de l'échelle.
Ainsi, lorsque l'une essuie un revers familial à propos de son mariage, l'autre subit le courroux maternel sur l'éducation qu'elle donne à sa fille.
Éternelles filles.
➡️Puis il y a la voix de la fillette, Alice, qui ne se départ pas de la candeur et de la spontanéité de l'enfance et qui sera peut-être celle qui saura rompre et ne pas répéter ce qui l'aura blessée.

Une lecture que j'ai beaucoup aimée que ce soit pour le rythme, le sujet et l'évolution des personnages
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Citations et extraits (6) Voir plus Ajouter une citation
Faut-il porter la vie dans sa chair pour être mère? Nourrir, soigner, éduquer, cajoler, égayer, aimer un enfant, jour après jour, année après année, sans discontinuer, voilà ce qu'est être parent. Peu importe le gros ventre et le cordon ombilical, ce qui fait grandir un enfant, c'est tout ce qui vient après.
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Je subis ces repas de famille comme des procès dont le verdict est déjà rendu. Et pourtant, le juge rouvre le dossier, continuellement.
De nouveau, je dois me défendre, trouver les arguments, continuer de plaider ma cause. J'ai beau prier pour en être préservée, arrive toujours le moment où ma mère et ma soeur font corps pour asséner leur vérité.
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Ma Fatima chérie, c'est la meilleure des nounous. L'école, à côté de Fatima, c'est comme un petit beurre à côté d'un pain au chocolat. Oui c'est mangeable, on s'en accommode, mais c'est un peu sec et ça manque de fondant. Et surtout quand on goûte au pain au chocolat, on en vient à détester les petits beurres.
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Nous devons modifier notre attitude et applaudir la grandeur de l'enfant en fonction de ses accomplissements plutôt que souligner sans cesse les petites erreurs qu'il commet et qui, bien souvent, sont causées par notre propre faute.
Maria Montessori
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Après avoir vécu ma mère, j'étais parée à tous les combats.
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Video de Amélia Matar (1) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Amélia Matar
Amélia Matar, cofondatrice de COLORI, lauréate du prix Bold Future Award 2021 de Veuve Clicquot.
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