J'ai eu du mal à rentrer dans ce roman jeunesse dont le thème m'intéressait.
Sans doute parce qu'il démarre sur les préoccupations d'une collégienne bien sous tous rapports qui doit faire un exposé avec une camarade de classe plutôt décrocheur venant d'un milieu familial défavorisé.
Mais c'est pourtant par son attention attirée sur Thomas que Rébecca se retrouve déplacée en 2040, dans un futur post-apocalyptique, souterrain, aseptisé et sans espoir, obligé de "voler" des enfants du passé pour pouvoir assurer la reproduction de l'espèce humaine.
J'ai aimé les idées et les réflexions que cette histoire provoquent même si l'intrigue en elle-même n'est pas palpitante.
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Quand des adultes commencent à nous dire que tout va bien, qu'il ne faut pas s'inquiéter, pas poser de questions, mieux vaut se méfier...
Toute la journée, Rébecca s'était demandé quelles conséquences cela pourrait avoir de modifier le cours des événements du futur. Si l'on réussissait à éviter la guerre nucléaire, rien ne pourrait plus se passer de la même façon. Que deviendraient alors les gens qui vivaient ici ? Difficile d'envisager tout ce que cela risquait d'entraîner. (p.87)
- Lorsqu'on m'a retiré le bandeau, j'étais dans une pièce inconnue avec quatre autres garçons de mon âge et il y avait un vieux type qui se donnait beaucoup de mal pour essayer d'être gentil et de nous persuader que tout allait bien se passer. Et ça, figure-toi que je l'ai entendu assez souvent pour savoir que c'est le début des ennuis. (p.48)
- Comment avez-vous pu ? Si quelqu'un de l'extérieur débarque ici, tous nos plans sont à l'eau. Vous savez ce que cela signifierait ? (...)
- Je sais, je sais, je suis désolé, balbutia-t-il. je suis vraiment désolé. mais en voyant ces enfants innocents qui ne se doutent pas de ce qui les attend, je n'en pouvais plus... (p.37)
La plupart des enfants qui sont nés ici sont arriérés, à cause de certaines atteintes génétiques provoquées par les radiations sur leurs parents. Seuls ceux qui vivaient déjà là au moment de l'explosion peuvent avoir des enfants normaux. Or, si nous n'avons pas davantage d'enfants, l'espèce humaine disparaîtra. (p.60)