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EAN : 9782290362945
256 pages
J'ai lu (01/06/2022)
3.76/5   133 notes
Résumé :
La ferme auberge des Walch est une institution dans la vallée de Munster. Ici, les touristes affluent pour goûter la cuisine de Robert, un fermier solitaire qui préfère la compagnie des légumes à celle des hommes.
Râleur et introverti, Robert reste une énigme. Comment un homme aussi bourru peut-il créer des mets doux et délicats? Et ses secrets sont bien gardés… à moins qu’une rencontre ne le pousse à inviter le monde réel dans son univers fantasque et mervei... >Voir plus
Que lire après Le fermier qui parlait aux carottes et aux étoilesVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (30) Voir plus Ajouter une critique
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Vous avez envie d'un roman où l'on prend son temps, où on peut sentir l'odeur d'un jardin encore recouvert de la rosée du matin, où les carottes et les tomates sont choyées et caressées, où l'on chante des berceuses aux poules et où l'on raconte des histoires aux biquettes le soir pour les endormir ?
J'ai adoré le début de ce roman tout doux où Robert, un célibataire endurci prend soin de ses légumes et les cuisine ensuite avec amour et un respect infini pour la nature.
Mais dès que l'intrigue a évolué un peu, j'ai été malheureusement écoeurée par l'avalanche de guimauve, et de mièvrerie, des couches épaisses de bons sentiments, des dialogues dignes d'un manuel de psychologie pour les nuls et des clichés à la pelle sur la bienveillance, le pouvoir de l'amour, le pardon, la résilience et tous les thèmes à la mode.
Dommage, car j'ai salivé en suivant la préparation de certains plats alsaciens au tout début du roman, mais l'abondance de conseils à deux francs et les nombreux dialogues ridicules sur le fait de se dépasser et de s'ouvrir aux autres m'ont franchement rebutés.
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Ce livre est tombé entre les mains de mon mari qui a trouvé drôle de me l'offrir au motif que ça parlait d'un Alsacien bougon originaire de la vallée de Munster. Je vais donc faire la seule chose que ce consternant roman mérite, bougonner.

Rien ne va. À commencer par l'écriture. Il faudrait que l'autrice comprenne qu'écrire, ça n'est pas aligner des mots avec une syntaxe à peu près correcte et un vocabulaire digne d'un élève de primaire. C'est plat, convenu, sans invention, sans intérêt. Avec de si blêmes tentatives d'humour que cela en devient gênant.

L'histoire. Absente, tout simplement. Un fermier bougon qui vit seul avec sa soeur, son neveu et sa nièce, se retrouve dégrossi par une Maghrébine et son fils, tombe amoureux d'une Anglaise qu'on croirait sortie d'un roman-photo des années soixante, sort de sa ferme et prend même l'avion pour l'Angleterre. C'est tout. C'est peu. Ah, si parfois il se retient d'engueuler un client agaçant. Barbara Cartland aurait fait mieux, cent fois mieux.

Le potager. La rhubarbe, le navet, les fraises, les tomates, les carottes, tout y mûrit en même temps. On y fume les légumes et les fleurs en plein été. Si l'autrice a déjà vu un jardin, elle le cache bien.

La gastronomie. Un festival de grand n'importe quoi. D'ailleurs, les recettes-alibi à la fin du volume sont grotesques. Les plats du Bas-Rhin se retrouvent dans les fermes auberges de la prétendue vallée de Munster. du beckaoffe, de la tarte flambée (!), on croit rêver. Les descriptions sont aberrantes, elle fait des fleischschnacka avec de la pâte brisée au lieu de pâte à nouille, j'en passe mille autres qui, lues par une ménagère de la vallée, provoqueraient en lynchage. Si l'autrice a déjà mis les pieds dans une cuisine, elle le cache très bien aussi.

L'Alsace. L'autrice se dit alsacienne. Elle n'y a pas compris grand chose et nous sert des clichés tout juste bons à tromper un Français de l'intérieur. Elle nous met par ci, par là quelques expressions alsaciennes avec un mépris le plus total de leur déclinaison, de leur pluriel ou singulier, même. Quant à savoir si cela se dit dans la vallée de Munster, elle s'en préoccupe visiblement peu. Les indications de prononciation sont aberrantes, sauf à habiter le Sundgau ou Mulhouse. Rien que le nom du euh, héros, voilà, on va dire héros, indique qu'il vient d'ailleurs alors qu'il est supposé n'avoir jamais quitté sa ferme. Si l'autrice a jamais essayé de comprendre l'alsacien, c'est une excellente cachottière.

Passons sur la description des paysages qui ne correspondent en rien aux endroits par où ils sont supposés passer.

C'est la chose la plus mauvaise, la plus prétentieuse et la plus inintéressante que j'ai lue depuis plusieurs décennies.
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Merci à mon amie d'enfance Dominique qui m'a offert ce livre.
Un fermier alsacien introverti suite à un traumatisme d'enfance s'ouvre peu à peu aux autres grâce à de belles rencontres.
Quel hymne à l'Alsace, à sa cuisine (avec des recettes à la fin du récit !), à son parler et à ses habitants !
Il est aussi question d'amour (comme de bien entendu), de liens familiaux et amicaux avec des personnes semblables (un jeune homme au même parcours) ou dissemblables (une anglaise excentrique) et d'ouverture à des cultures différentes.
Malgré quelques coquilles, ce petit bouquin est tout-à-fait rafraîchissant en cette période hivernale et morose.
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J'ai passé un superbe moment avec ce fermier tellement attachant ! J'ai pu profiter de quelques heures de temps suspendu, plongée dans ma lecture, avec pour seuls amis les personnages de ce roman qui fait incroyablement du bien. On dévore les chapitres les uns après les autres avec un appétit vorace... c'est tellement délicieux. La plume est fluide, précise et parfaitement adaptée à ce type de récits contemporains qui, au-delà d'apporter un vrai divertissement, pousse aussi à la réflexion sur notre existence. J'ai adoré le dépaysement, les belles découvertes et le succulent cocktail Alsace/Angleterre/Orient. C'est une lecture que je conseille sans hésiter aux amoureux de la nature, aux amoureux de la vie, elle réchauffe le coeur avec douceur. le bonheur est à portée de main, et Julia, elle, le porte au bout de ses doigts. Pas étonnant qu'elle sache si bien nous le transmettre en nous transperçant d'émotions. Belle lecture !
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Une fois n'est pas coutume, je suis sorti de ma zone de confort littéraire en allant à la rencontre de ce fermier, protagoniste d'un roman dont le titre poétique m'a immédiatement happé... et franchement, je n'ai pas été déçu.

Vallée de Munster, Alsace, de nos jours. Robert dit "Tonton Robbie", vieux garçon solitaire et ronchon en apparence, expert es-vocabulaire alsacien des plus "typiques", cache en fait un homme hypersensible, qui préfère parler à ses légumes et aux étoiles, car eux ne le jugent pas. Il les respecte, ils lui rendent bien la pareille. Son hypersensibilité a fait de lui un être différent, et donc souvent rejeté. En tout cas c'est ainsi qu'il le perçoit. Toujours est-il qu'il fuit les autres humains - sauf son cercle (très) intime comme la peste.

Mais un jour, il va faire la rencontre. Celle qui va rendre toutes celles ultérieures possibles. Rencontre professionnelle, amicale, amoureuse ? Dans cet ordre peut-être. Et avec différents personnages qui, lentement mais surement, vont fendiller la coquille qu'il s'était forgée avec les années. Au fur et à mesure, il découvrira que son cas qu'il pensait unique est loin de l'être, et que tous ceux qui sont différents de lui ne sont pas forcément ses ennemis. Certains lui veulent même du bien. Vraiment. Et avec eux s'ouvrira le monde...

Je ne veux pas en dire plus tant je vous invite à découvrir ce roman très humain, touchant aussi, qui vous fait passer du rire aux larmes. Un roman riche de ces petits détails qui font la vie. Un roman qui répond au déclinisme ambiant, aux diverses tentations de repli sur soi, en invitant le lecteur à s'ouvrir à l'autre dans toute sa différence, qui parfois, comme dans ce roman par exemple, est une richesse et non un moins. Un roman qui fait chaud au coeur, vraiment.

N'hésitez donc pas à vous y plonger, comme tonton Robbie plongeant ses carottes dans ses marmites. Il ne vous en cuira pas, et peut-être en ressortirez-vous (un peu) réconcilié avec la vie...
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Citations et extraits (10) Voir plus Ajouter une citation
- Il s'est foutu de toi et tu restes positive...
- J'ai vécu une belle histoire avec lui et chaque jour j'y repense en voyant mes enfants grandir. Fermer son cœur c'est prendre le risque de laisser passer sa chance. Je l'ai prise quand j'ai rencontré Marc. Je suis une vieille fille, mon Robbie, j'avais tout le profil pour finir seule car j'avais peur de tomber amoureuse de la mauvaise personne...
- Tu es tombée sur la mauvaise personne, justement ! s'emporte-t-il.
- Tu ne comprends donc pas ? Ma plus belle histoire d'amour, ce n'est pas Marc, ce sont Charlotte et David. Sans Marc, sans cette désillusion, je n'aurais pas connu le bonheur d'être mère. J'essaie justement de te dire que derrière une mauvaise rencontre peut s'en cacher une autre, plus belle, plus enrichissante.
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- Je comprends mieux maintenant. Les gens disent que vos mets sont naturellement tendres et sucrés. Je crois que c'est l'amour que vous donnez à vos légumes qui les rend si bons.
- Certainement. Si les gens étaient plus tranquilles, ils prendraient le temps d'aimer et de respecter leur potager. Cela ne sert à rien de vouloir jouer aux agriculteurs bio si le bien-être des légumes est négligé.
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- Tu as besoin des autres. Cesse de te rabaisser et accepte leur amitié.
- Et si cette amitié devenait autre chose, et si...si on me brisait le coeur ?
- Alors tu auras au moins eu la chance de vivre une histoire d'amour dans ta vie. Le plus dur est d'avoir une existence de regrets. N'attends pas d'être trop vieux pour regretter de ne pas avoir aimé.
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- Mon père me détestait, avoue Hassan qui s'est redressé.
Il saisit une touffe d'herbe et la garde dans le poing.
-Il voulait que je sois comme tout le monde, il ne parlait que de me changer, de m'apprendre à être un homme. Pour lui, être sensible est une infirmité.
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Une larme tremble sur sa joue et finit par tomber dans la préparation. Inutile d'ajouter du sel. Tel est son secret pour faire une tourte au goût de nostalgie.
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