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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Quelle magnifique BD !
J'ai d'abord adoré les illustrations. je découvre Mayalen Goust. Elle a su, avec talent, accompagner le texte de Matz, sans violence, ce qui rend à mon avis cette histoire tragique encore plus forte. La douceur des couleurs et la finesse du trait en font une BD très élégante.
Certaines planches, notamment celles avec les arbres, m'ont fait penser aux traits de van Gogh et les personnages longilignes à Modigliani ?
Le texte de Matz nous plonge dans cette partie de l'Histoire terrible de l'Argentine et de sa dictature militaire. Avec ces vies volées, nous découvrons ou nous rappelons le destin de ces enfants arrachés à leurs parents. Et tout ce qu'il en résulte de tristesse, d'incompréhension, de quête d'identité et de leur recherche par leurs familles respectives.
Dans le texte aussi c'est sans violence que l'auteur nous livre ces pages d'Histoire révoltante.
La recherche de ces grands-mères de la place de Mai se poursuivent...
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Voilà une oeuvre issue d'un binôme d'auteurs que je n'attendais pas.
Deux artistes que j'apprécie et admire beaucoup: L'excellent scénariste Matz (le tueur, balles perdues, corps et âme, Julio Popper, tango etc...) et la talentueuse Mayalen Goust dont j'adore le style graphique.
Cette histoire inspirée par des faits réels est profondément humaine et belle malgré l'aspect dramatique.

Le dessin :

Le style de Mayalen Goust est toujours aussi original et réaliste.
Son trait est fin, léger, longiligne et vraiment très élégant.
Il permet des détails somptueux tout en passant inaperçus (exemple les ombres des arbres ou bien une bibliothèque pleine de livre en arrière-plan...)
Les planches sont juste visuellement merveilleuses.
Les personnages sont attachants avec des attitudes différentes bien diversifiées et surtouts bien suggérées par le dessin.
Les couleurs sont chaudes et agréables, et choisies avec délicatesse afin de bien mettre en avant les protagonistes et personnages principaux dans chaque vignette.
Les couleurs des backgrounds ou environnement secondaire sont légèrement plus sombres ou ternes afin de ne pas faire focaliser le lecteur dessus.
C'est admirablement bien pensé.
Les techniques graphiques sont aussi variées passant d'un mode type hachuré (pour les arbres et leurs ombres) à l'usage de formes géométriques colorées (scène de bal).
C'est vraiment un travail épatant et magnifique.

Le scénario :

Matz, comme souvent, s'est inspiré de fait réel pour nous édifier une belle petite histoire d'amitié.
L'idée est remarquable, bien amenée tout en délicatesse.
On est loin des scénarios thriller/policier/aventure, parfois violents, que je dirai "habituels" de Matz. Mais il m'avait déjà bien blousé avec "Julio Popper" et "le travailleur de la nuit".
Là j'avoue qu'avec cette nouvelle petite histoire, j'ai pris ma claque et je suis conquis !
Pas de brutalité si ce n'est le fait historique de la "guerre sale". La sensibilité est omniprésente, et tout est dans le jeu de dialogue et la suggestion.
Le découpage est classique mais varié avec des cases rectangulaires de toute taille.
Matz explore dans ce scénario l'aspect psychologique de la quête d'identité que chaque individu né sous x ou séparé très tôt de ses parents peut se poser.

Cette histoire est vraiment touchante, et rend un bel hommage à ses familles détruites et représentées par les Grands-mères de la place de Mai.
Voilà une oeuvre qui mérite amplement d'être lue.


Lien : http://www.7bd.fr/2018/04/vi..
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Buenos Aires, à la fin de XXe siècle. Mario et Santiago veulent faire des tests ADN pour savoir s'ils sont un des bébés arrachés à leurs mères pendant la dictature et placés dans des familles proches du régime militaire.
Très bon roman graphique qui traite du combat des grands-mères à la recherche des bébés volés. L'histoire de Matz est prenante, joliment illustrée par Mayalen Goust, au trait naïf et délicat.
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J'ai adoré cet album... profond, intelligent, émouvant...
Qui n'a pas entendu parler des grands-mères et mères de la place de mai à Buenos Aires ? 40 ans de combats toujours d'actualité, un pan d'Histoire des dictatures vraiment terrible que l'auteur a choisi de raconter d'un point de vue inversé, ce ne sont pas ces femmes que l'ont va suivre, mais des enfants disparus.

Mario et Santiago sont deux amis colocataires, deux tempéraments totalement différents, l'un sombre et réservé, l'autre solaire et désinvolte. L'actualité de la place de mai travaille l'un d'eux, lui donne des soupçons sur sa filiation, et c'est en recherchant sa vérité que tout leur petit monde va voler en éclat.
Il est question du douloureux cheminement personnel, des hésitations, de la violence des révélations, de culpabilité, de paroles libérées, de désespoir mais aussi de reconstruction et d'espoir. C'est un album qui s'ancre dans une réalité dramatique parfois d'une grande cruauté mais qui ménage aussi de jolis moments d'amour et d'amitié.

Le dessin est superbe et il sert à merveille le propos. Avec très peu de décors, l'illustrateur a mis en avant les personnages très expressifs, leurs émotions... il y a des planches magnifiques.

Un bel album pour mesurer l'impact que ces histoires lointaines outre atlantique ont eu non seulement sur ces femmes éplorées et combatives mais aussi sur ces centaines d'enfants dont les vies ont été volées.

A lire absolument !

Lien : https://chezbookinette.blogs..
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Redécouvrez la terrible histoire des grands-mères d'Argentine grâce à cette superbe BD. Une quête d'identité magnifiquement servie par les dessins de Mayalen Goust.
Lien : http://latetedelart2.blogspo..
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Bouleversante, cette BD l'est sans aucun doute, mais elle est aussi pleine d'amour et d'espoir. Ses couleurs douces tranchent avec la dureté de ce qui se joue pour cette génération. le ton du texte sait être grave comme léger, à l'image des illustrations. le résultat est un magnifique album aussi émouvant que lumineux.
J'ai été ravie de retrouver la talentueuse Mayalen Goust dont j'ai beaucoup aimé le travail pour la BD Au nom de Catherine, co-signée avec l'autrice Julia Billet. Ses dessins tout en délicatesse et en élégance transmettent merveilleusement l'émotion que suscitent les découvertes bouleversantes que vont faire Mario et Santiago. Il y a bien sûr l'ampleur de ce qui fut un « plan systématique » de vols de bébés, mais le scénariste, Matz, n'oublie pas le racisme, l'intolérance et des valeurs nauséabondes qui restent ancrées dans certaines familles toujours convaincues que ces vols ont eu lieu « pour le bien » de ces enfants. Un sujet fort, extrêmement bien traité par le duo Matz/Goust.
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Mayalen Goust troisième. Je sais, c'est injuste pour le scénariste Matz, mais dans les trois albums que je viens de lire, le dessin éclipse les phylactères, jamais le sujet, que ce soit les Harkis (Lisa et Mohamed), Alicia danseuse étoile cubaine (Alicia Prima ballerina assoluta) et ici les exactions épouvantables de la dictature militaire en Argentine, entre 1976 et 1983. le trait est toujours aussi clair, évocateur, sobre. Les couleurs épousent l'humeur de deux amis confrontés à leur passé nébuleux. Les arbres se tordent lorsque Santiago est triste, ils se dressent bien droits quand le bonheur pointe le bout de la feuille. La forme est au service du fond, alliance idéale pour médiatiser des périodes oubliées de l'histoire contemporaine. le récit de ces Vies volées est prenant aussi. Je n'ai pas toujours réussi à contenir mon impatience à connaître la suite de cette quête d'identité d'une jeunesse ignorant les heures sombres vécues par leur ascendants. L'épilogue vous arrache des larmes et sème un brin de tristesse. le livre clos, on essaie d'imaginer l'horreur de l'existence sous une dictature sanguinaire. Peine perdue, c'est inimaginable. Heureusement, ce livre magnifique nous aide à pénétrer doucement l' indicible. L'art est grand quand il conjugue beauté et politique. Six étoiles !
Lien : https://cinemoitheque.eklabl..
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Dans Vies volées, nous sommes cette fois à Buenos Aires sur La Place de mai, où des grands-mères recherchent les 500 bébés volés pendant la dictature militaire de 1976 à 1983. Mario, la vingtaine, s'interroge depuis longtemps sur sa filiation. Santiago, son meilleur ami, l'accompagne effectuer des tests ADN et séduit par l'infirmière décide lui aussi de s'y soumettre. Les résultats sont étonnants et vont bouleverser la vie des deux amis. le choc de la révélation a des conséquences multiples, et entraîne surtout un autre désir, impérieux, celui de connaître sa véritable famille. Et toi lectrice, tu as été très émue par ce récit d'une grande justesse et d'une grande force narrative, qui met un projecteur puissant sur ces faits qui ont complètement brisé de nombreuses familles en Argentine.
Lien : https://leslecturesdantigone..
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Le scénario qui s'inscrit dans un contexte véridique d'un réaliste sociale et historique terrible m'a beaucoup plu. J'ai trouvé là une grande finesse dans les dessins, chez les personnages, dans le déroulé de l'histoire (qui expose la cruauté du passé sans jamais développer plus que nécessaire, parfois simplement dans une situation, un regard) et dans cette manière d'interroger le lecteur sur les liens filiaux, la quête d'identité, les liens du sangs et l'importances des origines.

Vies volées est une très belles bande-dessins aux dessins aussi fins et sensibles que l'histoire........................................................
Lien : https://libre-r-et-associes-..
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Quel beau roman graphique ! Une magnifique BD aux tons pastel et au graphisme délicat qui peut sembler en contradiction avec le sujet tragique mais qui ne fait que le souligner davantage et peut-être signifie l'espoir.
De 1976 à 1983, la dictature militaire argentine fait disparaître 30 000 opposants. Parmi eux 500 femmes enceintes à qui, cynisme absolu, le gouvernement laisse terminer leur grossesse. Après l'accouchement, les jeunes accouchées sont jetées d'un hélicoptère dans le Rio de la Plata et leurs enfants volés et confiés à des familles proches du régime.
Ainsi pendant des années les grands-mères de la place de Mai ne se contentent pas de réclamer leurs enfants mais parfois leurs petits-enfants.
Des décennies plus tard, ces enfants en quête d'identité devenus adultes cherchent leurs familles. le soupçon se distille dans les familles et L' ADN permet de savoir si oui ou non, ses parents sont ses parents biologiques.
Destins croisés de Mario, Santiago, Eugenia et Victoria.
Un sujet tragique jamais traité avec pathos et même parfois avec quelques pointes d'humour (allusions à l'écrivain Adolfo Bioy Casares).
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Thème : Vies volées : Buenos Aires, Place de Mai (BD) de MatzCréer un quiz sur ce livre

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