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3,67

sur 532 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Oui, Michael Tolliver est vivant, et il en est le premier surpris. En ce début de millénaire, il a 54 ans et est séropositif depuis une vingtaine d'années. Réchappé de l'hécatombe qui a fait tant de victimes parmi la communauté homosexuelle au début des années 80, il sait qu'il n'est jamais qu'en sursis, et ressent d'autant plus le bonheur d'être en vie. Et d'être amoureux. Il a enfin rencontré son prince charmant en la personne de Ben, 20 ans plus jeune que lui, et ils filent le parfait amour. Autour d'eux, gravitent certains de leurs amis de longue date, tels Brian et sa fille adoptive Shawna, et bien sûr Mme Madrigal, toujours vivante elle aussi et désormais vénérable octogénaire. S'il y a une légère ombre au tableau, c'est celle projetée par la (très conservatrice) famille de Michael, qui n'a toujours pas accepté son homosexualité, et encore moins son mariage avec un homme aussi jeune. Mais la mère de Michael est mourante, et elle appelle son fils auprès d'elle en Floride, peut-être en vue d'une réconciliation ? Presque au même moment, Anna Madrigal aurait elle aussi bien besoin de l'assistance de son fils de coeur. Un fameux dilemme pour Michael. Ou pas...

Publié 20 ans après le volume précédent ("Bye bye Barbary Lane"), cet épisode (sans doute en partie autobiographique) est assez différent, innovant avec une narration à la première personne par Michael. Plutôt qu'une succession de saynètes virevoltant entre de multiples personnages hauts en couleurs et péripéties rocambolesques, il est davantage centré sur le couple Ben/Michael, ce dernier revenant sur le passé et livrant ses réflexions sur leur vie commune et l'amour en général. Les personnages sont moins nombreux, l'ambiance est plus posée, l'insouciance des années 70-80 n'est plus. Ce qui n'empêche pas Michael de donner à cette sorte de "mémoires" le même ton humoristique, ironique ou même salace. Un brin nostalgique, ce tome de retrouvailles avec Michael et sa famille "logique" (par opposition à sa famille biologique) réussit une fois de plus le dosage impeccable entre tendresse et causticité.
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Armistead Maupin a osé relever le défi d'écrire un tome 7 (et un tome 8 mais la n'est pas la question) dans la continuité des six premiers tomes de ses célèbres Chroniques de San Francisco. Rien d'exceptionnel sauf que l'on retrouve les personnages vingts ans après.
Durant les 190 premières pages, j'avais du mal a rentrer dans l'histoire. Et puis l'action se met en route enfin.
De plus, l'auteur nous avait habitué a des chroniques ou courts chapitres qui nous permettait de suivre différents personnages et il me semble que la narration était faite à la troisième personne. Ici le narrateur est Michael et l'histoire n'est centré que sur lui. J'ai, depuis le début, toujours beaucoup aimé ce personnage alors ça ne m'a pas trop dérangé mais celui m'a juste un peu dérouté.
J'ai apprécié retrouver les personnages qu'on n'a suivie, c'est toujours un plaisir de voir ce qu'ils deviennent malgré ça il me laisse une drôle de sensation. Moi qui n'est que 24 ans je suis encore dans l'état d'esprit des premiers tomes : l'insouciance (même si en 2012 on l'est un peu moins que dans les années 1970 je pense), les amis, faire la fête.... Dans ce tome, on découvre que les personnages sont devenus sérieux, mature, font le constat de leur vies et éprouve certains regrets. Ils sont confrontés à la maladie, a la mort, aux ruptures amoureuses.... A l'approche des soixante ans, on éprouve sans doute de la nostalgie quand on repense a nos vingts ans mais moi quand je lis ce genre de livre a 24 ans j'éprouve de la peur de vieillir.
Maintenant j'espère juste que le tome suivant sera un peu plus gai.
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Une petite chronique rapide pour ceux qui comme moi auraient lu, adoré ou dévoré les six premiers tomes (et à l'origine les seuls) des Chroniques de San Francisco et n'auraient pas noté que vingt ans après Bye bye Barbary Lane, Armistead Maupin avait fait un retour avec Michael Tolliver est vivant. J'avais pourtant dévoré les six premiers, sans avoir jusqu'alors envie de savourer ce retour. Il a fallu que je voie et que j'écoute Armistead Maupin à Saint-Malo (lors de l'enregistrement du Temps des écrivains que vous pouvez d'ailleurs réécouter, c'est un délice de l'entendre discuter avec Dany Laferrière) où il était venu parler de son livre de mémoires Mon autre famille pour avoir envie d'attraper ce roman en bouquinerie et de le lire dans la foulée.

Michael Tolliver a donc survécu aux années sida, perdu beaucoup de ses camarades, et a rencontré celui qui est devenu son mari. le roman entrecroise les vingt années passées et son présent dans les années 2010 au moment où s'opposent une fois encore sa famille biologique et sa « famille logique ». le terme employé par l'auteur pour parler de sa famille de coeur. Sa mère, qui n'avait jamais accepté son homosexualité, vit en effet ses derniers jours en Floride au moment même où sa grande amie Anna Madrigal est mourante à San Francisco.

Vif et riche en dialogues, ce roman se lit d'une traite, et même si on avait un peu oublié les personnages, la mémoire revient vite. J'avoue que j'adore l'humour plein de doubles sens, un soupçon salace, de Michael Tolliver, qui est ici le narrateur, contrairement aux Chroniques racontées à la troisième personne. Malgré sa philosophie plutôt optimiste, Michael Tolliver est à un âge où l'on se retourne quelque peu sur sa vie, à l'image sans doute de son auteur, et c'est pour nous l'occasion de savoir comment il a occupé les années suivant l'époque de Barbary Lane, tout en suivant ses moments de vie présents.
Pour moi, les retrouvailles sont plaisantes, et je lirai certainement les deux volumes qui ont par la suite prolongé encore la série, à moins que je ne me tourne vers les mémoires de l'auteur.
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Michaël Tolliver est vivant
Armistead MAUPIN

Oui il est vivant, malgré sa séropositivité, et il a 50 ans.
Il n'est plus avec Thack mais marié avec Ben (une vingtaine d'années plus jeune que lui).
Anna Madrigal est maintenant octogénaire mais toujours aussi vive d'esprit malgré son attaque qui l'a obligée à vendre Barbary lane pour n'être plus qu'une simple locataire.
La petite Shawna est devenue une drôle de jeune femme qui pour rendre crédible son job de journaliste n'hésite pas à « tester » ses sujets d'articles...
Michaël et Ben sont un couple homo libéré qui n'hésite pas à coucher à droite et gauche, séparément ou ensemble d'ailleurs !
Et la mère de Michaël mourante lui laisse une sacrée décision à assumer ainsi qu'un secret jusqu'à là bien gardé.
La deuxième attaque de Mme Madrigal réunit tout ses « enfants » auprès d'elle, même Mary Ann.

Un style très différent des 6 autres romans et je suis certaine que cette histoire d'amour avec un homme beaucoup plus jeune est inspirée d'Armistead lui même et du couple marié qu'il forme avec Christopher.
Beaucoup de sexe dans ce volet, des scènes très imagées et j'imagine le côté sulfureux pour le début des années 2000...
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Michael Tolliver est vivant! Et ça c'est une sacrée belle nouvelle! J'ai quasiment terminé les chroniques de San Francisco et celui-ci diffère des précédents dans l'écriture : ici c'est Michael qui parle à la première personne et les dialogues ne sont plus autant présents. C'est dommage car c'est ce que je préférais dans les tomes précédents (en précisant que cela s'était déjà vu dans le tome précédent).

C'est donc un récit à la première personne. La quatrième de couverture ne reflète pas totalement l'histoire et nous indique la fin du roman, c'est vraiment dommage.
Michael a échappé à sa mort certaine du Sida, et s'est marié avec un p'ti gars bien sympa. Divine idylle! Son père est décédé et sa mère est en maison de retraite. Elle est bientôt en fin de vie et Michael se demande s'il est opportun de la visiter avec son mari que personne ne connaît dans sa famille.
Anna Madrigal est toujours là, elle a déménagé et s'est créé une nouvelle communauté.
Bryan et sa fille sont aussi de passage dans l'histoire.
Mary Ann elle est de l'autre côté des USA et on en entend pas trop parler.
L'ambiance elle, est différente. Nous ne sommes plus dans les joyeusetés des années 70-80 d'avant Sida mais bien au début des années 2000. C'est franchement moins joyeux. Mais ce n'est pas la faute de l'auteur, mais bien de notre époque.

Bref, pas le meilleur tome mais je ne regrette pas de l'avoir lu. Nous suivons tout de mes l'évolutions de nos personnages préférés. En tout cas, moi ça me va, je n'hésiterais pas à lire la fin de cette chronique. Bonne lecture.
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Dix-huit ans après son "Bye-bye Barbary Lane", Armistead Maupin renoue avec ses chroniques pour nous donner des nouvelles de Michael Tolliver. Et ce que l'on peut retenir, c'est qu'il se porte très bien malgré sa séropositivité. Il vit désormais avec un autre homme, plus jeune mais également plus sage et plus tendre. Son nouveau business se porte bien et il fréquente toujours aussi assidument son ancienne logeuse Anna Magrigal et son meilleur ami Brian. La fille de celui-ci a bien grandie et s'est émancipée sous la bienveillance de ce microcosme soudé.

Cette septième saison des "Chroniques de San Francisco" se focalise sur Michael Tolliver et sa relation avec deux familles : l'une entière dans l'acceptation de qui il est et l'autre dans le jugement auréolé de religion. Et quand sa mère biologique s'éteint à petit feu en Floride, c'est le moment pour lui de retourner, pour un temps, à son point d'origine. Entre passé et présent, Michael Tolliver fait le point sur les dernières années vécues depuis le départ de Mary Ann. Les absences, les nouvelles rencontres, la vie qui se poursuit malgré tout et la mort qui s'invite toujours à la dernière minute.
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Bien agréable de retrouver quelques uns des personnages des chroniques ... et de voir "grandir" la jeune SHANAW, la fille de brian et mary-ann...
Le livre est agréable à lire , il dégage come son héros, Michael Tolliver, une légèreté, un optimisme sans faille en dépit des sujets tragiques qui hantent le roman (la mort, la maladie). Parce que Michael vieillit sans regret. Parce qu'il survit à la maladie, et mieux, apprend à vivre avec. Parce qu'il trouve l'amour, le vrai, et le reçoit sans se soucier du lendemain.

un livre bien agréable, facile à lire

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20 ans ont passé... Ce nouveau tome apparaît comme un bilan des Chroniques et l'on est étonné de voir à quel point Maupin a su voir et décrire les grandes mutations de la société américaine. Des hippies des années 70, aux golden boys ambitieux des années 80 et au néoconservatisme des années 2000.
En ce sens, Mary-Ann représente ces diverses métamorphoses et son retour, trop tardif, dans la dernière partie est à l'origine des meilleures pages du roman.
Le style évolue fortement et c'est Michael Tolliver, en clone de Maupin, qui parle directement au lecteur par l'utilisation du "je". Résultat, ce tome est beaucoup plus "gay" que les précédents.
On retrouve cependant ce goût du détail et la drôlerie de l'écriture de Maupin, mais cette utilisation du "je" plombe un peu son récit et limite la présence des personnages secondaires, qui peinent à exister, alors que c'est ce qui fait le charme des Chroniques... Tout cela est donc plus linéaire et moins enlevé.
Il n'empêche l'émotion de retrouver ces personnages est au rendez-vous et c'est déjà pas si mal !
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A chaque moment de la journée envie d'ouvrir le livre,j'y pense ,j'hésite (Non pas au boulot !)vivement ce soir que je puisse retrouver Mona et ses grandes questions familiales,Michael et ses déboires sentimentaux, Mary Anne et son tendre ami Burk au coeur de leurs incroyables aventures ,encore côtoyer tous ces autres personnages si attachants Anna Madrigal,Dede avec ses adorables jumeaux,Jon le gynéco de charme,un kaléidoscope de vies à la sauce San Francisco ,un roman digne des meilleurs séries TV ,dépaysement garanti on en redemande avec un intérêt chaque fois renouvelé ,du plaisir encore et toujours J'adore !!!!
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C'est avec plaisir que j'ai retrouvé Michael, comme si j'avais retrouvé de vieux amis. de la nostalgie, je me demandais ce que devenait certains personnages.
Avant Miachael, c'est Anna qui emporte à mon sens la couronne
Michael devient un sage en vieillissant, peut-être suivra t il le même chemin qu'elle.
Ce dernier tome m'a donné envie de relire les autres, une petite ballade d'été dans le passé de Michael
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