Une fois l'an, fatiguée d'un dimanche d'hiver au travail, je regarde mes livres en cours et je me dis "naaaaan, il y a trop de mots". Alors, je regarde ma pal et je vois une BD. Et je me dis "aaah, y a des images". Voilà, c'est le résumé de dimanche dernier. J'ai sorti ce tome 2 des Chroniques de San Francisco. le premier tome avait été une bonne surprise. le sujet, les dessins très aquarellés, un peu enfantins mais pas tant que ça. Les couleurs seventies et les histoires d'amour qui finissent mal.
Deuxième tome, on reprend les mêmes et on recommence. le graphisme, l'histoire, le rythme, je retrouve avec plaisir mes marques. On en apprend plus sur les liens qui se nouent entre les protagonistes avec en toile de fond le puritanisme de l'Amérique conservatrice qui regarde d'un mauvais oeil tout ce qui ressemble de près ou de loin à un homosexuel. Quelques relents de religion. Et l'hypocrisie de la bonne société prête à financer chèrement son plaisir.
Bon, ça reste une bande-dessinée et j'ai toujours le même problème avec ce medium... il y a des images, du texte, mais tout va trop vite. J'aurais aimé plus de pages dans ce claque au milieu du désert. Plus de pages sur cette croisière. Plus de pages avec Jon et cette histoire d'amour naissante. Malgré tout, j'ai passé un excellent dimanche soir à San Francisco. Et c'est bien la seule chose que je demandais à cette BD.
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Près d'un an après, la suite nous arrive. C'est toujours aussi particulier, déstabilisant, avec des choix de vie de toutes sortes, mais en tout cas c'est également surprenant.
Il y a beaucoup de personnages, cela donne de la complexité, mais il y a également des liens, des interactions entre eux.
San Francisco, c'est un peu devenu leur ville, surtout pour ceux vivant chez Mme Madrigal, d'ailleurs elle considère ses locataires comme ses enfants. Une sacrée bonne femme
qui vous réserve quelques moments sidérants et révélations piquantes.
Une partie est également partie en voyage un bout du temps. L'album est séparé en 3 parties, à chaque chapitre nous avons le ou les personnages qui seront au centre avec
une banderole pour un peu symboliser les aventures qui nous attendent.
Tout finit par se lier au fur et à mesure, et à prendre sens.
Ils affrontent leurs vies, leurs amours et leurs emmerdes, ainsi que leurs choix. Nous passons par de multiples sentiments, quelques frayeurs, craintes, des abasourdissements,
des grincements de dents, mais également de belles relations, notamment en amitié, et des gens qui s'émancipent pour vivre leurs vies et ne plus être bridé.
Ce n'est pas vraiment fluide, ni vraiment attachant, mais quand même d'une certaine manière, et assez intéressant. Mes sentiments sont complexes en ce qui concerne cette histoire.
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Le volume 2 traînait sur l'étagère, ces 2 albums ne sont que de passage, une matinée creuse sans envie particulière, pourquoi pas me replonger dans l'univers de San Francisco dans les années 70.
Une chose est sûre, je ne lirais pas les chroniques d'Armistead Maupain.
C'est certes plaisant, maintenant les personnages sont bien identifiés, on suit leurs parcours, on s'amuse à les accompagner dans leurs pérégrinations et voilà !
C'est comme dans une série ni bonne ni mauvaise, de celle où on peut s'endormir pendant la sieste et reprendre le fil de l'histoire sans en être trop perturbé !
Les rires préenregistrés sont juste là pour nous bercer …
Je crois que Netflix envisage prochainement de diffuser la suite de ces aventures, ce n'est pas une surprise, cela rentre tout à fait dans mon propos !
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Suite des aventures de Mary Ann et Michael, accompagnés des inoubliables Mme Madrigal et Mona. Reprise des différentes saynètes évoquées dans les romans d'Armistad Maupin. le dessin est joliment aquarelisé et convient à ses histoires à la fois émouvantes et très marquées par l'époque. Bien fait.
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J’aurais aimé qu’un vieux gay prenne à part le petit Michael Tolliver et lui dise : « Tu es normal. Tu ne fais rien de mal. Et, en grandissant tu pourras être docteur, ou instituteur,ou producteur de jus d’orange … ce que tu veux. Tu pourras aimer, et être aimé, sans te haïr pour cet amour. »
Opportune : la présentation éditoriale !