Le vol du faucon

Pour moi, Daphné du Maurier, ce n'était pas Rebecca, mais le vol du faucon : c'est le premier roman que j'ai lu d'elle, à l'adolescence, et qui m'a fait découvrir tout le reste de cet auteur fascinant !
Malheureusement, tout comme on ne se baigne jamais deux fois dans le même fleuve, je n'ai pas retrouvé la fascination que ce roman étrange avait exercée sur moi il y a vingt ans. le début est engageant : une belle écriture, une vraie ambiance, une montée du suspense (il y a un meurtre dans l'entourage du narrateur), une histoire de famille.
L'histoire est bien ficelée, mais que de longueurs ! Je suis en fait très partagée entre : ceci est un chef d'oeuvre incompris, d'une qualité littéraire qui le rend très ardu ET ceci est un roman pas mal mais qui souffre de plein de longueurs et de ses ficelles trop grosses, mais, surtout, qui a sans doute assez mal vieilli... Donc, la note médiane, en souvenir du bon vieux temps, quand même !

Ce roman méconnu de Daphné du Maurier, découvert par hasard en librairie attire la curiosité du lecteur qui a dévoré et apprécié tous ses autres romans.
Ici, avec le vol du faucon, on suit les pas d'un jeune Italien, guide touristique, qui se retrouve malgré lui entraîné dans une spirale d'événements après qu'il ait cru reconnaître celle qui l'a élevé dans les traits d'une mendiante retrouvée assassinée sous le porche d'une église.
Malgré une idée de départ intéressante et de belles descriptions de la ville de Ruffano, la magie n'opère pas et le dénouement attendu n'est pas au rendez-vous.
On louvoie entre des longueurs que l'on franchit, animé par le désir de connaître la suite des événements, pour finalement être déçu par les développements de l'histoire à laquelle on a beaucoup de mal à croire et dans laquelle on peine à s'immerger.
Une déception, surtout lorsqu'on a été happé par Rebecca, par la maison sur le rivage et tant d'autres romans de du Maurier.

Armino est guide touristique en Italie. Un soir, il pense reconnaître en une vieille mendiante, son ancienne nourrice. le lendemain, la pauvre femme est retrouvée assassinée. Armino veut en avoir le coeur net et décide de revenir à Ruffano, sur les traces de son passé…

Le Vol du faucon est un roman assez étrange dans la bibliographie de du Maurier. Si la magie du style et des mots a opéré avec moi, l'intrigue ne m'a pas convaincue et je reste toujours aussi perdue après cette lecture. le début du roman est passionnant. Armino pense être la dernière personne à avoir croisé la route de son ancienne nourrice avant qu'elle ne soit tuée. Pourquoi était-elle à Rome? Pourquoi faisait-elle la manche? Et qui l'a tuée? Pour s'en assurer, Armino se rend dans sa ville natale: Ruffano. L'enquête initiale laisse place à une quête des origines. Armino va se confronter à son passé: cette mère qui a fui avec un officier Allemand, l'ombre de son frère, tombé au combat.

Armino va croiser les fantômes de son passé. L'autrice ajoute une autre intrigue: celle d'une rivalité étudiante entre l'université des Lettres de Ruffano et celle d'économie. Dans ce contexte d'après-guerre, elle symbolise ainsi l'arrivée du capitalisme qui vient détrôner les anciennes coutumes et moeurs, balayant l'ancien monde. A présent, les jeunes veulent faire du business! En tout cas, c'est comme ça que je l'interprète. Ajoutons à cela, une volonté de reconstituer une scène historique grandeur nature…

Bref, j'ai été plutôt déboussolée et perdue par la multitude des intrigues qui se chevauchent. On pense partir dans un roman policier pour bifurquer vers une quête des origines avec secret de famille et finalement s'arrêter sur une réflexion sociologique. Pourtant, je goûte toujours autant le style de l'autrice qui décrit à merveille cette partie de L'Italie et qui donne furieusement l'envie d'y aller mais l'intrigue m'a trop semblé partir en tous sens!

Ce Vol du faucon me laisse sur ma faim. L'intrigue trop décousue ne m'a pas convaincue.
Lien : https://carolivre.wordpress...

Je n'ai pas vraiment accroché à ce roman. L'intrigue prend des chemins de traverses comme le personnage principal d'ailleurs. Je n'ai pas réussi à me perdre en Italie. Dommage! La fin est décevante aussi. Tous ces mystéres autour du grand spectacle n'apportent finalement pas grand chose.

Bien étrange roman que celui-ci... un personnage attentiste et résigné (encore pire que dans Rebecca) et une intrigue autour d'une reconstitution médiévale et des retrouvailles avec un frère faussement disparu... on ne sait trop où on va pendant 300 pages, on s'ennuie un peu, voire beaucoup... mais le venin fait déjà son effet, et peu à peu tout se ressert, des révélations viennent nous surprendre (un peu pour certaines, bien plus pour d'autres savamment orchestrées, les première masquant habilement les secondes), et surtout la folie gagne le récit, le rythme placide cède place à un ballet cadencé avec fausses pistes et final endiablé... la réalité psychologique des personnages se dévoilent brusquement, avec force et évidence..
Elle nous a eu !
Pourtant, pourtant, il y a eu 300 pages pas folichonnes...
Quelques dialogues très bien menés et l'ambiance désuète des années 60 italiennes...
Je ne sais trop que penser, c'est bien ou moyen ?
Lien : https://www.tristan-pichard...

Ce roman m'a laissé pour le moins... perplexe.

Les points forts d'abord : Daphné du Maurier a un vrai talent pour construire des intrigues pleines de suspense et de révélations et le Vol du faucon confirme cette règle. Dès les premières pages, on est pris par cette histoire, la faute aux nombreux mystères qui apparaissent au fil de l'intrigue mais aussi au goût de l'autrice pour finir ses chapitres sur un suspense insoutenable ou des révélations fracassantes.
Autre point fort : l'ambiance du Vol du faucon. L'intrigue se déroule en Italie, dans une ville fictive mais qui rappelle énormément des villes comme Florence ou Sienne et cela m'a énormément plu : on a vraiment l'impression de voyager aux côtés du héros et d'arpenter les rues de Ruffano, visiter ses monuments emblématiques de la Renaissance et découvrir l'histoire du sinistre comte Claudio.

Malheureusement, ces atouts ne suffisent pas à faire du Vol du faucon un bon roman pour moi : l'intrigue prend trop de directions différentes, certains éléments nous laissent échafauder des théories dont la résolution nous laisse finalement sur notre faim et les agissements de certains personnages sont plutôt incompréhensibles. La fin m'a parue vraiment bâclée, comme si Daphné du Maurier n'avait pas su comment conclure son récit : ce n'est pas du tout ce à quoi je m'attendais mais il a une certaine déception du "tout ça pour ça" et des choses qui me laissent vraiment perplexe...
D'autre part, une partie de l'intrigue tourne autour de personnes malmenées par une bande mystérieuse et cela m'a vraiment mise mal à l'aise car j'ai eu l'impression d'avoir affaire à de la méchanceté gratuite (on ne sait finalement pas trop pourquoi ces événements ont eu lieu). Mais surtout une femme se fait violer et on a des propos de la part d'autres personnages sur cette victime et sur le viol qu'elle a subi qui sont vraiment nauséabonds et qui m'ont choqué.

En résumé, le Vol du faucon est un roman pour lequel il est difficile de dire s'il est bien ou non : il y a des éléments qui sont vraiment très réussis et qui font qu'on dévore cette lecture, mais il y a aussi un côté bâclé dans la façon dont l'intrigue est menée et résolue qui font qu'on est un peu frustré et perplexe une fois le roman terminé.