Je te protégerai

Une plume agréable mais pas mon favori de Peter May...
A Paris pour la promotion de leur entreprise de lainage écossais, les époux Macfarlane sont tendus. Une plume mal attentionnée accuse Ruairich d'avoir une aventure avec une créatrice de mode, ils se disputent violemment et se séparent fâchés. Prise de remords, Niamh court derrière son mari et voit, place de la République, sa voiture exploser!
Dévastée, elle est un temps suspectée, puis libre de regagner son île natale dans l'archipel des Hébrides (cher à l'auteur) pour y enterrer son époux. Là bas, triste et seule, elle erre, anéantie, dans les landes écossaises, se remémorant son enfance et son histoire d'amour passionnée et passionnelle avec Ruairich.
De son côté, la lieutenant Braque, divorcée et mère de 2 jumelles, est chargée de l'enquête mais l'affaire piétine. Elle est donc envoyée sur l'île de Lewis pour suivre les obsèques et découvrir si l'assassin ne serait pas un proche du couple.
C'est bien écrit et les descriptions de toute beauté mais l'intrigue est poussive. le final est bien pensé et inattendu (excepté une touche macabre gratuite et inutile).
Quant à l'héroïne, son histoire est touchante mais il y a quelques éléments qui m'ont laissée sceptique...

le melange de plusieurs mondes

Tout à fait par hasard, j'ai commencé au même moment Tout cela je te le donnerai de Dolores Redondo.

Et vu le nombre de similitudes, je ne peux qu'être tentée de critiquer les deux en parallèle. Tous deux ont des titres jolis qui font rêver les filles romantiques de mon espèce, tous les deux ont une belle couverture chacune dans leur style, tous les deux parlent de vieilles traditions, l'un pour l'Ecosse l'autre pour l'Espagne. L'histoire en elle-même débute par la mort tragique du mari du personnage central. Celui de Peter May est classé en polar, celui de Dolores Redondo non et pourtant, on pourrait presque inverser. Donc beaucoup de similitudes.
Seulement voilà, c'était risqué, et l'un d'eux m'a nettement plus plu que l'autre, et en l'occurrence, c'est celui-ci qui a conquis mon coeur.

Avec Peter May, je trouve que les intrigues policières en tant que telles restent assez secondaires et servent davantage à parler d'humanité et d'Ecosse. Une Ecosse dure et venteuse, glaciale et magnifique. Son amour pour son pays donne vraiment envie d'y aller tout en n'en cachant pas l'âpreté apparente.
Les personnages sont intéressants et bien décrits, l'intrigue est quand même bien menée, et la fin... ah, je vous laisse découvrir. Elle est très écossaise, si je puis dire...

C'est donc un très beau polar, certes pas pour les férus de thrillers haletants, mais tout à fait à mon goût.

En plus, même l'objet livre était agréable à lire, il tient bien en main, le grain du papier est agréable, bref, il a tout bon !
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En lisant la quatrième de couverture, je pensais lire un roman policier assez classique. Et bien pas du tout ! Et je dirais même que son intérêt ne réside pas du tout dans le côté polar. Cette partie est même parfois prévisible, voire même un peu « too much »sur la fin…

Ce que j'ai aimé tout particulièrement, ce sont les personnages, leurs sentiments, les retours sur l'enfance, la jeunesse, les drames, les réussites, les échecs. Tout cela sur fond de paysages magnifiques. A noter, une couverture très réussie qui reflète bien l'atmosphère du livre.
Vraiment un bon livre !