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4,22

sur 1508 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
De Maynard, je crois avoir tout lu et je viens de refermer le meilleur d'entre tous.
Comment faire de l'histoire d'une femme (Éléanor), des années 70 à aujourd'hui une histoire passionnante et bouleversante ?

C'est tout le talent de Joyce Maynard, dès les premières pages on s'attache à Éléanor, sa maison?On aurait choisi la même, Cam (celui qui deviendra son mari)? On en serait tombée amoureuse, ses enfants? On aurait aimé être une aussi bonne mère. Et en plus Éléanor vit de sa passion....

Une vie de rêve sauf que...... désillusions, tromperie, ingratitude, drames, rien ne sera épargnée à cette femme dont l'enfance fut déjà difficile.

Malgré le profond attachement que l'on éprouve pour l'héroïne, on ne peut s'empêcher de ressentir de la colère face à certains de ses choix et devant l'ampleur de son sacrifice par amour pour sa famille .
Personnellement j'ai trouvé cette partie du livre infiniment triste et j'appréhendais de refermer la dernière page sur la même émotion. Ça n'aura pas été le cas, le livre se concluant sur une note plus positive malgré quelques drames supplémentaires.

J'ai aimé, beaucoup aimé, adoré ce roman, cette héroïne si attachante, si humaine avec ses forces et ses failles, Darla qui ne méritait pas ça, je l'ai aimée dès le début elle qui débarque à une invitation à boire le thé avec un pack de bières, Timmy si doux qui ne méritait pas ça non plus, ce père de famille si seul, si perdu et ses 2 garçons désespérément en quête d'une mère de substitution, et Harry qui ne méritait lui non plus pas ça et.....etc etc.

Des sentiments plus ambigus pour les autres personnages : Cam, entre agacement pour ce mari irresponsable, admiration pour ce père attentif et franche colère pour cet homme lâche et ingrat.
Quelques difficultés pour m'attacher aux 2 filles aussi dont l'attitude m'a révoltée tout au long du livre.
Plus facile de s'attacher à Toby, bien évidemment, ceux qui ont lu le roman sauront pourquoi et à Elijah qui sera le plus aimant et reconnaissant de tous malgré l'absence de liens de sang.

Par l'intermédiaire de tous ces personnages, Maynard aborde les grandes évolutions sociétales des décennies balayées par le roman: violences faites aux femmes, libération de la parole de ces dernières, SIDA, transidentité, révolution numérique .

Un très grand roman.





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Le dernier roman de la talentueuse Joyce Maynard s'ouvre sur un mariage. Venue de Boston, Eleanor est de retour dans la ferme où elle a vécu tant d'années et qui est désormais celle de Cam, son ex-mari, pour assister à l'union d'Alison, devenue al par la magie de la chirurgie, avec Teresa.
Elle se souvient de sa vie passée à s'occuper sans relâche de ses trois enfants, pas toujours conscients de ses sacrifices (sauf Toby, l'enfant que d'autres qu'elle qualifieraient d'anormal alors qu'il est une espèce de miracle), comme pour exorciser la solitude de sa propre jeunesse et l'indifférence de ses parents qui la voyaient comme une intruse, à exercer jusqu'à l'épuisement son métier de dessinatrice pour subvenir aux besoins de sa famille, à aimer son compagnon, à subir l'inconséquence, l'irresponsabilité et l'infidélité de celui-ci...
Dans cet ample récit, l'autrice reconstitue, par petites touches impressionnistes et avec une grande acuité psychologique, le destin d'une femme dans lequel le lecteur pourra se retrouver car, tout un chacun, comme l'héroïne, mène une existence faite de chagrins, de désamour, d'abnégation, de blessures, de reproches, de trahisons, de désillusions, de frustrations, de doutes, de non-dits, de mensonges, de rancoeurs, d'incompréhensions, de colères, de regrets mais aussi de petits et, parfois, d'immenses bonheurs.
Avec ce bouleversant portrait de femme à la fois forte et fragile, « Où vivaient les gens heureux » nous raconte la vie comme elle va. Tout simplement et avec une grande justesse.

EXTRAITS
Comment se peut-il que la personne avec qui on a partagé les moments les plus intimes […] devienne un étranger ?
Ce lieu ressemblait à une maison où vivaient des gens qui s'aimaient.
Quelque part au cours du processus qui l'avait amenée à être mère, elle avait perdu une partie d'elle-même.
C'était son oeuvre d'art. Cette famille.
Quand on avait un enfant, on n'était plus jamais en sécurité.
C'est cela mon action radicale. [ …] Élever trois êtres humains qui changeront le monde.
Elle avait peut-être été une mauvaise mère, sans même le savoir.
Un amour trop grand pour ses enfants avait peut-être provoqué leur désamour.
Je suis possédée par les enfants.
Eleanor se dit que, parfois, il valait peut-être mieux ne pas se souvenir.
Qui étaient ces personnes qu'elle avait mises au monde ?
Chacun ne possède sans doute qu'une certaine quantité d'attachement farouche et passionné à offrir au cours d'une vie et Eleanor l'avait déjà dépensée.
Une mère ne pouvait pas plus protéger ses enfants du chagrin et de la tristesse qu'elle ne pouvait empêcher le soleil de se coucher ou de se lever le lendemain.
Rien n'est immuable. Si la vie m'a appris quelque chose, c'est cela.
Finalement, on survit à beaucoup de choses. On est transformé. Mais on continue.


Lien : http://papivore.net/litterat..
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Où vivent les gens heureux ? Quelle bonne question ! mais, je n'ai aucune adresse à communiquer ! Personnellement, quelque soit l'endroit, du moment que j'ai un bon « bouquin », le bonheur n'est pas loin ! Et celui-ci m'a très vite embarquée, fait fréquent avec les oeuvres de Joyce Maynard.
Eleanor est l'enfant unique d'un couple fusionnel pour qui l'amour parental n'était pas inné. Elle n'était pas malheureuse, mais pendant toute sa jeunesse, elle a manqué d'amour et d'attention. Suite à un accident, elle se retrouve orpheline à 16 ans et n'aura plus qu'un désir presque obsessionnel, fonder sa propre famille pour combler ses manques et pouvoir déverser tout l'amour qui sommeille en elle. À la fin de son adolescence, elle devient auteur à succès de livres pour enfants et avec ses gains, achète une vieille ferme perdue dans le New Hampshire où elle pourra créer son nid douillet. Elle rencontre le beau Cam avec qui elle aura 3 enfants. Tous ses rêves se réalisent et elle va donner tout son amour et son énergie pour rendre sa tribu heureuse.
Rien d'exceptionnel à 1ere vue, pas de destin incroyable, ni d'intrigue surprenante, seulement une vie de Maman presque ordinaire qui semblait même parfois un peu idyllique. Mais souvenez-vous, Étienne Chatiliez nous l'avait bien dit pourtant : « la vie n'est pas un long fleuve tranquille ! »
Et en effet, la vieille maison et son joli clan vont se fissurer brutalement. le rêve d'Eleanor va se briser. Malgré l'immense amour donné à ses enfants, elle n'est pas parvenue à les protéger de tout, elle n'a pas pu éloigner tous les malheurs. Et au final, elle s'est oubliée, sacrifiée au profit de ses petits.
Ce côté excessif m'irritait un peu. J'avais envie de la secouer parfois et je trouvais ses moments au pays de « crazyland » comme elle disait, bien trop gentils. La caricature "mère-courage" et "père-dilettante" était un peu trop manichéenne !
Mais j'ai adoré partager son cheminement, son acharnement à taire la vérité, son abnégation, son désir de pardon et surtout son amour sans limite pour sa famille que l'on va suivre pendant une quarantaine d'années.
Ce livre n'est ni gai, ni triste, mais touchant sans être mièvre. On ne s'ennuie jamais et, fait non négligeable, il est bien construit et bien écrit. J'espère, que comme moi, vous prendrez plaisir à suivre cette femme.
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Eleanor perd ses parents lorsqu'elle a seize ans. Douée en dessin, elle publie alors une série de livres pour enfants qui lui rapporte assez d'argent pour s'acheter une belle maison, au milieu des champs. Elle y rencontre Cam avec lequel elle aura trois enfants. Où vivaient les gens heureux raconte la vie de cette jeune femme qui deviendra épouse et mère et passera par bien des épreuves…

Joyce Maynard dresse le portrait d'une femme que l'on va suivre de son adolescence jusqu'à l'âge mûr. On suit Eleanor alors qu'elle est gamine, entourée de parents dysfonctionnels et peu aimants. En construisant sa propre famille, Eleanor se cherche et veut offrir à ses enfants l'enfance qu'elle n'a pas connu.

Où vivaient les gens heureux est un roman qui vous emporte. C'est une fresque familiale dans laquelle on suit Eleanor et sa famille. J'ai adoré les suivre dans leur quotidien. Il ne s'y passe rien d'exceptionnel: seulement la vie banale d'une famille américaine dans les années 70 puis 80 et 90. Mais à travers cette histoire unique et privée, l'autrice s'attaque à la figure de la femme dans la société américaine. Elle y dénonce le machisme, les violences conjugales. Elle y aborde de nombreux thèmes qui traversent tout le roman. La peinture de cette famille est un prétexte pour analyser et disséquer la société américaine.

Elenaor est un personnage assez ambivalent auquel on s'attache mais qui fait sortir de ses gonds la féministe que je suis. On a envie de lui crier de se tirer, de crier la vérité et d'arrêter à tout prix de vouloir protéger ses enfants. Elle fait passer leur bonheur avant le sien quitte à se sacrifier totalement et à se passer de leur amour. C'est un roman sur les désillusions liés à l'amour, qu'il soit marital ou maternel, mais c'est aussi un très beau livre sur la résilience.

L'autrice traîne parfois en longueur, certes, mais elle a le don de nous embarquer dans ses histoires et de nous faire ressentir des émotions contradictoires qui rendent accro à son roman.

Avec « Où vivaient les gens heureux », Joyce Maynard signe une excellente fresque familiale!
Lien : https://carolivre.wordpress...
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Je suis une fan inconditionnelle de @therealjoycemaynard ! J'ai lu (presque) tous ces livres et je crois qu'à part un ou deux, ils sont tous devenus des coups de coeur. Celui ci ne fait pas exception à la règle.
Il ne m'aura fallu que quelques pages pour savoir que j'aimerai cette histoire. L'histoire de Cam et d'Eleanor, d'Ursula, Alison et Toby. Je les ai aimé au moment même où ils se sont fait des promesses. Je les ai aimé malgré leurs travers et leurs erreurs, mais surtout, j'ai aimé cette famille comme si c'était la mienne.
Il y a une multitude de messages qui sont véhiculés, et énormément de sujets abordés. En partant des années 70 à maintenant, l'autrice aborde le thème de la famille et comment elle évolue, sous toutes ses formes.
Les naissances, le rôle des mères, le rôle des femmes, les enfants qui font leurs propres choix, qui partent.
La trahison, le deuil, le regard (pesant) des autres, parfois même au sein de sa propre famille.
C'est une véritable fresque familiale, un vrai roman d'apprentissage, avec au centre Eleanor, resiliante, forte, puissante.
La plume de Joyce Maynard est toujours aussi intense que douce, une plume de fer dans un stylo de velours.
Si vous ne la connaissez pas, je vous la recommande de vivement. N'importe lequel de ces romans !
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Mes nerfs Joyce Maynard ! Mes nerfs !
Vous n'en avez pas pris soin. C'est fâcheux, irritant ! Mais ça valait le coup. Je crois que j'en sors indemne même si, une part de moi trouve que l'histoire est bien trop réelle. Trop réelle, encore d'actualité, injuste. Il y a tant à dire sur Eleanor et ses choix. Je la porte dans mon coeur, c'est une héroïne qui mérite le plus grand respect.

Je suis passée par tous les états dans ce roman. Il ne m'a pas lâché. Lorsqu'il me restait un peu plus de 200 pages, j'ai décidé d'oublier le sommeil et de m'y coller pour le finir. Oui, je me suis dit que je ne voulais/pouvais pas rester dans une telle tension. Ce n'était pas bon pour MES NERFS.

Et j'ai bien fait. Il fallait que j'avance et que je passe le plus douloureux, comme Eleanor au final. J'ai été bluffée comme dans "L'hôtel des oiseaux" par cette histoire. Quelle conteuse incroyable !

Eleanor est une jeune femme courageuse qui, après la mort de ses parents, a décidé de s'acheter une ferme dans un coin perdue (Je vous résume le début simplement, il n'y a BIEN SUR pas que ça !). Elle se construit une petite vie autour de son chien et de son travail de dessinatrice. Et puis, un jour, elle rencontre l'amour et construit une famille. Cela sera son plus gros projet. le projet d'une vie. Malheureusement, Eleanor comme bien d'autre ne saura pas que le destin a des vues sur son projet ...

Où vivaient les gens heureux, c'est un livre douloureux sur le rôle d'une femme, d'une mère et d'une épouse. C'est juste une histoire qui ressemble à tant d'autres autour de nous encore et, je crois que c'est la raison pour laquelle ça m'a autant touché.

Un roman coup de coeur que je recommande.
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Il y a des romans dont on pourrait parler durant des heures et celui-ci en fait clairement partie. le personnage principal s'appelle Eleanor. Nous la suivrons durant plusieurs décennies. Elle est illustratrice d'albums pour enfants et a vingt-ans quand elle achète une ferme, dans un village des États-Unis. Eleanor rencontre Cam et ensemble, ils ont trois enfants. Ils mènent une vie simple mais heureuse et se réjouissent des petits bonheurs du quotidien. Mais on sait que cette vie de famille s'apprête à basculer, car, dans le prologue, Eleanor est divorcée et la relation qu'elle entretenait avec ses enfants a changé.

Joyce Maynard a su me captiver, durant près de 600 pages qui ne m'ont jamais ennuyée. Elle dresse le portrait d'une femme très complet à travers laquelle j'ai pu parfois m'identifier. Eleanor est une femme, une travailleuse, une épouse, une mère et endosse de nombreuses casquettes. Elle porte sa famille à bout de bras et fait tout ce qui est en son pouvoir pour que chacun ne manque de rien, quitte à se sacrifier. Son attachement pour sa maison est fort, elle est son foyer parfaitement imparfait, celui qui a vu naître et grandir ses enfants. Ce foyer qui a été le témoin de beaucoup d'amour aussi.

Je ne pensais pas qu'un roman était capable de me bouleverser à ce point. J'ai trouvé la réflexion de Joyce Maynard très juste. Dans la vie, on craint tous certaines choses. Mais en réalité, il est rare qu'elles se produisent et la vie nous réserve parfois d'autres grands malheurs auxquels rien ne peut nous préparer. L'écrivaine nous fait aussi prendre conscience que rien n'est acquis et que tout peut basculer en une fraction de secondes. Mais si la vie nous reprend parfois certaines choses, elle nous offre aussi des surprises inattendues. L'écrivaine aborde de nombreux sujets tels que le divorce et son impact sur la famille, le féminisme, le handicap, et surtout, le pardon et la résilience.

Vous l'aurez compris, ce roman est un gros coup de coeur et de loin, ma plus belle lecture de l'année.
Lien : http://romansurcanape.fr/ou-..
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- GROS COUP DE COEUR ♥ -

Je dois à l'honnêteté de concéder que les débuts furent laborieux, décourageants oserais-je même dire, après plusieurs lectures abandonnées qui avaient exacerbé ma propension à lâcher un livre après quelques dizaines de pages si la mayonnaise ne prenait pas rapidement.

Fort heureusement, mon intuition me dicta de ne rien faire de tel!

Cette histoire m'a immensément touchée, probablement en raison du fait qu'elle fait écho à la mienne, l'histoire si intime d'un couple et d'une famille, de l'amour passionnel et filial, des rancoeurs qui l'abiment, des chagrins et des tentatives de pardonner et, en toile de fond, du temps qui passe, inexorablement, change les points de vue que l'on pensait pourtant immuables et parvient à faire se muer le ressentiment en une forme de sagesse voire, et c'est prodigieux, de tendresse.

L'histoire de l'après (après tragédie, après rupture, après désillusions), de la difficile reconstruction, de l'impossible réparation, de la douloureuse mais salvatrice cicatrisation, du déchirement face à l'absence, de la nécessité d'aller de l'avant, un pied devant l'autre, et de redessiner inlassablement les contours de son histoire.

La plume est délicate, le propos est juste, cette nostalgie du temps qui passe, ces épreuves de la vie qui s'imposent à nous et nous mettent au défi de les surmonter comme l'on peut, sont restituées avec une infinie tendresse et le thème principal qui est, de l'aveu même de l'autrice, le "pardon" est servi par un récit jamais larmoyant, ce qui le rend d'autant plus authentique et donc touchant.

Une très très bon moment de lecture et un livre auquel je repenserai longtemps, je crois.

Le gros coup de coeur que j'attendais depuis plusieurs semaines!
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Un très beau portrait de femme à travers près de 5 décennies. En suivant la vie d'Eleonore, Joyce Maynard décrit la vie de couple et de famille sans complaisance. Les romans d'amour parlent toujours de la rencontre entre deux personnes, jamais à quel point c'est dur de le faire durer, à quel point les petites vexations finissent par former un grand fleuve d'amertume et de ranqueur. C'est très bien écrit, toute femme y trouvera des moments de son expérience.
Mais ce roman n'est pas qu'une histoire d'amour qui se passe mal, c'est aussi un enseignement de ce qu'est l'acceptation et le pardon.
C'est beau, c'est triste mais en fait ça fait du bien.
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Genre : Littérature américaine
Avis : Coup de coeur

Une plongée dans les grands fonds de l'âme d'une mère…
Je l'avoue, j'ai cédé à l'envie d'écouter les 15 heures et 41 minutes en lisant le résumé et en voyant le bandeau « Grand prix Littérature Américaine ». Dès les premières minutes d'écoute, je fus conquise.
Eléanore est invitée à un mariage dans la maison qu'elle avait achetée avec ses premiers droits d'auteur. C'est l'occasion pour elle de se remémorer les multiples périodes de sa vie durant lesquelles elle a été ou très heureuse ou très malheureuse. Trois enfants, un mari adoré, des animaux et la joie d'écrire, de dessiner et de publier. Une enfance solitaire lui a appris à se méfier de « Crasy land » mais face aux coups de la vie, parviendra-t-elle toujours à éviter d'y tomber ?
Comment parler de ce roman sans mentionner la terrible tristesse qui m'a envahie, le blues que j'ai reconnu comme visiteur de ma propre vie et je crois de celle de nombreuses femmes… La reconnaissance des détails qui font mal alors que les hommes semblent n'y prêter aucune attention court en filigrane ; serions-nous trop sensibles ? Trop aimer ses enfants voudrait donc dire mal les aimer ?
Hormis la dissection de l'intimité d'une épouse et d'une mère, il y a la beauté des paysages du Connecticut et plus largement des Etats-Unis. Il y a surtout la ferme de Cam, son mari, et le grand arbre qui veille sur toute la famille jusqu'au jour où… le grand retour en arrière que nous sommes invités à suivre est merveilleux car tout nous parle, fait écho en nous, et porte l'espoir de l'amour et de l'amitié intemporels.
La voix de la narratrice est parfaite, habitée. Il faut lutter pour ne pas rejoindre le plus souvent possible celle qui nous tient en haleine, alors que ce sont des journées ordinaires qui nous sont proposées. Peut-être est-ce cela qui en fait le charme ! Les drames sont normaux, les trahisons ne doivent pas faire de mal, le rôle ingrat de la mère est érigé en obligation morale.
Mais la femme est forte, sauvage, patiente et généreuse ; elle se sauvera toujours. C'est la grande leçon, celle qu'il me fera plaisir de ne pas oublier.
Je remercie #NetGalleyFrance et LIZZIE qui ont répondu très rapidement à mon envie de lire #Oùvivaientlesgensheureux. En audio, en numérique ou en broché, ne manquez pas de vous faire plaisir aussi. Ce roman a reçu au moins trois grands prix, je les pense mérités.

Lien : https://www.facebook.com/Lya..
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