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Citations sur Stella Maris (26)

Il est fort possible que l'imaginaire soit ce qu'il y a de mieux. Comme le tableau d'un paysage idyllique . L'endroit où on préférerait être. Où on ne sera jamais.
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Il faut comprendre ce qu'a été l'avènement du langage. Le cerveau s'en était assez bien passé pendant plusieurs millions d'années. L'arrivée du langage a été comme l'invasion d'un système parasite. Cooptant les zones du cerveau les moins dédiées. Les plus susceptibles d'annexion. Une invasion parasite. ]...[
La guidance intérieure d'un système vivant est aussi nécessaire à sa survie que l'oxygène et l'hydrogène. La gouvernance de tout système évolue au même rythme que le système lui-même. Tout ,d'un battement de paupières à un accès de toux en passant par la décision de s'enfuir à toutes jambes. Toutes les facultés excepté le langage ont la même histoire. Les seules règles évolutionnistes que suit le langage sont celles qui servent à sa construction. Processus qui a duré à peine plus qu'un battement de paupières. L'extraordinaire utilité du langage en a fait du jour au lendemain une épidémie.]...[
Le système de guidance inconscient a plusieurs millions d'années, la parole moins de cent mille. Le cerveau ne se doutait absolument pas de cette arrivée. L'inconscient a dû se démener en tous sens pour accueillir un système qui s'est avéré parfaitement implacable. Non seulement il est comparable à une invasion parasite mais il n'est comparable à rien d'autre. ]...[
le langage ne s'est développé à partir d'aucun besoin connu. C'était juste une idée.]...[
Et l'idée était qu'une chose pouvait en représenter une autre. Un système biologique soumis à l'agression victorieuse de la raison humaine.
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...notre expérience du monde consiste en grande partie à nous prémunir contre la déplaisante vérité que le monde ne sait pas qu'on existe.

... J'ai compris pour la première fois que le monde visible était à l'intérieur de notre tête. Le monde entier ,en fait. ...
le monde visible est créé par des êtres pourvus d'yeux pour le faire. Non pas créé à partir de rien mais de ce quelque chose dont la réalité est à jamais inconnaissable. ...

La colère des enfants me semblait inexplicable sauf si elle traduisait la rupture d'un engagement profond et naturel sur la façon dont le monde aurait dû être et qu'il n'était pas. J'ai compris que leur cruelle exposition au monde était le monde lui-même....
L'injustice qui les affole tant est irrémédiable. Et la colère ne concerne que ce que l'on croit réparable. Tout le reste n'est que désespoir. À un certain moment ils le comprennent....

Quand toute trace de notre existence aura disparu pour qui est-ce que ce sera une tragédie ?...

La réalité est-elle totalement dépourvue de conscience ? ...

Le rêve nous réveille pour nous dire de nous souvenir.
Peut-être que la question est de savoir si la terreur est une mise en garde contre le monde ou contre nous-mêmes. Le monde nocturne d'où on émerge d'un bond dans son lit, haletante et en sueur. Est-ce qu'on se réveille de quelque chose qu'on a vu ou de quelque chose qu'on est ?
Ou peut-être que la vraie question est simplement de savoir pourquoi l'esprit semble vouloir à tout prix nous convaincre de la réalité de ce qui n'en a pas. ...

Je savais ...qu'il y avait une horreur à peine contenue sous la surface du monde et qu'elle avait toujours existé. Qu'au coeur de la réalité se tapit un éternel pandémonium...
Et je savais qu'imaginer que les sinistres éruptions de notre siècle étaient exceptionnelles ou exhaustives était pure sottise.

Je ne pense pas qu'il existe une façon de se préparer à la mort. Il faut l'inventer. Il n'y a aucun avantage évolutionniste à savoir bien mourir. À qui est-ce qu'on le léguerait ? La chose que l'on a à gérer- le temps- n'est pas malléable. Sauf que plus on le retient moins on en a. L'élixir de la vie coule au sol. Il faut se dépêcher. Mais la hâte elle-même dévore ce qu'on cherche à conserver. On n'arrive pas à gérer ce qu'on a reçu pour mission de gérer.
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Quand toute trace de notre existence aura disparu pour qui est-ce que ce sera une tragédie ?

(De l’Olivier, p.150)
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La première règle de l’univers c’est que toute chose disparait pour toujours. Au point que si on refuse d’accepter ça on vit dans un fantasme.

(De l’Olivier, p.225)
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Dans ce cas précis c’est la prise de conscience que ce que l’on soupçonnait depuis longtemps est vrai en réalité. Que les mathématiques n’ont pas de limites. Qu’elles sont inépuisables. Il n’y avait plus aucun doute là-dessus. Et il fallait maintenant s’asseoir un moment et réfléchir à l’univers.
Et qu’est-ce qu’on s’est dit ? Sur l’univers.
On s’est dit que l’investigation allait souffrir d’une disponibilité de plus en plus réduite de l’empirique. Pendant même qu’on travaillait l’univers s’éloignait. Alors qu’est-ce qu’on apporterait à l’investigation ?
La seule chose qu’on possède, je suppose. L’esprit.
Et pourquoi penserait-on que l’esprit est à la hauteur de la tâche ?
Parce que nous sommes là. Que nous ne sommes nulle part ailleurs. Et qu’il n’y a rien d’autre à savoir
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Nous étions yung et facilement freudés.
Qu’est-ce que c’est que ça ?
Rien. Une phrase de Joyce.
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Si ma thèse "prouvait l’existence de trois problèmes dans la théorie des topos elle entreprenait ensuite de démolir le mécanisme de ces preuves. Non pas pour montrer que ces preuves étaient fausses mais que toutes les preuves de ce type méconnaissaient leur propre spécificité."
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D'après moi on ne peut être heureux que jusqu'à un certain point. Alors que l'affliction paraît sans fond. Chaque plongée plus profonde dans la souffrance conduisant à un état jusque-là inimaginable. Chacune annonciatrice de quelque chose de pire.
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Au commencement tout n'était rien. Les novae qui explosaient en silence. Dans une obscurité totale. Les étoiles, les comètes. Tout était doté au mieux d'une existence supposée. Des feux noirs. Comme les feux de l'enfer. Le silence. Le néant. La nuit.
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