AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,64

sur 501 notes
Un parfum d'encre et de liberté / Sarah Mc Coy
Nous sommes en 1859 à North Elba dans l'état de New York, avec la famille Brown, John et Mary les parents, Sarah, Annie et Ellen les trois filles. Sarah a été malade et le Dr Nash vient de confirmer qu'elle resterait stérile suite à la maladie. Deux femmes noires et une fillette, Daisy, en tenue d'esclaves sont sur le point de pouvoir franchir la frontière canadienne avec la bénédiction de John qui est corps et âme investi dans l'abolitionnisme. Sarah est là pour dessiner un schéma pour l'itinéraire à suivre et offre une vieille poupée à la petite Daisy.

En août 2014, dans la petite ville de New Charlestown en Virginie occidentale, on découvre le couple Anderson, avec Jack le mari et Eden sa femme. Ils n'ont pas encore d'enfant malgré de nombreuses tentatives. Avoir des enfants a toujours figuré sur la liste des rêves d'Eden. Plusieurs fausses-couches l'ont découragée. Elle a tenté divers traitements sans succès, et même cinq essais de procréation in vitro. Elle a à présent 36 ans et Jack 39 et s'inquiète de voir bientôt arriver le terme de sa fertilité potentielle.
Et un beau jour, Jack revient à la maison avec un petit chien. Eden sur le coup n'en veut pas et prie Jack de rendre ce chien là où il l'a trouvé. Elle se fâche de façon hystérique et irrationnelle. Elle ne supporte pas que lui soit imposé quelque chose. du chien, elle ne veut pas.
Et voilà que ce petit chien allant et venant, va en grattant le plancher déplacer une trappe et mettre à jour une tête de poupée sans son corps… Une tête de poupée en porcelaine avec une fissure, une tête qui fait un bruit curieux quand on la remue comme si un objet se trouvait à l'intérieur.
Eden croit assez au surnaturel et aux présages. Et que soit trouvée cette tête de poupée en porcelaine a une signification cachée. Jack est parti en mission au Texas et a confié sans le dire à Eden, une clé et un peu d'argent à Cleo, une fillette voisine, pour qu'elle prenne soin de Criquet, le petit chien. Eden n'en revient pas ! Et puis Cleo voit sur un meuble la fameuse tête de poupée, demande d'où ça vient. Elle déclare à Eden qu'elle va éclaircir le mystère de la poupée décapitée ! Il faut dire que Cleo est une gamine assez originale et sans peur. Alors que Eden lui demande à voir ses parents, la petite Cleo, onze ans, lui répond que ses parents ne sont plus là et qu'elle vit avec son grand-père, M.Bronner.

le 18 octobre 1859 a eu lieu une insurrection des Noirs esclaves et avec l'aides de Blancs, ils se saisirent d'armes à feu dans l'Arsenal de Harpers Ferry en Virginie occidentale. Ce pouvait être le signal d'une mutinerie générale ! L'action délictueuse fut vite matée et l'instigateur, John Brown fut grièvement blessé. Trois jours plus tard, Owen le fils de John et d'une mère morte en couches, réussissait à échapper aux poursuites et blessé il se réfugiait au domicile familial où Mary la femme de John allait le soigner.
Sarah et Ellen sont restées auprès de leur mère à la ferme tandis que Annie qui a accompagné son père et Owen, est cachée quelque part. Owen a décidé de fuir au Canada et encourage Sarah à le suivre. Mais celle-ci lui fait comprendre que sa mission ne fait que commencer.
John est condamné à mort. Il sera pendu a décidé le tribunal, le premier décembre.
Sarah a conscience de l'ampleur de la mission que lui a légué son père et qui lui incombe de poursuivre. Elle a juré et tiendra sa promesse.
1861 : survient la Guerre de sécession qui va durer quatre ans et exacerber les tensions et les drames. La jeune Sarah poursuit l'oeuvre de son père, sacrifiant tout de sa vie de femme dans son combat pour la liberté.
Ce roman qui est une grande fresque basée sur des faits avérés avec des personnages ayant existé, aborde plusieurs thèmes sur fond de ségrégation raciale. Il m'a rappelé, en moins bien, par moments celui de Colson Whitehead « Underground Railroad ». Ici c'est le Chemin de fer clandestin, la traduction donc. Un roman que j'ai trouvé par moment vraiment poussif avec beaucoup de bavardage, de phrases pour ne rien dire et de lieux communs. Et puis un manque patent d'émotion qui fait que je n'ai pas été emporté par ce livre d'autant plus que les personnages sont tout sauf attachants. Je suis allé cependant au bout des 470 pages !
J'avais lu, de la même auteure, « Un goût de cannelle et d'espoir ». J'avais préféré ce premier contact avec Sarah McCoy.
Un conseil pour de futurs lecteurs : de très nombreux personnages évoluant à 150 ans de distance sont présents dans cette fresque et il ne faut pas s'y perdre. Une fiche de lecture n'est pas inutile pour s'y retrouver.




Commenter  J’apprécie          60
Comme son livre précédent, l'autrice reprend la double temporalité, ce que j'apprécie dans les romans. Elle s'est bien documentée sur la vie de Sarah Brown, fille d'un abolitionniste condamné à mort pendant la guerre de Sécession. Son talent artistique pour le dessin et la peinture lui permettra d'aider les esclaves en fuite à rejoindre d'autres Etats.
De nos jours, une jeune femme, en mal de maternité emménage dans une belle maison qui se révèle être la maison de la famille Hill, qui a aidé la famille Brown à se cacher.
Il y a plusieurs points communs entre ces deux femmes que les lecteurs découvriront au fil de la lecture du livre. Elles font aussi toutes les deux preuve de résilience face à leur souffrance, ce qui leur permettra d'aider les autres.
J'ai bien aimé cette histoire mais un peu moins que le précédent, un goût de cannelle et d'espoir.
Commenter  J’apprécie          30
Deux époques 1859 et 2004, deux destins de femmes en mal d'enfants.
L'histoire de Sarah, fille de l'abolitionniste John Brown nous entraîne dans l'Amérique du clivage Nord/Sud sur fond de guerre de sécession et de chemin de fer clandestin, celle de Eden dans la vie d'une petite ville de Virginie du 21ème siècle. Leurs destins sont mis en parallèle pour nous parler d'entraide, d'amour, de sacrifices, de liens qui se tissent au delà de ceux du sang, du désir de transmettre pour 'survivre à sa propre mort', d'acceptation, de politique aussi.
Même si j'ai, sans surprise, préféré la partie ancienne, j'ai beaucoup aimé l'ensemble de ce roman émouvant, sensible, truffé de références littéraires, où l'on croise entre autre, Thoreau et la famille alcott. Je l'ai trouvé bien écrit, avec un style un peu desuet, notamment dans les lettres, ce qui m'a beaucoup plu.
Commenter  J’apprécie          30
On retrouve ici, le même schéma que pour "un goût de cannaelle et d'espoir", l'histoire suite 2 personnages féminins à 2 époques bien différentes. On suit Sarah en 1859 et Eden en 2014 dans la même ville à Charleston en Virginie.

Sarah est victime de la dysenterie et ne peut pas avoir d'enfant, mais cela ne l'empêche pas de se lancer corps et âme dans l'abolition de l'esclavage comme son père. Sarah dessine donc des cartes qui sont camouflées dans des tableaux ou sur le visage de poupée en porcelaine.

Eden a quitté son travail pour s'installer avec son marie dans une nouvelle ville et ainsi profiter du calme de la campagne. La jeune femme rêve de fonder une famille mais le couple n'y arrive pas et leur mariage est au bord de la rupture. Son mari lui offre un chiot en espérant apaiser ses tourments; mais cela ne fait que rendre Eden folle de rage. Avec l'aide de Cléo sa voisin, elle va apprivoiser Criquet mais aussi découvrir une drôle de tête en porcelaine dans sa nouvelle maison.

Entre passé et présent, l'auteure nous emmène à travers 2 histoires différentes mais pourtant liées notamment à travers leur maison mais aussi leur infertilité.

Je dois avouer que j'ai été perdue / perturbé au débit entre l'alternance des époques; j'ai trouvé cela frustrant car le changement se fait à un moment où m'on attend des révélations sur la suite de l'histoire. Je dirais que celle-ci se concentre plus sur Sarah même si j'ai trouvé l'histoire très romancé, presque trop belle pour être vraie. Je dois avouer que c'est une lecture en demi-teinte pour moi.
Lien : https://www.instagram.com/p/..
Commenter  J’apprécie          00
L'année passée, j'avais été agréablement surprise par le premier roman de Sarah McCoy, « Un goût de cannelle et d'espoir ». Alors quand je suis tombée sur son second roman en bouquinerie, je me suis dit pourquoi pas ? Peut-être va-t-elle me surprendre une seconde fois ?

Eh bien la réponse est… non. Sarah McCoy a repris la même recette, c'est-à-dire une histoire en deux temps, à deux périodes différentes, qui se rejoignent d'une manière ou d'une autre. Malheureusement, alors que l'histoire d'Elsie m'avait captivée, celle de Sarah ne m'a pas suscité le même enthousiasme. Je me suis même un peu ennuyée pour tout dire.

C'est dommage, car le sujet est intéressant, et j'aurais adoré que l'autrice explore davantage cette histoire de poupées, la façon dont elles étaient utilisées pendant la guerre, pour aider au réseau de chemin de fer clandestin, etc. Mais ici, tout reste en surface. Même sa pseudo-histoire d'amour avec Freddy m'a laissé de marbre.

En ce qui concerne la partie contemporaine, j'ai étonnamment bien apprécié, dans le style rom-com à l'américaine, même si je n'ai vu guère de lien avec la partie dans le passé.

Sarah McCoy a une plume agréable et fluide, et on sent qu'elle a travaillé le sujet. Cependant, cela n'a pas suffit à me convaincre.
Commenter  J’apprécie          51
J'ai aimé l'histoire mais j'ai trouvé le livre un peu long surtout les chapitres dans le présent. J'ai trouvé que ça n'avançait pas beaucoup, que ça manquait d'action. Comme d'habitude, j'ai préféré les chapitres dans le passé. Ils sont bien décrits et permettent de s'imaginer l'époque.
Commenter  J’apprécie          30
Deuxième roman de cette auteur que je lis.
Il est intéressant car il parle d'événements historiques vrais mais l'histoire ne m'a pas autant transportée que dans the baker's daughter.
on est plongé au XIXeme siècle dans une Amérique qui commence à remettre en question l'esclavagisme et on vit le combat pour la liberté avec tout ce que cela comporte d'exaltation et de frayeur.
Commenter  J’apprécie          50
Une plume douce et équilibrée, deux histoires parallèles qui se rejoignent, deux époques distinctes.
La dimension historique de ce romain est incroyable, on se plonge complètement dans cette époque de souffrance et de violence constante avec Sarah.
L'histoire d'Eden m'a un peu moins intéressée, mais elle était très douce et l'aspect psychologique était intéressant.
C'était vraiment une jolie lecture, enrichissante
Commenter  J’apprécie          20
Deux histoires, deux époques.

Celle d'Éden en 2014 se retrouvant dans la maison des Brown et celle de Sarah pendant la guerre de Sécession. Cette dernière a bien existé, mais l'auteur a imaginé sa vie, la romancé.

J'ai préféré ce récit d'un autre temps plutôt que celui de 2014. Comme toujours je privilégie l'histoire que notre réalité.
J'ai eu l'impression de lire le même genre de narration que dans « Un goût de cannelle et d'espoir » mais avec moins de punch, moins d'intérêts…

Je ne sais pas si je vais continuer à lire les oeuvres de cette auteure, j'ai le sentiment d'avoir fait le tour de ce qu'elle pouvait faire… Une chose m'attire toujours dans ses romans… Ce sont les titres de ses ouvrages, ils me font rêver.

Bonne lecture !
Commenter  J’apprécie          340
Quand j'ai relu "Un goût de cannelle et d'espoir", je m'étais dit en le fermant pour la seconde fois qu'il faudra quand même que je lise d'autres romans de l'autrice. Mais il y a tellement d'autres livres et auteurs à découvrir que la pile à lire se transforme en montagne à lire. le temps passe (et il passe vite !), et j'oublie... Voilà plus de trois ans que Sarah McCoy attend que je revienne vers elle mais ne dit-on pas mieux vaut tard que jamais ?

"Un parfum d'encre et de liberté" se déroule sur deux temporalités qui nous permettent de suivre le destin de deux femmes. Sarah pour commencer, pendant la guerre de Sécession : fille d'abolitionniste, indépendante, elle mettra à contribution ses talents en dessin pour le réseau de chemin de fer clandestin (le "train de la liberté"), en traçant des cartes dissimulées dans des poupées afin d'aider les esclaves en fuite. Puis Eden, en 2014, qui vient de s'installer avec son mari à New Charlestown, dans une maison qu'elle voudrait voir classée comme monument historique et dans laquelle elle a trouvé sous une trappe une tête de poupée qui daterait de la guerre de Sécession.

Deux destins de femmes qui s'entrecroisent malgré les 150 ans qui les séparent. Deux femmes qu'on apprend à connaître et à apprécier de plus en plus. Deux femmes à qui la vie n'a pas fait que des cadeaux et qui avancent malgré toutes les incertitudes qui se profilent devant elles.

Si j'ai tout de suite été embarquée dans la partie se déroulant au XIXème siècle, il m'aura fallu un peu plus de temps avec la partie contemporaine, plus de temps pour apprivoiser Eden, pour que son histoire me touche. Mais au bout d'un petit moment, je me suis rendu compte que j'étais aussi impatiente de retrouver Eden que Sarah, au point d'avoir avalé les 300 dernières pages (sur 480) d'une traite.

Roman historique oblige, l'autrice n'a pu faire autrement que d'y apporter un travail documenté pour y implanter un contexte réaliste. Et c'est réussi : on est plongé dedans tête la première. Guerre de Sécession, abolitionnisme, chemin de fer clandestin, esclavagisme : on a l'impression d'y être.

Mais ce livre, ce n'est pas uniquement ça puisqu'on nous parle aussi un peu d'amour, d'infertilité et de désir d'enfant, de vie de couple et de relations familiales, de chiens également, de l'amour et du réconfort qu'ils nous apportent.

"Un parfum d'encre et de liberté" est un très beau roman, profond, bienveillant et souvent émouvant. Je viens de passer un très bon moment de lecture (maintenant, je vais essayer de ne pas attendre 3 ans de plus pour ouvrir "Le souffle du vent et des promesses" qui m'attend également...).
Commenter  J’apprécie          6810




Lecteurs (1295) Voir plus



Quiz Voir plus

Avez vous lu Un gout de cannelle et d'espoir?

Combien y a t-il de personnages dont on raconte les histoires?

1
2
3
4

8 questions
66 lecteurs ont répondu
Thème : Un goût de cannelle et d'espoir de Sarah McCoyCréer un quiz sur ce livre

{* *}