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3,64

sur 499 notes
Quand j'ai relu "Un goût de cannelle et d'espoir", je m'étais dit en le fermant pour la seconde fois qu'il faudra quand même que je lise d'autres romans de l'autrice. Mais il y a tellement d'autres livres et auteurs à découvrir que la pile à lire se transforme en montagne à lire. le temps passe (et il passe vite !), et j'oublie... Voilà plus de trois ans que Sarah McCoy attend que je revienne vers elle mais ne dit-on pas mieux vaut tard que jamais ?

"Un parfum d'encre et de liberté" se déroule sur deux temporalités qui nous permettent de suivre le destin de deux femmes. Sarah pour commencer, pendant la guerre de Sécession : fille d'abolitionniste, indépendante, elle mettra à contribution ses talents en dessin pour le réseau de chemin de fer clandestin (le "train de la liberté"), en traçant des cartes dissimulées dans des poupées afin d'aider les esclaves en fuite. Puis Eden, en 2014, qui vient de s'installer avec son mari à New Charlestown, dans une maison qu'elle voudrait voir classée comme monument historique et dans laquelle elle a trouvé sous une trappe une tête de poupée qui daterait de la guerre de Sécession.

Deux destins de femmes qui s'entrecroisent malgré les 150 ans qui les séparent. Deux femmes qu'on apprend à connaître et à apprécier de plus en plus. Deux femmes à qui la vie n'a pas fait que des cadeaux et qui avancent malgré toutes les incertitudes qui se profilent devant elles.

Si j'ai tout de suite été embarquée dans la partie se déroulant au XIXème siècle, il m'aura fallu un peu plus de temps avec la partie contemporaine, plus de temps pour apprivoiser Eden, pour que son histoire me touche. Mais au bout d'un petit moment, je me suis rendu compte que j'étais aussi impatiente de retrouver Eden que Sarah, au point d'avoir avalé les 300 dernières pages (sur 480) d'une traite.

Roman historique oblige, l'autrice n'a pu faire autrement que d'y apporter un travail documenté pour y implanter un contexte réaliste. Et c'est réussi : on est plongé dedans tête la première. Guerre de Sécession, abolitionnisme, chemin de fer clandestin, esclavagisme : on a l'impression d'y être.

Mais ce livre, ce n'est pas uniquement ça puisqu'on nous parle aussi un peu d'amour, d'infertilité et de désir d'enfant, de vie de couple et de relations familiales, de chiens également, de l'amour et du réconfort qu'ils nous apportent.

"Un parfum d'encre et de liberté" est un très beau roman, profond, bienveillant et souvent émouvant. Je viens de passer un très bon moment de lecture (maintenant, je vais essayer de ne pas attendre 3 ans de plus pour ouvrir "Le souffle du vent et des promesses" qui m'attend également...).
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Une lecture en demi-teinte en ce qui me concerne.
Sarah McCoy reprend le schéma de Un goût de cannelle et d'espoir, à savoir 2 histoires à 2 périodes différentes. Ici, une histoire durant la guerre de sécession et une histoire de nos jours, avec comme point commun le lieu des évènements.
Comme lors de la lecture de son 1er roman, je n'ai pas accroché à l'histoire actuelle. Sans intérêt !
En revanche, j'ai plus aimé l'histoire de Sarah. On sent que l'auteur a effectué des recherches historiques sur les évènements de l'époque et sur la famille Brown.
Cette histoire méritait un roman à elle seule, avec encore plus de détails, plus de profondeur.
Pour conclure, une lecture agréable, mais sans plus, avec un sentiment de trop peu pour la partie du 19ème siècle.

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En 1859, la jeune Sarah accompagne sa soeur et sa mère chez les Hill à New Charlestown en Virginie, pour voir une dernière fois leur père et mari l'abolitionniste John Brown, condamné à la pendaison après l'attaque ratée de l'arsenal de Harpers Ferry. Dans cette famille du Sud favorable à l'abolition de l'esclavage, Sarah se lie avec Freddy qui sera son correspondant privilégié à son retour à New-York. Mais elle sait que seule une solide amitié pourra les unir. La dysenterie l'a laissée incapable de procréer et elle ne peut envisager de priver l'homme qu'elle aime de son rêve de fonder une famille. A u mariage forcément malheureux, elle préfère les études, l'art et surtout la continuation de l'oeuvre de son père. Pour aider le ''Chemin de fer clandestin'' qui permet aux esclaves de passer du Sud au Nord, Sarah dessine des cartes camouflées dans de petits tableaux bucoliques ou sur le visage de poupées de porcelaine.
De nos jours, Eden vient d'arriver New Charlestown avec son mari Jack. Elle a quitté la ville, son travail et tout ce qui était sa vie pour profiter du calme de la campagne et enfin réaliser son rêve de fonder une famille. Après des années d'échec, son mariage ne tient plus qu'à un fil tant elle en veut au monde entier de sa stérilité. Quand son mari rentre avec un chien sous le bras, elle explose littéralement de colère, de rage, d'impuissance. C'est donc sa jeune voisine, Cloé, qui est chargée de nourrir et sortir l'animal. Mais malgré son refus initial, Eden finit par s'attacher à la boule de poils et à la fillette. Ensemble, elles découvrent une tête de poupée très ancienne dans le garde-manger de la maison et commencent une enquête pour en connaître la provenance.

Fidèle à son style, Sarah McCoy entremêle le passé et le présent pour raconter le destin de deux femmes liées par leur infertilité et une maison. Et dès les premières pages on s'intéresse à Sarah et la terrible époque qui précéda la guerre civile tout en faisant la connaissance d'Eden, une femme d'aujourd'hui minée par l'absence d'enfant. Mais très vite, les chapitres consacrées à la première prennent le dessus. Sans le savoir, nous connaissons tous son père, John Brown, ne serait-ce que par la chanson inspirée de son exécution qui fut l'hymne des Unionistes. En apprendre plus, sur lui, son combat, sa famille, est un vrai plaisir et une réelle découverte. Sa fille Sarah, artiste, féministe, vouée à la cause abolitionniste, est un personnage historique qui gagne aussi à être connu. Malheureusement, l'intrigue se focalise sur son histoire d'amour avec Freddy Hill alors que là n'est pas l'essence de cette femme engagée et combative. Mais l'auteure semble engluée dans les bons sentiments et c'est encore pire dans les chapitres concernant Eden. La description de la petite ville américaine avec les gentils voisins, la gentille libraire, le gentil épicier, la gentille antiquaire, les rues bien proprettes et le festival annuel et sa meilleure tourte, on a beau être en 2014, on se croirait dans un épisode de la petite maison dans la prairie. C'est un peu une Amérique fantasmée où tout le monde est harmonie et amour, jusqu'à l'écoeurement. Et Eden est un personnage inintéressant, capricieux, larmoyant et immature qu'on peine à apprécier.
Après le fabuleux Un goût de cannelle et d'espoir, Sarah McCoy déçoit dans ce deuxième roman qui manque de puissance et se complaît dans la facilité et la mièvrerie. Tout n'est pas à jeter, le style est fluide, la partie historique instructive mais l'ensemble n'est pas convaincant. Peut mieux faire.
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Je n'ai pas aimé ce livre qui entrelace le destin de deux femmes, Sarah, en 1859, Eden en 2014, cette histoire de tête de poupée ancienne m'a laissée de marbre , impossible d'entrer dans cette histoire et la fin est très décevante .
Dommage, j'avais bien aimé "UN goût de cannelle et d'espoir" du même auteur.
Ce n'est que mon avis, bien sûr .
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Deux histoires, deux époques.

Celle d'Éden en 2014 se retrouvant dans la maison des Brown et celle de Sarah pendant la guerre de Sécession. Cette dernière a bien existé, mais l'auteur a imaginé sa vie, la romancé.

J'ai préféré ce récit d'un autre temps plutôt que celui de 2014. Comme toujours je privilégie l'histoire que notre réalité.
J'ai eu l'impression de lire le même genre de narration que dans « Un goût de cannelle et d'espoir » mais avec moins de punch, moins d'intérêts…

Je ne sais pas si je vais continuer à lire les oeuvres de cette auteure, j'ai le sentiment d'avoir fait le tour de ce qu'elle pouvait faire… Une chose m'attire toujours dans ses romans… Ce sont les titres de ses ouvrages, ils me font rêver.

Bonne lecture !
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Sarah McCoy semble avoir voulu reproduire la même recette que Un goût de cannelle et d'espoir avec ce livre. Mais si dans ce premier, elle parvenait à nous plonger au coeur de la seconde guerre mondiale avec un souffle palpitant, la partie contemporaine contenait quelques bémols avec malgré tout une ambiance de pains chauds et de pâtisseries réussie.

Dans Un parfum d'encre et de liberté, elle a dû rater une ligne dans son cahier de recettes, car le gâteau est fade et étouffe-chrétien.

Une fois encore, elle alterne deux époques : le milieu du 19ème siècle sur fond de cause abolitionniste et le 21ème siècle...
La partie qui a trait à 2014, n'est faite que de platitudes, de personnages creux, de dialogues qui sonnent faux. En toile de fond, vient le thème de l'impossibilité pour une femme de concevoir et la souffrance que cela génère pour elle. Mais personnellement, le personnage était tellement aigri que je n'ai absolument pas pu éprouver une quelconque empathie.
Quant à la cause des esclaves, les personnages (qui ont existé pour certains d'entre eux), ne m'ont pas paru plus attachants et j'ai eu le sentiment qu'il était plus question d'une histoire d'amour qui nous était racontée que de la condition des esclaves, leur lutte et celle de ceux qui leur venaient en aide.
Et les liens entre les deux époques me sont apparus comme des ficelles grossières...

Bref, le livre m'a fait l'effet d'une histoire en carton-pâte, d'un dessert en papier-mâché sans saveur, faux et indigeste donc, et a suscité chez moi un prodigieux ennui !
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La tête de poupée.

Un excellent roman sur l'histoire de deux femmes (Sarah avant et pendant la guerre de Sécession aux Etats Unis au XIXe siècle, et Eden en 2014).

1859 : Etat de Virginie, le père de Sarah Brown est condamné à mort et pendu pour tentative d'insurrection pour libérer des esclaves.
Sarah va s'impliquer dans le mouvement abolitionniste, non comme son père par des violences, mais en mettant son talent de peintre dans le mouvement "du chemin de fer clandestin", permettant aux esclaves de s'enfuir et de se repérer sur des cartes masquées dessinées par Sarah.

2014 : Eden vient de s'installer dans une nouvelle maison près de Washington, alors qu'elle essaye désespérément de tomber enceinte.
Elle découvre dans le garde manger de sa nouvelle demeure, une tête de poupée cassée et s'y intéresse, d'abord pour des raisons financières puis par passion de l'histoire…

Quel est le lien entre les deux femmes à plusieurs décennies de différence ?

J'ai adoré suivre la vie de Sarah bien plus passionnante que celle d'Eden (dont la quête est pourtant la base de l'histoire...)
Les descriptions des paysages sont superbes ainsi que l'esquisse des senteurs !

Je suis reconnaissante à l'auteur de m'avoir fait découvrir l'existence de John Brown, cet abolitionniste violent que Victor Hugo, depuis son exil à Guernesey, tentera de sauver : il adressera une lettre ouverte publiée dans la presse européenne et américaine.

Deux petits bémols :
- La résolution de l'enquête d'Eden est un peu rapide sur la fin alors qu'elle est largement développée dans le corps du roman...
- les paragraphes consacrés à la religion, à Dieu : si pour Sarah, cela se justifie ; pour Eden et l'autrice, cette référence est un peu gênante...

Deux histoires croisées sur fond de lutte contre l'esclavage ; magnifique !

Le style est parfaitement maitrisé et la lecture est addictive.

Un gros coup de coeur !
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J'ai entamé avec confiance ce roman ayant beaucoup aimé Un goût de cannelle et d'espoir qui se passait moitié dans l'Allemagne de Hitler et moitié aux États Unis aujourd'hui. le thème de celui-ci l'esclavage et son abolition m'attirait tout autant, pourtant il m'a un peu moins plu, mais ça reste un bon livre. La vie quotidienne dans l'Allemagne de Hitler et l'esclavage des Noirs aux États-Unis, deux sujets qui m'intriguent.
John Brown est un abolitionniste qui ne recule pas devant le meurtre pour imposer ses idées. Il participe bien sur au chemin de fer clandestin en cachette de sa famille. Mais sa fille Sarah assiste par hasard au départ d'une famille de noirs. Malgré son jeune âge elle propose d'aider en dessinant le chemin à parcourir.
Toute sa vie elle restera fidèle à cet engagement. Sachant qu'elle ne pourra procréer à cause d'une maladie, elle veut faire de sa vie la continuation de l'oeuvre de son père, condamné à la pendaison après l'affaire de Harpers Ferry.
De nos jours, Eden s'est installée avec son mari Jack dans une belle maison de New Charleston. Elle y trouve une tête de poupée en porcelaine sur laquelle sa petite voisine, fillette débrouillarde, enquête.

Sarah a réellement existé et consacré sa vie à aider le chemin de fer clandestin. Mais l'auteur déclare dans une explication à la fin du livre qu'elle a brodé sur ce qu'on sait de sa vie. L'histoire d'Eden quoique intéressante était-elle indispensable pour raconter cet épisode de la lutte antiesclavagiste ? Sans doute l'auteur a t-elle voulu rester fidèle à la structure en deux périodes qui se répondent de son premier roman, mais là je ne suis pas sûre que cela apporte quelque chose.j
Mais je continuerai à suivre Sarah McCoy.
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J'avais adoré Un goût de cannelle et d'espoir, j'attendais donc avec beaucoup d'impatience ce nouveau roman qui fût à la hauteur du premier. Un très beau moment de lecture en compagnie de Pretty Books, merci à elle pour ce beau moment de partage :)

Ce nouveau roman est dans la droite lignée de son précédent : deux époques, deux destins, deux personnages centraux dont les histoires vont se lier progressivement, la première aura par ailleurs un impact considérable sur la seconde. Dès le départ j'ai été happée dans le récit de Sarah Brown tout simplement parce que j'avais lu l'année dernière L'Oiseau du Bon Dieu de James McBride (chez Gallmeister) qui faisait de John Brown (père de Sarah) un personnage principal.

Sarah est une femme extraordinaire et ce d'autant plus dans une époque où une femme n'est rien et ce d'autant plus si elle ne peut effectuer sa "mission première" : enfanter pour assurer une descendance à son époux. Son courage et sa force de caractère dans une période troublée amènent à rendre pâle Eden l'autre personnage féminin principal qui vit à notre époque. Cependant vers le dernier quart de ma lecture j'ai appris à réellement aimer Eden qui est certes plus sensible que Sarah mais elle n'en reste pas moins touchante de même que son entourage et ses rencontres occasionnées durant sa quête afin de découvrir l'origine d'une tête de poupée.

Pour une amoureuse de la littérature américaine comme moi c'est un véritable plaisir de suivre des histoires romancées, de papier liées à la grande Histoire américaine. J'aime voir des intrigues mêlées malgré les années, j'aime suivre les existences des femmes opiniâtres ou qui vont gagner en solidité grâce à une révélation, à un passage de transmission qui traverse les siècles. On comprendra à la toute fin pourquoi ces récits s'entremêlent : une intrigue excellente et très bien menée !

En définitive j'ai adoré cette lecture qui fût un régal du début jusqu'à la fin :)
Lien : http://leatouchbook.blogspot..
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Le problème quand on fait un excellent premier roman (Un goût de cannelle et d'espoir), c'est que ça suscite forcemment des attentes sur le suivant. Il faut donc être à la hauteur sinon c'est la cata. Et là, s'en est une. Un récit pas très original qui reprend les mêmes bases que le précédent mais en beaucoup plus ennuyeux. Je n'ai adhéré ni à l'histoire d'Eden, ni à l'histoire de Sarah que j'ai trouvé très mièvre. On s'intéresse plus à son histoire d'amour qu'à son combat abolitionniste. Très grosse déception pour cette lecture.
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