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3,39

sur 206 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Les Petites Soeurs Soignantes de New York.

S'appuyant sur des souvenirs familiaux, Alice McDermott donne des visages à une époque et aux habitants de Brooklyn du début du 20e siècle, un quartier à majorité catholique, peuplé de petits métiers, de femmes encombrées de marmailles, de personnes âgées ou malades...
Une Amérique d'émigrants peu argentés, confrontés aux difficultés économiques et personnelles.

Les ordres religieux et les bonnes oeuvres constituaient une béquille indispensable pour aider, assister, éduquer, tel le couvent des Petites Soeurs Soignantes où Annie est embauchée comme blanchisseuse après son veuvage, élevant ainsi sa fille Sally entre lessiveuses et fers à repasser.

Petite enfant de couvent très protégée, Sally grandit dans un univers féminin fait de rigueur et de prières, dans une atmosphère propice à la vocation, dans un esprit d'entraide, de générosité, de renoncement. La jeune fille y est sensible, imagine un engagement spirituel mais devra faire face aux réalités de la société: maladie, misère, relations conjugales de tous états...

Thématique originale pour une fiction littéraire, de faire plonger le lecteur dans cette odeur de sainteté. L'identité catholique y est parfaitement restituée. J'avoue avoir lu avec un certain plaisir mais sans passion, trouvant quelques longueurs au récit, et une plume assez banale, un peu fade et sans relief. Il y a quelque chose de suranné dans ce livre et pas seulement par sa temporalité, mais aussi par cet aspect de roman réaliste proche de la littérature sociale du 19e.

Une lecture en demi-teinte.
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Jim, un jeune employé des chemins de fer qui a été congédié de son travail, a persuadé sa femme d'aller faire des courses. Il lui a suffi ensuite de pousser le lourd canapé pour empêcher sa femme de rentrer, il a pris des torchons, en a fait des torsades pour les placer le long de la fenêtre il trouve le tuyau en caoutchouc qui relie le four au robinet de gaz et tire dessus vigoureusement. Il y a un bébé en route, son geste va condamner cet enfant à une vie tourmentée.

Annie et sa fille Sally vont être prise en charge par les petites soeurs soignantes, et Sally va devenir un enfant de couvent, Sally s'imagine avoir une vocation, devenue une jeune fille elle va donc répondre à l'appel de Dieu. Dans le train qui l'emmène à Chicago pour entrer au noviciat, elle se demande si elle possède la sainteté et le sacrifice de soi nécessaires.
« Prononcer ses voeux signifiait laisser tout le reste derrière soi : la jeunesse, la famille et les amis, tout l'amour qui n'était qu'individuel, tout ce qui dans l'existence nécessitait un regard en arrière. »

Situé à Brooklyn au début du XXe siècle, ce roman évoque la nouvelle vie d'une jeune veuve et de sa fille dans un couvent. Alice McDermott dresse le portrait de cette communauté religieuse entièrement dévouée aux autres dans laquelle chaque soeur a sa propre personnalité.
L'auteur décrit d'une manière très réaliste le travail des soeurs, les soins apportés, les aspects dégoûtants de la maladie et de la mort, les cicatrices, les écoulements, le sang, la crasse, tous les tourments humains. L'auteur s'interroge sur la foi, la rigueur de l'église catholique.

Plusieurs voix semblent raconter ce récit, dont celle d'un des enfants de Sally de façon intermittente et je dois reconnaître que je me suis parfois égaré au milieu de toutes ces bonnes soeurs. J'aurais préféré que l'auteur recentre plus son histoire sur Sally et sa mère.


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C'est une histoire de religion, une histoire de femmes, une histoire d'amitié, une histoire de famille, mais pas seulement.
D'abord, je crois que c'est plutôt un livre d'atmosphère, d'ambiance et d'idées qu'un livre qui raconte une histoire. Et j'ai mis beaucoup, beaucoup de temps à accrocher aux personnages ; ce n'est que le dernier tiers voire le dernier quart où l'intrigue a davantage retenu mon attention.

En effet, il faut du temps pour cerner les soeurs, pour distinguer leurs fonctionnements, les unes par rapport aux autres. Il faut du temps pour que certaines relations se mettent en place : amitié, respect, relation de travail, relation charnelle. Ces choses passent par beaucoup de non-dits, volontairement. Quand cela concerne la maladie, les drames, là, la narration est bien plus explicite.

Alors oui, on se laisse aussi bercer par le quotidien, un coup fait de dureté, un coup fait de douceur au contraire. Mais le choix de narration est un peu troublant, s'agissant de personnages bien postérieurs à l'histoire. Un livre plaisant à lire…
Lien : https://chargedame.wordpress..
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Quand Annie rentre à la maison ce soir là, c'est pour trouver son mari au milieu des décombres : Jim a ouvert le gaz pour mettre fin à ses jours. Annie est enceinte, elle n'a pas d'argent, personne pour l'aider.
Pour soeur Saint Sauveur, du couvent des petites soeurs soignantes, le travail commence : il faut trouver un emploi à Annie, rénover l'appartement, prendre soin du bébé à naitre.
A travers l'histoire du couvent des petites soeurs soignantes, de soeur Saint Sauveur, puis soeur Illuminata, la douce soeur Jeanne et l'austère soeur Lucy, c'est tout une vie de quartier que fait revivre Alice Mc Dermott : le Brooklyn du début du XXème siècle, et sa population d'immigrés, majoritairement irlandaise et catholique.
J'ai apprécié cette plongée dans le quotidien des soeurs, la tournée de soins aux malades, la routine de la buanderie du couvent et ses odeurs de lessive et d'amidon, les us et coutumes de l'époque, etc.
Un pan d'histoire que j'ai pris plaisir à découvrir, mais qui ne m'a pas « transporté » non plus. Un peu trop de « bons sentiments » à mon goût, un style un peu convenu et quelques phrases très «gnangnan » qui m'ont agacées. Dommage car le sujet est original et intéressant. Une lecture en demie teinte pour moi.
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Un roman qui a beaucoup de charme.
Brooklyn en 1900. La première scène est assez forte. On voit un homme, Jim, irlandais qui vient d'être licencié des chemins de fer, préparer minutieusement son suicide au gaz. Annie, sa femme, se retrouve veuve et enceinte. A cette époque, la présence des communautés religieuses est importante et Annie sera embauchée comme lingère au couvent des petites soeurs soignantes des pauvres, sa fille Sally baignera alors dans cet univers de prières, de don de soi. Elle se posera des questions sur sa vocation.
On est plongé dans une époque révolue. C'est surtout une ambiance, un roman d'atmophère, plein de micro-événements.
Un joli roman, pas passionnant mais une lecture agréable.
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Je suis très embêtée pour commenter cette lecture. Je ne peux pas dire que je me suis ennuyée mais j'étais quelquefois sur le fil quand même. le sujet m'intéressait, la période et le pays où se déroule l'action aussi, mais la mayonnaise n'a pas pris. J'ai bien aimé Sandy et sa famille, j'ai souvent cru être plus en Irlande qu'aux Etats Unis, le tout m'a semblé un rien désuet; Malgré sa belle écriture, peut être trop belle justement, l'auteur m'a tenue à distance de ses personnages et pourtant elle a mis le paquet dans les descriptions corporelles. J'ai trouvé que tout cela manquait cruellement de punch, j'ai eu l'impression pendant toute ma lecture de me tenir derrière une vitre, sans jamais réussir à être réellement touchée par cette histoire.
Dommage
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Un roman au ton étrange et carrément inclassable : à la fois tragédie familiale, comédie de moeurs, portrait intime et de la société... Une plongée dans la vie d"une communauté de soeurs catholiques, par le biais de l'une de leurs ouailles recueille enceinte après le suicide de son mari... On va alors suivre sa vie, celle de sa fille, leur quotidien de femmes devant subvenir à leurs besoins.
J'ai aimé la plume, la peinture de la société, même si le ton sarcastique et vaguement humoristique peut être déroutant, au milieu de tragédies humaines... Original !
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Brooklyn, quartier irlandais, début du XXème siècle. Annie, jeune veuve enceinte et prise en charge par les Petites Soeurs des Pauvres après le suicide de son mari. Celles-ci lui apportent l'aide et le soutient nécessaire à sa situation et lui offrent un travail dans leur blanchisserie.
C'est au milieu du linge des soeurs que grandira Sally, la fille d'Annie.

Le destin d'Annie, de Sally et des filles de Sally vont animer le récit d'Alice McDermott. On y retrouve trois générations en quête de repaires, d'éléments de compréhension et d'envie d'émancipation. Soeur Jeanne sera le phare de toutes ces femmes qui connaîtront joie et tristesse.

L'auteur nous livre ici le récit attachant de vies ordinaires à travers une écriture simple, délicate, emplie de douceur.
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Cette histoire de petites soeurs soignantes m'a attiré. le sujet est original et j'étais curieux de les voir évoluer au coeur d'un roman. Mais j'en ai retiré plus de déception que de satisfaction. Certes, la lecture n'est pas désagréable mais, mis à part l'intermède en milieu de récit d'un voyage en train croustillant, elle reste plutôt lisse et sans relief. Pourtant, l'histoire de ces religieuses pleine de dévotion et de discrétion au service de leur quartier m'a intéressé. Mais les différentes voix de la narration m'ont plus égaré que stimulé et les récits de vocation ou les discours de rédemption plus ennuyé que transporté. Autant dire que, pour moi, vous l'aurez deviné, l'histoire a manqué de rythme. Un livre pas inintéressant mais malheureusement pas passionnant non plus.
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Brooklyng au 19ème.
Après le suicide de son mari, Annie, enceinte, est aidée par les Petites Soeurs Soignantes des Pauvres Malades. Elle travaille à la buanderie avec les soeurs Illuminata et Jeanne, celle-là même qui l'a assistée à la naissance de la petite Sally. Beaux portraits de femmes, - chaque religieuse ayant une forte personnalité- qui entourent d'affection la petite fille.
Mais quand cette dernière part à Chicago accomplir son noviciat, elle se heurte à la dureté et la laideur du monde extérieur. Doit-elle renoncer au voile ?
Revenue à Brooklyng, elle assiste les religieuses et consacre beaucoup de temps aux malades, notamment à Mme Costello, la femme handicapée et hypocondriaque du laitier amoureux de sa mère !
Par ailleurs on suit la famille Tierney , pleine d'enfants joyeux ! Quand l'aîné Patrick accompagne son père à l'enterrement du grand-père, il fait la connaissance d'un vieil amputé de guerre , son substitut à la guerre de Sécession !
La narration est complexe avec des allers et retours car elle est menée par les enfants de Sally et Patrick mais l'autrice reconstitue bien toute une époque et s'interroge sur le fait religieux et la notion de péché.


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