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3,53

sur 124 notes
Someone, autrement dit, quelqu'un…ce qui signifie une personne quiconque parmi plusieurs.
Ce quelqu'un, c'est Marie. Ses parents sont des immigrés irlandais vivant à Brooklyn. Marie, c'est celle qu'on ne voit pas, qu'on n'entend pas. Elle est sans éclat, sans talents particulier. Elle a un frère, des copines …
Dans ce quartier, elle est une parmi d'autres.
Alice McDermott nous relate la vie ordinaire, d'une femme ordinaire dans un roman qui n'a rien d'ordinaire tant les situations sont disséquées et observées, tant elle entoure ses personnages avec bienveillance.
Alice McDermott instille progressivement un "je ne sais quoi" de profondeur, de subtilité et de douceur qui rend ce roman de plus en plus attachant au fur et à mesure que l'on avance dans la lecture. Ce roman est fait d'une multitude de petits moments d'émotion.
Il est servi par une écriture tout en finesse, en précision sans qu'elle n'en perde une certaine simplicité pour coller parfaitement à la simplicité de cette femme qui cache bien des trésors d'amour et de tendresse.
La vie de Marie, c'est aussi la vie de ces générations d'irlandais qui ont grandi et progressé dans l'anonymat sans gémir avec juste l'envie de permettre à leurs enfants de faire mieux qu'eux , tout simplement.

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C'est l'histoire d'une vie, celle d'une femme qui grandit dans le quartier de Brooklyn dans les années 30, c'est aussi l'histoire de la vie de son frère Gabe, celle de ses parents, de ses voisins, de ses employeurs, de ses enfants… C'est le beau portrait d'un parcours, des drames et des joies de l'existence… Alice McDermott est particulièrement douée pour recréer les scènes de la vie au moment précis où surgit la bonne ou mauvaise nouvelle, du fait que l'on se remémore très précisément de la conversation qui était en cours, de la position de chaque chose dans la pièce, de la voiture qui passait dans la rue, des cris des enfants au loin… C'est un tour de force de l'auteure de réussir à décrire des scènes de vie très banales, voir ennuyeuses, mais qui sous sa plume retient notre attention. le moment est suspendu, on écoute les sons, on sent les odeurs, on respire l'atmosphère de ce roman. le déroulement de l'existence n'est pas raconté de manière linéaire, des allers-retours temporels sont fréquemment réalisés, et cette construction génère une impression d'être « hors du temps ».

Le revers est probablement que parfois, une certaine lenteur prend le dessus et l'intérêt du lecteur tombe quelque peu.
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Nous sommes dans les années 30, à Brooklyn, dans le quartier irlandais. Marie vit avec ses parents et son frère, Gabe depuis toujours dans ce quartier. Tout le monde connaît tout le monde. Marie est myope, son frère est destiné à devenir prêtre par vocation, leur mère tient avec rigueur son foyer et leur père est un travailleur aimant la boisson.
Marie se fait courtiser par Walter, boiteux mais avec de beaux yeux gris, il est issu du même milieu qu'elle. Peu de temps avant la majorité de notre héroïne, Walter met un terme à leur relation car il a trouvé une "plus belle fille" et une "plus riche fille" qu'elle.
Marie a eût le coeur brisé pendant un long moment. Vivant toujours chez sa mère et Gabe, elle était sans emploi jusqu'au jour où sa mère lui en trouve chez le croque-mort, Monsieur Fagin où Marie devient hôtesse d'accueil.
Un jour, elle rencontra Tommie, un GI revenu de la guerre, il est employé dans une brasserie. Tommie est aussi un ancien paroissien de Gabe. Il est ce qu'on appelle "un gars bien". Marie et Tommie se marièrent et eurent quatre enfants épanouis...
Personnellement, lors de ma lecture, j'étais parfois perdue, il me fallait du temps pour comprendre que l'on avait fait un bon dans le passé ou dans le futur et qu'on revenait au présent.
C'est mon premier roman de cet auteur, je n'ai pas du tout accroché ! C'est pourtant bien écrit mais il y a trop de description à mon goût, c'est ce qui donne cette singulière particularité à ce livre.
Je suis mitigée parce que l'histoire est intéressante mais écrit différemment avec beaucoup moins de descriptions (l'auteur se perd vraiment dedans), j'aurai pu accrocher à l'histoire de Marie.
Je suis loin d'avoir appréciée ma lecture comme le New York Times.
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jolie histoire mais ne mérite pas l'engouement de certains
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On rencontre Marie, fille d'immigrés irlandais qui raconte, par petites touches et dans le désordre, sa vie de fillette, de jeune femme pendant la seconde guerre mondiale et de mère. Des rues de son enfance à une maison de retraite anonyme, le lecteur la suit à pas feutrés. Alice McDermott possède ce talent rare de transformer le quotidien ordinaire des gens ordinaires en une lecture touchante et captivante. En quelques scène d'une apparente banalité mais riches de détails précieux, elle évoque, l'air de rien, des questions sensibles (mort, famille, oubli, etc.) avec beaucoup de justesse.
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Née en 1953, l'américaine Alice McDermott est (comme Marie, l'héroïne de Someone), née à Brooklyn et d'origine irlandaise. En 1998, son roman Charming Billy avait été lauréat du National Book Award, un des plus prestigieux prix littéraires américains. C'est une auteure que j'avais dans mes tablettes depuis longtemps, mais sans l'avoir encore jamais lue. Lorsque j'ai découvert que son dernier roman – sorti au Quai Voltaire en France fin août dernier – parlait de Brooklyn et de la communauté d'immigrés irlandais, ça a tout de suite fait tilt et je me suis lancée.

Someone est une lecture magnifique.

Pourtant au début du roman je me suis un peu inquiétée. Dans la description de certaines scènes d'enfance, de certains personnages, il y a comme un arrêt sur images, une profusion presque diluvienne de détails réalistes. J'ai eu peur que cela nuise au rythme, à la consistance de Marie.

Mais non. On arpente à ses côtés les chemins d'une vie ordinaire ; sans rien de linéaire. Ce roman, c'est comme tenir compagnie à une vieille dame feuilletant l'album de souvenirs de sa vie et l'écouter raconter, digresser, oublier, disserter. Un souvenir anodin de ses dix ans, dans les années 30, resté imprimé dans sa mémoire, se verra évoqué avec une foultitude de détails, suivi de quelques mots sur ses propres filles à dix ans. Ensuite elle revient sur son adolescence, puis à celle de ses filles, barbées de s'être fait raconter mille fois l'histoire de son premier amour ; qu'elle nous raconte ensuite à nous. Et ainsi de suite. Ce n'est pas linéaire mais ça se tient merveilleusement de bout en bout. La construction narrative est vraiment très subtile. On sait par avance les grands événements de sa vie, évoqués par un détail, un tiers, une absence, avant même qu'elle ne nous les ait racontés. Au début ça surprend. Mais étrangement, cette manière de raconter donne au roman une puissance particulière. Les différents personnages acquièrent une densité émouvante, saisis ainsi par la plume de l'artiste, dans la trame de leur existence. J'ai eu cette impression étrange qu'ils prenaient d'autant plus corps et vie. Comme si peut-être, l'écrivain réussissait à bluffer notre propre mémoire de lecteur en nous faisant croire qu'effectivement on savait déjà qu'untel était mort, malade, rencontré, même avant qu'on le sache. On s'approprie intimement le récit.

Les petites et grandes tragédies de la vie, la jeune voisine qui se rompt le cou dans un escalier, la mère de sa meilleure amie qui meurt en couches, son premier chagrin d'amour, son premier emploi chez Fagin, l'entrepreneur de pompes funèbres du quartier (qui même s'il en veut à Dickens, n'en expose pas moins l'intégralité de son oeuvre reliée dans son bureau), des personnages complexes et touchants, l'évolution de la société, le changement de Brooklyn… Toute une vie ; et un plaisir de lecture gigantesque.

Alice McDermott vient de rejoindre la liste de mes auteurs à suivre.
Lien : https://lettresdirlandeetdai..
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Etats-Unis, New-York, Brooklyn, 1930, fille d’irlandais, Marie passe son temps à jouer avec ses amis dans son quartier où tout ce qui se passe fait figure d’événement : la mort d’un voisin, les naissances. Son frère Gabe plus âgé qu’elle se destine à devenir prêtre. Les années passent, Marie découvre les peines de coeur. C’est une jeune fille quelconque qui ne cherche pas spécifiquement le bonheur, qui subit ou accepte les évènements qui vont la marquer. Marie raconte sa vie à différents âges et ce qui est lié : l’enfance, la mort de son père, la renoncement de frère à sa vocation, son travail, son mari, la naissance de son premier enfant où elle a failli perdre la vie, sa myopie invalidante qui la rendra presqu’aveugle, la vieillesse, le veuvage. Et elle le décrit avec ces petits détails, ses souvenirs. Un parcours de femme et de son entourage (famille ou voisins) écrit sans fioritures et avec une justesse incroyable mais aussi ce qui fait justement la vie avec ses hauts et ses bas. C'est tout simplement beau, de cette beauté qui laisse une trace et avec elle un sentiment d’avoir eu une lecture marquante.

Lien : http://claraetlesmots.blogsp..
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Années trente. Marie est une jeune irlandaise qui vit avec ses parents dans le quartier irlandais de New York. Très jeune, elle est marquée par le décès accidentel de son amie, Pegeen Chehab, originaire de Syrie. Un accident banal dont Marie se souviendra encore à la fin de sa vie, une vie banale elle aussi, mais dont l'auteure sublime le côté ordinaire grâce à une écriture délicate et empreinte de pudeur.

Marie est élevée par une mère stricte et un père alcoolique. Elle adore son frère Gabe, dont la vocation l'éloigne au séminaire pour quelques temps. Marie a une vie simple, elle témoigne des habitudes de ses voisins, puis, ayant trouvé un travail d'hôtesse dans une entreprise de pompes funèbres, elle apprend à accueillir la tristesse qu'éprouvent les familles émigrées dans le deuil.

Marie n'est pas plus malheureuse qu'une autre, mais elle connaît son lot de déceptions et de difficultés, notamment lorsque son fiancé l'abandonne pour une jeune fille plus belle et plus riche qu'elle. Elle rencontre pourtant un « gars bien », Tom, ancien GI traumatisé, dont elle a quatre enfants. L'expérience de la maternité commence mal pour Marie, puis elle se poursuit dans les soucis habituels que vivent toutes les mères. Rien d'extraordinaire finalement, mais Marie surmonte avec une facilité apparente les épreuves de la vie, grâce à son fort caractère, mais aussi parce que cela se faisait ainsi, à cette époque, dans ce milieu.

« Someone » est un beau portrait de femme, fait d'allers et retours dans le temps, qui nous montre que la vie est une succession de joies et d'épreuves, banales certes, mais qui font la condition humaine. Un roman sensible et pudique pour clore ce mois américain.
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Ce livre fait partie de ceux que j'ai découvert par hasard dans une boîte à livre. La photo de couverture et le résumé m'ont tout de suite donné envie de le lire. J'ai d'emblée été embarquée dans le récit "fausses mémoires" d'une femme de Brooklyn au cours du XXème siècle. Alice Mcdermott nous rend palpable la vie et l'ambiance dans ce quartier dans les annnées 30. Grâce à de multiples anecdotes et des sous-entendus, on s'attache aux personnages. Mais il m'a semblé que le projet de décrire toute une vie était un peu trop ambitieux. Au bout d'un moment, j'ai regretté de voir disparaître certains personnages sans détails et au final j'ai un sentiment d'inachevé et de superficialité. Cela dit j'ai bien aimé que l'auteur soit fidèle à son parti pris et ne donne pas toutes les réponses et laisse sa part de mystère à chaque personnage (on se saura pas par exemple pourquoi le frère quitte la prêtrise, si il est homosexuel...).
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La scène d'ouverture à elle seule suffit à illustrer la virtuosité d'Alice McDermott: la transcription parfaite d'une ambiance de rue, la gestuelle des personnages, l'enchâssement des dialogues, et ces détails précis mais jamais envahissants, qui, comme de petits touches au pinceau sur une toile de maître, contribuent à générer une puissante fiction - l'impression d'y être.
On se prend très vite d'amitié pour la petite Marie et son destin sans flamboyances. Tout sonne juste; les personnages sont d'une réalité presque palpable (ceux qui m'ont le plus marqué sont Tom et Gabe, le frère de Marie), et la construction du roman, intercalant les différentes périodes de la vie de Marie, s'avère très efficace. N'attendez ni scènes d'action frénétiques ni coups de théâtre, juste un très beau texte, empli de mélancolie et d'humanité. Someone. Quelqu'un de banal et pourtant d'unique, d'irremplaçable.
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