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3,53

sur 124 notes
Brooklyn dans les années 30. Des familles venues d'Irlande se sont installées dans ce quartier populaire où va grandir Marie, entourée de parents aimants et d'un grand frère qui se prépare à être prêtre.
Elle raconte le quotidien, la vie des voisins, leurs joies, leurs malheurs, puis se marie, parle de ses enfants, de son mari, le tout dans le plus grand désordre, c'est parfois difficile de la suivre et surtout il s'en dégage un ennui indicible malgré un style agréable ... Enfin, ce n'est que mon avis !
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Someone le roman d'Alice McDermott, c'est le magnifique et bouleversant récit de la vie de Marie, new yorkaise et fille d'immigrés irlandais habitant Brooklyn dans les années 30.
On suit Marie à différentes étapes de sa vie, à des moments clés de son existence. Ces moments qui construisent une personnalité, et ces autres moments qui font vaciller l'adulte que nous sommes devenus en nous faisant nous poser des questions sur ce qu'est réellement la Vie.
La plume d'Alice McDermott est très belle et d'une incroyable douceur. A plusieurs reprises, les mots de l'auteure et le personnage de Marie m'ont émue.
Longtemps après avoir achevé la lecture de ce roman, on se surprend parfois à penser avec nostalgie à Marie et à sa vie.
Ce roman a un charme mélancolique.
Merci madame Alice McDermott, vous m'avez conquise par l'élégance de votre plume et le charme que dégage votre héroïne si attachante.
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ça vaut vraiment le coup de s'accrocher un peu au début pour accéder à ce petit bijou. Oui au début on se demande où l'on va, où l'auteur veut nous emmener dans ce récit qui paraît un peu décousu, mais pas du tout. Marie nous raconte sa vie, qui n'a rien d'exceptionnel, celle d'une famille d'immigrés irlandais aux états unis dans les années 30, à Brooklyn plus précisément. Et petit à petit le charme indicible de ce livre opère, on a l'impression d'avoir été réellement présenté à cette famille, de la connaître "pour de vrai". Oui ce sont des gens ordinaires mais leur vie est si bien racontée, avec ses failles, ses bonheurs, ses malheurs que l'on succombe.
Marie Rogation du Figaro Magazine termine sa critique en disant :
- "Une vie minuscule en majuscule !" Tout est dit.
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Avec ce roman, on va suivre les conditions d'une famille Irlandaise à New York. A la fin de ma lecture j'en ressors avec du positif, comme du négatif. Laissez-moi, vous expliquer tout cela.

Tout d'abord lorsque l'on débute cette lecture, il faut avoir conscience que le sujet est la vie en elle-même. On est donc dans un roman où il ne s'y déroule presque rien : le quotidien d'une famille qui continue de vivre malgré les aléas de leur propre vie.

Sur ces conditions de vie, il faut reconnaître que l'auteure nous sert un texte tout en douceur. On suit dans cette famille le parcours de chacun et en particulier celui de la benjamine. Haute en couleur, elle n'a pas sa langue dans sa poche pour manier sa vie et celle des autres. Avec un certain sens de l'humour, on découvre les joies comme les peines de cette famille populaire. Obligée de vivre au sein d'une communauté où les origines font offices de passeport.

A mes yeux, l'intérêt de ce roman réside dans l'interprétation que nous est donné de l'auteure de notre jeune protagoniste. On va suivre le déroulement de sa vie et grâce à une détermination sans faille, on se dépeint assez bien cette gentille chipie, qui aurait fait tourner en bourrique de nombreux parents. Une jeune fille curieuse et ouverte d'esprit qui tente de trouver sa place au sein de sa communauté, mais également au sein d'une société en pleine mutation.

Néanmoins, j'ai eu un du mal avec certains passages. Non pas à cause de l'écriture qui est très fluide et nous permet de défiler cette histoire sans discontinuité. Mais à cause de la gestion du temps : on passe du passé au présent pour se faufiler dans l'avenir, mais sans nous prévenir. J'ai du mal avec ce procédé qui est pourtant très apprécié des auteurs pour mettre en parallèle des événements semblables à des périodes différentes. Pour moi, ce procédé est intéressant lorsqu'il est utilisé avec parcimonie. A l'inverse quand on l'utilise trop, il lasse son lecteur qui a du mal à se repérer dans le temps. On s'y perd, on ne sait plus qui parle et surtout où et quand sommes nous.

Malgré ce procédé qui a dérangé ma lecture, je reconnais au livre de véritables qualités. Ce roman a un côté très cocooning, il nous attire dans les mailles de cette famille et comme si elle était la nôtre on s'y sent bien. On parle d'histoire de vie, de famille et l'on s'identifie énormément. En plus il faut le reconnaître la description de cette vie irlandaise aux Etats Unis est assez exceptionnelle et nous immerge complètement.
Lien : https://charlitdeslivres.wor..
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« Je haussai les épaules, consciente et ravie de cette chance d'avoir une conversation ordinaire »

« Someone », titre parfait : Marie est « quelqu'un » avec tout ce que cela implique d'anonyme, d'ordinaire mais aussi de singulier et d'intime.
C'est donc l'histoire d'une femme, de ses 7 ans à la vieillesse. C'est, en fait, totalement banal : dans son quartier de Brooklyn d'immigrés irlandais entre-deux-guerres,elle grandit entre son père alcoolique, sa mère bigote, son frère trop sérieux. Premier amour, mariage, enfants et vaisselles, veuvage, vieillesse... Qu'est-ce qui peut bien nous intéresser dans cette histoire d'une femme qui accueille la vie sans vraiment se battre, ses joies et ses peines, ses hasards ? Eh bien c'est le fait que son regard bienveillant, sa finesse, sa compréhension de l'autre font qu'au seuil de la mort, elle peut se retourner vers quelque chose de plus construit, déterminé, empathique, que le simple énoncé des péripéties pourrait le laisser croire. Cette femme accueille l'instant (la joue d'un enfant qui frotte contre la manche du manteau de son père, la lumière sur une toile cirée, une caresse effleurant l'autre…), accueille l'autre, accueille la vie, en fait un tout : sans en avoir l'air, dans son humilité délurée, elle l'impacte à sa façon. Dans son récit globalement chronologique, mais qui n'est pas totalement linéaire, fait d'instants choisis, de gestes, d'émotions partagées, elle se montre unique, roc incertain et tendre.

Bien qu'échappant aux pires stéréotypes ( puisque le père est doux et gentil et ne roule pas sous la table, la mère montre une compréhension responsable), toute la première partie m'a donné une certaine impression de déjà-vu, modulée par la sensualité du récit, la finesse descriptive et émotionnelle. J'ai accroché surtout à partir de la magnifique scène où Marie rencontre son futur époux, décrite avec une simplicité, une évidence, une générosité qui m'ont fait tomber amoureuse de Tom le bavard timide bien avant Marie. C'est ensuite dans la maturité et dans la vieillesse, où elle quitte le rôle de spectatrice et fait pleinement corps avec son histoire de vie, jouant l'éponge face aux événements, les affrontant dans une douceur loyale, que je me suis vraiment mise à aimer cette femme singulière quoique ordinaire.

Ce qui caractérise ce livre, lui donne son ton, c'est finalement la bienveillance commune à tous les personnages, cette part d'honnêteté et de bonté qu'Alice McDermott sait aller chercher au fond de chacun, cette loyauté qui fait que certains sont heureux et d'autres écorchés.
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Avis de Grybouille (Chroniqueur chez Léa Touch Book) :

Comment dit-on…. Ah, oui ! Une pointure. En France nous dirions « une pointure ». Et bien, Alice McDermott en est une !

Je l'avoue avant de faire partie de l'équipe du « Léa Touch Book » je n'aurais peut-être pas lu ce genre de livre mais maintenant que je suis en mode « open yours eyes » c'est à chaque fois un réel bonheur de découvrir cette famille d'auteur.

Une ambiance qui vous prend dès les premières lignes, vous devenez un témoin privilégié du parcours des « caracters » du roman, installé dans l'action vous vous demandez : « Et si cela avait été ma vie ? »

Brooklyn 1930, une famille irlandaise de quatre personnes, un père qui boit trop, une mère qui a la rudesse des femmes qui tiennent le foyer, Gabe son frère ainé qui est destiné à la prêtrise et elle, Marie, la petite chérie de son papa.

Elle a sept ans, souvent assise sur les marches devant son immeuble et toutes les personnes qui passent lui disent « Bonjour ». Elle est très tôt le témoin de la vie de son quartier.

Les décès, les mariages, Lucy qui lui fait peur, la grossesse de Mme Hanson, ses amies qu'elle retrouve dans la rue, Bill l'aveugle sur sa chaise qui est devenu le juge de paix lors des jeux des enfants, Gerty sa meilleurs amie, la famille Chebab, Walter Hartnett son premier amour, M. Fagin le directeur des pompes funèbres…

Et puis sa famille, son père qu'elle aime et qui se détruit par la boisson. Sa mère qui essaye de lui apprendre à être une femme d'intérieur, Gabe qui tous soirs lors du diner fait partager ses lectures. Son enfance puis son adolescence, son parcours adulte, sa vie…

Alice McDermott, dans son roman, a trouvé les mots justes, au bon endroit, au bon moment, un « chouette » récit qu'il serait dommage que vous loupiez. C'est la vie… le témoignage d'un passage, les gens rient, pleurent, vivent et meurent et puis d'autres arrivent.
La description des personnages qui gravitent autour de Marie est à chaque fois d'une justesse, d'une délicatesse qui m'a laissé sans voix. Une très belle écriture, touchante, un réel bonheur pour le lecteur.

Avant je trouvais que de relater la vie quotidienne des personnages dans un livre était « gnangnan », maintenant je trouve cela apaisant et enrichissant de découvrir d'autres « Nous » sur la route. C'est grâce à des auteurs comme Alice McDermott que j'ai découvert cette belle littérature.

Quelques personnages :

Marie « J'avais demandé et j'avais reçu… » ; Sa vision de la femme à la maison « En tout cas, moi, je n'ai pas envie d'apprendre… Une fois qu'on sait le faire, les gens s'attendent à ce qu'on le fasse »
M. Fagin « Pour un homme il est parfois plus douloureux de contempler ce qui aurait pu être, que de vivre avec ce qui est »
Gabe « Je serai toujours suspect, j'en ai peur » ; « Tout se résout en marchant »
Tom « Qui peut connaitre le coeur des hommes ? »
Mme Meany, la mère de Lucy « A ces horribles scènes qui croupissaient comme la fange dans l'esprit dérangé de sa pauvre fille, Mme Meany apposait son magnifique Amour. L'Amour maternelle »
Les récits « … des voyages que l'on ne pouvait partager, ni même suffisamment décrire »

Ce livre fait partie de la rentrée littéraire 2015, à la vue de ce que nous recevons et de ce que nous avons déjà lu, les chroniques sortiront en temps et en heure, elle est riche et ce roman d'Alice McDermott en est une pièce maitresse.
Lien : http://leatouchbook.blogspot..
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Bien plus qu'une chronique des années 30, ce livre retrace une vie, celle de Marie. Bien sûr, les faits historiques sont évoqués mais ils servent à expliquer le destin ou les choix de tel ou tel personnage et ne sont pas restitués pour raconter L Histoire.
Marie, petite fille attend son père qui revient du travail tous les soirs, dans ce quartier peuplé d'émigrants pour la plupart irlandais. Ce faisant, elle nous présente ses voisins et nous parle de la vie de chacun, les joies existent mais les drames aussi : le décor est planté...
Marie , jeune fille, voue une adoration à son frère et nous raconte son emploi dans une entreprise de pompes funèbres, là encore, cet emploi est prétexte à raconter des vies, celles de ces émigrants , de leur misère et de leurs engagements pour le pays qui les a accueillis.
Marie, femme, épouse un homme bon et on commence à croire qu'elle pourrait avoir une vie heureuse sans larme...

Finalement c'est un livre sur l'humain, ses forces, ses failles, ses faiblesses et ses drames.
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J'ai pris un plaisir curieux à lire la vie de cette femme, cette vie de cette fille d'immigrés Irlandais est passionnante, j'ai beaucoup aimé.
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La justesse du portrait

Someone nous raconte la vie d'une femme, une vie plutôt banale, mais aussi assez belle, bien remplie, pas malheureuse. La vie d'une femme normale, ni extrêmement belle, ni extrêmement intelligente, une femme comme tant d'autres, qui a une existence comme tant d'autres.
Mais me diriez-vous, quel intérêt, alors ? Et bien l'intérêt, c'est justement l'auteur, qui sait, par la justesse des descriptions et de la psychologie de ses personnages, par la limpide simplicité de son écriture donner du relief à des vies simples. (avril 2016)
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La vie d'une famille immigrée irlandaise, à Brooklyn dans les années 30, et plus particulièrement l'évolution de Marie, de son enfance jusqu'à sa vieillesse. Un livre intéressant par l'analyse qu'il réalise de cette famille, mais qui manque un peu de surprise par les choix faits par l'auteur, et qui m'a un peu ennuyée, ce qui a rendu ma lecture un peu difficile bien souvent. Malgré tout, on s'attache à Mary et à cette ambiance particulière du roman.

Lien : https://myprettybooks.wordpr..
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