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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Ce livre, quelle baffe ! Il frôle la perfection de tellement près que c'en est presque incroyable. Rythme, ambiance, personnages, intrigue, univers, thèmes, dialogues, tout est maîtrisé, passionnant de la première à la dernière ligne. Ah ça, ces derniers temps, nous avons eu droit, tous éditeurs confondus, à d'excellents romans de SF, mais ce nouveau McDonald les écrase tous. Game of Domes, Dallas de l'espace, déclare l'auteur. Certes, les comparaisons avec l'oeuvre de G.R.R. Martin en SFFF sont la plupart du temps abusives… mais pas là. C'est exactement ça (mais mélangé à du Kim Stanley Robinson -en plus nerveux-, entre autres). Luna vous happe dès les premières lignes et ne vous lâche plus jusqu'au dernier mot. Vivement la suite !

Retrouvez l'argumentaire complet sur mon blog.
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Sans l'excellente critique d'Apophis, je n'aurais jamais eu l'idée de sélectionner ce roman, lors de la dernière Masse critique de Babélio (que je remercie d'ailleurs au passage ainsi que les éditions Denoël pour cette lecture). En effet, avec Luna, je sors complètement de ma zone de confort. Je suis rarement allée lorgner, en littérature, du côté de la Planet Opera. Et pourtant, aucune appréhension au début de ma lecture! Les raisons ? Une confiance aveugle en Apophis et un roman estampillé "Luttes de pouvoir » façon Game of Thrones. Je n'ai pas hésité longtemps!

Dans un futur très proche, la Terre a connu de graves crises économiques. Les Hommes décident alors de coloniser la Lune et de l'exploiter afin d'assurer la survie de leur espèce et maintenir à leur niveau, leurs besoins les plus élémentaires que sont l'électricité ou le chauffage. Parmi les pionniers, cinq grandes entreprises, les Dragons se partagent le gâteau et dominent les 1,5 millions d'habitants de la Lune :
- Mackenzie Metals, issus d'Australie et Costa Hélio, originaire du Brésil, exploitent les sols pour son minerai et leur transformation en énergie.
- VTO, une entreprise russe, assure les transports.
- AKA, société ghanéenne, prend en charge la nourriture.
- Taiyang de Chine a développé les technologies de pointe.
Mais, sur la Lune, la vie est difficile. Tout se vend, s'achète et se recycle : de l'air que l'on respire, en passant par son urine d'où l'on tire les sels minéraux jusqu'à son corps complètement réutilisé après avoir trépassé.

Une fois n'est pas coutume, je vais débuter ma chronique en râlant. En effet, il s'agit du premier tome d'une trilogie mais cela est précisé sur... la quatrième de couverture, noyé dans le synopsis! Pourquoi n'avoir pas mis un petit "1" ou "I" à côté du titre, sur la première de couverture pour l'indiquer clairement? On aurait pu croire à un One-shot...

Bref, pour en revenir au roman, je dois bien avouer que les choses avaient un peu mal débuté.
- En effet, le dramatis personae au début du roman est tellement dense qu'il m'a fallu du temps (environ 100 pages) pour visualiser chacun des personnages.
- Idem pour le vocabulaire (oko, hwaejang ou zashitnik, etc...) à appréhender mais au final, je me suis vite adaptée.
- Et enfin, le style littéraire qui m'avait un peu rebutée au départ (il me paraissait haché), s'est révélé par la suite, très fluide.

Puis, une fois, plongée au coeur de l'action, impossible de lâcher le livre jusqu'au bout tant j'ai été happée (je l'ai quasiment lu en une journée). J'irais même plus loin en affirmant que ma lecture s'est avérée être un petit coup de coeur.
- A cela, l'adoption du roman choral faisant intervenir tour à tour les protagonistes : j'adore ce style littéraire. Je trouve que cela confère beaucoup de dynamisme au récit et permet aussi au lecteur d'être acteur dans le sens où il peut être surpris par un personnage tout en modifiant sa perception de ce dernier.
- La "Lutte des pouvoirs" est également un thème que j'affectionne particulièrement. le jeu de dupes en est pour moi, le point d'orgue et j'adore lorsqu'un auteur s'y adonne (c'est d'ailleurs, ce qui m'avait beaucoup plu dans Les piliers de la terre de Ken Folett ou Gagner la guerre de Jaworski) : ce sera le plus malin et le plus machiavélique qui, au final, remportera la partie.
- Enfin, l'univers est également très intéressant : on sent que l'auteur s'est penché sur la question pour le faire vivre et le rendre presque "crédible", si je puis dire. Je citerais ainsi la faible apesanteur lunaire qui participe directement au récit. Je ne saurais dire si le worldbuilding est original car je lis peu de Planet Opera mais, pour ma part, cela m'a beaucoup plu.

En conclusion, le premier tome Luna s'est avéré être un petit coup de coeur et sans nul doute, je répondrai présente pour la suite. Un grand merci à toi Apophis pour la découverte!
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Il est plongé dans son bouquin et a du mal à le lâcher, ce qui est rare. 'En quelque sorte, Games of thrones sur la Lune' m'a-t-il résumé.
Poussée par la curiosité, à peine l'a-t-il refermé que je le lui emprunte. Voyons donc ce qu'il en est...
Ian McDonald a imaginé une jeune société sur la Lune où la vie est pour le moins compliquée et rugueuse ; le droit y est particulier : aucune loi n'existe, tout est question de compromis. L'économie y est partout : même l'air permettant de respirer doit être payé. Les relations y sont moins codifiées que sur Terre : open bar, du moins tant qu'aucun contrat n'officialise la relation. La gravité y est moindre que sur Terre : tous les récents immigrés s'y déplacent maladroitement... Voilà de magnifiques ressorts narratifs.
A travers de nombreux personnages -il faut un peu s'accrocher au début- se dessine le conflit qui va voir se déchirer deux des cinq grandes familles de la planète. Les personnages sont marquants, en particulier trois des personnages féminins loin d'être cantonnés à des rôles subalternes – Ariana, fondatrice de la lignée Corta, sa fille Ariel, et Mariana, ingénieure nouvellement arrivée sur la Lune illustrent des rôles très forts et rares. Moins remarquables car plus classiques sont les personnages masculins, bien qu'intéressants dans leurs complexités.
Et un final qui coupe le souffle. Et qui appelle, comme souvent, un tome suivant.
Oui, j'ai vraiment beaucoup aimé. Et je vais chercher à lui piquer la suite ;).
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En Résumé : J'ai passé un excellent moment de lecture avec ce roman qui nous plonge dans un futur pas si lointain, où là lune a été colonisée pour ses ressources et où se mène une guerre du pouvoir et de l'argent entre de nombreuses familles. Ce roman pose ainsi un récit qui dès la première page a réussi à me captiver et à ne plus me lâcher, offrant une ambiance tendu et efficace du début à la fin, et maîtrisant parfaitement son récit pour offrir une intrigue complexe, pleines de trahisons, de jeux de pouvoirs, de personnages charismatiques le tout dans une toile de fond riche et captivante. L'univers est l'un des gros points forts du récit, que ce soit dans son aspect technologique comme dans le côté social ou bien légal. Une Lune sans loi où tout est affaire de compromis et d'argent, ce qui offre de nombreuses réflexions. La galerie de personnages proposé s'avère complexe, soigné et fascinant, chaque personnage s'avère ainsi unique, possédant sa propre histoire, ses motivations ses forces et ses faiblesses. D'une certaine façon chacun se détache et ne laisse pas le lecteur indifférent. A noter aussi un final haletant, explosif, avec son lot de révélations qui donne clairement envie de lire la suite. Alors après on pourrai reprocher une ou deux transitions un peu brusques ou un ou deux passages un peu rapides, mais franchement je chipote un peu tant j'ai trouvé ce premier tome réussi bien porté par une plume incisive, efficace et entraînante.


La chronique complète sur mon blog.
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Luna de Ian McDonald était le roman que j'attendais le plus en ce début d'année. Et attendre avec beaucoup d'impatience un livre est à double tranchant, souvent c'est la déception qui en ressort...

Pourquoi j'attendais ce livre ? Pour le sujet, la Lune qui fascine les Hommes depuis la nuit des temps et dont je ne désespère pas de voir un jour son sol à nouveau foulé. En attendant, je me contente de la spéculation, de l'anticipation et/ou de la science fiction. Ensuite pour l'auteur qui semble être un auteur emblématique de la SF anglo-saxonne, et puisque je ne l'ai jamais lu, voilà une bonne occasion de le découvrir.

Les premières retombées de la blogosphère sur ce premier tome (d'une trilogie, encore une !) étaient plutôt bonnes même si je les avais seulement parcourues, je ne voulais pas trop en savoir sur l'univers, sur l'histoire...

Je vais essayer de pitcher ce livre sans rien dévoiler : dans un avenir proche, l'humanité a enfin colonisé la Lune. Ce ne fut pas simple et la vie y est vraiment délicate. Cinq grandes familles, les pionnières, ont la mainmise sur l'économie lunaire. Ce qui entraîne, vous vous en doutez, de la jalousie, de la méfiance et tout ce qui en découle. C'est par les yeux de la famille Corta et plus exactement par trois générations allant de la Grand-mère fondatrice de la famille au petit-fils que nous allons suivre ce petit monde, les intrigues, les complots et ils sont très nombreux...

Le premier chapitre est assez difficile à appréhender, un minimum de concentration est requis pour se familiariser à l'argot, aux néologismes et aux mots venus d'une multitude de langues terriennes, sans oublier la galerie impressionnante de personnages. Heureusement un glossaire en fin d'ouvrage et une liste exhaustive des principaux acteurs en introduction permettent de s'y retrouver un peu plus facilement !

Une fois ce premier chapitre terminé, on se dit, à juste titre, que ce roman va être dense. L'immersion est totale. Ian McDonald par son écriture très visuelle nous projette sur la Lune, au milieu des Corta, en quelques mots, quelques phrases. L'univers est très bien décrit, réaliste et cohérent. Les personnages bien campés, diversifiés sans jamais être caricaturaux. Pas de héros sur la Lune !
Coté intrigue, on est bien servi aussi. Avec une écriture enlevée, nerveuse, sans temps mort, un rythme ne baissant presque jamais, nous sommes happés par l'histoire, par les histoires.

La narration est parfois décousue, l'auteur passant sans transition d'un point de vue à un autre ou d'un personnage à un autre. Cela est assez déroutant, surprenant mais dans l'ensemble ne cause pas vraiment de soucis même si il m'a fallu à deux ou trois reprises revenir en arrière pour savoir de qui ou de quoi il était question. D'un autre côté l'utilisation des flash-back dans certains chapitres donne de l'épaisseur à l'histoire et permet de souffler un peu, de reprendre ses esprits dans cette folle histoire.

Ian McDonald est un auteur imaginatif, son roman déborde d'idées neuves ou très bien recyclées dans le fonctionnement de l'économie, de l'écologie, de l'utilisation des données... ça fourmille d'idées comme "les familiers" ou "les quatre fondamentaux" que je vous laisse découvrir !

Entre Cyberpunk, Planet-Opera et Hard SF, ce premier opus est tout simplement excellent, dense et immersif. Les thèmes abordés nombreux et diversifiés donnent matière à réflexion. Les intrigues sont maîtrisées de bout en bout, l'univers cohérent, il n'y a pas grand chose à redire sur ce roman, si ce n'est "vite la suite"... (premier trimestre 2018) et en attendant je vais sûrement me pencher sur d'autres ouvrages de l'auteur.


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Et voilà que je referme le premier tome de ce qui s'annonce comme une saga familiale. "Dallas" sur la Lune. "Dynasty" en gravité zéro ou presque. Oui je sais, j'ai des références discutables mais je suis un enfant de la télé et ceux de ma génération comprendront. Les autres pourront toujours googeliser...
Bref, j'ai aimé me plonger dans l'histoire de cette famille, les Corta. J'ai aimé leur histoire, leurs liens, leurs qualités et aussi leurs défauts et leurs faiblesses. Cela faisait bien longtemps que je n'avais pas lu un plant opéra. Et même s'il tient en 3 volumes, au vu de la densité, on peut bien parler de plant opéra. Dense, mais aussi captivant, plein d'intrigues, de rebondissements, de surprises plus ou moins importantes et plus ou moins agréables.
Alors, je vais aller chercher le tome 2 et me jeter dedans pour connaître la suite, en espérant qu'elle sera de la même trempe que ce premier volume...
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Attention, on a 3 tomes et c'est une seule et même histoire, donc je mets ici ma critique générale des 3, même s'il y a un paragraphe par tome.
A vous de voir ce que vous piochez dedans, sachant que c'est garanti sans spoiler ma bonne dame... :-)

Pour moi le premier tome est brillant.
Il est bon du début à la fin. Cette société lunaire où tout est contrat, où vous devez payer pour accéder aux 4 fondamentaux que sont l'air, l'eau, le carbone et les données est magnifiquement décrite, extrêmement réaliste.
Les intrigues entre les 5 familles qui dirigent ce monde (Hélium, Electricité, Agriculture, Vol spatial et Minerai) sont de haut niveau et les 100 dernières pages sont telles que vous ne pourrez pas lâcher votre bouquin.
Limite, même si vous ne liriez pas les 2 autres tomes, celui là mérite une lecture, même si l'intrigue ne se termine pas.

Le tome 2 est aussi très bon, un peu moins selon moi, mais nous revenons sur cette Lune pour suivre la continuité des intrigues, et aussi nous descendons sur Terre, pour une description bien faite d'une société visiblement en déliquescence.
L'auteur s'attache à de très nombreux personnages, qui tous nous permettent d'avoir une vision d'ensemble de la situation et de la vie sur la Lune.
J'ai trouvé quelques longueurs à ce tome, on a l'impression que l'auteur a voulu un peu tirer à la ligne.
Par la violence de ce monde et le nombre important de personnages, dont certains meurent, on ne peut pas s'empêcher de faire un parallèle (même s'il est facile) avec le Trône de Fer.

J'étais un peu réservé sur le 3ème tome. Allait il être à la hauteur du premier où la baisse allait elle continuer ?
Finalement c'est hélas la baisse qui a gagnée. Ce tome est pour moi le moins bon des 3.
L'auteur tire franchement à la ligne, là ça se voit vraiment. Certains personnages sont développés alors qu'ils servent peu ou pas du tout à l'histoire.
Les descriptions faites par l'auteur de la musique, des vêtements, des cocktails deviennent pesantes après 3 tomes, comme s'il n'avait pas su s'adapter à son lectorat qui commence, après plus de 1000 pages, à bien connaitre "sa" Lune.
Il m'est arrivé de passer des paragraphes entiers en diagonale et c'est dommage.
Mais Ian McDonald est quand même très fort et les 150 dernières pages sont très bonnes, au niveau du premier tome.

Bien sûr, on peut reprocher certaines facilités scénaristiques et certains comportements à la limite de la logique, on peut trouver que l'auteur fait un peu trop référence à Dune, mais au final la lecture des 3 tomes est très positive et je ne regrette pas de l'avoir commencé sans savoir où j'allais.
Je pense quand même que la trilogie doit être plus simple à lire à la suite, sans attendre comme moi plusieurs mois entre les sorties de chaque tome. le ressenti peu vraiment être différent et le bilan encore plus positif.

Ian McDonald est au auteur complexe pour moi. Il est capable d'écrire un chef d'oeuvre comme le Fleuve des Dieux (si vous n'en lisez qu'un de lui, lisez celui là, et sinon lisez le quand même, c'est selon moi un incontournable, ne pas le lire c'est vraiment louper qqchose) et un Brasyl que je n'ai pas réussi à finir tellement je l'ai trouvé mauvais. Ou un Roi du matin, reine du jour dont je me dis qu'il peut être bien, qui est dans ma PAL depuis de nombreuses années, et que je n'ai jamais réussi à commencer...
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Depuis la sortie de la maison des Derviches, Ian McDonald se trouve sur ma liste (très fournie) d'auteurs à lire, avec Luna son dernier roman, j'ai pris enfin le temps de le découvrir.
Alors que je referme ce livre, la seule question qui me vient à l'esprit, c'est : pourquoi ai-je attendu aussi longtemps avant de lire un de ses ouvrages ? Car oui Luna, premier tome d'une trilogie vaut vraiment le détour.

Luna, c'est un livre dont l'intrigue se déroule sur la Lune, dans un futur proche où l'exploitation des ressources minières est la base de toute la société. La société et la vie de ses habitants sont dépendantes des 5 "Dragons" qui possèdent chacun le monopole dans un domaine bien particulier. Ces familles s'affrontent de manière plus ou moins directe (et subtile) pour les ressources et le pouvoir qu'elles apportent. L'équilibre est fragile et n'est maintenu que par des mariages arrangés entre les familles des Dragons.
On découvre ici dès les premières pages, un monde qui fourmille d'idées : les dragons qui façonnent la société en caste qui ressemble au moyen-âge, les intelligences artificielles omniprésentes, l'idée que tout se monnaie même l'air que l'on respire, les modes de vie de habitants... Tous les aspects ont été réfléchis pour donner naissance à une vrai société.
Une véritable immersion !
Je ne crois pas m'être ennuyée une seule seconde en tournant les pages.

Le second point fort, ce sont les personnages. La famille Corta est principalement mise en avant. On découvre sa doyenne Adrianna figure de proue de Corta-Hélio dont l'histoire se déroule en filigrane du roman, et ses 5 enfants, héritiers du monopole de l'Hélium-3. Ian McDonald prend le temps de bien construire chacun d'entre eux, avec leurs caractères, leurs rêves et autour de chacun se trouve enjeu et intrigue. En plus des Corta, quelques personnages secondaires prennent de plus en plus de place dans l'histoire au fur et à mesure, comme Marina qui a rejoint récemment la Lune et qui a une place non négligeable dans le récit.

Enfin vient le scénario habilement construit. Dans les trois-quarts du récit, l'auteur s'attache à montrer la société lunaire, les Corta, leurs relations compliquées aux autres familles de Dragons. Cette partie n'est en réalité, qu'un prélude pour la dernière partie où la tension croissante entre Dragons trouve son paroxysme et où tout bascule.
Le dernier quart du roman plonge dans l'action et laisse le lecteur avide d'en savoir plus une fois la dernière page tournée.

Luna est donc un titre qui m'a très fortement enthousiasmé (et même plus), et pour lequel j'attends avec la plus grande impatience la suite. Je ne peux que grandement le conseiller ! Je ne regrette absolument pas ma lecture, et je souhaite que les autres livres d'Ian McDonald soient aussi intéressants.
Merci à Babélio et aux éditions Denoël pour cette masse critique.
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Ça faisait longtemps que je ne m'étais pas lancée dans un cycle de SF (à part bien sûr mes relectures régulières du cycle de Dune de Frank Herbert et des Cantos d'Hypérion de Dan Simmons). Ce roman, Nouvelle Lune, est le premier tome de la trilogie Luna écrite par l'auteur nord-irlandais Ian McDonald. Je lorgnais dessus depuis sa parution en français chez Denoël l'an dernier. Et bingo, à la troisième page, j'étais déjà accrochée. Tout au long de ses 450 pages, je me suis absolument régalée.

Nous sommes en 2110, la Terre est exsangue. Sur la Lune, un nouveau far-west ultra technologique, nombreux sont ceux qui tentent leur chance. Marina est de ceux-là. Elle débarque, une Moonbeam parmi tant d'autres, sans un sou. Sur la Lune, les bas-fonds sont en fait au plus proche de la surface : à cause des radiations, plus tu es riche, plus tu vis profond. Tout s'achète et tout se vend. Tu paies ton air, tu vends les sels minéraux de ton urine. Au bord de l'asphyxie, Marina réussit à se faire embaucher comme extra à une soirée organisée par une des cinq familles qui détiennent le pouvoir sur la Lune, les Cinq « Dragons ». Ce soir-là, sa vie va changer, et nous, on va plonger véritablement au coeur du maelström politique qui secoue continuellement la Lune. Comme la Mafia, les Dragons sans cesse complotent et se battent, et le dernier des Dragons, les Corta – dont Adrianna la fondatrice originaire du Brésil a créé Corta-Hélio, les mineurs d'Helium-3, voici cinquante ans – n'est pas au bout de ses peines.

« Il n'y a pas de lois sur la Lune, rien que le consensus, et le consensus proscrit les armes à projectiles. Les balles sont incompatibles avec les environnements pressurisés et les mécanismes complexes. Couteaux, gourdins, garrots, machines subtiles et poisons lents, petits assassins biologiques comme les affectionnent les Asamoah : tels sont les instruments de la violence. Les conflits sont modestes et se livrent nez à nez. »

L'écriture de Ian McDonald est puissante et fluide, et quelle imagination ! le monde qu'il a créé est original, dur et fascinant, hyper crédible et travaillé. A la fois proche du nôtre et si lointain. Des intrigues imbriquées, des luttes de pouvoir, un background passionnant, une montée en puissance, un rythme de plus en plus haletant, des personnages attachants et d'autres ignobles… Une fin en apothéose, qui ouvre magnifiquement l'histoire. Je crois bien que je n'ai absolument aucun bémol à relever. Deux ou trois petits clins d'oeil au cycle de Dune m'ont fait chaud au coeur. Ma seule consolation de l'avoir terminé, c'est que Lune du Loup, le deuxième tome, est déjà traduit. Gros coup de coeur, donc, pour ce roman ambitieux qui tient ses promesses. J'ai été enchantée de bout en bout !

« On a toujours crû que l'apocalypse des robots prendrait la forme de flottes de drones tueurs, de mechas de guerre gros comme des pâtés de maison et de terminators aux yeux rouges. Pas d'une rangée de caisses enregistreuses automatiques à l'Extra ou à la station Alco du coin, pas de la banque en ligne, des taxis automatiques, du système automatique de triage médical à l'hôpital. Un par un, les robots sont venus nous remplacer.
Et nous voilà maintenant dans la société la plus dépendante aux machines jamais crée par l'humanité. Je suis devenue riche, j'ai bâti une dynastie basée sur sur ces même robots qui ont réduit la Terre à la mendicité. »
Lien : https://lettresdirlandeetdai..
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Quand je vous disais....


Quand je vous disais il y'a quelques chroniques qu'en matière de littérature de l'Imaginaire, et là, je parle plus spécifiquement de la Science Fiction qu'on pouvait se considérer gâté en France car les Editeurs sont là pour nous enrichir. J'ai envie de vous faire mon air, mais en matière de traduction de Science Fiction. Et pas de la petite SF, de la grosse Science Fiction qui tache, qui vous fait réfléchir et qui vous fait penser que vous devez absolument tout réapprendre. Et bien vous allez chez les Editions Denoël.

Je pensais qu'avec les derniers titres, j'avais touché le haut du panier. Mais ici, je retrouve absolument tout ce que j'aime et je dois dire (et je pèse mes mots) que je ne me suis pas autant creusé la tête depuis Illium et Olympos de Dan Simmons. C'est vous dire. Alors, je vous donne mon avis final sans préambule et avec les remerciements pour la Maison d'Edition Denoël : Si vous voulez du caviar de la Science Fiction. Et bien vous lisez Luna et vite fait. Parce qu'il y a deux autres tomes qui vont débarquer je ne sais quand d'ailleurs et il serait plutôt de bon ton de nous lire tout ça.


De la Science Fiction sociologique

Je vous vois venir avec vos petits nez musqués. C'est comme Fondation ? (de Asimov). Non messieurs, on ne regarde pas une civilisation à travers des millénaires, on regarde la situation sur la Lune, nouvelle terre conquise, au travers de sa société. Qui dit nouvelle terre conquise dit mentalité du Far West. Mais en plus moderne, on ne flingue pas à tout va. On achète et on vend absolument tout. Son corps, son air, son eau, sa bouffe, son Intelligence artificielle qui te permettra d'avoir du boulot. Si tu n'as pas les relations sociales qu'il faut, la société te recyclera et sans état d'âme.

Et comme la société est dure, on voit apparaître 5 grandes familles toute puissantes. Or, au début du roman, il y a un attentat contre une des 5 familles. Je vous laisse imagine juste un peu les intrigues qui vont en découler, et je vous laissera là pour que vous puissiez absolument tout découvrir par vous même.

Encore un mot toutefois : l'auteur a réussi à créer son univers. C'est un fait. Mais son vocabulaire, son mode de pensée. Absolument tout et tout ceci dans une écriture qui est loin d'être lourde. Cela se lit tout seule, on n'ajoute pas certaines lourdeurs dans le récit en plus de l'intrigue inextricable.

Alors qu'attendez vous ? Allez moi lire tout ça ;)

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