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3,65

sur 322 notes
Russell et Corrine Calloway ont la trentaine et vivent à New-York. Nous sommes en 1987, Russell travaille chez Corbin, Dern une maison d'édition, il aime son job mais se sent un peu hors-course face aux choix de publication de son boss Harold Stone.
Corrine c'est plutôt le monde des chiffres et les courbes de la bourse , pour se donner bonne conscience elle aide une association dans la distribution de repas aux SDF de son quartier. Ils forment un couple plutôt épanouis, on les envies même.
" Trente ans et des poussières" l'âge de tous les défis .
Dans ce premier opus Jay Mc Inerney nous invite dans l'univers du couple Calloway, leurs vies festives, leurs angoisses existentielles avec pour tempo la crise financière de 1988.
Dans son roman on sent le vécu, le rythme effréné à grand coup d'alcool et de coke. " Trente ans et des poussières" Un roman d'une génération celle des yuppies , on parle littérature, d'OPA, de Sida...
j'ai adoré tout simplement, en attendant de lire le deuxième opus " La belle vie" et de retrouver la Famille Calloway après le drame du 11 septembre 2001.
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'Trente ans et des poussières'... ou le Middlemarch des yuppies New-yorkais dans les Années 1980... et dans ma bouche c'est un beau compliment !

Apparemment, on rapproche souvent McInerney de Bret Easton Ellis, mais je ne suis pas vraiment d'accord, ici on ne parle pas de psychopathes ou de cas sociaux, juste de la vie de gens presque normaux. Une vie tantôt simple tantôt compliquée, tantôt exaltante tantôt ennuyeuse, tantôt remplie de fêtes, d'amis et d'étourdissements tantôt solitaire à pleurer... Une vie pleine de paradoxes et de rebondissements, comme la vraie vie.

La vraie vie d'un couple un peu branché, en l'occurence, lui travaillant dans l'édition et elle dans la finance, avec leurs rêves de grandeur, leurs illusions, leur routine, leurs amitiés, leurs difficultés. Il ne se passe pas grand chose de concret, l'histoire pourrait se résumer en 3 phrases, mais il se passe plein de choses dans la tête et le coeur des personnages, et ces choses ont résonné très fort en moi.

Ainsi des doutes de Corinne, des réactions si différentes de Boum et Corinne après l'épisode Francfort, assez caractéristiques à mes yeux des différences entre hommes et femmes (aussi vieux jeu que cette phrase puisse paraître !) et de la fin somme toute assez philosophique...

Bref, encore une belle découverte faite dans le cadre du Challenge Pavés de Gwen21 (10/x)
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Dans le New York de 1987, Corrine et Russell Calloway forment un couple idéal. Ils sont jeunes -trente ans et des poussières-, ils sont beaux et ils s'aiment. Elle est courtière, il travaille pour un éditeur. La vie leur sourit et ils se sentent pousser des ailes. Enivré par l'ambiance festive et l'argent qui semble couler à flots, Russell décide de lancer une OPA hostile pour racheter Corbin, Dern afin d'éditer les livres qui lui plaisent sans le veto de son mentor trop timoré.
Plus pragmatique, Corrine se méfie des emballements de son mari, et de la Bourse. Son travail ne la satisfait plus et elle aspire parfois à passer une soirée tranquille avec Russell, loin de leurs amis, des bars branchés, des restaurants à la mode. Pour garder les pieds sur terre, elle est bénévole dans une soupe populaire. Et tandis que son mari fréquente les banquiers et dilapide une fortune pas encore acquise, la jeune femme rêve de fonder une famille.

- ‘'La chance que vous avez, mes enfants. le monde vous appartient, hein ?''
- ‘'Un tout petit bout, peut-être'', dit Russell, sans vraiment lui donner tort.
Oui Russell et Corrine ont le monde à leurs pieds. Ils profitent de l'effervescence des années 80, les ‘'années fric''. Dans leur groupe d'amis, ils font figure de modèle qui étonne, la fidélité étant une vertu rare dans une ville où l'on prône toutes les libertés. Certains collectionnent les coups d'un soir, d'autres se noient dans la drogue. Les nouveaux riches côtoient les vieilles fortunes. Manhattan est gonflée à bloc. Cette fièvre va finir par retomber et pour le couple idéal, ce sera aussi la fin des festivités.
Trente ans et des poussières est un roman générationnel, celle des jeunes cadres dynamiques, des golden boys, du capitalisme triomphant. Les Calloway avec leurs heurs et malheurs, leur crise de la trentaine, leur frivolité, deviennent attachants au fil des pages et on se laisse bercer par le ton doux-amer et désenchanté de Jay McInerney. Un retour réussi dans les années eighties.
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Titre : 30 ans et des poussières
Année : 1993
Editeur : Editions de l'olivier Points
Auteur : Jay Mc Inerney
Résumé : Russel et Corrine sont jeunes, beaux et vivent à Manhattan dans les années 80. Ils s'aiment, sont branchés et passionnés par leur vie professionnelle respective. Entourés, admirés et même enviés, le jeune couple de yuppies ne voit pas arriver la crise de la fin des eighties qui mettra new-york et le pays à terre.
Mon humble avis : Mc Inerney s'est fait connaître dans les années 80 par le superbe bright light, big city ou journal d'un oiseau de nuit pour les francophones. Reconnu grâce à ce premier roman devenu culte, l'auteur originaire du Connecticut devint rapidement la coqueluche des médias américain. Je pense avoir lu mon premier roman de cet auteur dans les années 2000 et je fus immédiatement conquis par l'acuité de sa vision sur une certaine frange de la société américaine dont nous avons hérité quelques années plus tard sous le terme de bobos. Dans ses romans il décrit avec précision, ironie mais aussi compassion les tribulations d'une génération désenchantée tiraillée entre l'appât du gain et la volonté de réussir sa vie sans laisser de côté ses aspirations premières. J'aime Mc Inerney car sous ce désenchantement on sent une réelle tendresse pour ses personnages, je l'aime aussi pour sa prose brillante et son sens du dialogue assez fantastique. Souvent comparé à Bret Easton Ellis de par le milieu qu'ils dépeignent et l'aspect générationnel de leur oeuvre je penche pour ma part assez largement vers l'oeuvre de Mc Inerney et notamment ce 30 ans et des poussières, oeuvre satirique et mordante. Dans ce roman le microcosme des nantis new-yorkais est disséqué au scalpel et l'on passe d'un repas mondain aux toilettes d'une boîte branchée pour se snifer un rail de coke. C'est drôle, cruel, terriblement désenchanté et c'est, à mon humble avis, un très bon roman pour qui s'intéresse à cette période. Pour les amateurs je précise aussi que cet excellent roman fut suivi d'une suite brillantissime nommée la belle vie sortie dans les années 2000.
J'achète ? : Oui bien sûr et tu découvriras un auteur brillant, caustique et trop peu connu en France.
Lien : http://francksbooks.wordpres..
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On n'a pas arrêté de faire pire depuis, mais c'était quand même assez dingue la déferlante de l'argent fou dans les années 80. Surtout à New York, où il s'est mis à tomber du ciel, effaçant les ruines d'une ville en faillite et emportant dans ses rafales les citoyens plus ou moins arés contre les vents nouveaux, certains pour les monter aux nues, d'autres pour les couler. D'autres encore surnageront, comme Russel et Corrine.
C'est tout le charme de ce roman moderne et urbain (un genre qui en général en manque cruellement, de charme) que de placer au coeur de l'intrigue l'expérience de la résilience d'un couple de personnages, très réussis l'un comme l'autre, symboles de yuppies new-yorkais que l'on commence par trouver horripilants puis auxquels on finit par véritablement s'attacher : lui, Russel, jeune éditeur qui se prend à rêver de surfer sur la vague des OPA hostiles quitte à perdre son cap, elle Corrine, belle financière au destin tout tracé mais qui va jeter toutes ses forces dans la lutte contre le courant, accrochée au fragile mat de ses valeurs.
Autour d'eux, une kyrielle de personnages qui disent l'époque, du financier sans scrupule à l'ami d'enfance cherchant dans la défonce à combler le vide de la vie post-moderne qui s'annonce. Et bien sûr le personnage de New York, toile de fond vibrante et pleine mutation avec ses restaurants branchés du jour accolés à des terrains vague en plein Manhattan qui vivent leurs dernières heures d'abris pour tous les recalés de ce nouveau monde.
Trente ans et des poussières exhale l'air du temps d'il y a quarante ans, un air qui ne s'est ni assaini, ni enrichi depuis mais dans lequel des Russel et Corrine continuent de surnager de leur mieux.
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Lire Trente ans et des poussières c'est se plonger pendant les années 80 dans le New York des nouveaux riches , c'est parler du dernier Woody Allen sur une musique de Benny Goodman, écouter la musique de Phil Collins ou de The Cure sur une chaine stéréo, c'est aussi évoquer le miracle économique, les OPA hostiles et déjà de crack boursier, assister aux réussites et aux échecs les plus retentissants
Un couple de jeunes trentenaires Russell et Corrine Calloway , elle courtière en Bourse et lui dans le domaine de l'édition vont être immergés dans ce tourbillon Nous allons suivre leur vie sentimentale, familiale, professionnelle, sociale. Brillants, beaux ils sont sympathiques mais leurs comportements sont parfois erratiques. Peu à peu les déconvenues vont survenir.
Autour de ce couple un petit monde hétéroclite représentant leurs deux milieux professionnels new yorkais se croise dans les sorties, vacances, weekends, dîners… C'est précisément par un dîner que s'ouvre le livre avec la présentation des protagonistes. le ton des conversations est décalé et déstabilisant pour le nouveau lecteur qui débarque au beau milieu ; Il faut s'accrocher quelques pages pour s'intéresser à ce délire burlesque avant d'entrer dans l'histoire. Puis chacun trouve sa place et l'on acquiert vite des repères.
Le reste est plutôt addictif. On prend grand plaisir à observer la vie new-yorkaise de ces années-là. On suit au jour le jour sans ennui les rebondissements de leur vie, leurs états d'âme, leurs regrets et leur malaise grandissant. On sait qu'il y a une suite, deux en fait , et sans hésitation je vais poursuivre cette petite musique nostalgique avec Russell et Corrine.

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Au moment de choisir ce livre, j'avais pourtant hésité. J'aurais du écouter mon intuition, comme d'habitude. Je le sentais bien que ce bouquin n'allait pas accrocher.

Ce livre est pourtant extrêmement bien écrit, avis aux amateurs de la belle prose. Mais le hic, c'est que je n'ai pas aimé le sujet de l'OPA. C'est trop repoussant. Je devrais lire davantage les quatrièmes de couverture, mais ils sont si bavards d'ordinaire, que je ne les regarde même plus, ou si peu, afin de pouvoir encore me ménager quelques émotions pures.

En gros, il s'agit de l'histoire d'un couple, Corinne courtière, et Russell responsable d'une maison d'édition. Corinne ne va pas trop bien en ce moment, la pauvre, car elle trouve que ça sent un peu le roussi dans leur couple. Russell a des petits ennuis dans sa boîte, il a une petite mine et regarde un peu trop les filles l'air de ne pas le faire. Des soucis plein la tête. Un jour, il décide de racheter sa maison d'édition, en cachette d'Harold, son collaborateur, qui en a les parts majoritaires. Un coup vache. Il lance pour ça une OPA. Bien-sûr, il ne fait pas ça seul, mais aidé de ses collègues et de personnes spécialisées dans ce genre de manoeuvres assez louches. Je n'ai pas trop compris Russell ni le pourquoi de ses agissements. Parfois, on peut décrire, ou du moins de manière floue, un personnage, mais dans le cas de ce cher Russell, j'avoue que j'y ai vite renoncé.

J'étais à l'unisson avec Corinne. Je trouvais des côtés humains et logiques à ses angoisses, ses doutes, ses engagements auprès des sdf. Jeff, pareil, leur ami : quel homme bouleversant, plongé dans ses addictions. Oui, car ce livre parle aussi de la drogue. Je mentionne au passage que nous sommes dans les eighties. Malheureusement, il y a eu cette grosse machine du fric qui a surgi et qui a tout broyé. Je veux dire: tout mon intérêt.

McInerney était un auteur que je voulais lire. Bon, voilà c'est fait. L'écriture est ambitieuse, brillante et de toute beauté. Mais ça n'a pas fait mon bonheur.
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J'ose avouer que jusqu'à récemment le nom de Jay McInerney ne me disait rien. En juin de nombreux articles paraissent sur lui et son oeuvre (notamment Lire, Télérama, L Express) à l'occasion de la sortie en français de son roman "Les jours enfuis", troisième et dernier épisode de la saga New-yorkaise du "géant des lettres américaines".

Curieuse et intéressée j'ai décidé de lire le premier tome et je ne le regrette pas. L'histoire ou plus exactement le récit de quelques mois de la vie de Russell et Corrine, jeune couple trentenaire vivant à New York m'a plu.
Ce premier tome se déroule dans les années 80.

Après cinq ans de mariage, le couple de Russell et Corinne traverse une période difficile. Ils iront jusqu'à vivre une période de séparation.

Russell travaille dans l'édition, déçu car il n'obtient pas la reconnaissance "financière" de la part de son employeur. Aussi il va se lancer avec l"aide de spécialistes et de financiers dans une OPA sur la maison d'édition. Procédure compliquée et risquée.
Corinne , courtière en bourse, ne semble pas non plus très épanouie dans son travaille. Elle consacre plusieurs heures par semaine dans une association qui sert des repas aux SDF.
Leurs revenus professionnels ne leur permettent pas de déménager pour un plus grand appartement et d'envisager l'arrivée d'un enfant.

Leurs petits soucis ne les empêchent pas de mener une vie sociale et culturelle assez intense. Ils ont de nombreux amis. Jeff , sans doute leur meilleur ami, a remporté un grand succès avec un recueil de nouvelles.

Je suis impressionnée par le talent d'un auteur qui réussi à captiver son lecteur sur plus de 500 pages en nous racontant une tranche de vie, au cours de laquelle il ne se passe rien de vraiment exceptionnel, de deux personnages et de leur entourage.

Dans cet ouvrage,comme dans de nombreux romans américains, je suis frappée par l'importance de l'alcool et de la drogue et ce quelque soit le milieu sociale dans lequel évoluent les personnages.

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Le premier roman d'une trilogie qui donne des frissons.
L'histoire se déroule à Manhattan, avec Corinne et Russell, jeunes trentenaires qui ont tout pour réussir. Leur histoire est "classique", ils se sont rencontrés à la fac, ont trouvé un job, vivent dans un loft sympa... Cependant, ils arrivent à un stade où ils n'ont plus les mêmes aspirations, Russell veut évoluer professionnellement, Corinne veut fonder une famille. Ils s'éloignent... Arrivent ensuite les histoires de questionnement, l'infidélité... Je n'en dirai pas plus pour ne pas gâcher la lecture de celles et ceux qui souhaiteraient le lire et qui ne l'ont pas encore fait.
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Sublime roman. McInerney tisse une toile passionnante de presque 600 pages aux personnages complexes et charismatiques. Particulièrement la relation Russel-Corrine que l'auteur parvient à restituer parfaitement. L'évolution psychologique du couple est progressive et élégante. Les autres personnages sont tout aussi finement dessinés. Leur décor aussi : le monde de la Bourse et les requins qui y travaillent ; la drogue ; le monde de l'édition où l'artistique laisse progressivement la place au marketing. La fin aussi est belle, le rythme est crescendo. Tout est parfaitement écrit.

Mc Inerney est typiquement Fitzgeraldien. Il est le Fitzgerald des années 80 et de Wall Street. Mélancolique, tendre, poétique, je recommande complètement ce "Trente ans et des poussières" même si je reconnais avoir un faible pour "Bright lights big city", certes moins virtuose que celui-ci, mais qui m'avait fasciné et permis de découvrir cet écrivain doué.
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