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Jacqueline Huet (Traducteur)Jean-Pierre Carasso (Traducteur)
EAN : 9782020220750
576 pages
Seuil (01/01/1998)
3.64/5   319 notes
Résumé :
C'était à Manhattan, dans les années 80. Corrine était courtière en Bourse ; Russell éditeur. Ils avaient trente ans et des poussières. Leurs amis les trouvaient beaux et spirituels. Mais ... Mais Corrine a voulu des enfants et Russell n'était pas prêt. Jeff s'est remis à prendre de la dope, Trina Cox est arrivée, et soudain, tout s'est mis à déraper. Ce n'est pas grave, ont-ils pensé. Juste une petite erreur de script. Ils n'avaient oublié qu'une seule chose : dans... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (27) Voir plus Ajouter une critique
3,64

sur 319 notes
Russell et Corrine Calloway ont la trentaine et vivent à New-York. Nous sommes en 1987, Russell travaille chez Corbin, Dern une maison d'édition, il aime son job mais se sent un peu hors-course face aux choix de publication de son boss Harold Stone.
Corrine c'est plutôt le monde des chiffres et les courbes de la bourse , pour se donner bonne conscience elle aide une association dans la distribution de repas aux SDF de son quartier. Ils forment un couple plutôt épanouis, on les envies même.
" Trente ans et des poussières" l'âge de tous les défis .
Dans ce premier opus Jay Mc Inerney nous invite dans l'univers du couple Calloway, leurs vies festives, leurs angoisses existentielles avec pour tempo la crise financière de 1988.
Dans son roman on sent le vécu, le rythme effréné à grand coup d'alcool et de coke. " Trente ans et des poussières" Un roman d'une génération celle des yuppies , on parle littérature, d'OPA, de Sida...
j'ai adoré tout simplement, en attendant de lire le deuxième opus " La belle vie" et de retrouver la Famille Calloway après le drame du 11 septembre 2001.
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'Trente ans et des poussières'... ou le Middlemarch des yuppies New-yorkais dans les Années 1980... et dans ma bouche c'est un beau compliment !

Apparemment, on rapproche souvent McInerney de Bret Easton Ellis, mais je ne suis pas vraiment d'accord, ici on ne parle pas de psychopathes ou de cas sociaux, juste de la vie de gens presque normaux. Une vie tantôt simple tantôt compliquée, tantôt exaltante tantôt ennuyeuse, tantôt remplie de fêtes, d'amis et d'étourdissements tantôt solitaire à pleurer... Une vie pleine de paradoxes et de rebondissements, comme la vraie vie.

La vraie vie d'un couple un peu branché, en l'occurence, lui travaillant dans l'édition et elle dans la finance, avec leurs rêves de grandeur, leurs illusions, leur routine, leurs amitiés, leurs difficultés. Il ne se passe pas grand chose de concret, l'histoire pourrait se résumer en 3 phrases, mais il se passe plein de choses dans la tête et le coeur des personnages, et ces choses ont résonné très fort en moi.

Ainsi des doutes de Corinne, des réactions si différentes de Boum et Corinne après l'épisode Francfort, assez caractéristiques à mes yeux des différences entre hommes et femmes (aussi vieux jeu que cette phrase puisse paraître !) et de la fin somme toute assez philosophique...

Bref, encore une belle découverte faite dans le cadre du Challenge Pavés de Gwen21 (10/x)
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Titre : 30 ans et des poussières
Année : 1993
Editeur : Editions de l'olivier Points
Auteur : Jay Mc Inerney
Résumé : Russel et Corrine sont jeunes, beaux et vivent à Manhattan dans les années 80. Ils s'aiment, sont branchés et passionnés par leur vie professionnelle respective. Entourés, admirés et même enviés, le jeune couple de yuppies ne voit pas arriver la crise de la fin des eighties qui mettra new-york et le pays à terre.
Mon humble avis : Mc Inerney s'est fait connaître dans les années 80 par le superbe bright light, big city ou journal d'un oiseau de nuit pour les francophones. Reconnu grâce à ce premier roman devenu culte, l'auteur originaire du Connecticut devint rapidement la coqueluche des médias américain. Je pense avoir lu mon premier roman de cet auteur dans les années 2000 et je fus immédiatement conquis par l'acuité de sa vision sur une certaine frange de la société américaine dont nous avons hérité quelques années plus tard sous le terme de bobos. Dans ses romans il décrit avec précision, ironie mais aussi compassion les tribulations d'une génération désenchantée tiraillée entre l'appât du gain et la volonté de réussir sa vie sans laisser de côté ses aspirations premières. J'aime Mc Inerney car sous ce désenchantement on sent une réelle tendresse pour ses personnages, je l'aime aussi pour sa prose brillante et son sens du dialogue assez fantastique. Souvent comparé à Bret Easton Ellis de par le milieu qu'ils dépeignent et l'aspect générationnel de leur oeuvre je penche pour ma part assez largement vers l'oeuvre de Mc Inerney et notamment ce 30 ans et des poussières, oeuvre satirique et mordante. Dans ce roman le microcosme des nantis new-yorkais est disséqué au scalpel et l'on passe d'un repas mondain aux toilettes d'une boîte branchée pour se snifer un rail de coke. C'est drôle, cruel, terriblement désenchanté et c'est, à mon humble avis, un très bon roman pour qui s'intéresse à cette période. Pour les amateurs je précise aussi que cet excellent roman fut suivi d'une suite brillantissime nommée la belle vie sortie dans les années 2000.
J'achète ? : Oui bien sûr et tu découvriras un auteur brillant, caustique et trop peu connu en France.
Lien : http://francksbooks.wordpres..
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Lire Trente ans et des poussières c'est se plonger pendant les années 80 dans le New York des nouveaux riches , c'est parler du dernier Woody Allen sur une musique de Benny Goodman, écouter la musique de Phil Collins ou de The Cure sur une chaine stéréo, c'est aussi évoquer le miracle économique, les OPA hostiles et déjà de crack boursier, assister aux réussites et aux échecs les plus retentissants
Un couple de jeunes trentenaires Russell et Corrine Calloway , elle courtière en Bourse et lui dans le domaine de l'édition vont être immergés dans ce tourbillon Nous allons suivre leur vie sentimentale, familiale, professionnelle, sociale. Brillants, beaux ils sont sympathiques mais leurs comportements sont parfois erratiques. Peu à peu les déconvenues vont survenir.
Autour de ce couple un petit monde hétéroclite représentant leurs deux milieux professionnels new yorkais se croise dans les sorties, vacances, weekends, dîners… C'est précisément par un dîner que s'ouvre le livre avec la présentation des protagonistes. le ton des conversations est décalé et déstabilisant pour le nouveau lecteur qui débarque au beau milieu ; Il faut s'accrocher quelques pages pour s'intéresser à ce délire burlesque avant d'entrer dans l'histoire. Puis chacun trouve sa place et l'on acquiert vite des repères.
Le reste est plutôt addictif. On prend grand plaisir à observer la vie new-yorkaise de ces années-là. On suit au jour le jour sans ennui les rebondissements de leur vie, leurs états d'âme, leurs regrets et leur malaise grandissant. On sait qu'il y a une suite, deux en fait , et sans hésitation je vais poursuivre cette petite musique nostalgique avec Russell et Corrine.

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Au moment de choisir ce livre, j'avais pourtant hésité. J'aurais du écouter mon intuition, comme d'habitude. Je le sentais bien que ce bouquin n'allait pas accrocher.

Ce livre est pourtant extrêmement bien écrit, avis aux amateurs de la belle prose. Mais le hic, c'est que je n'ai pas aimé le sujet de l'OPA. C'est trop repoussant. Je devrais lire davantage les quatrièmes de couverture, mais ils sont si bavards d'ordinaire, que je ne les regarde même plus, ou si peu, afin de pouvoir encore me ménager quelques émotions pures.

En gros, il s'agit de l'histoire d'un couple, Corinne courtière, et Russell responsable d'une maison d'édition. Corinne ne va pas trop bien en ce moment, la pauvre, car elle trouve que ça sent un peu le roussi dans leur couple. Russell a des petits ennuis dans sa boîte, il a une petite mine et regarde un peu trop les filles l'air de ne pas le faire. Des soucis plein la tête. Un jour, il décide de racheter sa maison d'édition, en cachette d'Harold, son collaborateur, qui en a les parts majoritaires. Un coup vache. Il lance pour ça une OPA. Bien-sûr, il ne fait pas ça seul, mais aidé de ses collègues et de personnes spécialisées dans ce genre de manoeuvres assez louches. Je n'ai pas trop compris Russell ni le pourquoi de ses agissements. Parfois, on peut décrire, ou du moins de manière floue, un personnage, mais dans le cas de ce cher Russell, j'avoue que j'y ai vite renoncé.

J'étais à l'unisson avec Corinne. Je trouvais des côtés humains et logiques à ses angoisses, ses doutes, ses engagements auprès des sdf. Jeff, pareil, leur ami : quel homme bouleversant, plongé dans ses addictions. Oui, car ce livre parle aussi de la drogue. Je mentionne au passage que nous sommes dans les eighties. Malheureusement, il y a eu cette grosse machine du fric qui a surgi et qui a tout broyé. Je veux dire: tout mon intérêt.

McInerney était un auteur que je voulais lire. Bon, voilà c'est fait. L'écriture est ambitieuse, brillante et de toute beauté. Mais ça n'a pas fait mon bonheur.
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Citations et extraits (42) Voir plus Ajouter une citation
L'odeur de la cupidité courtoise des blancs qui colle à la peau comme un mauvais aftershave. Une puanteur dont il n'y a pas moyen de se débarrasser
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- En définitive, dit-il, je crois que les hommes parlent aux femmes pour pouvoir coucher avec elles et que les femmes couchent avec les hommes pour pouvoir leur parler.
- Et nous deux, où est-ce que ça nous mène ? demanda-t-elle d'un ton léger.
- Dans un jardin zen. Avec des mousses vertes et jaunes, du gravier ratissé. Le silence.
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- Russ? Pourquoi est-ce qu'on n'aurait pas - pas tout de suite mais bientôt - enfin, un enfant , quoi ?

Elle attendait depuis une heure le moment de dire ça et voilà que l'ayant finalement bredouillé au dessert, ne recevant aucune réponse immédiate de Russell, elle se demandait si elle ne s'était pas, une fois de plus, imaginé seulement qu'elle le disait. Il était plongé dans l'examen de l'étiquette du vin et elle n'était, même pas sûre qu'il l'écoutât. Il finit par lever les yeux sur elle.

- Ce n'est pas parce que Tom et Casey vont avoir un enfant...

- Ça n'a rien à voir avec Tom et Casey.

- Ils peuvent se le permettre, ils en ont les moyens.

- Tu crois qu'il n'y a que les riches, qui ont des enfants ?

- Où on le mettrait ?

- Dans un carton à côté de nôtre lit. J'en sais rien. Quelle importance ? Pourquoi faut-il que tu déconnes toujours quand je parle de ça ? Tu te lances immédiatement dans des considérations secondaires qui n'ont rien à voir. Croirais-tu qu'il existe d'autres appartements que le nôtre, à New York - des appartements plus grands, par exemple ?

- Avec des loyers plus chers.

- On pourrait en trouver un avec une chambre de plus dans un immeuble moins chic. Tu n'arrêtes pas de dire que tu voudrais vivre plus bas, dans Manhattan, on peut chercher dans ce coin là. Trouver un loft, peut-être.

- J'ai horreur des lofts.

- Ce que tu peux être...

- Tu sais ce que je gagne. Sans ton salaire et avec une bouche de plus...

- Et alors ? On se passera de certaines choses. C'est une question de priorité. Je croyais que tu voulais des enfants.

- J'en veux. Simplement, pas... pas tout de suite.

- Quand, avec ta deuxième femme ?

Corinne parut plus remuée que Russell par ce qu'elle avait dit. En la regardant, il vit ce qui se passait dans son esprit, déjà ses paroles prenaient chair dans son imagination - leur mariage s'y défaisait, elle y vivait les nuits solitaires de la divorcée.

Il lui saisit les deux mains et la secoua pour la faire sortir de sa rêverie.

- Écoute, donne moi simplement le temps d'y réfléchir un petit peu, d'accord ? Peut-être que je vais aller parler à Kleinfeld de cette augmentation.

- Je deviens vieille, tu sais, dit-elle d'un air lugubre.

- Il te reste quand même un an ou deux avant qu'on doive t'abattre..."
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Les mecs étaient comme ça avec les femmes et le système pileux. Le plus possible sur la tête, le moins possible ailleurs.
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Comment peux-tu aimer les Clash, un groupe punk révolutionnaire, et vendre en même temps des actions ? C'était là le mystère inexplicable d'être Corrine Calloway à l'âge de trente et un an.
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