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Une belle histoire d'amour entre un militaire quarantenaire traditionaliste et une exploratrice trentenaire progressiste. Les deux protagonistes ont un vécu, avec leurs bons et leurs mauvais moments, donc leur relation sonne vraie.
Le mélange action et émotion, amour et humour, complots et intrigues est très agréable. le style est simple sans être simpliste et le tout est très accessible : les easy readers devrait apprécier…
Tout est raconté du point de vue de Cordelia, donc on se retrouve avec un space-opera résolument féminin certes, voire même féministe par moment, mais c'est carrément le zéro tirage à la ligne car il se passe toujours quelque chose !

Dans la 1ère partie, Cordelia Naismith, commandante d'une section d'exploration astronomique, et Aral Vorkosigan, Amiral d'un vaisseau barrayan en mission secrète, vont devoir sur la planète Sergyar faire cause commune pour survivre. Entre trek, cavale, mutinerie et contre mutinerie nos deux héros vont devoir affronter un officier politique tout droit sorti d'"A la poursuite d'Octobre rouge", le tout dans un esprit "Star Strek" très plaisant.

Dans la 2e partie, Cordelia, qui doit transporter de nouvelles arme issues de la technologie betane à leurs alliés d'Escobar, et Aral, qui doit s'assurer que le master plan de l'Empereur barrayan se déroule jusqu'à son terme, se retrouvent de nouveau face à face, dans la pire des situations. Car Cordelia est accusée de l'assassinat de Ges Vorrutyer, commandant en second de la flotte d'invasion et âme damnée du Prince Serg Vorbarra, mais d'abord et surtout un pervers narcissique adepte du Marquis de Sade. Aral Vorsokigan va devoir faire des pieds et des mains pour cacher aux hommes de son propre camp l'élue de son coeur devenue une Judith intergalactique ayant massacré son Holopherne intersidéral.

Dans la 3e partie, les deux amoureux mangent leur pain noir.
En sinécure dans sa demeure familiale, Aral est dépressif et alcoolique.
En sinécure dans un hôpital psychiatrique, Cordelia est dépressive et bourrée de médocs. Depuis qu'elle a mis un coup de pied dans les valseuses du président ayant voulu faire d'elle l'égérie de sa énième campagne d'élection, les services secrets betans sont persuadés qu'elle n'est pas une héroïne de guerre mais un agent double à la solde des Barrayans… mdr !
Foutue pour foutue, Cordelia décide de quitte la Colonie Beta pour rejoindre son bel amiral. Sauf qu'ils se retrouvent au moment où… Je vous le plaisir de la découverte ! ^^

J'accroche grave à l'humour développée par cette grande dame de la SFFF américaine !
Dans "Opération Cay", Lois McMaster Bujold envoyait des rafales de scuds contre le néo-libéralisme des Chicago Boys, dans "Cordelia" elle envoie avec enthousiasme des ogives thermonucléaires à têtes multiples sur les homines crevarices en général et les connards carriéristes TPLG en particulier. Tout le monde en prend pour son grade : aristocrates, ploutocrates et bureaucrates, militaires et scientifiques, médecins et psychiatres, politiciens et journalistes…
Entres les médecins betans qui rendent les bâtards barrayans sous forme de foetus conservés dans des réplicateurs utérins et les psychiatres betans de la cellule d'aide psychologique qui font plus de dégâts que les tortionnaires de l'armée barrayane, on ne sait plus quelle est la frontière entre l'empire autoritaire barrayan et la démocratie libérale betane.Ce n'est pas hasard croyez moi, car qui est la véritable cible des foudres de l'auteure ? La Russie post-soviétique ou les Etats-Unis post-reagiens ? le débat est lancé ! Parce que les dynasties politiques, le bureaucratisme débile, le militarisme débile, le darwinisme social débile…

Mieux au final tout le roman repose sur cette démarche car attention spoilers


Il y a des trucs un peu fémino et quelques trucs kitschounes, mais le seul vrai bémol que je pourrais souligner c'est le problème de la temporalité : les différentes parties m'ont semblé être séparées par des hiatus plus que par des ellipses, et dans cette optique le dénouement m'a donné l'impression d'être une nouvelle plaquée sur le roman pour le plaisir du beau verbe (et du message humaniste).
Pour tout le reste, "La Saga Vorkosigan", l'essayer c'est l'adopter !
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Et me voilà complètement accro aux Vorkosigan, vu que le père et la mère de Miles (j'ai commencé par l'apprentissage du guerrier, en fait, car c'était un livre quête d'Alfaric sur le challenge SFFF 2019 du forum des trolls de Babel) sont aussi attachants et intéressants que lui !

Terrible !!! Je n'arrive pas à lâcher ces bouquins. Même si j'ai trouvé la traversée jusqu'au dépôt un peu longue, comme il leur permet de faire connaissance (Cordelia Naismith et Aral Vorkosigan), cela est justifié.
C'est bien écrit (et bien traduit), bourré d'action, d'humour, ça n'arrête pas une minute, c'est absolument régalant.

L'intrigue et le monde (étant donné son étendue "galactique", il y a de quoi faire) sont passionnants à découvrir, que ce soit du côté Bétans, ou côté Barrayarans, lol. Je trouve que l'auteur maîtrise à la perfection les différences entre les mondes et en joue avec un brio remarquable.
Pour tout dire, j'ai fini le tome 3 cette nuit, à la faveur d'une insomnie (entretenue par la lecture de ce tome 3, fichu cercle vicieux), en fait. L'impression de retomber en adolescence quand lire me tenait éveillée la moitié de la nuit. le truc de fou !

Cette saga devient en SF ce qu'est pour moi en fantasy la saga Drenaï de Gemmell, à savoir l'indispensable à avoir dans la bibliothèque quand je veux absolument lire quelque chose d'excellent dans le genre...
J'ai commandé l'intégrale 3 "par peur du manque", alors que je n'ai pas commencé la 2 (je vais me refaire l'apprentissage du guerrier, même si je m'en souviens très bien, spagrave, c'est juste pour le plaisir)... Mdr !
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Premier tome de la "saga vorkosigan" écrit et publié par l'auteur.
Faites attention, il a été publié, en français, deux ans plus tard que Miles Vorkosigan, pourtant écrit 4 ans après en VO.

La saga vorkosigan : l'histoire dans deux premiers romans : Cordelia Vorkosigan puis Barrayar des parents de Miles Vorkosigan, véritable héros de cette sage fleuve comptant 15 romans.
Les épisodes ont été publiés en france un peu dans le désordre. Si chaque roman se suffit à lui-même, il est préférable de les lire dans l'ordre, notamment après la naissance de Miles et L'Apprentissage du guerrier : La Saga Vorkosigan

Space opéra flamboyant, sf militaire, roman d'aventure, amour, roman d'intrigues politique.
Tout est réuni dans cette saga pour en faire une oeuvre majeure de la sf, que la critique a justement reconnu en attribuant plusieurs hugo et nébula à différents tomes de la série.

Un univers réaliste - des empires multiplanétaires - différents types de société (militaire, moyen âgeuse, dictatoriale, humaniste), des vaisseaux spatiaux, des combats, des stratégies, des hommes et des femmes...

Un style très accessible, une lecture prenante, tout sauf rébarbative, des personnages fouillés avec forces et faiblesses, des explications convaincantes sur l'univers.

Un incontournable de la sf.
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Dans la famille Vorkosigan, je demande la mère...

Je me lance dans cette looongue série de romans publiés sur près de trente ans et récemment rééditée dans la collection Nouveaux Millénaires. J'ai choisi l'ancienne édition J'ai lu pour les raisons suivantes :
- La nouvelle collection regroupe les romans par trois ou quatre, ce qui donne de gros pavés peu agréables à manipuler.
- Plutôt que d'investir 30€ sans savoir si j'accrocherais, j'ai préféré me rabattre sur les anciens romans qu'on trouve en occasion pour 1€.
- Je trouve les couvertures de la nouvelle édition très froides, sans saveur. A contrario, celles des anciens romans, signées Caza, retiennent l'attention.

Cordelia Vorkosigan (L'honneur de Cordelia, dans les éditions Nouveaux Millénaires) n'est pas le tout premier roman de la série si l'on considère l'ordre chronologique. Opération Cay le précède, mais j'ai délibérément choisi d'ignorer ce dernier dans un premier temps, car il s'agit d'une sorte de prequel déconnecté de l'histoire et publié après les premiers romans. Je craignais surtout d'être déçu par un premier tome peu représentatif de l'ensemble.

Cordelia Vorkosigan, c'est aussi le nom la future mère de Miles Vorkosigan, héros central de la série qui n'est pas encore de ce monde.
Cordelia Vorkosigan, c'est encore le nom d'épouse de l'agent Cordelia Naismith, des forces expéditionnaires de Beta. Ce roman raconte les circonstances particulières de sa rencontre avec le terrible lord Vorkosigan et… oui, il s'agit d'une histoire d'amour !


Un space opera très léger. Léger, non pas au sens faiblard puisque l'univers s'annonce d'ores et déjà très vaste, mais pour la tonalité qui en ressort. Une impression de fraîcheur, de spontanéité et d'effervescence, à laquelle n'est sûrement pas étrangère la personnalité marquée de Cordelia, qui porte véritablement le roman.

L'écriture ne casse pas des briques. le style est simple, le vocabulaire ou les constructions parfois questionnables. Enfin, rien de bien méchant. Quand on sort d'un Saramago, il est facile de voir des impropriétés partout !
Récit et dialogues s'équilibrent bien. de manière générale, l'autrice démontre un excellent sens du roman.

On peut identifier facilement trois parties équilibrées :
- La première débute en pleine action où l'on voit Cordelia et son équipe betane attaqués par de furieux militaires barrayarans, dont Vorkosigan fait partie. Un mini planet opera. Un peu difficile à suivre au début car beaucoup de personnages sont introduits ou évoqués, ainsi que les grandes lignes de la société barrayarane. On nage déjà en plein complot. Comme je confondais certains personnages, celui-ci m'a paru confus au début, mais finalement tout devient limpide.
- La seconde se déroule dans l'espace. L'action et l'intrigue se poursuivent, le décor change. Grande bataille spatiale autour de la planète Escobar, dont les barrayarans ont lancé l'assaut !
- La troisième partie marque la fin de la guerre et voit Cordelia revenir sur sa planète natale. Certaines épreuves l'y attendent. L'heure des choix aussi.


Étonnamment, la romance qui est le fil rouge de se roman ne m'a pas trop gêné. J'ai apprécié le fait que les deux personnages centraux ne soient plus dans la fleur de l'âge. Aucun n'est particulièrement beau. Lui n'est même pas spécialement fort ni grand selon les standards barrayarans, même si de son point de vue à elle, l'effet virilité est indéniable. J'ai aimé le joli contraste entre la force tranquille de Vorkosigan, sûr de ses capacités et de son autorité, et le mélange de timidité et de délicatesse qu'il témoigne à Cordelia, qui s'en trouve troublée.

C'est plutôt le personnage de Cordelia elle-même qui m'a agacé. Un archétype qu'on a plutôt l'habitude de rencontrer dans les comédies. Franche, impulsive, elle agit et parle avant de réfléchir, ce qui lui vaut de « regretter immédiatement ce qu'elle vient de dire » à tout bout de champ, et c'est vraiment énervant ! Elle apparaît aussi plutôt naïve. Et puis pour une soi-disant experte en gestion d'équipe, elle perd quand même facilement ses moyens. Fort heureusement pour elle, son impulsivité semble devenir une force dès lors qu'elle passe à l'action !
Dans la troisième partie, le climat cherche à prendre un tour nettement psychologique et oppressant, mais n'y parvient pas vraiment, principalement à cause de la personnalité de Cordelia.


Lois McMaster Bujold signe avec ce roman un sympathique morceau de Space opera militaire. Et qui à mon humble avis a largement de quoi séduire un public féminin peut-être moins attiré par ce genre. Ce n'est pas seulement la romance, ni la mise en valeur de l'héroïne. C'est aussi le choix des thèmes traités : la vie, l'amour, la mort, le viol, la filiation, l'émancipation de la société, le mariage.
Si certains sujets sont lourds, le ton reste léger, l'autrice ne dépassant jamais la limite du voyeurisme ou du sordide. On reste dans du divertissement grand public et le sourire n'est jamais loin, sinon l'humour.
Quant à l'aspect SF militaire, il est omniprésent, avec les systèmes de promotion et de valeurs (respect, courage, honneur), avec les grades, les tenues et les armes, et enfin les Barrayarans (le peuple central) qui sont nés pour la guerre. Pour autant, on ne sent pas de militarisme. Au contraire, l'autrice fait peser sur les personnages (certains plus que d'autres) tout le poids de la guerre avec son lourd tribut et son inanité. Elle parle aussi des prisonniers de guerre, de la prise en charge des femmes violées ainsi que des rejetons, ce qui est une autre façon de questionner la guerre.


Space opera ambitieux avec ses batailles grandioses, ce roman est aussi un concentré d'intrigues et de complots, avec une lutte incessante pour le pouvoir.

Les sociétés barrayaranes et betanes, que tout semble opposer à l'exception des manoeuvres politiciennes, fournissent aussi pour l'autrice un moyen commode et indirect de critiquer la société américaine. C'est assez bien vu et plus nuancé qu'il n'y paraît.
Ainsi, l'esprit va-t'en guerre des Barrayarans est dénoncé, mais leur sens de l'honneur et leur respect de l'autorité est une force.
Du côté des Betans, la valeur du régime démocratique est habilement questionnée via la personne même du président, surnommé Freddy la Perpète, et qui semble avoir été élu par une part très réduite de la population.
On voit aussi une critique des médias et de la propagande.


En prime, une petite séquence finale façon scène post-générique des films Marvel ! Je ne voyais pas où cela allait mener, et puis tout s'éclaire et vient souligner le point de vue humaniste et féministe de l'autrice. Très beau !
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Passé la très courte entrée en matière (la mission d'exploration d'une planète par un groupe de scientifiques) on entre dans le vif du sujet : l'attirance réciproque de deux personnages que tout oppose, sur fond de guerre interplanétaire et de luttes de pouvoir à feu et à sang.
L'auteure nous embarque dans cette histoire avec maestria ! Avec une fin déjà connue, le suspens porte plutôt sur le parcours de Cordélia et d'Aral Vorkosigan et les incessants rebondissements : fuites, infiltrations, renversements d'alliance,  combats, évasions, retours en grâce s'enchaînent dans un tempo parfait.
J'ai dévoré cet opus, qui est le véritable premier tome de la saga.
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Au cours d'une mission d'exploration, chargée d'étudier une planète par une équipe betanne, le capitaine Cordelia Naismith est "capturé" par le commodore Aral Vorkosigan désigné comme le « Boucher de Komarr ». Celui-ci a été trahi par son état-major. Au cours de leur périple, le commodore et le capitaine Cordelia Naismith vont se rapprocher au fil des rencontres « fortuites » ayant lieu dans le livre. Aral confond ceux qui l'ont trahi et Cordelia l'aide à se débarrasser des traîtres avant de retourner sur sa planète.

Ils sont amenés à se rencontrer de nouveau lors de la tentative barrayan de conquête de la planète Escobar, lorsque Cordelia est faite prisonnière par les Barrayans. Après que son équipe fut décimée lors de la mission d'exploration, elle avait accepté de fournir des armes à Escobar. Lors de sa captivité et avant d'être cachée par Aral, elle est amenée à Vorrutyer Ges, un officier et un noble sadique. Aimant infliger des tortures aux autres, il a conditionné le sergent Bothari pour qu'il exécute toutes ses envies : notamment le viol des prisonnères. Vorrutyer tente d'obliger le sergent à violer Cordelia, mais par la pitié qu'exprime Cordelia pour Bothari, celui-ci tue Vorrutyer. L'attaque d'Escobar est un échec militaire du fait de la puissance supérieure de cette planète. le prince de Barrayar, acolyte en sadisme de Vorrutyer, est tué. Aral est alors désigné pour diriger la retraite. On apprend que le but de l'empereur de Barrayar était cet échec et la disparition de son propre fils, le prince, et de tous ses camarades, amateurs de sadisme.

Aral est installé à la tête de la gestion des camps de prisonniers et de prisonnières, celles-ci ayant souvent subi des viols. Cordelia est admise dans un de ces camps. Aral fait une demande en mariage à Cordelia qui ne peut accepter tout de suite au vu de la situation.

Les prisonniers sont rapatriés chez eux et Cordelia est fêtée en héroïne. Comme elle a été faite prisonnière, elle a droit à une aide psychologique, mais ayant appris certains secrets sur Aral et l'attaque d'Escobar qu'elle cache, les psychologues s'acharnent à vouloir les lui faire dire pour son bien, l'amenant au bord de la rupture psychologique. Elle s'enfuit vers Barrayar où elle retrouve Aral devenue une épave après son départ. Elle accepte alors de se marier avec lui.
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Lois McMaster Bujold entame réellement sa saga après le préquelle OPERATION CAY et délivre un space opéra bien mené, rythmé, efficace, qui a le bon goût de ne jamais se délayer dans d'inutiles digressions. 316 pages et basta ! du coup, l'intrigue avance sans ralentir en nous présentant Cordélia Naismith de la colonie de Beta. La voilà propulsée au coeur d'une guerre absurde contre les forces de Barrayar menées par le terrible seigneur Aral Vorkosigan, surnommé le « Boucher de Komarr ». Mais Cordélia découvre que Vorkosigan n'est peut-être pas le militaire sadique et meurtrier qu'elle pensait. Se pourrait-il qu'elle en tombe amoureuse ?
CORDELIA VORKOSIGAN est un space opéra écrit par une femme et dont la principale protagoniste est une femme. Les fans de SF s'effraient déjà : ce sera mièvre et bourré de romance. En fait pas du tout ! Même si l'histoire d'amour entre les deux « ennemis » occupe une large portion du récit, le roman n'en oublie pas l'action, les combats spatiaux, les affrontements virils, etc.
Le bouquin se découpe en trois parties : la première raconte la première rencontre entre Cordélia et Aral sur une planète inhospitalière où ils vont devoir s'associer pour survivre. La seconde voit Cordélia accusée du crime d'une commandant barrayaran sadique tout en étant soupçonnée de trahison par les Bétans. Enfin, nos héros finissent encore par se retrouver alors qu'ils touchent tous les deux le fond avec dépression et addictions.
Lois McMaster Bujold développe ses personnages, tous bien brossés et attachants, son univers avec ses différentes planètes aux coutumes et moeurs parfois déstabilisantes. Elle oppose d'ailleurs les conceptions de Barrayar et de Beta sur les questions sociales, politiques, etc. sans prendre vraiment parti. La romancière critique les deux mais sans forcer le trait et en jouant souvent sur l'humour. le tout avec une plume fluide et très agréable, quasiment dégraissée de toutes longueurs rébarbatives. le lecteur s'imprègne de ce vaste univers en douceur, par petites touches intégrées au récit sans passer par de larges portions descriptives. « Show, don't tell » !
A la fois hommage à la science-fiction d'antan par ses thématiques (conflits planétaires, intrigues de cour, complots et trahisons,…), roman d'amour gentiment féministe, étude de personnages impeccablement décrits et critique sociétale teintée d'humour, CORDELIA VORKOSIGAN constitue le début d'une très vaste saga. Un classique fort bien écrit et traduit avec des dialogues souvent alertes et qui « sonnent » vrais. Bref, un incontournable !

Lien : http://hellrick.over-blog.co..
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Cordélia Naismith est une bétanne, capitaine d'une mission d'exploration scientifique sur une planète découverte depuis peu. Celle-ci tourne au désastre lorsque des barrayarans débarquent avec des intentions manifestement belliqueuses...


Prisonnière d' Aral Vorkosigan, en proie à une mutinerie, ils vont devoir s'entraider pour survivre face à une flore et à une faune moins hospitalière qu'il n'y paraît.


Et bien entendu, l'un et l'autre vont se plaire.







Mais non, ce n'est pas un énième histoire d'amour! le récit est surout distillé à travers le regard de notre héroïne. Ce procédé nous permet de découvrir les deux civilisations par comparaison des us et coutumes propres à Bétan et Barrayar, leur patrie d'origine.



Les deux cultures sont diamétralement opposées : l'une figure de proue de la liberté et de ses excès à la saveur "occidentale", l'autre hiérarchisée, féodale et renfermée avec une pointe de tradition russe... Cette confrontation n'est pas vraiment manichéenne, avec d'un côté des bons et de l'autre des gentils. En effet, l'auteur met bien ces différences de gris, et les qualités intrinsèques aux deux mondes. Il en ressort la description d'un univers riches, tumultueux et captivant.





J'ai décidé de commencer la Saga Vorkosigan par, non pas par le premier roman écrit par Bujold, mais par le "début" de l'histoire. Je regrette une fois encore que le titre dévoile l'issue de l'aventure aux profanes.

Quant au récit lui-même, il n'y a pas de rélle surprise dans le conetnu et la forme, il s'agit d'un space-opéra assez classique, un bel hommage à l'âge d'or de la SF. Mais, la qualité d'écriture, les multiples rebondissements, les personnages délicieux et un univers agréable en font un divertissement des plus agréable.



L'écriture est limpide, efficace et bourrée d'humour.



A LIRE!
Lien : http://lmauget.wix.com/albed..
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Dans ma lecture de l'intégrale de la saga Vorkosigan dans l'ordre chronologique, voici le deuxième roman, qui est en fait le premier véritable épisode de la saga (le premier roman, Chute libre, n'ayant en fait aucun lien direct avec le reste de la saga). L'occasion de faire la rencontre de deux personnages intéressants, futurs géniteurs du héros à venir si j'ai bien compris. le roman pose bien les bases de la saga, au niveau des personnages et surtout des relations politiques – un peu trop complexes malheureusement -, et offre ce qu'il faut de scènes à suspense. Pour autant, je n'ai pas complètement été pris par la narration, trop descriptive et linéaire et qui manque de vie et d'émotion. J'attends de lire la suite pour me faire une idée plus précise, en espérant m'attacher de plus en plus à cet univers très riche.
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- Sans spoilers -

Comme beaucoup de lecteurs francophones, j'ai découvert et lu dans le désordre les premiers tomes de cette oeuvre de SF. J'étais donc déjà très familier de l'univers de Miles Vorkosigan quand j'ai lu Barrayar et Cordelia Vorkosigan que j'ai apprécié comme des préquels.
Ces deux romans renforcent l'intérêt que l'on a par la suite à voir les parents de Miles dans la saga principale.

Autant au niveau du rythme que des aventures, ces deux tomes sont supérieurs et plus intéressants que plusieurs romans tardifs de la saga.
J'en recommande la lecture.
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