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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Nos héros sont fatigués, ils sont là; assis sur des pneus devant le saloon à boire du whisky et à fumer des cigarillos, le regard dans le vide, les bisons et les indiens ont été décimés, les voleurs de chevaux ont été pendus alors pour s'occuper, on tire sur des boîtes de conserve ou sur des cailles ou on perd son argent au poker. Quelquefois, après avoir bien bu, on tape sur sa femme.
Des troupeaux de bétail passent parfois dans un nuage de poussière, ils s'arrêtent deux jours à Long Grass, cela fait une animation, quelques coups de feu sont tirés puis le silence et l'ennui reprennent leur cours. L'ouest agonise lentement et du Saloon des derniers mots doux, ne reste que l'enseigne, posée sur une pile de pneus dans un terrain vague. Quant à Buffalo Bill, il n'est plus que l'ombre de lui-même.

Après avoir vibré avec les deux tomes de Lonesome Dove, je retrouvais Larry McMurtry avec enthousiasme. Mais celui-ci fut de courte durée, la psychologie des personnages comme le scénario ne sont pas aussi fouillés. Notre Larry n'est-il pas lui aussi fatigué, désabusé voire légèrement dépressif ? A moins que son intention soit justement de montrer la fin d'une épopée…

Challenge Multi-Défis 2023.
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Le Far West, ma p'tite dame, c'est plus ce que c'était ! Au lieu de traquer les hors-la-loi, les prétendus tireurs d'élite baillent aux corneilles, avachis sous le porche d'un saloon, et tirent sur les chapeaux soufflés par le vent – en les ratant la plupart du temps. Les femmes enquiquinent les hommes, les hommes cognent les femmes, les éleveurs dégringolent des falaises, les cowboys boivent comme des trous, les indiens torturent les péquenauds et les vaches s'emmerdent sec. Décors en carton-pâte, fusils chargés à blanc, desperados de pacotille, villes désertées, saloons gris de crasse, ranchs industrialisés, putains fatiguées, comanches faméliques… Voilà tout ce qui reste de la glorieuse Conquête de l'Ouest. Alors, puisque plus rien ne tourne rond, puisque tout part à vau-l'eau, pourquoi s'en faire ? C'est ce que semblent penser Doc Holiday et son pote Wyatt Earp alors qu'ils zyeutent d'un regard las l'arrivée du cirque de Buffalo Bill à la petite ville de Long Grass. Posons nos fesses un moment au sol, débouchons une bouteille de bière et installons-nous un moment près d'eux pour regarder, dans un nuage de poussière, les derniers vestiges de la Légende de l'Ouest s'envoler…

Dernier roman de Larry McMurty, « le saloon des derniers mots doux » sonne comme un adieu au western. Malgré toute son amertume et sa dérision, « Lonesome Dove », le roman le plus connu de McMurty et mon gros coup de coeur de 2014, conservait des accents épiques, à présent tout à fait disparus. Tout semble submerger par un sentiment de négligence général : on pourchasse les indiens négligemment, on conduit des troupeaux négligemment, on pend des voleurs de chevaux négligemment… Même le lecteur n'échappe pas à ce climat de je-m'en-foutisme ambiant. C'est un peu le problème : malgré toute ma bonne volonté et l'affection que je porte à McMurty, je n'ai pas pu m'empêcher de bailler un peu à la lecture de ce – pourtant – très court roman. L'humour est toujours là et arrache de temps à temps un sourire amusé au lecteur, mais les personnages sont trop nombreux et trop sobrement esquissés pour attirer réellement l'intérêt. du charme, de la mélancolie, un brin de poésie, mais trop peu de consistance pour être mémorable. Dommage, mais, pour me consoler, la préquelle de « Lonesome Dove », « La marche du mort », sortira en juin. Inutile de dire que j'en attends énormément !
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Avant toute chose, je dois vous avouer que je suis une fan inconditionnelle de western. de John Ford, John Sturges (les 7 mercenaires), Clint Eastwood, Howard Hawks (Rio Bravo) et Sergio Léone, je les aime Tous.
Aussi, lorsque j'ai vu ce titre alléchant "le saloon des derniers mots doux", je me suis dit "ça, c'est pour moi". Jamais lu de McMurtry, aussi, une raison de plus pour emprunter ce livre.
Dès les premières lignes, le ton est donné. Deux cow-boys désabusés, observe leur monde qui s' échappe. C'est la fin d'une grande époque, et eux sont restés sur le tapis. Il y a toujours les éleveurs de bétail (pas très organisés), les shérifs (pas très vaillants), les saloons (avec son poker et ses filles) mais il y a le train qui amène avec lui, civilisation et modernisme, sans oublier le télégraphe. Plus d'indiens ?
Si, heureusement. Un petit groupe maintient la tradition car "torturer des blancs était une excellente façon de passer l'après-midi". Les femmes ? Insatisfaites dans leurs amours !
Cette lecture procure un sentiment mitigé. Une écriture limpide, des dialogues truculents, des personnages haut en couleurs mais qui ne m'a pas empêché d'être envahie d'une certaine langueur. Et en refermant ce livre, j'ai pensé au poème de Verlaine :
Les sanglots longs
Des violons
De l'automne
Blessent mon coeur
D'une langueur
Monotone
La magie n'a pas opéré cette fois-ci mais promis, je reviendrais vous lire, Monsieur Mcmurtry.
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Une parodie plutôt drôle et mélancolique des récits de western dans laquelle les légendes occupent une belle place et où le lecteur se retrouve plongé dans un Grand Ouest ayant quelque peu perdu de son panache, de sa superbe, un Ouest sauvage en voie de disparition. On y retrouve les troupeaux agités de bisons, les altercations, une terre et un climat inhospitaliers, mais les célèbres gâchettes ne sont plus en verve et passent leur temps à s'enfiler des coups et à rechercher la compagnie des femmes. Des femmes au caractère bien trempé qui le leur rendent bien.
Un court récit servi par une belle plume. J'en ai aimé la fin, un règlement de compte à O.K Coral en bonne et due forme, plutôt amusante, mais moins le rythme de ce récit, qui m'a un peu perturbée.
A contempler je dirais ...
Lien : https://seriallectrice.blogs..
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Tranche de vie au Far west, fin XIXe. On suit les tribulations de Charles et Mary Goodnight, sur le point de s'associer avec Lord Ernle. On fait la connaissance de San Saba, qui tient un bordel pour son protecteur, Lord Ernle, justement, et qui serait toujours vierge. Et puis surtout, on suit les frères Earp, Warren et son enseigne de saloon étrange - titre du roman, Wyatt et sa femme Jessie, l'amour un peu vache, quand même.

On les suit un moment, et puis on les retrouve des années après, par l'entreprise de Nellie Courtright, et ce dernier chapitre laisse un goût étrange.

Il n'y a pas vraiment d'intrigue, de climax ou d eproblème à résoudre, dans ce roman, ni même de héros non plus, à vrai dire, juste voilà, des tranches de vie, des gens qui s'entrecroisent, et une fenêtre ouverte sur leur quotidien.

Les échanges entre les époux Goodnight et entre Wyatt et Jessie valent le détour, et mes personnages préférés sont sans conteste San Saba et Doc.

Lecture agréable pour ma part, sans plus.
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A la fin du XIXème siècle, à Long Grass, petite bourgade du bout du monde située entre le Kansas et le Nouveau-Mexique. Wyatt Earp et Doc Holliday traînent leur carcasse en regardant d'un oeil désabusé le monde qui les entoure. le temps des cow boys et des indiens s'efface, à leur grand damne et ils se voient réduits à se donner en spectacle dans des foires. Ils regrettent les bisons qui arpentaient les plaines, le temps du Pony Express, et surtout les saloons peuplés de cow-boys prêts à se tirer dessus au moindre prétexte. Ainsi, ils se promènent avec leur enseigne de saloon à la recherche d'un endroit idéal pour l'accrocher, pour recréer un bon vieux bar pour cow-boys qui aiment le whiskey et les putains.



"Le saloon des derniers mots doux est une ballade en prose dont les personnages flottent dans le temps ; leur légende et leur vie réelle correspondent rarement. En écrivant cet ouvrage, j'avais en tête le grand réalisateur John Ford : il est connu pour avoir déclaré qu'à choisir entre la légende et la réalité, mieux vaut écrire la légende. C'est donc ce que j'ai fait." (Larry McMurtry)

Le monde ne tourne plus très rond dans cette Amérique de carton dans laquelle les femmes prennent peu à peu le pouvoir. Cette "comédie postmoderne", comme le dit très bien Joyce Carol Oates, dégage un charme mélancolique indéfinissable...

Mes réticences : Dans cet univers comme figé, l'engourdissement a tendance à gagner le lecteur. le manque de souffle prégnant entraîne une certaine frustration...


Lien : http://www.lecturissime.com/..
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Des figures et évènements légendaires de l'Ouest revisités par la plume désabusée et amusée de Larry McMurtry.
Doc Holliday et Wyatt Earp trainent leurs carcasses de bagarres en désoeuvrements jusqu'au fameux Rendez-Vous d'OK Corral totalement revisité.

Pour qui chérit ces grands noms de l'ouest pionner : Prière de s'écarter de ce livre. Les héros y sont fortement égratignés. Pourtant il y a beaucoup d'amour dans ce drôle de roman. Amour pour des temps disparus, pour des hommes héros malgré eux.

Un McMurtry plus décalé que les autres même s'il surfe comme d'habitude entre nostalgie et humour.
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Bye bye cowboy !

C'est un adieu à un monde révolu que livre l'auteur, un Far West de livre d'histoire, où même Buffalo Bill n'est plus qu'un pantin. Et que dire des personnages esquissés dans ce roman : des ratés, des "desperados" réellement désespérés, saouls les 3/4 du temps, pas fichus de se servir d'un pistolet, pas tendres avec les femmes...des fantoches qui luttent pour un semblant d'honneur. Même le Lord anglais et la pute turque semblent échoués là par hasard, se pliant aux caprices de la situation.

Etrange roman en vérité, où le ton ironique hésite pourtant à rendre les évènements cocasses, flirte avec la tragi-comédie.

Une lecture en demi-teinte qui m'a laissé un goût d'inachevé : intrigue un peu poussive, personnages sans doute trop peu travaillés..Si l'écriture est plaisante et le ton un brin décalé, je n'ai pas été séduite comme je m'y attendais, il m'a manqué un peu de pep's ou des situations encore plus foldingues pour ces héros fatigués dont la légende est sérieusement amochée !
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Petit western sympa mais sans plus.
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