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4,15

sur 784 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Daniel Mendelsohn entreprend un travail de titan en écrivant ce livre , c'est un témoignage personnel sur une partie de sa famille qui a été exterminée pendant la seconde guerre mondiale , son oncle , sa tante et leurs quatre filles , dont il ne subsiste rien à part quelques photos en noir et blanc .
Une quête qui paraît ne devoir jamais prendre fin à la recherche de traces de vies disparues à tout jamais , ce livre est un travail de mémoire , pour que sa famille revive un peu à travers cette fresque gigantesque , nous partageons un peu le quotidien de cette famille avant sa disparition brutale , son effacement total au monde .
C'est ce qui rend ce récit unique , touchant sans jamais tomber dans le pathos , grâce à ce livre , la famille disparue revit un peu , les quatres jeunes filles au destin tragique ont un peu une seconde chance , celles de ne pas être oubliées à jamais , nous partageons leur quotidien des jeunes filles avec leurs rêves et leurs espoirs .
Ce livre est très bien écrit , pour ma part je l'ai dévoré , malgré le terrible sujet , l'auteur fait preuve d'un réel talent de conteur plein d'humanité .
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J'écris cette mince appréciation au fil de la pensée (je viens de terminer le livre), donc cela risque d'être assez décousu et chaotique. J'ai toujours été sensible au "sauvetage" de la mémoire quel qu'elle soit. Tout en ayant à l'esprit que la mémoire est perfectible, mouvante, subjective, sélective, qu'elle doit se confronter au fleuve de la vie et à son érosion. Je dis d'emblée que je n'ai rien appris (au sens général) sur ce qui fut nommé "la Shoah par balles" ayant déjà une littérature historique sur le sujet derrière moi mais là en écrivant je me reprends tout de suite, car n'ayant jamais lu de témoignage sur ce qui se passa pour les juifs de la petite ville de Bolechow j'ai donc de ce fait appris quelque chose de plus. Je reviendrai, un jour, (sûrement à travers le livre du Père Patrick Desbois "Porteur de mémoire" ) sur cette période de l'extermination des juifs.
Daniel Mendelsohn part dans une enquête, une quête sur sa "mishpuchah " (famille). Il part au sens propre et figuré sur les traces du frère de son grand-père maternel adoré Abraham. Son grand-oncle Shmiel Jäger et sa femme Ester Schneelicht et de leurs quatre filles : Lorka, Frydka, Ruchele, Bronia, assassinés par les nazis. Cette affirmation énoncée souvent par les personnes les plus âgées de la famille de Daniel Mendelsohn, affirmation teintée de douleur, de mystère dont on parle sans parler. Et puis lui, Daniel il ressemble tant à Shmiel entend-il souvent....
Ce livre est une Odyssée. Récit très dense abordant l'histoire familiale, L Histoire, la Philosophie, la réflexion biblique. C'est aussi une méditation sur la part de hasard et d'inéluctable inscrit dans la vie de chacun. Collectant au fil des années auprès des membres de sa famille mais aussi d'organismes divers une somme considérable d'informations sur la famille de sa mère et de son père (certificats de naissance, certificats de décès, archives de registres de commerces, témoignages écrits et oraux, données généalogiques...) Il le dit lui-même, la seule zone d'ombre, la lacune récurrente est ce grand-oncle et sa famille (à part de très rares photos qu'il dissèque sans rien en retirer de probant). Une phrase, un mot, un nom inconnu, une réflexion anodine le persuade de pousser ses recherches, d'être plus méthodique et plus opiniâtre à sortir cette famille de l'oubli de leur vie.
Mendelsohn qui se décrit comme sentimental, digresse fréquemment, ses passions, ses souvenirs d'enfance, se mêlent souvent au récit.
Peu à peu, de ces témoignages émergera un monde effacé, annihilé, le monde des Shtetls.
C'est une course à travers le globe (on peut appeler cela ainsi puisque souvent l'âge avancé des témoins, impose à Mendelsohn un timing serré). Ce qui importe le plus et ce qui s'imposera de plus en plus dans les questions de Mendelsohn se sera de connaître la vie, d'avoir un nuage de la vie de ces six personnes. Il veut l'écoulement de leur quotidien, l'impression futile du souvenir (il était « toyb » (sourd), fier ; il avait la première radio de la ville ; elle avait de jolies jambes, elle était bonne cuisinière, elle portait son cartable comme ça, etc...).
Bien sûr inutile de rappeler que ceux qui témoignent, les vieilles juives et les vieux juifs de Scandinavie, d'Israël, d'Australie soit, ont pu partir à temps, soit se sont cachés jusqu'à la fin de la guerre. Ce sont donc des témoins "par défaut". C'est une parole réappropriée, passée au tamis de la distance de la réalité. Ce n'est que le récit d'une réalité. Ceux qui l'ont vues et vécues ne sont plus là.
Daniel Mendelsohn pense que malgré tous ses efforts, tous ces kilomètres engloutis, ces pays parcourus, toutes les questions posées et les réponses reçues, il ne saura jamais comment toute cette famille si lointaine et si proche, presque entrée dans son propre mythe a disparu. Même les vieilles et les vieux Ukrainiens de Bolechow sont bien vagues. Combien d'Aktion à Bolechow ? Deux, trois ? Qui a été tué en premier ? La fille la plus jeune ? Avec qui s'est caché Shmiel Jäger ? Ces deux filles les plus âgées ? Qui les a dénoncés ?
Daniel Mendelsohn décide donc de retourner une dernière fois à Bolechow (lui qui déteste revenir dans un endroit qu'il connaît déjà, il le fait presque par acquis de conscience). Il faut clore l'histoire, achever l'accomplissement de la quête. Et puis « genug ist genug ».
Daniel Mendelsohn a la réflexion sensible, « sentimentale », drôle parfois, érudite, douce et respectueuse. Il écrit sur la démarche de chercher,qu'il lie à l'action de création et Création. de cette démarche parfois infime en sortira une chose importante, banale peu importe, mais cette chose obscure et invisible qui pour lui a toujours été là est rendue visible et lisible de par la décision de chercher.
Dans ce retour morne qu'il raconte comme la fin d'une énigme policière, avec un sens indéniable de la narration mais surtout de la « chute », soudain le puzzle s'emboîte. Il trouve.


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Cela fait déjà plusieurs semaines que j'ai terminé la lecture de cet ouvrage. Mais je n'ai pas pu en faire aussitôt une analyse (un bien grand mot) car comment décrire mon ressenti après…
Bien sûr que cette lecture ne laisse pas indifférent. Bien sûr que cette lecture nous ouvre des horizons peu chantants. C'est une lecture grinçante, qui nous oblige à l'abandonner pour la reprendre ensuite. C'est une lecture qui nous plonge dans une noirceur profonde et qui nous force à faire des pauses pour reprendre notre souffle. Parce que c'est une lecture qui fait mal.
Mais c'est une lecture nécessaire.

Daniel Mendelsohn, juif américain, a parcouru le globe (Ukraine, Australie, Autriche, Israël, Suède, Danemark) pendant plusieurs mois pour rassembler des éléments concernant sa famille disparue en Pologne, pendant la Seconde Guerre mondiale. Que sont devenus son grand-oncle Schmiel, sa femme et leurs quatre filles ?
Lui, qui a toujours été passionné de généalogie depuis sa plus tendre enfance, a bien failli ne jamais savoir quoi que ce soit à leur sujet car il a commencé bien tard ses recherches.

La lecture est longue et lente, comme le fut cette enquête longue et minutieuse, une véritable quête. Chaque petit élément recueilli est comme un élément de puzzle à replacer. Chaque personne rencontrée est une voix à ajouter à sa polyphonie. Car ce sont bien les témoignages enregistrés des quelques survivants à l'Holocauste qui lui ont permis de reconstruire le passé.
Mais il a douté. Car quelle puissance peut-on donner à la mémoire quand les faits se sont déroulés 60 ans auparavant ?
« Je peux regarder les diverses sources disponibles, les comparer, les collationner, et de là parvenir à une version plausible, de ce qui est probablement arrivé à l'oncle Schmiel, à sa femme et à leur fille, dans les journées qui ont précédé leur mort,. Mais bien entendu, je ne saurai jamais avec certitude. »
Et au final, ce n'est pas une histoire de sa famille qu'il a écrite, mais des histoires de familles différentes.
« D'un côté, nous avions tant appris, tant de faits, une telle quantité de détails, précisément parce que nous étions allés à la rencontre de ceux qui y étaient, qui avaient vécu de si près l'évènement en question. Et même ces informations, ces faits auraient disparu si nous n'étions pas arrivés à temps pour recueillir auprès de ces gens ce qui était important pour nous… Schmiel, Esther, les filles étaient inévitablement des personnages secondaires dans les histoires de ceux qui avaient survécu. »

L'originalité de cette enquête est qu'elle est construite en parallèle avec des passages de la Génèse pour expliquer les évènements. J'avoue que cette originalité m'a rendu parfois la lecture difficile car j'ai pu de références bibliques.
Difficiles aussi les passages des survivants sur ce qu'ils ont vécu, subi. La réalité est toujours plus forte que la fiction.

Ce que j'ai profondément aimé dans ce récit c'est que Daniel Mendelsohn ne porte jamais aucun jugement sur ce qu'il s'est passé. Il est là uniquement pour collecter des témoignages et trouver la vérité en ce qui concerne sa famille.
"Je ne juge personne. Et c'était vrai. Parce qu'il est impossible de savoir certaines choses, parce que je ne ferai jamais l'expérience des pressions que certaines personnes ont subies pendant les années de guerre, des choix inimaginables qu'il a fallu faire, en raison de tout cela, je refuse de juger."


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Les disparus c'est une quête inlassable et entêtante de Daniel Mendelsohn sur l'existence de Shmiel Jäger et de sa famille au temps du nazisme dans une bourgade nommée Bochelow en Ukraine, près de la frontière polonaise. Les Jäger étaient apparentés à l'auteur par sa mère, Marlene et leur destin tragique a toujours plané sur leurs relations familiales. Gamin, Daniel Mendelsohn s'est nourri aux histoires racontées par son grand-père Abraham Jäger, histoires de judéité, de rites hébraïques et surtout de la terrible vision de l'Holocauste qui a décimé la famille de son frère aîné Shmiel (Ester sa femme et ses filles Lorca, Frydka, Ruthele et Bronia.
L'auteur a habilement transposé ses interrogations personnelles à ses recherches fouillées dans les registres, ses nombreux appels téléphoniques aux survivants et ses rencontres avec ceux-ci aux quatre coins du globe (Australie, Pologne, Ukraine, Danemark, Suède, Israël). Il revient également sur les écrits de la Torah et sur les faits historiques, dans une tentative d'assimiler et de comprendre l'acharnement à annihiler la population juive et ce, à toutes les époques de l'humanité.
C'est un ouvrage volumineux comportant de nombreuses répétitions et l'écriture de Daniel Mendelsohn, pleine de circonvolutions, alourdit quelquefois le propos, mais sa nécessité ne fait aucun doute, pour lui assurément et pour le monde aussi. Une autre pierre ajoutée au monument dédié aux millions de juifs assassinés.
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Si vous cherchez une lecture-détente, renoncez.
C'est un livre savant, brillant, qui se mérite. C'est un livre qui réussit à renouveler l'approche de ce sujet si douloureux de la Shoah.
A 13 ans, l'auteur, américain, de famille de confession juive, commence à s'interroger au sujet d'un frère de son grand-père et de sa famille polonaise - sa femme et ses 4 filles - "tués par les nazis". le jeune homme grandit, et collecte les indices, dires et souvenirs aux sujets des disparus. Des décennies plus tard, et après plusieurs voyages à la rencontre des derniers témoins, l'auteur raconte sa recherche. de la Pologne à Israël, en passant par la Suède et le Danemark, avec différents compagnons de voyage, cette quête s'enrichit de réflexions sur l'écriture mémorielle, d'échos avec l'exégèse de récits fondateurs (Abel et Caïn, Abraham, Noé...), ce qui donne un récit aux multiples emboîtements, avec des pauses et attentes souvent perturbantes. Un vrai travail formel qui refuse la facilité - au risque de contrarier le lecteur ! Mais on y retrouve 'la marque des grands conteurs, comme Homère, dont l'auteur, professeur helléniste à l'université, est un grand spécialiste.
Un livre exigeant, qui s'est révélé passionnant.
Des questions multiples sur la nature humaine (la culpabilité, la transmission, les rivalités dans une fratrie..) de l'émotion avec des retrouvailles familiales et des rencontres étonnantes, et le resserrement du lien entre l'auteur écrivain et son petit frère photographe, au cours de cette quête qui devient commune. (les photographies ponctuent le récit ). Des scènes et des interrogations qui, j'en suis sûre, m'habiteront encore longtemps après cette lecture.
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Depuis les premiers récits de son grand-père dans son enfance, Daniel Mendelsohn a appris que son grand-oncle Shmiel Jäger, sa femme et ses quatre filles avaient été tués lors de la Shoah pendant la Seconde guerre mondiale. Ce destin ne commencera à l'intriguer qu'après avoir découvert des lettres de Shmiel qui supplie sa famille de les aider avant qu'il ne soit trop tard. Des lettres demeurées sans réponse.

Commence alors une enquête qui durera plusieurs années, et qui conduira l'auteur des États-Unis à l'Australie, en passant par la Pologne et Israël, à la recherche des derniers survivants de Bolechow, le village dont est originaire la famille. Car chaque survivant connaît l'existence d'autres survivants … mais malheureusement, rien ne pourra effacer les 60 années qui se sont écoulés depuis les faits et qui rendent les récits très approximatifs. Ce que l'on peut comprendre : il ne reste plus que des voisins ou de vagues connaissances, et qui pourrait se souvenir ce que faisait votre voisin près de 60 années auparavant, d'autant plus dans cette période si troublée ?

Si cet épais récit peut faire peur (plus de 900 pages tout de même !), il alterne des passages qui se lisent très bien, en particulier ceux qui nous replongent dans les années entre 1940 et 1944, mais les différents récits qui s'entrecroisent rendent parfois malaisés une lecture fragmentée, comme ce fut le cas pour moi au début. Je ne suis vraiment rentrée dans le texte que quand j'ai pu le lire plusieurs heures de suite et me souvenir de qui était qui dans cette très longue liste de personnages de toute sorte … Par ailleurs, je suis passée complètement à côté des passages sur la Bible ou sur la religion, comme souvent, mais au final ça ne m'a pas semblé indispensable.

Pour résumer, la démarche de Daniel Mendelsohn est impressionnante : la plupart des gens qui ont été dans son cas ont dû laisser tomber au bout de quelques témoignages flous, mais il s'est accroché et à force de recouper les sources il a pu apprendre ce qui s'était réellement passé à Bolechow , même si de nombreux détails resteront toujours dans l'incertitude. C'est là que le romancier a pu prendre le relais, en complétant les manques, en imaginant les émotions, les actions de chaque membre de la famille, en tenant compte de ses connaissances sur leur caractère, croisées avec le contexte historique. Et au final c'est ce qui lui importe le plus : « les petites choses, les détails minuscules qui […] pouvaient ramener les morts à la vie. » Et surtout sans juger qui que ce soit : « je ne peux pas être en 1942, je ne sais pas ce que c'était, les gens ont fait ce qu'ils ont fait, ils étaient soumis à des pressions et à un stress inimaginables. »

Enfin les photographies qui accompagnent le texte le rendent encore plus riche, mais aussi plus concret puisqu'elles transforment des personnages en personnes réelles dont on raconte une histoire vécue. Il faut pourtant du temps à Daniel Mendelsohn pour se rendre compte que Les disparus ne sont pas seulement cette famille Jäger, mais aussi tous ceux qu'il interroge et qui ont perdu des proches et une partie de leur âme avec eux … « ceux qui ont été tués n'ont pas été les seuls qui ont disparu ».

Véritable travail de mémoire dont il nous fait vivre chaque étape, Les disparus est une entreprise sans précédent, qui m'a fait en un sens penser au travail minutieux de Diane Meur pour La Carte des Mendelssohn, même si les méthodes de recherche – du fait de l'éloignement temporel – diffèrent. En tous les cas, c'est un texte qui ne laisse pas indifférent et qui mérite d'être découvert à coup sûr, en s'accrochant !
Lien : https://missbouquinaix.com/2..
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J'avais flashé sur ce livre à la bibliothèque, le titre, l'image, le résumé m'avaient donné envie de découvrir ce qu'il contenait.
Je ne m'étais pas trompée ! Suivre la quête de Daniel Mendelsohn et retracer peu à peu l'histoire de son oncle Schmiel et de sa famille a été passionnant, poignant. Un très bel hommage à ces disparus, à tous les disparus.
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Les librairies, et les bibliothèques sont fermées, c'est donc le moment de puiser l'inspiration dans nos piles, bien fournies, et très anciennes. Ce mastodonte y patiente depuis 9 ans…

Ce livre est un monument ; d'abord pour ses 900 pages, puis, au fil de la lecture, pour son contenu, son ambition, sa portée psychologique sur son auteur, et pour l'Histoire. !

Daniel Mendelsohn est un américain, dont le berceau de la famille se situe à Bolechow, successivement situé dans l'empire Austro-hongrois, en Pologne, Allemagne, Russie puis l'Ukraine de nos jours, en fonction des aléas de l'histoire et de ses tragédies. Sa famille est juive. Certaines branches sont parvenues à fuir, soit aux USA, soit en Israël. La branche ainée, partie, puis revenue en Pologne, n'a pas survécu. Victimes des crimes nazi, ses membres n'ont pas de sépulture.

A la faveur de lettres retrouvées, Daniel Mendelsohn, aidé de ses frères s'engage dans une quête dont il ne mesure ni l'ampleur, ni les difficultés, ni les répercutions. Peu importe, il lui fallait le faire, pour lui, pour ses grands-parents, et pour les 6 disparus dont il ne savait rien de leur mort, ni de leur vie.

Cette quête amènera l'auteur sur tous les continents, et en particulier en Australie, en Ukraine, en Israël, au Danemark et en Pologne.

Il s'agit d'une entreprise de grande ampleur avec ses avancées, mais aussi ses culs-de sac, avec ses découvertes, et ses secrets. Au fil de ses voyages, Daniel Mendelsohn accepte de ne plus vouloir à tout prix en apprendre sur la mort des siens, mais plus simplement sur leur trop courte vie.

J'ai beaucoup aimé cette lecture, même si, parfois, je lui ai trouvé quelques longueurs ; même si son écriture est foisonnante, et se disperse de temps à autre.

Il insère dans son texte, un certain nombre de réflexions et digressions autour des textes juifs fondateurs, et cabalistiques pour certains. C'est ce qui m'a paru le plus impénétrable par moment, bien que nécessaire à bien des égards.

L'ouvrage peut rebuter, mais je le recommande vivement ; pour peu qu'on choisisse avec soin son moment pour le lire.



Lien : https://leblogdemimipinson.b..
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Je n'ai pas tout a fait fini la lecture de ce livre, mais j'écris tout de même dès à présent la critique.

Cette lecture est touchante, émouvante, sans être mielleux ni chercher à faire pleurer dans les chaumières. On ne nous explique pas le détail de la Shoah, ce n'est pas un cours d'Histoire avec un grand H, mais l'histoire des racines de l'auteur.
L'auteur nous raconte le récit de cette quête familiale, de la recherche de ses racines, choses si difficile avec les non-dits, les oublis et les morts. Car le drame, c'est que l'on commence à se poser ces questions quand les personnes pouvant y répondre partent.

Avec l'auteur, nous plongeons dans les drames familiaux engendrés par la Shoah, mais aussi dans les drames familiaux autour de la Shoah.

Cette lecture est pour moi une apologie au devoir de mémoire. Responsabilité sociale de ne pas oublier les drames d'autrefois, mais aussi responsabilité familiale de se souvenir de son héritage, ses racines qui aident à notre construction individuel.

Un texte qui n'est pas magnifique par la qualité de la prose, mais magnifique par l'humanité du texte.
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Ce livre retrace la quête de l'auteur pour découvrir ce qui est advenu à sa famille à Bolechaw petite ville ukrainienne aujourd'hui mais qui était polonaise à l'époque de la seconde guerre mondiale. Sa quête va lui faire traverser le monde et rencontrer les survivants de la Shoah mais ce n'est pas de ces personnes qu'il apprendra la véritable histoire de sa famille car par définitions les survivants n'étaient pas présents lors des crimes mais les ukrainiens si. A lire absolument pour comprendre le vide laissé par ce génocide auprès de leur famille.
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