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Citations sur La ville des prodiges (24)

Tu te souviens de quand nous nous sommes connus, Delfina? Je ne parle pas du moment où nous nous sommes connus, mais de l'époque. C'était l'année 1887, l'autre siècle, tu te rends compte: Barcelone était un village, il n'y avait ni lumière électrique, ni tramways, ni téléphone; c'était l'époque de l'exposition universelle. Tu sais qu'on parle déjà d'en faire une autre? Peut-être ce serait l'occasion de recommencer,cer nos folies, qu'en dis-tu?
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Et si ça a effectivement été un malfaiteur, qu'est-ce que ça peut faire? disaient-ils: parce qu'il y a, peut être, une autre issue, par les temps qui courent, dans ce pays?
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La cause qu'il défendait n'était pas une entreprise dans laquelle on entrât pour faire carrière: c'était un idéal pour lequel il fallait tout sacrifier sans rien attendre en échange, sans réclamer de compensation ou de reconnaissance. Cet apparent idéalisme, raisonnait à par lui Onofre Bouvila, est ce qui permet de se servir des gens sans se soucier de leurs intérêts légitimes, sans s'occuper de leurs besoins; tout paraît bon à ces fanatiques, qui sert la révolution.
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Comme tous les barbiers de son temps, Mariano arrachait aussi les molaires, faisait les emplâtres, posait des sinapismes et des cataplasmes et pratiquait des avortements.
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La nuit, chez lui, enfermé dans sa bibliothèque, entouré de centaines de livres qu’il n’avait pas l’intention de lire jamais, il fumait des havanes et se souvenait avec nostalgie de ces nuits déjà lointaines passées à faire la bringue, quand lui et Odon Mostaza, dont il regrettait désormais la mort, voyaient l’aube pointer à travers les fenêtre embuées d’une maison close, entourés de bouteilles vides, de reste de nourriture, de jeux de cartes et de dés, de femmes nues qui dormaient pelotonnées contre les murs et de vêtements épais dans toute la pièce, épuisés et heureux, avec l’innocente griserie de la jeunesse.
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aussi avait surgi, […], un quartier du plus mauvais aloi, le plus mal famé de Barcelone. On y trouvait des théâtres offrant des spectacles osés et sans esprit, des tavernes crasseuses et agitées, une fumerie d’opium de bas étage, à quatre sous (les bonnes étaient dans la ville haute, près de Vallcarca), et des bordels sinistres. Là se rendaient seulement des prostituées, des proxénètes, des rufians, des contrebandiers, des délinquants. Pour trois sous, on pouvait passer contrat avec un voyou et pour un peu plus avec un assassin. La police n’entrait dans la zone qu’en plein jour et uniquement pour parlementer ou proposer un échange. C’était comme un Etat indépendant ; on en était venu à émettre des billets à ordre qui circulaient comme de l’authentique papier-monnaie ; il y avait aussi un code particulier, très strict ; on rendait une justice sommaire et très efficace : on ne s’étonnait pas de rencontrer de temps en temps un pendu se balançant au linteau de la porte d’un lieu de plaisir.
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Sans dissimuler son orgueil, il lui montra aussi les travaux du stade. Cette construction, ajoutée après coup au plan général, avait une surface de 46 225 mètres carrés et était destinée aux manifestations sportives, expliqua le marquis. Depuis que l’idéologie fasciste s'était répandue en Europe, tous les gouvernements encourageaient la pratique du sport et l'assistance massive aux compétitions sportives. Avec cette mode, les nations essayaient d'imiter l'Empire romain, dont elles prenaient les usages pour anachronique modèle. C'était maintenant les victoires sportives qui symbolisaient la grandeur des peuples. Le sport n'était plus dorénavant une activité des classes oisives ni un privilège des riches, mais le mode naturel de détente de la population urbaine ; politiciens et penseurs y voyaient un moyen d'améliorer la race.
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Après la corrida, ils allaient boire de la bière ou du vin rouge avec de l'eau gazeuse dans les bars autour des arènes.
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Avant cette époque, le temps dont était faite la vie d'un être humain n'était pas mesuré....À présent, tout cela avait changé: tous les jours, on commençait à travailler à la même heure, on arrêtait le travail à la même heure. Il n'était pas besoin d'être augure pour savoir comment seraient les jours et les heures de la vie d'une personne, de l'enfance à la vieillesse; il suffisait de savoir à quoi elle travaillait, quel était son métier.
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...les philosophes pouvaient désormais s'exclamer: L'HORAIRE, C'EST LA DESTINÉE
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