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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
La demi-finale de la Coupe du monde de football de 1982, lors de laquelle la France affronte l'Allemagne de l'Ouest, vue de l'intérieur à travers le regard d'un joueur fictif de l'équipe de France et racontée à la manière d'un thriller. Une allégorie des situations française et allemande de l'époque, des tensions politiques et des contradictions qui les traversent...
Quel talent, mais quel talent...Déjà, Mention, m'avait bluffée avec son "fils de Sam" et sa vision de la vie de David Berkowitz, tueur en série de la fin des années 70. Avec ce roman, nous allons faire un voyage dans le temps, plus précisément le 8 juillet 1982, jour de la 1/2 finale de coupe du monde France-RFA, à Séville. Michaël Mention nous propose de vivre le match en direct, sur le terrain, entre exaltation et violence. L'auteur nous fait vivre ce match légendaire de façon unique, avec en trame de fond les contextes politique, économique, social et culturel des années 1980. Je n'ai jamais vécu un match d'une aussi intense façon. Pourtant, j'étais devant mon poste de TV en ce jeudi noir. Avec toutes une bande de potes, et oui c'était les vacances scolaires et les adolescents, que nous étions, vivions en meute. Cette demi-finale nous a fait vibrer et même les moins intéressés par le foot étaient de la partie. Mais revivre ce match de l'intérieur, minute par minute, avec les mots de Mickaël Mention, c'est une expérience d'une incroyable intensité. J'ai été captivé, je suis passée par tout un tas d'émotions. J'ai même eu l'impression d'être sur le terrain et de jouer le match, d'être un des héros malheureux de ce duel fratricide. J'étais l'âme de cette fabuleuse équipe de France. J'étais l'humeur de celle-ci, ses espoirs et ses doutes. Son unité, sa solidarité. Je jouais tel un dieu du stade brésilien. Les mots plus forts que les images. Si, si, c'est possible, si c'est sous la plume exceptionnelle de cet auteur de talent.
Lien : https://collectifpolar.com/
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Bonjour à toutes et à tous…

J'avais 15 ans lors de ce match épique.
Je m'en souviens encore très bien.
Mon père et ses amis étaient tous fous de rage suite à l'orientation violente que le match prenait.
A l'époque je n'avais retenu que ça, la violence, le choc incroyable entre le gardien allemand Schumacher et le français, Patrick Battiston.
Ce match a été un déclic pour moi.
Depuis je n'en ai vu que très peu, et uniquement lorsque j'étais accompagné d'amis qui venaient à la maison.
Le foot était devenu uniquement une excuse pour se réunir entre nous… J'avais vu de quoi certains joueurs étaient capable… pour gagner !

L'écriture et l'évolution de ce roman est vraiment superbe !
90 minutes de match, de prolongations, de tirs au but…
Je ne connaissais pas encore l'écriture de Michaël, mais c'est une vraie belle découverte. La musique est omniprésente durant tout le récit et pas n'importe laquelle, en plus d'une volonté de l'intégrer à l'histoire !

Attention ce n'est pas un Polar. C'est un vrai roman noir, psychologique et très prenant. le personnage principal, un joueur de l'équipe de France (qui n'est jamais nommé), passe par toutes les étapes, physiques et psychologiques, mais c'est surtout la psychologie du roman qui m'a porté. Il nous fait vivre cette rencontre historique minute par minute comme si nous étions sur le terrain. Comment ce match est devenu dans sa tête, un règlement de compte, car finalement les français n'ont jamais vraiment pardonnés aux “nazis”, puis il glisse vers la haine raciale envers les joueurs de son équipe, jusqu'au désespoir du coup de sifflet final.
L'ambiance de cette demi-finale est si bien décrite, si bien détaillée que j'y étais vraiment !

Bien sûr, j'ai eut forcément envie de revoir certains extraits du match après ma lecture, tout était exactement comme dans mes souvenirs…

https://www.youtube.com/watch?v=wyVqz2tU43w

Merci Michaël, merci pour cette “retransmission” qui plaira forcément aux fans de foot, mais aussi à tous lecteurs un peu curieux.
Car pour ce match, grâce à ce roman, je pourrai vraiment dire : “J'y étais !!!”

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Extrait :
“C'est ce que je me répète, dans le vestiaire. Besoin de me rassurer. Les autres y croient, j'ignore comment ils font. Assis face à moi, Michel. Notre capitaine, le menton appuyé sur ses mains croisées.
Je me demande à quoi il pense. En fait, je sais. Pas au match, même s'il le fantasme depuis des jours et des nuits. Pas à son père, si fier de le savoir ici en cette heure mythique. Non, Michel ne pense pas à lui - il l'a déjà fait - et encore moins au petit club de l'AS Joeuf qui l'a vu naître. À cet instant précis, il pense à la Marlboro qu'il aurait aimé savourer avant le coup d'envoi.
Lui et la clope, beaucoup de gens l'ignorent. Il ne se cache pas, il tient juste à préserver le peu d'intimité que lui accorde son statut d'icône. «Drôle de sportif», c'est sans doute ce que dirait le pays s'il le voyait fumer entre deux entraînements. Non, Michel n'est pas qu'un joueur de génie, c'est aussi un anxieux doublé d'un déconneur. Pour ma part, j'aime autant le foot que Sherlock Holmes et la cuisine. On a tous plusieurs facettes, mais nos compatriotes s'en fichent. Ce qui les intéresse, ce qu'ils exigent de nous, c'est qu'on incarne leur rêve. Ça tombe bien, ils ne seront pas déçus.”
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Ah ! le foot… Que ceux qui croient qu'il s'agit d'un sport où 11 joueurs en shorts frappés de logos à l'effigie d'une boisson énergisante affrontent 11 autres joueurs en maillots chamarrés avec brodés dessus une marque de chaussures de jogging aillent se rhabiller. Que la honte soit sur ceux qui ne voient dans le foot qu'un jeu où 22 jeunes hommes plus ou moins bien peignés courent dans un sens puis dans l'autre, sur une prairie tondue dans un sens puis dans l'autre pour faire joli, à la poursuite d'un ballon qu'ils n'ont le droit de tâter qu'avec les pieds ! Non, le foot, c'est du Shakespeare ! C'est du concentré de sociologie ! Les drames qui naissent dans les vestiaires, les complots qui s'ourdissent sur les terrains sont dignes des plus grandes intrigues politico-historiques.

Michaël Mention ne s'y est pas trompé, à l'instar des maîtres anglais tel John King et son Football Factory, David Peace avec The damned United et plus récemment Rouge ou mort, ou encore B.S. Johnson avec Les malchanceux. Mais là où les écrivains britanniques plantent leur décor dans ou aux abords des tribunes, Mention réussit l'exploit de concentrer l'action de son roman sur la pelouse, au cours d'un seul match, la demi-finale de la coupe du monde qui a opposé la France à la RFA, à Séville, le 8 juillet 1982. Match fameux s'il en est, au cours duquel Schumacher, de triste mémoire, confondit le ballon avec la tête de Battiston et que la France perdit après prolongation et tirs au but.

Ce n'est pas le score qui se joue dans cette tragédie dont l'issue est connue, c'est tout le reste. Dans la tête d'un joueur, le lecteur vit, au rythme des (non)sifflets de l'arbitre, la beauté du sport, la France métissée de Mitterrand, les crampes, le basculement après l'agression du gardien allemand, la haine du boche, la parano, la recherche d'un traître dans l'équipe, le racisme anti-noirs, la montée de FN, le fric tout puissant des années 80, la déshydratation, les espoirs déçus, la souffrance, la chute… Pour une fois, ça valait vraiment le coup de refaire le match.
Lien : https://blackrosesforme.word..
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Un match mythique à revivre de l'intérieur, accompagné d'une bande son remarquable !

Bruno
Lien : http://www.librairie-renaiss..
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