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Citations sur Train de nuit pour Lisbonne (119)

Nous vivons ici et maintenant, ce qui était avant et en d'autres lieux est du passé, pour la plus grande partie oublié et dont un petit reste est encore accessible dans les fragments désordonnés du souvenir, qui s'éclairent au hasard par intermittence et s'éteignent de nouveau. C'est ainsi que nous sommes habitués à nous penser nous-mêmes.
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Penser est la deuxième plus belle chose du monde. La plus belle est la poésie. S'il existait une pensée poétique et une poésie pensante, ce serait le Paradis.
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Ne gaspille pas ton temps, fais-en quelque chose de profitable.
Mais qu'est-ce que cela veut dire, profitable ? Se décider enfin à réaliser des désirs longtemps nourris. Réfuter l'erreur selon laquelle on aura toujours le temps plus tard.
Faire le voyage longtemps rêvé, apprendre encore cette langue, lire ces livres, s'acheter ce bijou, passer une nuit dans cet hôtel célèbre. Ne pas se manquer soi-même.
Cela implique aussi de plus grandes résolutions : abandonner le métier non aimé, s'évader d'un milieu détesté. Faire ce qui aide à devenir plus authentique, à se rapprocher de soi-même
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Quand le temps qu'il vous reste à vivre se réduit, il n'y a plus de règles qui tiennent.
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“NOBLESSE SILENCIEUSE. C’est une erreur de croire que les moments décisifs d’une vie, lors desquels sa direction habituelle change pour toujours, devraient être bruyamment et crûment dramatiques, sur fonds de violents bouillonnements intérieurs. C’est là une légende kitsch, que des journalistes avinés, des cinéastes intoxiqués de flashes et des écrivains qui ont dans le cerveau une gazette de boulevard ont lancée dans le monde. En vérité, le drame d’une expérience qui détermine la vie est souvent d’une incroyable douceur. Elle est si peu apparentée à la détonation, au jet de flamme et à l’éruption volcanique, cette expérience, qu’à l’instant où elle est vécue, elle passe souvent inaperçue. Quand elle déploie son effet révolutionnaire et fait en sorte qu’une vie soit plongée dans une toute nouvelle lumière et reçoive une toute nouvelle mélodie, elle procède sans bruit et dans cette merveilleuse absence de bruit réside sa noblesse particulière.”
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" Donc ,le verbe, le mot,est la lumière de l'homme, dit-il. Et donc, les choses n'existent vraiment que lorsqu'elles sont saisies dans des mots.
- Et les mots doivent avoir un rythme, dit Gregorius, un rythme comme par exemple en ont les paroles de saint Jean. C'est seulement quand ils sont poésie qu'ils projettent réellement de la lumière.Dans la lumière changeante des mots les mêmes choses peuvent avoir des apparences très différentes ."
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Notre éloignement des autres grandit encore quand nous comprenons que notre forme extérieure ne leur apparait pas comme à nos propres yeux. On ne voit pas des êtres humains comme des maisons, des arbres et des étoiles. On les voit dans l'attente de pouvoir d'une certaine manière les rencontrer et ainsi les intégrer à son propre univers intérieur. L'imagination les rectifie pour les adapter à nos propres souhaits et espoirs, mais aussi pour qu'ils puissent confirmer nos propres peurs et préjugés.
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Elle avait choisi ce train lent, répondit-elle à la question de Gregorius , parce qu'elle voulait lire ce livre. Le Silence du monde avant les mots. Elle ne lisait nulle part aussi bien que dans le train. Nulle part elle n'était aussi réceptive à la nouveauté d'un livre. Aussi était-elle devenue experte en trains lents.
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Dans notre jeunesse, nous vivons comme si nous étions immortels. La connaissance de notre caractère mortel flotte autour de nous comme un sec ruban de papier qui touche à peine notre peau. Quand est-ce que cela change dans la vie ? Quand le ruban commence-t-il à nous enserrer plus étroitement, jusqu'à ce qu'à la fin il nous étrangle ? À quoi reconnaît-on sa pression douce mais inexorable, qui nous fait savoir qu'elle ne se relâchera jamais ? À quoi la reconnaît-on chez les autres ? Et à quoi, chez soi-même ?
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Je crois qu'exprimer une chose, c'est lui conserver sa force et lui ôter l'épouvante, écrit Pessoa. A la fin de cette lettre, je saurai s'il a raison.Toutefois, je devrai attendre longtemps pour le savoir; car maintenant déjà, à peine ai-je commencé, je sens que j'aurai à parcourir un chemin long et rocailleux avant d'atteindre la clarté que je cherche en écrivant. Et j'ai peur en songeant à quelque chose que Pessoa a négligé de mentionner : la possibilité que l'expression puisse manquer son objet. Qu'advient-il alors de la force et de l'épouvante ?
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