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Escapades dans les capitales européennes
Liste créée par palamede le 28/06/2014
34 livres.

Petit tour littéraire en Europe à l'heure de la difficile construction de l'Union.



1. Paris
Émile Zola
3.82★ (288)

Dans Paris, qui peut être lu pour lui-même, prend fin l'histoire de Pierre Froment. Ce jeune prêtre tourmenté par la perte de la foi, chez qui Zola a mis beaucoup de lui-même, va trouver à Paris la réponse à ses angoisses, découvrir par le travail et l'amour de nouvelles raisons de vivre. Ce roman est aussi un immense drame social, une chronique exacte et animée de la vie politique française au moment du scandale de Panama et des attentats anarchistes, une peinture foisonnante du Paris moderne, de tous ses lieux, de tous ses mondes, un hymne à la ville-lumière, reine de l'univers et créatrice de l'avenir. Dans la lignée de Balzac et de Victor Hugo, Zola apporte sa contribution au grand mythe romantique de Paris, au moment où s'achève le XIXe siècle. Après Lourdes et Rome, Paris forme le dernier volet des Trois Villes.
2. Seul dans Berlin
Hans Fallada
4.36★ (4017)

Mai 1940, on fête à Berlin la campagne de France. La ferveur nazie est au plus haut. Derrière la façade triomphale du Reich se cache un monde de misère et de terreur. Seul dans Berlin raconte le quotidien d'un immeuble modeste de la rue Jablonski, à Berlin. Persécuteurs et persécutés y cohabitent. C'est Mme Rosenthal, juive, dénoncée et pillée par ses voisins. C'est Baldur Persicke, jeune recrue des SS qui terrorise sa famille. Ce sont les Quangel, désespérés d'avoir perdu leur fils au front, qui inondent la ville de tracts contre Hitler et déjouent la Gestapo avant de connaître une terrifiante descente aux enfers. De Seul dans Berlin, Primo Levi disait dans Conversations avec Ferdinando Camon, qu'il était "l'un des plus beaux livres sur la résistance allemande antinazie". Aucun roman n'a jamais décrit d'aussi près les conditions réelles de survie des citoyens allemands, juifs ou non, sous le IIIe Reich, avec un tel réalisme et une telle sincérité.
3. Gens de Dublin
James Joyce
3.58★ (1546)

Jamais peut-être l'atmosphère d'une ville n'a été mieux rendue, et dans chacune de ces nouvelles, les personnes qui connaissent Dublin retrouveront une quantité d'impressions qu'elles croyaient avoir oubliées. Mais ce n'est pas la ville qui est le personnage principal : chaque nouvelle est isolée ; c'est un portrait, ou un groupe, ce sont des individualités bien marquées que Joyce se plaît à faire vivre. Nous en retrouverons du reste quelques-unes, que nous reconnaîtrons, autant à leurs paroles et à leurs traits de caractère qu'à leurs noms, dans ses livres suivants. Gens de Dublin, qui constitue une excellente introduction à l'oeuvre de James Joyce, est, par lui-même, un des livres les plus importants de la littérature d'imagination en langue anglaise publiés depuis 1900.
4. Les Caves du Vatican
André Gide
3.62★ (1448)

Qu'une vieille mule comme Amédée Fleurissoire rencontre des escrocs, et le voilà en route pour Rome, persuadé d'aller sauver le pape. À ce jeu de dupes, il n'a pas grand chose à perdre sinon quelques illusions et beaucoup d'argent. Qu'un jeune arriviste comme Lafcadio décide de se faire passer pour le fils naturel d'un grand auteur et le voilà maître à chanter. À ce jeu de dupes, il a tout à gagner. Mais que ces deux destins se croisent à bord d'un vieux train et tout bascule : que se passerait-il si Lafcadio poussait cet inconnu hors du train, comme ça, gratuitement, un crime pour rien ? Ça n'aurait aucun sens, mais c'est justement pour ça que ce serait grisant : la liberté dans l'acte gratuit... Les mécanismes de la pensée, les rouages de la décision, la teneur de notre liberté : autant d'aspects de la nature humaine qui fascinent Gide, et qu'il traque dans toute son oeuvre, flirtant avec les frontières de l'absurde, non sans humour, mais toujours avec style et raffinement. --Karla Manuele
5. Lisbonne
Fernando Pessoa
3.50★ (305)

Fernando Pessoa (1888-1935), un des grands poètes universels de ce siècle, est né, a vécu et est mort à Lisbonne. Lisbonne, sa ville, sa patrie, qu'il appelait aussi « sa maison », lieu suprême de son inspiration et théâtre omniprésent de son oeuvre, est désormais indissociable du nom de Pessoa: sa gloire est dans le nom de Lisbonne. Pessoa avait conçu le projet d'un ensemble de guides sur le Portugal, intitulé « Tout sur le Portugal » dont seul ce guide fut écrit. Écrit autour de 1925, cet ouvrage est surprenant par son actualité et sa modernité. Le poète, utilisant une langue simple et chaleureuse, invite le lecteur (le touriste!) à se rapprocher de ce Portugal méconnu et oublié. Inédit en français, ce livre a été découvert et publié à Lisbonne en 1992.
6. Les deux messieurs de Bruxelles
Éric-Emmanuel Schmitt
3.91★ (2131)

Un recueil de 5 nouvelles sur le mystère des sentiments inavoués. Souvent, l'architecture d'une vie est composée de passions invisibles, qui ne se diront jamais, que personne ne devinera, inaccessibles parfois même à celui qui les éprouve. Et pourtant, quoi qu'obscurs, ces sentiments sont réels ; mieux, ils construisent la réalité d'un destin. Avec délicatesse, Eric-Emmanuel Schmitt dévoile les secrets de plusieurs âmes. Une femme entretenue et gâtée par deux hommes qu'elle ne connaît pas. Un héros qui se tue à la mort de son chien. Une mère généreuse qui se met à haïr un enfant. Un couple dont le bonheur repose sur un meurtre. Un mari qui rappelle constamment sa nouvelle femme au respect de l'époux précédent...
7. Saison à Copenhague
Karen Blixen
3.11★ (86)

À Copenhague, la saison mondaine commence au Nouvel An pour s'achever en avril. Pendant ces quelques mois, ce ne sont que réceptions et bals où les jeunes gens dansent et rient. Mais pour Ib Angel, éperdument amoureux de sa cousine, la ravissante Adélaïde, ce n'est que souffrance et désespoir... Une magnifique et bouleversante histoire d'amour
8. Tirana blues
Fatos Kongoli
3.00★ (19)

Au départ, une scène banale de la vie quotidienne : un homme prend un bain. Il est professeur d'histoire, change sans arrêt de numéro de téléphone et trompe sa femme. Il va être victime d'un attentat. Qui a voulu le tuer ? Première question, et qui nous laisse légitimement penser que l'on vient d'ouvrir un roman policier. Il y a un flic, une victime, il y a même une femme superbe ; fausse route pourtant. Tirana blues est un roman contemporain comique qui se moque avec intelligence du pourrissement d'une société gangrenée par la mafia et dont les personnages eux-mêmes acceptent le jeu des faux semblants.
9. Une nuit à Reykjavik
Brina Svit
3.19★ (111)

Lisbeth Sorel est cadre supérieur pour une grande compagnie aérienne. A Buenos Aires, elle rencontre Eduardo Ros, danseur de tango et gigolo. Leur rencontre les amène à se dévoiler et à remettre en question leur vision de la vie.
10. Les anagrammes de Varsovie
Richard Zimler
4.01★ (127)

Pologne, automne 1940 : des milliers de Juifs se retrouvent confinés dans une petite parcelle de la capitale, le tristement célèbre ghetto de Varsovie. Parmi eux Erik Cohen, un vieux psychiatre, contraint de survivre dans un minuscule appartement avec sa nièce et son petit-neveu adoré, Adam. L'hiver est éprouvant : l'hostilité du ghetto où tout manque, le crime omniprésent, la mort qui rôde. Soudain, dans cette atmosphère de fin du monde, Adam disparaît. Une odyssée poignante, poétique, époustouflante, racontée par un mystérieux narrateur qui tient le lecteur en haleine jusqu'à la dernière page.
11. Amsterdam
Ian McEwan
3.37★ (436)

Dans le froid glacial d'un hiver londonien, deux vieux amis discutent : Clive Linley, musicien de renom, et Vernon Halliday, patron d'un puissant quotidien anglais. À leur côté, achève de se consumer le corps de leur ancienne maîtresse, la flamboyante Molly Lane, critique gastronomique et photographe. Tous deux expriment la même antipathie à l'égard d'un autre ancien amant de Molly : Julian Garmony, ministre des Affaires étrangères, aux idées xénophobes et répressives. Mais au lendemain de ces obsèques, plus rien ne se passe comme avant pour les deux compères. Privés du soutien de leur muse, les voilà qui piétinent allégrement les valeurs morales, au nom de l'art pour l'un, de la rentabilité financière pour l'autre. Sur quel drame va déboucher l'entreprise de déstabilisation engagée par le journal de Vernon contre Garmony ? Et où l'étrange pacte qu'ont signé les deux amis va-t-il les mener ? Ian McEwan est considéré comme l'un des écrivains anglais les plus doués ; on lui doit notamment Les Chiens noirs et L'Enfant volé (prix Femina étranger 1993). Dans ce roman, à l'intrigue toute diabolique, il se livre à la satire féroce des sphères intellectuelle et politique de la société anglaise. Leurs égoïsmes, leurs ruses cyniques, leurs mesquineries, leurs lâchetés, sont exhibées, avec cet humour corrosif qui assure depuis le succès de McEwan. --Nathalie Gouiffès
12. Budapest
Chico Buarque
3.42★ (128)

" Je me suis retrouvé à Budapest à cause d'une escale imprévue, alors que je volais d'Istanbul à Francfort, où j'avais une correspondance pour Rio. La compagnie a offert aux passagers une nuitée dans un hôtel de l'aéroport et ne nous informerait que le lendemain matin que le problème technique qui avait provoqué cette escale en fait avait été une alerte anonyme à la bombe. Cependant, regardant distraitement à la télé le journal de minuit, j'avais déjà été intrigué en reconnaissant l'avion de la compagnie allemande garé sur une piste de l'aéroport. J'avais augmenté le son, mais le reportage bien sûr était en hongrois, la seule langue du monde, disent les mauvaises langues, que le diable respecte. J'ai éteint la télé, à Rio il était sept heures du soir, une bonne heure pour téléphoner chez moi : je suis tombé sur le répondeur, je n'ai pas laissé de message, à quoi bon dire allô, ma chérie, c'est moi, je suis à Budapest, il y a eu un pépin avec l'avion, je t'embrasse. " Tout en étant le héros et le narrateur de sa propre vie, José Costa - a priori condamné par sa profession de " nègre " à rester dans l'ombre - en est aussi le spectateur impuissant. À partir d'un arrêt forcé dans la capitale hongroise, les événements semblent lui échapper, et son existence ressemble de plus en plus à un jeu de pistes linguistique et sentimental entre deux villes, deux langues, mais aussi entre deux femmes, loin de la vie tranquille et sans éclat qu'il menait auparavant. Ce troisième roman de Chico Buarque, hilarant tour de force littéraire qui nous mène des plages d'Ipanema aux bords du Danube, recèle une réflexion très originale sur les questions d'identité et de langue.
13. Piazza Bucarest
Jens Christian Grondahl
3.27★ (105)

Cela aurait pu être un simple mariage blanc permettant à Elena de fuir la Roumanie de Ceausescu. Mais Scott, un photographe de presse d'origine américaine, s'attache beaucoup plus que prévu à cette jeune femme secrète, et lorsqu'elle le quitte, après quelques mois de vie commune au Danemark, il est désemparé. Cette séparation brutale ne lui permet pas de comprendre ce qui s'est réellement passé depuis leur rencontre, à la faveur d'un reportage de Scott à Bucarest. Quelque temps après, alors que Scott s'apprête à rentrer aux États-Unis, le fils de sa première épouse lui apporte une lettre provenant de Roumanie et destinée à Elena. À la demande de Scott, il va partir à la recherche d'Elena et devenir, presque malgré lui, la première personne à qui elle fera le douloureux récit de sa vie...
14. Voyage de Pétersbourg à Moscou
Alexandre Radichtchev
3.27★ (32)

C'est le premier livre révolutionnaire publié en Russie. Son auteur, grand aristocrate, fit ses études à Leipzig où il lut les auteurs des Lumières. Catherine II, qui soutenait les Encyclopédistes, à commencer par Voltaire, changea radicalement son point de vue après la Révolution de 1789. Radichtchev, lui, avait gardé les idéaux de Rousseau et c'est sous le regard des philosophes français qu'il écrivit ce livre qui est un hymne à la liberté et à la justice sociale. Ce récit de voyage, dans lequel l'auteur décrit simplement ce qu'il voit, de Saint-Pétersbourg à Moscou, est d'une force étonnante. Catherine Il fut outrée, Radichtchev condamné à mort, mais sa peine commuée en exil en Sibérie. Le livre demeura interdit jusqu'à la fin du XIXe siècle, bien que son auteur ait été gracié par Alexandre Ier .
15. Timon d'Athènes
William Shakespeare
3.83★ (75)

le nom de Timon était devenu proverbial dans l'antiquité pour exprimer un misanthrope. L'histoire de sa misanthropie, et le bizarre caractère de ce personnage frappèrent sans doute Shakespeare pendant qu'il s'occupait d'Antoine et Cléopâtre...
16. Rome
Émile Zola
3.69★ (187)

Le deuxième roman de la suite des Trois Villes (Lourdes, Rome, Paris) parut en 1896. Après avoir écrit un livre où il résume son expérience très critique de la société, La Rome nouvelle, l'abbé Pierre Froment se rend à Rome pour défendre son livre qui risque d'être condamné. Il souhaite rencontrer le pape Léon XIII (cet entretien sera le sommet du livre). On assiste aux intrigues, aux rivalités du « monde noir ». « Le clergé romain depuis les cardinaux jusqu'aux petits prêtres de campagne sont défiés », écrit Zola. L'intérêt de Rome réside non seulement dans l'itinéraire intellectuel et spirituel du héros, prêtre en proie au doute, mais dans la peinture psychologique et sociale des milieux du Vatican, sujet que très peu de romans ont abordé en France. Le christianisme peut-il se renouveler, proposer un remède aux malheurs de l'humanité ?
17. Vienne au crépuscule
Arthur Schnitzler
3.87★ (468)

Le jeune baron Georges von Wergenthin, musicien de talent mais un rien dilettante, se remet péniblement de la mort de son père. Six mois après le décès de celui-ci, il fréquente à nouveau les salons viennois, notamment celui de Mme Ehrenberg, épouse d'un riche industriel juif ; il y est à l'affût des yeux brillants et pleins de promesses des jeunes filles : qui, de Sissy, Else, Anna ou Thérèse sera l'objet de sa prochaine aventure ? Anna Rosner l'emporte par la sincérité de son amour, son dévouement, sa sensibilité. Mais, même lorsqu'elle attendra un enfant de lui, Georges ne pourra se résoudre à assumer pleinement ce qui reste pour lui une "aventure" ; le "chemin de la liberté" lui reste primordial, et même le poste de chef d'orchestre qu'on lui propose suscite en lui indécision et crainte d'être lié. Ce roman à clés, qui fit scandale en 1908, livre une réflexion sur la responsabilité personnelle et collective ; à la finesse de l'analyse psychologique s'ajoute une peinture réaliste des attitudes variées de la communauté juive face aux problèmes du sionisme et de l'antisémitisme croissant. La société y apparaît légère, désengagée des problèmes cruciaux de l'époque, alors même que se préparent les grands bouleversements qui affecteront bientôt l'Autriche. --Nathalie Gouiffès
18. Un hiver à Madrid
C. J. Sansom
3.82★ (277)

Dans le chaos qui suit la guerre civile espagnole, Harry Brett, interprète à l'ambassade britannique, peine à reconnaître le Madrid de sa jeunesse. La ville n'est plus qu'un champ de ruines. Chargé par les services secrets anglais d'espionner un ancien camarade de collège lié à la faction extrémiste des nationalistes espagnols, Harry espère secrètement retrouver Bernie, son meilleur ami, fervent communiste porté disparu lors de la guerre civile. Aidé par Barbara, l'ancienne maîtresse de Bernie, et surtout par Sofia, une jeune étudiante en médecine dont il va tomber passionnément amoureux, Harry ignore encore qu'il n'est qu'un pion manipulé par des politiciens sans scrupules... Entre dilemmes, compromissions et ambiguïtés morales douteuses, dans une partie d'échecs où tous les coups sont permis, chacun des joueurs de ce quintet amoureux perdra quelque chose : ses illusions, ses certitudes, ses espoirs, voire la vie, tandis que l'Europe gronde du bruit de l'avancée nazie...
19. Londres - Le nouveau Londres
Paul Morand
3.76★ (58)

Londres fut la plus durable passion de Paul Morand. Des conquérants normands à la diplomatie insulaire en passant par les pubs, les clubs, les courses de lévriers et les maisons hantées, il compose une encyclopédie à la gloire de la capitale britannique et des Anglais : "À leur amour de l'excentricité seul on peut juger déjà que les Anglais furent un grand peuple". Une oeuvre majeure pour mieux comprendre "cette ville qui fait de la lumière avec rien, avec des gris".
20. L'homme de Kiev
Bernard Malamud
4.22★ (399)

Un homme juif, simple réparateur de son état, puis gérant d'une petite briqueterie de Kiev, est arrêté en 1911. On l'accuse d'être l'auteur d'un « meurtre rituel », qui a eu lieu sur la personne d'un jeune garçon du voisinage. Cette absurde accusation le tient deux ans et demi en prison, au cours desquels il subit les pires sévices, avant que s'ouvre le procès qui fera éclater son innocence. Bien que partant d'un fait historique précis, la célèbre affaire Bellis, Bernard Malamud ne se livre pas seulement à une superbe reconstitution de la Russie de Nicolas II, ravagée par les superstitions et les persécutions virulentes, les violences et les dissensions. Vivant symbole de victimes de toutes les injustices, son héros, par son obstination à porter témoignage de la vérité, fait éclater l'histoire dans le mythe et devient notre contemporain
21. Le Violoncelliste de Sarajevo
Steven Galloway
4.06★ (147)

Le roman des villes assiégées. Comment, pendant vingt-deux jours, un musicien, un boulanger, un simple père... bravent la mort à Sarajevo. Sarajevo assiégée. Un obus fauche vingt-deux victimes devant une boulangerie. En hommage à ses voisins disparus, un violoncelliste virtuose va pendant vingt-deux jours, à seize heures précises, jouer l'Adagio d'Albinoni là où la bombe a frappé. A partir de cette histoire authentique qui commença le 22 mai 1992 et décida l'acte de résistance de Vedran Smailovic, Steven Galloway a élaboré un roman parabole sur le courage et la peur, sur la vie menacée à chaque coin de rue, sur la mort tombée du ciel. Outre le musicien, trois autres personnages : Flèche, une jeune femme devenue sniper, parce que la vie peut disparaître tellement rapidement qu'elle en a perdu tout son sens. Kenan, qui tous les quatre jours doit descendre de sa colline, traverser la ville afin de chercher de l'eau potable pour sa famille et sa vieille voisine. Dragan, boulanger de son état, dont la femme et son fils ont réussi à quitter la ville pour l'Italie. Lui aussi, tous les matins, doit traverser la ville pour rejoindre son travail. Et à l'occasion de ces va-et-vient, sous la menace des balles, à chacun de voir surgir intensément sa vie d'antan dans un Sarajevo en paix, de voir remonter aussi les craintes les plus profondes enfouies en soi. " Une histoire universelle, comment trouver un sens à la vie et croire en l'homme au coeur de l'horreur oppressante. " Khaled Hosseini, auteur de Mille soleils splendides et des Cerfs-Volants de Kaboul. " Une histoire bouleversante. " J.M. Coetzee
22. Dernière danse à Pristina
Julie Armen
4.00★ (8)

Officier de police, Yann s'est porté volontaire pour une mission de six mois au Kosovo. Désir de fuir un amour malheureux ? Peut-être. Là-bas, il rencontre Claire, qui enchaîne les missions humanitaires depuis plusieurs années. Habituée au travail des ONG, cette jeune Française n'ignore rien des conflits et de leurs conséquences. Pourtant, les violences extrêmes et les persécutions quotidiennes subies par la population semblent lui faire perdre ses repères. Peu à peu, elle se laisse submerger par ses angoisses. Ses enquêtes quotidiennes sur le respect des Droits de l'homme, sa rencontre avec Zoran, un jeune Serbe à la troublante beauté, qui vit cloîtré pour échapper au nettoyage ethnique, la font douter du bien-fondé des grandes organisations internationales. La peur et le danger invitent à vivre plus intensément, mais l'impuissance et le désenchantement pourraient bien avoir raison de tous les courages. Qui mieux que l'auteur, en poste à Pristina et ayant vécu l'intensité d'un conflit interethnique dans toute sa complexité, pouvait recréer l'atmosphère des Balkans ? Avec force, Julie Armen nous dépeint un pays dévasté dans sa chair, le difficile travail des humanitaires, l'action ambiguë des services secrets de l'Est ou de l'Ouest, les pleins pouvoirs des mafias locales... Un premier roman qui met magistralement en scène l'un des enjeux majeurs de notre siècle.
23. La fin des punks à Helsinki
Jaroslav Rudis
3.90★ (46)

D'abord il y a Ole, ancienne star du punk est-allemand qui passe ses journées derrière le comptoir de son bar, le Helsinki, avec ses copains nostalgiques des bouges cradingues et des crêtes iroquoises. Et puis il y a Nancy, la punkette tchèque de dix-sept ans qui déverse sa rage sur les pages de son journal en racontant le quotidien d'une ado des Sudetes dans les années 1980 : sa peur des retombées de Tchernobyl, son ennui, la cohabitation avec les Russes, le sentiment de liberté qu'elle trouve dans le punk-rock malgré la censure du régime. Ode mélancolique et ironique aux vieux rebelles d'Europe centrale, La Fin des punks à Helsinki brosse le portrait doux-amer d'un monde où la révolte est devenue un business, une candide imposture estampillée bio. Après avoir exercé comme DJ, manager d'un groupe de punk, agent publicitaire pour une bière tchèque en Allemagne et journaliste au quotidien Pravo, Jaroslav Rudis, né en 1972, est devenu l'un des écrivains tchèques les plus en vue des années 2000. Alois Nebel, l'adaptation cinématographique de la bande dessinée qu'il a écrite, est sorti dans les salles françaises en mars 2012.
24. La pleurante des rues de Prague
Sylvie Germain
3.92★ (296)

"Cette inconnue, qui donc est-elle ? Une vision, elle-même porteuse, semeuse de visions. Une vision avare de ses apparitions. Elle ne s'est montrée que peu de fois, et toujours très brièvement. Mais chaque fois sa présence fut extrême. Une vision liée à un lieu, émanée des pierres d'une ville. Sa ville, - Prague. Jamais elle n'a paru ailleurs, bien que certainement elle en ait le pouvoir. Cette femme n'a ni nom, ni âge, ni visage. Peut-être en a-t-elle, mais elle les tient cachés. Son corps est majestueux, et inquiétant. Elle est immense, une géante. Et elle boite fortement."
25. Millénaire à Belgrade
Vladimir Pistalo
4.22★ (28)

Cette ville, c'est Belgrade. Ce rêve, c'est celui de toute une génération : celle, désenchantée, de Boris, Ballé, Irina, Zora et Milane. Un groupe d'amis qui, à peine sorti de l'adolescence au début des années quatre-vingt, au moment de la mort de Tito, envisage, plein d'espoir, un avenir affranchi de la "pensée unique" jusque-là en vigueur. Tous s'accrochent avec une énergie farouche, et souvent délirante, au moindre soubresaut d'une ville qui voit les guerres successives l'engloutir. Une ville-héroïne dont l'ambiance rappelle la folie carnavalesque des films d'Emir Kusturica, et qui depuis toujours insuffle à ses habitants sa force et sa magie.
26. Bratislava
François Nourissier
3.40★ (23)

Les récepteurs de radio, alors appelés postes de TSF, offraient au rêve, imprimés au dos d'une vitre et plongés dans la pénombre verte où un curseur allait les débusquer, les noms d'émetteurs exotiques, de stations improbables. Mystérieusement, Bratislava attirait toujours mon regard. Si les quatre syllabes rocailleuses, baignées d'eaux danubiennes et de songes slaves, ne m'avaient pas ainsi fasciné, ce livre n'eût sans doute pas existé. Ma vie en eût été changée, comme est détourné le cours d'un ruisseau: serais-je allé là-bas, en 1947, fêter mes vingt ans ? Y serais-je retourné, la cinquantaine bien entamée, à la poursuite d'images presque effacées mais douées de la patiente insistance des songes. ou de l'oubli ? En somme, Bratislava est un exercice de mémoire. J'ai passé des heures, en 1986, à la recherche de lieux que la ville semblait avoir escamotés. Où est la vaste cour, comme d'une caserne ou d'un monastère, décorée de ce pavillon rococo devant lequel était dressée, pour l'orchestre, une estrade ? Le béton communiste avait recouvert mes souvenirs en même temps qu'un quartier de la ville: l'ancien ghetto, les abords du pont sur le Danube. Abandonné à l'incertitude par la défaillance d'une mémoire plus usée que je ne le croyais, je compris comment, à partir des mêmes faits, avérés ou réinventés, on peut glisser au roman, à la confidence, à la nostalgie, qui sont des degrés de l'oubli. « Exercice de mémoire » : expression trop scolaire. Comme d'autres de mes livres, Bratislava est un aveu, un compromis entre mes peurs et mes chansons, un cabotage au long de mon littoral. Mais quelle mer le baigne-t-elle ? À quelle heure sont attendues les grandes marées, prévus les grands départs ? Serai-je prêt ?
27. Le messie de Stockholm
Cynthia Ozick
3.27★ (30)

Lars est critique littéraire dans un journal suédois. Un homme plutôt ordinaire, à une obsession près : il se prend pour le fils de Bruno Schulz, l'écrivain polonais assassiné par les nazis en 1942. Cette aimable monomanie ne porterait pas à conséquence si elle ne l'entraînait pas dans une étrange aventure, à la recherche du chef-d'oeuvre disparu de Schulz, Le Messie... Ce roman poignant par les échos qu'il éveille est aussi une fable subtile sur l'idolâtrie. Et ce n'est pas le moindre de ses paradoxes que de nous mettre en garde contre les délices de l'illusion littéraire en redoublant ses artifices.
28. Les Fantômes de Belfast
Stuart Neville
3.95★ (401)

Signé le 10 avril 1998, l'Accord de Paix pour l'Irlande du Nord a mis un terme à des années de guerre sanglante. En 2007, Belfast est une ville où se presse une foule d'étudiants et de jeunes cadres, et où ont fleuri bars branchés et boutiques de luxe. Pourtant, les anciennes haines n'ont pas disparu. Entre les anciens militants toujours attachés à leur cause, les activistes reconvertis en politiciens présentables et les gangsters qui prospèrent, le pays cherche son identité. Gerry Fegan, lui, se débat avec ses démons personnels. Depuis qu'il est sorti de la prison de Maze, cet extueur de l'IRA est devenu alcoolique. Il est hanté par les fantômes des douze personnes qu'il a délibérément assassinées et ne connaît plus le repos. Le seul moyen de se débarrasser de ces ombres qui assaillent sa conscience sera d'exécuter un par un les commanditaires des meurtres. Mais les nouveaux cadavres que laisse Gerry Fegan sur son passage menacent le précaire équilibre du processus de paix. Une chasse à l'homme commence sur fond de paranoïa et de duplicité, jusqu'à un final explosif. Avec Les Fantômes de Belfast, Stuart Neville, révélation du roman noir irlandais, signe un thriller où dominent la tension et l'effroi, servi par une écriture tranchante. Il a su donner à son personnage principal un caractère ambigu et profondément tragique. Entre remords et désir de vengeance, Fegan, qui aspire à la rédemption, incarne les contradictions d'un territoire en quête d'identité, où le feu semble toujours couver.
29. Train de nuit pour Lisbonne
Pascal Mercier
3.83★ (986)

Une suggestion de Piatka. Une femme penchée sur le parapet d'un pont. un matin à Berne, sous une pluie battante. Le livre, découvert par hasard, d'un poète portugais. Amadeu de Prado. Ces deux rencontres bouleversent la vie du sage et très érudit professeur Raimond Gregorius. Au milieu d'un cours de latin, soudain il se lève et s'en va. Il prend le premier train de nuit pour Lisbonne, tournant le dos à son existence anti-poétique et sans savoir ce que vont lui révéler la beauté étrangère de Lisbonne et le livre d'Amadeu. Fascinée par les profondeurs que ce texte lui ouvre sur l'amour, l'amitié, le courage et la mort. il veut savoir qui était Amadeu de Prado : un médecin de génie, poète, militant engagé dans la Résistance contre la dictature de Salazar - un orfèvre des mots, un maître à penser, un explorateur de la vie à la manière des anciens navigateurs portugais. L'enquête menée par Gregorius l'entraîne dans une ronde de personnages fortement dessinés qui ont connu Amadeu. Leurs témoignages convergent vers cet homme et cernent en même temps la personnalité de Gregorius : " coupable " d'avoir trop peu osé. Un grand roman européen qui sonde les multiples territoires de l'âme et de la conscience de soi
30. Les chiens de Riga
Henning Mankell
3.79★ (4799)

Une suggestion de Moan. Février 1991. Un canot pneumatique s'échoue sur une plage de Scanie. Il contient les corps de deux hommes exécutés d'une balle dans le coeur. L'origine du canot est vite établie : de fabrication yougoslave à l'usage des Soviétiques et de leurs pays satellites. Les corps sont identifiés : des criminels lettons d'origine russe liés à la mafia. Un policier de Riga est appelé en renfort à Ystad. Dès son retour en Lettonie, l'étrange major Liepa pour lequel l'inspecteur Wallander s'est pris d'amitié est assassiné. Wallander part alors pour Riga. Là, privé de tous repères, il se trouve plongé dans un pays en plein bouleversement, où la démocratie n'est encore qu'un rêve, un monde glacé fait de surveillance policière, de menaces non voilées, de mensonges. Où se cache la vérité ? À force d'obstination l'inspecteur suédois, réduit à ses seules intuitions mais désireux que justice soit rendue, parviendra à faire la lumière.
31. Journal d'un étranger à Paris
Curzio Malaparte
3.46★ (60)

Une suggestion de fanfanouche. Ce journal qui se présente à la fois comme un récit et comme une chronique parisienne, a été écrit au cours des années 1947-1948, au retour à Paris de l'auteur, après 14 ans d'absence. "C'est la découverte d'une nouvelle France, d'un nouveau peuple français, c'est le portrait d'un moment de l'histoire de la nation française, qui coïncide avec un moment particulier de ma vie".
32. Paris est une fête
Ernest Hemingway
3.54★ (4246)

Une suggestion de fanfanouche. « Miss Stein et moi étions encore bons amis lorsqu'elle fit sa remarque sur la génération perdue. Elle avait eu des ennuis avec l'allumage de la vieille Ford T qu'elle conduisait, et le jeune homme qui travaillait au garage et s'occupait de sa voiture - un conscrit de 1918 - n'avait pas pu faire le nécessaire, ou n'avait pas voulu réparer en priorité la Ford de Miss Stein. De toute façon, il n'avait pas été sérieux et le patron l'avait sévèrement réprimandé après que Miss Stein eut manifesté son mécontentement. Le patron avait dit à son employé : "Vous êtes tous une génération perdue." "C'est ce que vous êtes. C'est ce que vous êtes tous, dit Miss Stein. Vous autres, jeunes gens qui avez fait la guerre, vous êtes tous une génération perdue." »
33. La neige noire d'Oslo
Luigi Di Ruscio
3.73★ (17)

Une suggestion de Moan. Enfermé dans « sa tour de glace » - le petit appartement d'une banlieue ouvrière d'Oslo -, puisant dans un quotidien où personne ne parle sa langue, ni à l'usine ni en famille, Luigi Di Ruscio a écrit le monde quarante ans durant. Entraîné par le flot des crépitements incessants de sa machine à écrire, il mêle librement le roman, l'autobiographie, la poésie : « comment se fier à des témoins oculaires qui affirment avoir vu de magnifiques couchers de soleil quand on sait pertinemment que le soleil ne se couche pas, c'est nous qui crépusculons constamment. » Perpétuellement drôle, il s'émancipe de tout avec joie, et étrille les conventions du langage dans un élan de créativité furibonde, renverse les hiérarchies, bouscule la religion, la politique, la famille, le couple et le sexe, fusionnant l'écriture et la vie.
34. Le serrurier de Zagreb
Daniel Depland
4.00★ (3)

Une suggestion de Moan. Décor naturel : Londres ; décor théâtral" : Zagreb. D'un côté, Nigel, ancien fossoyeur devenu garde du corps et videur dans un bordel ; de l'autre, Eva, qui dix ans auparavant a quitté Nigel, mariée depuis à Guillaume de Vairan, ancien consul de France à Zagreb nommé attaché culturel à Londres. Aux deux pôles du livre, Nigel et Eva sont semblables à deux aimants qui s'attirent irrésistiblement. Que trouve-t-on entre ces deux pôles et qu'est-ce qui va les rapprocher malgré eux ? Du côté de Nigel, le milieu interlope des maisons closes où se mêlent des dissidents yougoslaves ; du côté d'Eva, le milieu diplomatique où se mêlent les mêmes dissidents yougoslaves. C'est ainsi qu'un monde d'exilés à deux faces devient le moteur (comme la fatalité en marche) qui rendra inévitable leurs retrouvailles. Comme une longue partie de cartes dont les règles s'inventent au fur et à mesure de son déroulement - avec, pour jokers, une prophétie et un faucon en diamants - toute l'action du livre est donc prise sous l'ombre du serrurier de Zagreb, détenteur des clés de chaque destinée..."
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