AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations sur Colomba et 10 autres Nouvelles (20)

Colomba balbutia quelques mots de remerciement et s’empressa de suivre la femme de chambre de miss Nevil pour faire à sa toilette les petits arrangements que rend nécessaires un voyage à cheval par la poussière et le soleil.
En rentrant dans le salon, elle s’arrêta devant les fusils du colonel, que les chasseurs venaient de déposer dans un coin.
— Les belles armes ! dit-elle ; sont-elles à vous ?
— Non, ce sont des fusils anglais au colonel. Ils sont aussi bons qu’ils sont beaux.
— Je voudrais bien, dit Colomba, que vous en eussiez un semblable.
— Il y en a certainement un dans ces trois-là qui appartient à della Rebbia, s’écria le colonel. Il s’en sert trop bien. Aujourd’hui quatorze coups de fusil, quatorze pièces !
Aussitôt s’établit un combat de générosité, dans lequel Orso fut vaincu, à la grande satisfaction de sa sœur, comme il était facile de s’en apercevoir à l’expression de joie enfantine qui brilla tout d’un coup sur son visage, tout à l’heure si sérieux.
— Choisissez, mon cher, disait le colonel.
Orso refusait.
— Eh bien ! mademoiselle votre sœur choisira pour vous.
Colomba ne se le fit pas dire deux fois : elle prit le moins orné des fusils, mais c’était un excellent Manton de gros calibre.
— Celui-ci, dit-elle, doit bien porter la balle.
Commenter  J’apprécie          250
Obligé par la roideur de la pente à mettre pied à terre, Orso, qui avait laissé la bride sur le cou de son cheval, descendait rapidement en glissant sur la cendre; et il n'était guère qu'à vingt-cinq pas d'un de ces enclos en pierre à droite du chemin, lorsqu'il aperçut, précisément en face de lui, d'abord un canon de fusil, puis une tête dépassant la crête du mur.
Commenter  J’apprécie          40
Cicéron dit quelque part, c’est, je crois, dans son traité De la nature des dieux, qu’il y a eu plusieurs Jupiters, - un Jupiter en Crète, - un autre à Olympie, - un autre ailleurs ; - si bien qu’il n’y a pas une ville de Grèce un peu célèbre qui n’ait eu son Jupiter à elle. De tous ces Jupiters on en a fait un seul à qui l’on a attribué toutes les aventures de chacun de ses homonymes. C’est ce qui explique la prodigieuse quantité de bonnes fortunes qu’on prête à ce dieu.

La même confusion est arrivée à l’égard de don Juan, personnage qui approche de bien près de la célébrité de Jupiter.
Commenter  J’apprécie          30
Tel se moque d'un danger éloigné qui pâlit quand il s'approche.
Commenter  J’apprécie          20
La nuit a certainement une influence très grande sur les peines morales comme sur les douleurs physiques. Elle donne à tout une teinte lugubre, et les images qui, le jour, seraient indifférentes ou même riantes, nous inquiètent, nous tourmentent la nuit, comme des spectres qui n'ont de puissance que pendant les ténèbres. Il semble que, pendant la nuit, la pensée redouble d'activité, et que la raison perd son empire. Une espèce de fantasmagorie intérieure nous trouble et nous effraye sans que nous ayons la force d'écarter la cause de nos terreurs ou d'en examiner froidement la réalité.
Commenter  J’apprécie          20
Extrait de "Mateo Falcone" :

Si vous avez tué un homme, allez dans le maquis de Porto-Vecchio, et vous y vivrez en sûreté, avec un bon fusil, de la poudre et des balles; n'oubliez pas un manteau brun garni d'un capuchon, qui sert de couverture et de matelas. Les bergers vous donnent du lait, du fromage et des châtaignes, et vous n'aurez rien à craindre de la justice ou des parents du mort, si ce n'est quand il vous faudra descendre à la ville pour y renouveler vos munitions.
Commenter  J’apprécie          20
C'est cette manière de taillis fourré que l'on nomme maquis.
Différentes espèces d'arbres et d'arbrisseaux le composent,
mêlés et confondus comme il plaît à Dieu. Ce n'est que la
hache à la main que l'homme s'y ouvrirait un passage, et
l'on voit des maquis si épais et si touffus, que les mouflons
eux-mêmes ne peuvent y pénétrer.
Si vous avez tué un homme, allez dans le maquis de Porto-Vecchio, et vous y vivrez en sûreté, avec un bon
fusil, de la poudre et des balles; n'oubliez pas un manteau
brun garni d'un capuchon, qui sert de couvertures et de
matelas. Les bergers vous donnent du lait, du fromage et
des châtaignes, et vous n'aurez rien à craindre de la justice ou des parents du mort, si ce n'est quand il vous faudra descendre à la ville pour y renouveler vos munitions.

Page 25 et 26

Commenter  J’apprécie          10
Le Vase étrusque

Quand une passion nous emporte nous éprouvons quelque consolation d'amour-propre à contempler notre faiblesse du haut de notre orgueil.
Commenter  J’apprécie          10
Le Vase étrusque

Ses amis, et ce mot désigne les personnes que nous voyons deux fois par semaine, se plaignaient de sa méfiance à leur égard; en effet, celui qui, sans qu'on l'interroge, nous fait part de son secret, s’offense ordinairement de ne pas apprendre le nôtre. On s'imagine qu'il doit y avoir réciprocité dans l'indiscrétion.
Commenter  J’apprécie          10
Son premier mouvement avait été un aveugle transport de fureur, et il s'était dit que la fortune lui offrait une excellente occasion de corriger ce lâche qui mutilait un cheval pour se venger d'un soufflet.
Commenter  J’apprécie          10






    Lecteurs (1262) Voir plus



    Quiz Voir plus

    Le vénus d'Ille

    comment s'appelle l'hôte du narrateur ?

    Monsieur de Peyrehorade
    Monsieur de Pehrehorade
    Monsieur Alphonse
    Monsieur de Peyreorade

    3 questions
    19 lecteurs ont répondu
    Thème : La Vénus d'Ille de Prosper MériméeCréer un quiz sur ce livre

    {* *}