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Je m'intéresse ici à "Colomba".

Cette nouvelle a été écrite par Mérimée après un voyage en Corse. Dans le village de Fozzano, près de Sartène, il fit la connaissance d'un homme en proie à une vendetta pour avoir tué deux de ses ennemis. Il rencontra également une certaine Colomba, alors âgée de 65 ans, en conflit avec une famille depuis des lustres. Cette Colomba avait une fille de 20 ans. Nul doute que dans sa nouvelle, Mérimée ait prêté l'histoire de la mère à la fille.

Le texte commence par la présentation d'un irlandais, Sir Thomas Nevil et de sa fille Lydia, revenant d'un voyage en Italie et faisant escale à Marseille. A l'hôtel où ils se trouvent, ils dinent avec l'ancien adjudant de Thomas, le Capitaine Ellis, subjugué par la Corse. Lydia, qui s'était ennuyée en Italie, est charmée par tout ce que lui raconte l'invité. Elle veut absolument aller dans ce pays. Thomas déniche une goélette en partance pour Ajaccio. Lydia fait un caprice : personne ne doit embarquer avec eux. le patron demande cependant la permission de prendre avec lui un de ses parents, Orso della Rebbia, un militaire. le père accepte et la fille fait la moue (on s'en doute). Un soir, elle va se balader sur le pont et entend un matelot chanter. Il était question de meurtre et de vengeance. Elle apprend par la suite que cette chanson avait été composée à la mort du père d'Orso. Ce dernier devient alors à ses yeux digne d'intérêt, d'autant plus qu'à son arrivée sur l'île, elle comprend qu'un mystère plane autour de ce dernier.

Orso della Rebbia retrouve sa soeur, Colomba, belle jeune fille d'une vingtaine d'années. Lydia comprend qu'il y a un fort contentieux entre les Rebbia et les Barricini... une sorte d'histoire à la Roméo et Juliette, en plus sanglant... Et lorsque Colomba lui offre une arme, un stylet, Miss Nevil se dit que l'histoire est loin d'être finie... A vous de voir ! Cette Colomba est digne d'Electre, la soeur d'Oreste qui vengea, à travers ce dernier, la mort de leur père, Agamemnon. Elle a la même volonté, la même force de caractère.

Cette nouvelle, vous l'aurez compris, tourne autour de la vendetta. Simple nouvelle ? Oh non, n'en déplaise aux critiques de l'époque qui n'apprécièrent guère le manque de profondeur psychologique. Au premier rang des détracteurs se trouvait Victor Hugo qui trouvait que Mérimée était un "homme naturellement vil". Peut-être était-ce parce que Sainte-Beuve, l'amant d'Adèle, le trouvait génial ? Mais là n'est pas le propos...

Lien : http://www.lydiabonnaventure..
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Cela fait un petit moment que j'avais envie de lire la nouvelle « La Vénus d'Ille », et j'ai fait d'une pierre deux coups en découvrant un peu mieux Mérimée à travers ce recueil de onze nouvelles.

Les récits sont assez variés : des scènes de vendetta corses, des intrigues amoureuses, des histoires teintées de fantastique, … Malgré la diversité des genres, Mérimée nous installe facilement dans l'ambiance de son récit, et on passe du maquis corse au palais royal sans y prendre garde.

Cependant, j'ai trouvé que les nouvelles avaient un caractère « journalistique », dans le sens où l'auteur s'investit peu dans ses histoires. Les faits sont bien détaillés, mais il n'y a ni jugement ni affection particulière pour les personnages, pas de leçons de morale ou de conclusion personnelle. Une fois l'histoire terminée, on passe à autre chose, et de manière assez abrupte. Les intrigues et les constructions des récits m'ont beaucoup plu, mais l'écriture m'a parue assez sèche.
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En Corse, il y a le maquis, les cochons sauvages, les montagnards et Colomba, jeune fille animée d'une haine farouche après l'assassinat de son père et du désir de venger sa mort. Alors lorsque son frère aîné Orso della Rebbia revient sur l'île, la jeune fille souhaite qu'il respecte les traditions et que la vendetta soit accomplie. Mais le jeune homme est loin de tout cela après son séjour sur le continent. Il vient de rencontrer une jeune Anglaise, Lydia, accompagnée de son père, le colonel Nevil, qui viennent passer 15 jours sur l'île. Colomba arrivera-t-elle à convaincre son frère d'accomplir sa vengeance ?

Prosper Mérimée, dans cette nouvelle, s'attache à décrire les paysages et coutumes corses. A travers le personnage de Colomba, il décrit des valeurs et une idée de l'honneur que seul le sang versé de l'ennemi peut réhabiliter. Colomba, comme son île, est d'un tempérament fougueux et intransigeant. Dans cette histoire de passion et de respect de traditions séculaires, l'auteur s'attache également à nous donner une leçon de vocabulaire corse en nous expliquant certains termes.
Quand on pense à la Corse en terme de référence littéraire, "Colomba" est un titre incontournable.
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Un voyageur comme il y en eut tant au 19ème siècle, de ces oisifs qui tuent le temps en visitant les pays alentour, passe en Corse. Il tombe dans une histoire de vendetta comme il y en eut tant dans l'île, mais ici, c'est Colomba, une femme, qui pousse son frère à accomplir la vengeance commandée par l'honneur.
Une tragédie, un classique, une vision de l'île de Beauté au 19ème siècle, tout cela fait de Colomba un très bon récit.
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Tout le monde a déjà entendu un tas d'histoires sur la Corse, sur ses habitants, sur ses traditions pour le moins surprenantes et dangereuses. Pourtant, personne n'a vraiment d'idée précise de ce qui ce passe sur cette petite ile aux coutumes si particulières.
Mérimée, après une documentation approfondie dans les Archives Judiciaires et dans les récits locaux nous livre l'histoire incroyable d'une vendetta entre deux familles corses qui s'entre-déchirèrent pendant plus d'un demi-siècle.
On admire Colomba et sa fougue hors du commun, prête à tout pour forcer son frère à accomplir la vengeance qu'exigent les traditions corses, prête même, s'il le faut, à aller tuer les Barricini de ses mains.
Un livre vraiment spectaculaire, où se déchainent les passions les plus violentes et les plus meurtrières dans le cadre de traditions ancestrales d'importance primordiale pour les Corses.
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L'ensemble du recueil est assez inégal, et pourtant je ne me suis pas ennuyé. Si certaines nouvelles ne sont pas passionnantes, Mérimée nous épargne au moins les développements psychologiques interminables dont sont usagers ceux qui n'ont rien à dire. Seule La double méprise se permet quelques épanchements qui, avec la thématique, donnent à la nouvelle une ressemblance troublante avec l'intrigue et le ton de Madame Bovary.
J'ai notamment apprécié Les Âmes du purgatoire, réécriture particulièrement belle de l'histoire de Don Juan, conte d'une éclatante décadence et d'une misérable contrition.
Le format de la nouvelle, parfaitement adapté aux lecteurs peu attentifs, permet de passer d'un jour à l'autre dans le maquis de Corse aux sombres salles des châteaux de Suède, en passant par le pont d'un négrier perdu au milieu de l'Atlantique.
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J'avais découvert ce roman de Mérimée au collège lors d'une lecture obligatoire. Et, comme lors de toute lecture imposée, j'avais apprécié l'oeuvre mais je n'en avais pas gardé un souvenir impérissable. Mais, participant à un challenge sur Babelio, j'ai décidé de relire ce roman car j'étais sûre de ne pas être déçue. Et là, ce fut une révélation. Dès les premières pages, j'ai été happée par le texte, l'intrigue, les personnages. J'avais oublié la qualité de la prose de Mérimée. Je pense surtout que j'étais trop jeune, lors de la première lecture, pour l'apprécier à sa juste valeur. Les personnages sont finement décrits avec des caractères tellement différents mais loin de la caricature. J'ai avalé d'une traite ce roman, certes court, tellement l'intrigue est captivante. Les paysages corses constituent à eux seuls un personnage, le maquis et ses coutumes sont parfaitement mis en valeur. A aucun moment, Mérimée ne porte de jugement sur cette coutume ancestrale. Il en expose juste les conséquences sans fin et les répercussions dans la société corse et surtout l'incompréhension des continentaux face à cette « barbarie » sanguinaire.
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De l'imagination, du talent et du travail.
Mérimée crée des personnages forts et intéressants. Parfois, il esquisse une scène seulement, sans tout expliciter, de façon à nous faire imaginer nous-mêmes le reste. La finesse d'expression est remarquable et la langue est riche et élégante.
Il semble très bien connaître tous les sujets traités dans ces nouvelles, notamment les Corses qu'il aime manifestement mais sans complaisance. le lecteur peut donc se faire une opinion différente en toute liberté.
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Une nouvelle intéressante de par sa description des paysages et coutumes corses au 19ème avec, comme souvent chez Prosper Mérimée, une chute surprenante et marquante.

L'auteur est parti visiter la Corse, mais cette nouvelle a été écrite avant sa découverte de cette région. Seule sa culture livresque l'a aidé à décrire ce "pays".

Une courte histoire qui se lit facilement et qui nous garde en haleine jusqu'au dénouement. Prosper Mérimée me fera toujours rêver avec ses descriptions des paysages corses et ses personnages au caractère bien trempé.


Mateo Falcone révèle une fois de plus Mérimée comme un grand auteur de nouvelles. du pur Mérimée comme je l'aime !

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En Corse, à la sortie de Porto Vecchio, se trouvait un maquis. Tout brigand pouvait s'y cacher tant les buissons étaient épais et la végétation y était dense par endroit. Non loin de ce maquis vivait un fabuleux tireur, connu et respecté de tous pour sa droiture et son sens de l'honneur : Mateo Falcone. Certes, on savait que Matéo pouvait être dangereux quand il était furieux (il s'était déjà débarrassé d'un rival en lui tirant dessus) mais on l'appréciait.



Sa femme ne lui ayant jusque là donné que des filles, Mateo Falcone accueillit avec joie la naissance du petit Fortunato. A l'âge de 10, cet enfant était la fierté de son père car il était destiné à perpétuer la famille, il était l'héritier du nom.



Un jour, désirant visiter un de ses troupeaux, Matéo et sa femme, quittèrent la maison en laissant seul Fortunato qui voulait pourtant les accompagner. Si l'enfant avait pu suivre ses parents comme il le souhaitait, son destin en aurait été changé...



En attendant le retour de ses parents, Fortunato se coucha par terre afin d'admirer tranquillement la nature. Soudain des coups de fusil retentirent dans la plaine et un homme surgit près de la maison de Matéo, blessé à la cuisse. le bandit Gianetto lui demanda de le cacher en échange d'une pièce de cinq francs. Fortunato accepta et le dissimula dans le foin.



Presqu'aussitôt, l'adjudant Gamba et ses hommes arrivèrent pour fouiller la maison de Matéo Falcone. Il n'y trouva personne mais il comprit que son petit cousin savait où était le brigand.



Contre une jolie montre, Fortunato désigna la cachette de Gianette. Arrivèrent alors Matéo Falcone et sa femme qui entendirent le reproche de trahison faite à leur fils...

POUR CEUX QUI LE SOUHAITENT LA FIN DE L'HISTOIRE :

La fin de la nouvelle se déroule rapidement. Matéo Falcone brise la montre de son fils dans un excès de rage. Il prends son fils et met son fusil à l'épaule. Il conduit Fortunato dans le maquis et lui demande de faire ses prières. Malgré les supplications de son enfant préféré, il l'abat froidement. L'honneur de la famille est sauf.

Lien : http://litterature-pour-tous..
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Fusil, stylet ou fuite expression d'honneur et de justice d'une région où le soleil se fait veilleur de chacun.

Amours, passions et déceptions se font duels.

Arrière pays à découvrir dans ces pages de récits et de rendez vous de coeurs.
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