Fortune de France, tome 2 : En nos vertes années

Ayant dévoré avec grand plaisir le premier tome, nous découvrons la suite de "Fortune de France". On reprend les héros, Pierre de Siorac et son frère Samson, exactement là où nous les avions laissés: quittant le domaine paternel, ils partent à Montpellier, où Pierre va commencer des études de médecine. La ville est réputée (à tort) pour sa tolérance religieuse. Mais, en ces temps troublés, catholiques et huguenots s'y regardent en chiens de faïence et les jeunes gens sont parfois témoins de scènes violentes. Ceci n'empêche pas Pierre de vivre sa vie de jeune étudiant. Il travaille et, aussi, se révèle être un coureur de jupons - ce qui est normal, vu son âge. Mais il a une sorte de génie pour se mettre dans des situations délicates, dont il se sort plutôt bien, grâce à sa chance et à ses appuis personnels.
Le personnage principal de ce roman est, évidemment, un héros positif comme les aime R. Merle. A travers les aventures de Pierre de Siorac, le lecteur découvre une fresque historique soignée (l'écrivain s'est sans doute documenté très sérieusement) qui m'a semblé attrayante. La langue de l'auteur fait une large place au parler du XVIème siècle en pays occitan, mais elle reste tout à fait compréhensible au XXIème siècle. Un seul petit regret: le récit est, à mon avis, un peu "délayé" - et ce défaut s'accentuera encore dans les tomes suivants.Le livre aurait gagné à être plus concis

4ème de couverturePierre de Soriac et son frère Samson, les jeunes héros de Fortune de France, partent faire leurs études de médecins à Montpellier
Pierre est un garçon qui n'a pas froid aux yeux. Ses aventures amoureuses sont multiples et pleines de charme. La vie quotidienne des étudiants, leurs querelles, leurs plaisirs, leurs amitiés, leurs audaces, tout nous est raconté avec un don extrême
Les deux frères vont ainsi connaître une série d'événements mouvementés
Pour pratiquer une autopsie ils déterrent un cadavre au cimetière et défient ainsi dangereusement la religion
Puis ils se rendent à Nies au moment précis où les huguenots et les catholiques sont en train de se préparer une petite semaine d'égorgements réciproques particulièrement réussie, une sorte de saint Barthélémy à l'échelon régional dont l'histoire conserve le souvenir sous le nom de « la michelade »
Pierre et son frère réussiront à échapper à ce bain de sang et partiront pour de nouvelles aventures
petit mot…comme beaucoup de livre de Robert Merle, c'est un roman, mais historique en même temps, c'est une aventure qui retrace pas mal l'époque, et c'est écrit à un rythme tel que l'on ne peut arrêter la lecture

Pierre de Siorac a grandi et le voici désormais étudiant en médecine à Montpellier et logé chez son oncle dont il est destiné à reprendre l'office. Etudes, dames, religions, défis et morts s'entrecroisent dans un enchainement parfois confus. R.Merle développe son vaste roman mais le rythme s'y perd parfois, au détriment du lecteur et l'on peine à retrouver la fraicheur et verdure du premier tome. Un livre qui m'a plutôt décu par rapport à mes attentes mais qui reste agréable à lire pour tout passioné du moyen âge ou amateur de roman de cape et d'épée

Deuxième tome de la saga Fortune de France dont je viens de finir la relecture... Et je suis déçu. J'aurais dû rester sur la première impression. Si le récit historique est agréable, tout le contexte romanesque le paraît maintenant trop présent et convenu. Je ne sais pas si je vais poursuivre plus outre.

Je trouve que l'intérêt du roman de Robert Merle réside dans le style, la langue employée qui se veut fidèle au XVI ème siècle, un langage fleuri et des expressions drôles du sud de la France. Mais aussi dans le contexte historique de l'époque qui est passionnant, ainsi que la description de Montpellier et de ses habitants (ou j' ai vécu, ayant moi même grandi proche de Sarlat). Mais voila j' aurais préféré des personnages un peu plus réalistes, un peu moins de péripéties sur la vie sexuelle du jeune étudiant un peu trop rocambolesque à mon goût, et plus d'anecdotes historiques, car c'est long... Siorac est doué en amour, pourvu d'une grande générosité, d' une grande mansuétude. Il séduit toutes les femmes, déjoue tous les complots, il a la verve et le courage d' un gascon, il est studieux, passionné, beau et fort… En bref, il est un peu trop “tout”. Les personnages de son entourage aussi sont tous un peu trop “exceptionnels”, mais malgré ces défauts, qui plombent un peu ma lecture, je dois le dire, j' ai envie de lire la suite, en espérant que l'Histoire prenne un peu le dessus sur l'histoire.

légère déception pour ce 2 ème tome, car les aventures de Pierre de Siorac portent beaucoup trop à mon goût sur ses relations amoureuses. J'aurais aimé avoir un petit peu plus d'anecdotes autour de ses études de médecine à Montpellier et une description du milieu universitaire de l époque.
Cependant, malgré cette déception, l'écriture fluide de Robert Merle permet de pas nous ennuyer et on arrive à aller au bout du livre sans trop de difficultés malgré la longueur du livre. le dénouement de ce 2 ème opus, lui, nous donne envie d'aller plus loin dans cette saga ! je continue donc à suivre les péripéties de notre héros en attaquant le 3 ème tome !